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Ce livre peut se lire de deux
manières. On peut d’abord le parcourir d’un seul souffle pour suivre le fil conducteur
qui traverse presque tous les articles : un engagement constant envers les
questions éducatives de notre pays, entre ce qui fortifie son chemin et ce qui,
au contraire, le freine. On peut aussi l’aborder comme une suite de moments
indépendants, chacun révélant une douleur scolaire, un phénomène éducatif ou
une envie pressante d’explorer l’enseignement et l’apprentissage sous un angle
inédit.
Dans chaque texte, l’ambition reste
la même : éviter les redites, dévoiler ce qui demeure caché, et le faire dans
un style à la fois sérieux et enjoué, loin de la lourdeur et de l’austérité
auxquelles nous a souvent habitués le discours sur les « crises » de notre
école — crise de l’éducation, crise des langues, fuite des cerveaux… Autant de
réalités que nous avons appris à endurer depuis l’enfance.
Avant d’entrer plus avant dans le
contenu, deux précisions s’imposent. D’abord, les soixante-deux articles réunis
ici n’ont pas été rédigés selon une méthode scientifique stricte. Ils
n’obéissent à aucune norme formelle de style ou de démarche. Ils ont été écrits
librement, avec pour seules exigences la sincérité dans l’approche et la
fiabilité des données mobilisées pour l’analyse. Parfois, un ton proche du
journalisme s’y invite, plus léger que l’écriture académique.
Ensuite, ces textes ne procèdent pas
d’une posture d’expert détaché, mais d’une expérience vécue : celle d’un
éducateur, d’un lecteur, d’un cadre spécialisé et d’un témoin attentif de ce
qui se joue dans nos écoles, à tous les niveaux. C’est peut-être cette
multiplicité de regards qui a incité l’auteur à partager ses réflexions dans
l’espace public, malgré les risques inhérents à la complexité des questions
éducatives et à l’ampleur du débat qu’elles suscitent.
Au fond, rien n’a été écrit par
obligation. Chaque article est né du désir d’ouvrir un sujet trop peu exploré,
de pointer une dérive nuisible dans notre système éducatif, ou encore de mettre
en lumière une réussite observée — une réussite qui mérite d’être valorisée et
reproduite. Car ces réussites, en rompant avec le fatalisme qui étouffe souvent
nos espoirs, prouvent que l’école peut encore nous surprendre là où on ne
l’attend plus.
P.S- Ce texte est la traduction de la présentation
rédigée par l’auteur lui-même,
Moncef Khemiri
Conseiller en information et en
orientation scolaire et universitaire
Tunis – décembre 2025.


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