Allocution de bienvenue de Monsieur le ministre de l’éducation
Monsieur le Premier Ministre
Chers collègues
Permettez-moi tout d’abord de présenter mes vifs
remerciements à Monsieur Hédi Nouira, le premier Ministre qui, malgré ses
nombreuses préoccupations, a tenu à
présider lui-même la première session du conseil supérieur de l’éducation
nationale, au nom de son excellence le président Habib Bourguiba .
C’est là la
preuve du grand intérêt qu’accorde l’état à l’éducation et à la bonne préparation des générations montantes qui répond aux exigences de l’authenticité,
de la civilisation et les besoins du développement du pays.
Le gouvernement
a fait de l’enseignement une question nationale. La nation, par la voix de
ses différentes institutions, participe
au choix de ses fondements et de sa philosophie. Elle est aussi au service de
ses programmes et des choix de la manière de l’intégrer dans la marche du
développement global.
Notre conseil
est la meilleure preuve du
caractère national de la question éducative de par sa composition élargie qui a
regroupé l’administration et toutes les organisations nationales, de telle
façon qu’il sera la cellule de base pour la recherche d’un système
éducatif bâti sur les quatre fondements suivants fixés par le président de la
république dans son discours à l’occasion de la journée du savoir du 30 juin
1971 : démocratie, efficience, authenticité et ouverture. La philosophie
de ce discours sera la référence des
travaux de ce conseil jusqu’à la réalisation et le renforcement de ces quatre
fondements.
Notre Conseil, le Conseil supérieur de l'éducation
nationale, est la meilleure preuve du
caractère national de la question éducative. Ce conseil, avec sa composition élargie qui rassemble l'administration tunisienne et toutes les
organisations nationales, constituera la principale cellule de recherche d'un
nouveau système éducatif fondé sur les quatre piliers identifiés par Son
Excellence le Combattant Suprême, le président Habib Bourguiba dans son
discours du 30 juin 1971 qui sont : la démocratie, l’efficience, l'authenticité
et l'ouverture. La philosophie de ce discours sera la référence des travaux de ce conseil jusqu’à
la réalisation et le renforcement de ces quatre fondements.
Discours du
ministre de l'Education nationale
Monsieur le
secrétaire d'État, mes collègues, Mesdames et Messieurs.
Cette journée a
une place importante dans l’histoire de l’éducation nationale en général
et spécialement dans la préparation de
la nouvelle approche de l’enseignement. Cela se traduit
par la convocation du Conseil supérieur
de l’éducation pour la première fois. Nous avons ainsi réalisé un vœux
urgent exprimé par les parents, les enseignants et les syndicalistes. Notre
Conseil va examiner les choix fondamentaux de l'éducation nationale sur la
base des quatre principes énoncés par le
Premier ministre, afin de définir la philosophie qui sous-tend l'éducation dans
notre pays.
Lors de cette
première réunion, je voudrais me limiter à présenter un bref aperçu chiffré sur
l'état actuel de l’éducation. Ce
ne sera pas un exposé statistique
statique, mais je vais vous exposer quelques
problèmes soulevés par ces
statistiques. M. Hassan Al Masri, Directeur de la pédagogie et de l’inspection,
présentera à son tour un résumé des travaux des commissions techniques
permanentes.
La présentation
de ces statistiques est essentielle,
chaque membre du Conseil se doit de s'y référer quand il donne son avis sur les questions d'éducation,
ainsi son approche de ces questions sera une approche réaliste. Nous savons tous que
les questions d’éducation préoccupent tous les citoyens. En effet tout congrès
de cellules du parti et toute réunion de
nature économique ou sociale ne manquent jamais
de poser les problèmes de l’éducation.
Tout d'abord,
l'aspect quantitatif de l'éducation
1 .Première observation
L'aspect
quantitatif représente la manifestation
externe et concrète de la croissance de l'éducation dans notre pays,
caractérisée par son explosion, comme en témoignent les chiffres suivants:
Nombre total
d'élèves 1956/1957 |
260.214 |
Le nombre
total d'élèves 1970/1971 |
1.122.000 |
Augmentation
générale |
861 786 |
Taux de l'augmentation |
331% |
2. -
Deuxième observation
Aucun secteur
économique et social n'a enregistré un taux de croissance comparable au taux réalisé par le secteur de
l'éducation, ce qui a amené ce dernier à
dépasser toutes les prévisions des plans.
3. - Troisième observation
À la suite de
cette explosion, les crédits et les fonds investis dans le domaine de
l’éducation sont très importants.
Il est
maintenant utile de voir cet aspect quantitatif selon les différents cycles.
a)
l'enseignement primaire
Nombre total
d'élèves 1956/1957 |
226.919 |
Nombre total
d'élèves 1970/1971 |
922 861 |
L'augmentation
annuelle |
75 000 |
Taux de
croissance annuel |
20% |
Il est à
remarquer que cette croissance est passée par trois périodes:
La première période: de 1956/1957 à 1961/1962,
l’augmentation a été estimée à 60 000 élèves chaque année, c'est la période
décisive.
Deuxième période: de 1962/1963 à 1966/67, le taux a quelque peu diminué.
Troisième période: de 1966/1967 jusqu'à maintenant,
poursuite de la baisse.
En raison de
cette croissance, nous disons que 80% des tunisiens et des tunisiennes âgées de
6 à 14 ans sont scolarisés. Si nous ne sommes pas parvenus à scolariser tous
les enfants d'âge scolaire, on doit reconnaitre
que ce que nous avons réalisé depuis est un exploit.
b.
L'enseignement secondaire
Nombre total
d'élèves 1956/1957 |
32.924 |
Le nombre
total d'élèves 1970/1971 |
181.909 |
L'augmentation
annuelle |
10 000 |
Taux
d'accroissement annuel |
30% |
Ce résultat a
été réalisé au cours des six dernières années, ainsi l’enseignement secondaire connait une période
de véritable épanouissement et son impact sera plus grand entre 1970 et 1980.
En raison de cette croissance, nous disons que 30% des
tunisiens et des tunisiennes âgées de 14 à 19 ans sont dans des lycées. Si nous
n'avons pas atteint à cet égard le
niveau que certains pays ont réalisé, nous avons néanmoins réalisé une
croissance que nombreux pays du tiers monde n'ont pas réalisée.
c)
L’enseignement supérieur
Nombre
d'étudiants: En 1956/1957 quelques
centaines ou plus qui poursuivaient
leurs études en dehors de la Tunisie
Nombre
d'étudiants: En 1970/1971 = 9500étudient
à l'Université de Tunis et 3000 en dehors de la Tunisie, ce qui donne un
taux de croissance annuel de 36% ou 700 étudiants par an.
En résumé, le
développement de l’éducation est énorme, même s’il est limité dans le temps,
puisqu’ il a pris de l’ampleur depuis
1964/1965. Ainsi on s'attend à voir apparaitre les problèmes de croissance au niveau du
secondaire et du supérieur au cours des
décennies 1970 et 1980.
Si je vous ai
présenté ces chiffres aussi détaillés, c'est pour montrer que le principal problème, pour nous, est de
savoir comment parvenir à assurer l'accès de l'école à chaque tunisien et
tunisienne en âge d'aller à l'école, tout en tenant compte des énormes efforts
financiers nécessaires, c'est-à-dire, comment lier le développement de
l'éducation au développement économique?
Deuxièmement:
l'aspect du déséquilibre de l'éducation
.1. Déséquilibre au niveau
de l'âge des élèves
D'après une
étude réalisée par M. Mahmoud Seklani, nous notons:
a)
Que les élèves âgés de 6 à 9 ans représentent 59% de l'ensemble.
b)
Que les élèves âgés de 10 à 14 ans représentent 69,5%.
de l'ensemble
Cela nous amène à reconnaître qu'une grande partie
des élèves du primaire sont âgés, ce qui
va entraîner inévitablement des problèmes lorsque ces élèves atteindront
l'enseignement secondaire. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène:
a)
Un certain nombre de ces élèves entrent à l'école pour la première fois
alors qu'ils ont plus de six ans.
b)
Le taux de redoublement plus d'une fois se situe entre 25 et 40% et
atteint 40% notamment en cinquième et sixième années de l'enseignement primaire.
c)
L'âge moyen des élèves de sixième
année est de 14 ans, ce qui fait qu'un grand nombre d'entre eux seront orientés
vers les enseignements technique et professionnel qui
seront fréquentés par les élèves les plus âgés avec toutes les
conséquences que cela peut avoir.
Ainsi, nous
voyons que la première manifestation du déséquilibre est l’âge des élèves du
primaire et les conséquences que
nous connaissons et que nous
analyserons plus profondément.
.1. Le déséquilibre entre le
nombre d'élèves garçons et filles
Si nous avons vu
que le nombre de filles a atteint 40% dans l’enseignement primaire, 27% dans
l’enseignement secondaire et 27% dans l’enseignement supérieur, ce qui prouve
l'ouverture des filles à l’éducation, nous notons que ce pourcentage reste
faible comparé à celui des garçons
a)
A l'enseignement primaire: le taux de scolarisation des filles est de
59% et celui des garçons est de 85%.
b)
Dans l'enseignement secondaire,
le taux des filles est faible, bien qu'on n’ait pas de chiffres précis.
Ainsi,
nous remarquons que le deuxième aspect du déséquilibre est la faible
scolarisation des filles comparée avec celle des garçons. C'est une question
qui mérite notre attention.
.2. Le déséquilibre entre
l'enseignement secondaire long et l'enseignement professionnel et technique
Nous notons que
30% seulement des élèves du secondaire et des étudiants du supérieur
suivent une filière professionnelle ou
technique. Les choses deviennent plus claires en sachant que l’effectif de
l'enseignement secondaire long[1]
a été multiplié par 8 alors que le nombre des élèves du secondaire
professionnel et technique n’augmente
que de 2,5%. Cela est dû en particulier à l'attitude des tunisiens et des
tunisiennes à l'égard de l'enseignement
technique et professionnel d'abord, et aux changements intervenus presque
chaque année dans cet enseignement d’autre part. Ceci a incité les élèves et
les étudiants à douter des perspectives offertes par l'enseignement technique
et professionnel.
Ainsi, le
troisième aspect du déséquilibre est le faible pourcentage des élèves et des
étudiants qui fréquentent l’enseignement professionnel et technique, c'est une
question à laquelle nous devons nous
attaquer.
.3. Le déséquilibre entre les
gouvernorats dans le taux de croissance de l'éducation
L’étude de la
croissance de l’éducation dans chaque gouvernorat nous aide à saisir le degré
de réalisation de la justice sociale
dans ce domaine, même si nous reconnaissons que tous les gouvernorats ont
connu une avancée très importante
de la proportion de ses élèves scolarisés.
a.
Dans l'enseignement primaire, 6 gouvernorats sont relativement en
retard: Beja, Jendouba, Le Kef, Kasserine, Kairouan et Gafsa. Les taux de
scolarisation dans ces gouvernorats
sont particulièrement faibles
chez les filles en raison de l'attitude de la famille rurale à l'égard de
l'éducation de sa fille.
b.
Dans l'enseignement secondaire, il y a eu une grande avancée dans les gouvernorats qui
étaient en retard relatif, où sont ouverts
des collèges de premier cycle, et il faudrait s'attendre à une poussée
dans les années à venir au second cycle. Les régions insistent pour
compléter la pyramide des classes dans ces établissements.
Si le but
premier de l'expansion géographique de ces lycées
de premier cycle était de
rapprocher l’élève de la résidence de sa famille afin de réduire l’impact de la
construction d'internats, mais la réalité a révélé le contraire, puisque nous
avons dû construire un internat dans
chaque lycée.
c. Dans l'enseignement supérieur, le nord et Tunis sont particulièrement sous- représentés puisque la grande majorité des
étudiants proviennent du Sahel, de Sfax et des gouvernorats du Sud, ce qui nous
a amené à réfléchir à créer un noyau universitaire à Sfax.
Troisièmement:
l'aspect des coûts pour l'éducation
Nous nous
référons à l’étude de MM. Bsaiess et Norison, dont le premier chapitre est
paru, et il se trouve au centre d'autres
études. Nous mentionnons également une étude réalisée par l'UNESCO sur
le financement de l'éducation en Tunisie en 1980. On vous fournira ces diverses
études, bien qu'on n'ait pas encore terminé les études techniques.
a.
La pression de l'éducation sur les ressources du pays.
La part du
produit brut allouée à l’éducation est de 8,2% et elle est de 10% du revenu
national. Il s'agit là de records
mondiaux, ce qui fait de nous le premier pays, sinon parmi les trois premiers pays dans ce domaine.
b.
les coûts de gestion de l'éducation
En 1956/1957, ce
coût représentait 18% du budget. En
1970/71, ce pourcentage a atteint 30%, soit un taux d'augmentation annuel
d'environ 33% alors que Le taux d'augmentation du budget est de 17% par an.
ceci s'explique par:
l’augmentation du nombre des élèves
la croissance de la coopération culturelle qui s'est élevée à 8 millions de dinars.
Nous mentionnons
dans ce domaine:
1) pour
l'enseignement primaire
a.
50% des frais de gestion ont été
dépensés sur l'enseignement primaire, ce taux aurait été supérieur si le cadre
de l'enseignement primaire n'avait pas été tunisifié.
b.
Nous n'avons pas encore calculé les coûts engendrés par les
modifications pédagogiques.
c.
Le coût de l'aide sociale est très important car elle touche 500 000
élèves et atteint un million de dinars.
d.
Nous estimons que le coût de gestion, par élève, est compris entre 16 et
17 dinars, ce qui est relativement faible par rapport aux autres pays. Je note
qu'on n'a pas tenu compte de la dernière
augmentation de 40% accordée aux
instituteurs. Si l'on considère le
redoublement et les exclusions, on aurait pu être en mesure d'accueillir le double du nombre d'élèves et de réduire de
moitié le coût actuel tout en maintenant le nombre actuel d'élèves du primaire.
Le déchet scolaire sous ses deux formes, le redoublement et l'exclusion, est un
problème important que le Conseil supérieur de l'éducation doit prendre en
charge.
e.
Nous estimons le coût d'équipement à 25 dinars par élève.
2) Pour
l'enseignement secondaire
Les frais de
gestion pour le secondaire est de 37% du budget en 1970/1971. En 1961/62, ils
étaient de 31%. Cette augmentation est le résultat de :
a.
l'augmentation du nombre d'étudiants
b.
l'inflation due à la coopération culturelle qui représente 40% de nos
besoins.
c.
le montant des bourses accordées par le ministère est de 525 mille
dinars ( environ 7 000 bourses). Le fond de solidarité accorde 30.000 bourses
d'un montant général de 2.200 dinars
d.
55% du budget d'équipement est
alloué à l'enseignement secondaire. Cela est dû à la multiplication des lycées
et aux coûts très élevés de la
construction, surtout en raison du luxe
affiché dans certaines construction, d'où la nécessité d'imposer une politique
unie pour les constructions.
Ainsi, nous
estimons le coût de gestion à 120 dinars
par élève du secondaire, et l’augmentation annuelle de ce coût est de
33%, ce qui fait que le coût de l’élève au secondaire est de 6 fois le coût de
l’élève du primaire Ce coût augmente de 60% quand on prend en compte le facteur
des déchets( redoublement et exclusion) .
Le coût de
l'équipement est de 400 dinars par élève au secondaire, soit 16 fois le coût de
l'élève au primaire.
.4. pour l'enseignement supérieur
a.
10% du solde des crédits de gestion alloués à l'éducation ont été consacrés
à l'enseignement supérieur, un taux qui a été multiplié par cinq ces 10
dernières années, sans compter les bourses qui faisaient partie du budget du
secrétariat d'État à la présidence, ( 60% des étudiants étaient boursiers).
b.
on ne peut pas avancer le coût de
l'équipement en raison de l'absence
d'une étude qui tient compte de la croissance de l'université dans le temps.
Cependant, on peut dire que les coûts de gestion, pour un étudiant, sont de 350 dinars sans la
bourse et de 600 dinars la bourse incluse ; quant au coût de l'équipement il est de 1000 dinars
par étudiant.
Le rappel des chiffres du
coût de gestion montre que celui-ci augmente d'un
cycle à l'autre, passant de 16 dinars dans l’enseignement primaire à 120
dinars dans l’enseignement secondaire et à 350 dinars au supérieur .
Et si je me suis
limité à citer ces statistiques, il n'était pas dans mon intention de les
juger, mais parce qu'il faut les connaitre, car elles sont la preuve
incontestable que nous avons créé par l'éducation une révolution sociale
profonde. D'autre part ces statistiques nous aident à savoir ce qu'il nous faut
en termes de financement pour poursuivre cette révolution, sachant que nous
n'avons pas encore terminé toutes les études qui vont nous permettre d'avoir un
état des lieux sur le passé, mais nous avons réalisé déjà un grand pas dans la
connaissance de la situation quantitative de l'éducation
Mais je pense
que nous devons achever de faire un diagnostic complet des divers aspects de l’éducation avant de
commencer à apporter les changements de fond à notre système éducatif. Le
Bureau de la planification et des études, qui comprend des experts tunisiens et
étrangers, va nous aider à faire tout ce
que requiert ce diagnostic en termes
quantitatifs et qualitatifs. Nous savons que les facteurs qui influencent le
qualitatif sont nombreux et complexes ; il y a certes un rapport entre
l'exclusion et l'alimentation des élèves et l'absentéisme dans certaines
régions qui augmente pendant la saison agricole, car certains élèves accompagnent leurs
parents dans leurs déplacement pour la moisson. L'exode modifie souvent les
prévisions du plan ce que Conseil supérieur de l'éducation ne peut ignorer.
Je mentionne
également que nous avons créé 12 commissions
techniques permanentes. Je salue les efforts de ces commissions, qui ont
élaboré déjà des rapports très utiles,
qui renferment notamment un état des lieux des diverses questions relatives à
l’éducation, y compris les questions
pédagogiques. Après l'examen
de ces rapports, nous déterminerons la
prochaine étape des travaux des commissions, de ce Conseil.
Dans le domaine
de l’aspect qualitatif, le bureau de la planification et des études
veillera en particulier à préparer le
prochain plan d’éducation, et on a
demandé à la Banque mondiale de nous fournir des experts pour travailler dans ce bureau pour préparer le
prochain plan qui comportera deux éléments importants:
a.
La philosophie de l'éducation et nos choix fondamentaux s'y rapportant :
c'est le Conseil supérieur de
l'éducation qui doit les fixer.
b.
les questions techniques pour
l’application de cette philosophie et de ces choix : cette tâche
incombera aux techniciens.
Ce que je peux
dire pour résumer cette présentation,
c'est que l'éducation est une
question fondamentale, et que toutes les questions, aussi élémentaires
qu'elles semblent être, doivent contribuer à faire de l'éducation une action
pour le développement, ce qui nous oblige à créer un état d'esprit qui soit
lui-même un esprit de développement. Pour réaliser cela, nous devons:
a.
Ne pas fragmenter l'éducation en plusieurs fragments et
charger chaque intervenant d’ une seule partie. L’l'éducation est un
tout et ce tout mérite notre attention.
c.
Connaître les perspectives de l'éducation en rapport avec le plan et l'économie nationales, et
peut-être les ministres de l'Economie nationale et du Plan, fournissent au Conseil une information sur les
perspectives qu'ouvre l'éducation.
d.
Il ne faudrait pas que notre vision de la réforme soit une vision de
raccommodage entre les disciplines, elle doit étudier l'essence de l'éducation,
et s'il y a des questions qui nécessitent une solution rapide, nous
prendrons les mesures nécessaires sans nous distraire de l'essentiel que
sont : la formation et les perspectives
d'emploi.
En conclusion, je voudrais vous assurer que le ministère de l’Éducation, avec ses
divers services, est ouvert à tous ceux qui souhaitent avoir une information ou des statistiques qui
l’aideront à mieux comprendre les questions de l’éducation.et j'espère que le
débat au sein du conseil sera profond et
utile.
Traduit et présenter par Mongi Akrout , inspecteur
général de l'éducation retraité.
Tunis , février 2021.
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