Pour revenir à la première partie, cliquer ICI, à la 2ème partie, cliquer ICI, à la 3éme partie, cliquer ICI,
3- les contenus
des programmes
Il est souhaitable de prendre en compte les orientations
suivantes lors de l'élaboration des programmes :
- Considérer les caractéristiques psychologiques de l'enfant
aux différents stades de son développement afin de donner une éducation
convenable et globale,
- Relier les programmes à la réalité tunisienne et les ancrer
dans notre authenticité pour contribuer à sa sauvegarde et renforcer nos
appartenances maghrébines, arabes et islamiques, en harmonie avec la réalité
mondiale en évolution, et en soutenant notre marche vers la modernité
intellectuelle et technologique.
- Faire des programmes un catalyseur d'auto-apprentissage
continu et d'aide au développement continu, c'est-à-dire qu'ils développent
chez l'enfant l'amour du savoir et orientent son intelligence vers ce qui le
rend capable de développer l'équilibre pédagogique et scientifique qu'il
acquiert à l'école,
- Adapter le contenu des programmes à l'horaire qui leur est
imparti et éviter l'encyclopédisme afin d'éviter les dispersions et la
superficialité,
- Chercher à réaliser un lien entre les différentes
disciplines pour les rendre complémentaires et équilibrées et qu'elles puissent
contribuer à consolider les valeurs nationales et civilisationnelles.
- Adapter les programmes pour former une unité suffisante
pour assurer la poursuite des apprentissages ou l'intégration dans la vie
professionnelle.
4. les méthodes et les moyens
Les méthodes pédagogiques les plus efficaces et les plus
rentables sont les méthodes actives qui répondent à des objectifs clairs,
exploitent les capacités de l'enfant, développent sa personnalité et l'aident à
s'auto-évaluer et à continuer à apprendre.
Ces méthodes ne peuvent atteindre l'efficacité souhaitée que
si une attention particulière est accordée aux questions suivantes :
- Prendre soin de la lecture aux différents stades de
l'enseignement de base comme un moyen de développer la capacité de poursuivre
la formation.
- Donner au développement de la mémoire le soin nécessaire
car un minimum de mémorisation consciente est nécessaire au succès du processus
éducatif.
- permettre aux méthodes éducatives d’interagir au sein de
l’école avec l’environnement et la vie publique et utiliser les données
fournies par les médias pour soutenir le rôle de l’école de base.
- Bien exploiter les média audio et visuels, adapter ce qui
nous vient de l'extérieur par ces moyens et ce que nous en produisons en
rapport avec notre réalité, nos capacités et les exigences de l'efficacité
éducative, à condition que ces médias ne se transforment pas en moyens pour
figer l'éducation, car rien ne remplace la chaleur de l'éducation directe dans
laquelle la relation est étroite entre l'enseignant et l'apprenant.
- Fournir le minimum d'équipements de base et d’équipements
pédagogiques qui sont les piliers des méthodes éducatives et déterminer ce qui
est nécessaire pour enseigner chaque matière.
- Veiller à préparer des manuels qui servent à la mise en
œuvre des programmes de l'école de base. Pour ce faire, il faudrait passer par
la voie des concours pour leur
élaboration chaque fois que le besoin
s'en fait sentir. En outre, il faudrait
encourager la production de plus
d'un manuel pour une même discipline
dans chaque niveau. Enfin il faudrait veiller à consacrer
un livre pour l'enseignant et un autre pour l'élève. Il est nécessaire
que les livres scolaires :
- soient une aide au travail personnel pendant les temps libres
de l'élève,
- soient bien édités et bien faits et mis à disposition à des
prix modérés loin du caractère commercial,
- indiquent leurs
références, leurs sources et les
moyens qui les complètent.
- soient à jour par rapport à l'évolution de la société et
aux problèmes qui lui sont posés.
III. L'horaire
Le document de réforme du système éducatif a fixé un horaire
global pour les différentes années, qui comprend l'éducation manuelle et
l'éducation physique, soit 25 heures pour le premier degré et 30 heures pour les
deux autres degrés.
On a étudié les différences des horaires entre l'enseignement
primaire et secondaire actuel (à l'école primaire actuelle les séances sont de
10, 15 ou 25 minutes selon la matière et le niveau, alors qu’elles sont d’une
heure au collège et au lycée). Il a été noté que les courtes séances peuvent
affecter le processus d'enseignement car elles ne donnent pas à l'enfant le
temps nécessaire pour l'assimilation du cours. En plus le chevauchement des
matières et des séances entraine parfois la négligence de certaines d'entre
elles. Il a également été remarqué que la séance d'une heure ne correspond pas
au potentiel de l'enfant dans ses premières années. Il a donc été convenu :
- d’unifier la perception des séances de cours pour tous les niveaux de la première
année à la neuvième,
- de considérer le temps des récréations comme inclus dans
le temps des séances de cours,
- d’éviter la fragmentation observée actuellement dans les
séances de cours.
- d’opter l’unité de 30 minutes comme durée minimale pour toutes les matières à
tous les niveaux, de telle manière que le temps alloué pour toute matière de l'enseignement de base ne peut être inférieur à 30 minutes (y compris la
récréation) ou un multiple de 30 minutes.
- d’unifier les appellations
de certains matières similaires.
Quant à la répartition de l'horaire sur les matières, les
tendances générales adoptées sont les suivantes :
- Renforcer la langue arabe dans les premières années d'une
manière qui permet son appropriation puis de réduire progressivement cet
horaire puisque la langue arabe sera la langue d'enseignement pour
toutes les matières.
- Adopter le même principe pour la langue française
(renforcement puis allègement).
- Démarrer l'enseignement de la langue française à partir de
la quatrième année, c'est-à-dire après avoir laissé à l'enfant au cours du
premier degré le temps de s'enraciner dans son environnement arabo-musulman
tout en veillant à prévoir le temps suffisant pour qu'il puisse maîtriser la
langue étrangère.
- consolider la
formation scientifique en associant la
théorie et la pratique.
A la lumière de ce qui précède, les commissions ont arrêté
l'emploi du temps de l'enseignement de base comme suit :
total |
Troisième
degré |
Deuxième
degré |
Premier
degré |
Discipline |
||||||
9° |
8° |
7° |
6° |
5° |
4° |
3° |
2° |
1° |
Niveau |
|
30.75 |
5 |
5 |
5 |
6h30 |
6h30 |
8h30 |
13 |
13 |
13 |
Arabe |
16 |
1.30 |
1.30 |
1.30 |
1.30 |
1.30 |
1.30 |
|
|
|
Morale et éd.Islam |
3 |
0.30 |
0.30 |
0.30 |
0.30 |
0.30 |
0.30 |
|
|
|
Ed civique |
5 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
|
|
|
|
Histoire |
6 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
0.30 |
0.30 |
|
|
Géographie |
39 |
5 |
5 |
5 |
4 |
4 |
4 |
4 |
4 |
4 |
Mathématiques |
11 |
|
|
|
1.30 |
1.30 |
2 |
2 |
2 |
2 |
Eveil scientifique |
4.30 |
1.30 |
1.30 |
1.30 |
|
|
|
|
|
|
Sc.physiques |
4.30 |
1.30 |
1.30 |
1.30 |
|
|
|
|
|
|
Sc.naturelles |
6 |
1 |
1 |
1 |
0.30 |
0.30 |
0.30 |
0.30 |
0.30 |
0.30 |
Chant et musique |
7.30 |
1 |
1 |
1 |
0.30 |
0.30 |
0.30 |
1 |
1 |
1 |
Ed. artistique |
20 |
4* |
*4 |
*4 |
*2 |
2* |
1 |
1 |
1 |
1 |
Ed.manuelle |
12 |
2 |
2 |
2 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
Edu physique |
45 |
5 |
5 |
5 |
10 |
10 |
10 |
|
|
|
Français |
255 |
30 |
30 |
30 |
30 |
30 |
30 |
25 |
25 |
25 |
Total |
IV- Les structures
1- Conception des structures de l'enseignement de base
La conception des structures de l'enseignement de base a tenu
compte des données suivantes :
- Tenir compte des différences entre les structures
existantes au primaire et au secondaire du point de vue de la taille et de la
situation géographique ce qui incite à
la souplesse et à la progression lors de leur transformation en écoles de base.
- Veiller à ce que le nombre
d’élèves par école de base ne
dépasse les limites raisonnables.
- Eviter dans la mesure du possible les internats pour se
prémunir des problèmes qui résultent du déracinement de l'enfant de bas âge de
son environnement familial. Pour cela il
faudrait améliorer les moyens de transport dans les régions qui en ont besoin.
. Bien exploiter les salles, les laboratoires et les
ateliers.
A
la lumière de ces données, les commissions ont envisagé les structures du
nouveau système comme suit :
a-
Les écoles varient comme suit :
§ des écoles sans internat
-
des écoles de base avec un premier degré
et une partie du deuxième degré
- des écoles de base avec les
deux degrés, (premier et deuxième degré)
- des écoles de base complètes avec les trois degrés, à
condition qu'il y ait au moins deux
classes de septièmes années au départ, composées d'élèves de la même
école ou d'élèves des écoles voisines qui n'ont que deux degrés seulement. Il
est préférable que ce troisième type d'école ait plus que deux classes de 7ème
afin de bien exploiter les ateliers à condition
qu’aucune école ne dépasse le nombre de 900 élèves, ce qui équivaut à 30
classes.
§ des écoles avec internat
Elles sont
destinées à accueillir les élèves
qui ne peuvent pas se déplacer quotidiennement entre l'école et leur domicile.
Elles peuvent être de deux types :
-
Des écoles complètes avec les trois degrés, le nombre total d'élèves par école
ne dépassant pas 900.
-
Des écoles avec le troisième degré seulement, dans ce cas il vaut mieux que le
nombre de classes soit de 15 ou 30
classes, ce nombre de classes permettant la pleine exploitation des ateliers et
des laboratoires
b-. Les locaux
d'enseignement
§
les
salles ordinaires:
- Dans le premier
degré (25 heures, dont une heure d'éducation physique) : 2 salles pour 3
classes.
- Dans le deuxième
degré (30 heures, dont 1 heure d'éducation physique et 2 heures d'éducation
manuelle pour la cinquième et la sixième), deux salles pour 3 classes.
- Dans le
troisième degré (30 heures, dont 2 heures d’éducation physique, 4 heures
d'éducation manuelle et 3 heures pour
les sciences), 2 salles pour 3 classes.
§
les
ateliers et les laboratoires
- Dans le premier
degré : rien.
- Dans le deuxième
degré : un atelier dans l'école de base avec des première et deuxième degrés
uniquement, à condition que les caractéristiques de cet atelier soient conformes aux exigences
de l'éducation manuelle dans le deuxième degré. Dans l'école de base
complète (avec les trois degrés), les
classes du deuxième degré utilisent les
ateliers prévus pour le troisième degré.
- Dans le
troisième degré : 2 ou 3 ateliers et un terrain agricole :
* Un laboratoire de sciences naturelles
et de sciences physiques pour les écoles dont le nombre de classes du 3ème
degré excède six (6),
* Un laboratoire pour les sciences naturelles
et un autre pour les sciences physiques pour les écoles dont le nombre de
classes du 3ème degré excède six (6)
2. Structures
administratives et similaires
Chaque école de
base avec les premier et deuxième degré comprend : deux bureaux pour
l'administration - une salle des enseignants qui peut être utilisée comme
bibliothèque pour eux - une infirmerie - un terrain de sport entièrement équipé
- deux vestiaires, un pour les garçons et l'autre pour les filles - un magasin
pour garder les équipements de l'école.
Quant aux écoles
complètes (comprenant les 3 degrés) ou
avec seulement le troisième degré, elles ont besoin d'une structure
administrative complète.
Remarque : les ateliers et les salles de cours sont utilisés pendant
les vacances pour les activés des clubs.
3 .Comment
exploiter les structures existantes.
À l'avenir, l'enseignement de base remplacera, en termes de
capacité d'accueil, l'enseignement primaire et le tronc commun de
l'enseignement secondaire avec ses filières longues et professionnelles selon
la nouvelle vision. Il accueillera en plus un groupe important d'élèves pendant
trois ans, composé de ceux qui quittaient auparavant l'école à la fin de
l'enseignement primaire actuel ( ils ne réussissaient pas le concours
d'entrée)..
Cela signifie qu'il aura besoin d'un ensemble important de
structures qui pourraient inclure :
-toutes les structures de l'enseignement primaire
- certaines structures de l'enseignement secondaire et de
l'enseignement professionnel secondaire
-l'ensemble des nouvelles créations et les extensions, selon
ce que va donner l'étude de terrain du projet de l'école de base, car il est
clair que les structures actuelles ne répondront pas au besoin.
Le problème se trouve peut-être surtout dans les structures
de l'enseignement professionnel et secondaire, ce qui va se répercuter sur
l'ampleur des créations et des
extensions.
A cet égard, la Direction du Plan et les cellules régionales
de planification qui sont sur place sont invitées à recenser le nombre d'élèves qui sont
actuellement présents dans les différentes sections du deuxième cycle de
l'enseignement secondaire et à estimer l'évolution de ce nombre dans les années
à venir jusqu'à l'arrivée de la première promotion de l'école de base (en 1992)
si l'on suppose le début de l'application de l'enseignement de base en 1986 à
partir de la quatrième année. Ce travail est l'objet d'une étude sur terrain
dans chaque région du pays qui vise à :
- Inventorier les structures et les équipements, techniques
et autres, que l'enseignement secondaire doit conserver pour accueillir les
élèves.
- Inventorier les structures et équipements dont on peut se
passer et les transférer progressivement vers l’enseignement de base en
fonction de l'avancement de sa mise en place et de la disparition du tronc
commun actuel de l’enseignement secondaire
- Fixer les besoins en nouvelles
créations et les extensions nécessaires pour mettre en place le système de
l'enseignement de base après avoir épuisé les capacités d'accueil des deux
structures existantes.
En conséquence, cette étude va préciser en même temps les
besoins en termes de cadres.
Fin de la 4ème partie à
suivre, pour revenir à la première partie, cliquer ici, et à la deuxième,cliquer ici, et à la troisième, cliquer ici
Traduction Mongi Akrout & Abdessalam Bouzid,
inspecteurs généraux de l'éducation
Tunis , janvier 2022
Pour accéder à laversion FR, cliquer ICI
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