dimanche 16 juin 2024

Faut-il rétablir les anciens filtres à l'école tunisienne ?

 


Hédi BOUHOUCH

J'ai rejoint la direction générale des examens en février 1999, comme directeur des examens scolaires, et je l'ai quittée le premier mai 2011. Au cours des 12 ans et demi que j'ai passés à la direction générale des examens, dont  2 ans  et 7 mois en tant que directeur des examens scolaires et 10 ans en tant que directeur général, j'ai vécu la suppression de deux examens nationaux, la fameuse sixième et le diplôme de fin d'études de l'enseignement de base( DFEEB). Un de mes amis me disait en plaisantant après la suppression de ce dernier examen en 2001 : « Si Mongi, à ce rythme, le bac va disparaitre avant ton départ à la retraite…». Heureusement, c'était tout simplement une plaisanterie, l'examen du baccalauréat continue à être là.


 Après cette introduction, j'ai voulu évoquer dans ce billet les contextes de la suppression de ces deux examens nationaux et leurs conséquences respectives sur l'école tunisienne.

Premièrement : la suppression du concours d'entrée à l'enseignement secondaire (CEES) était la conséquence de l'adoption de l'école de base.

Un petit rappel historique

Le sixième ou le concours d'entrée en 1ère année post primaire est arrivé en Tunisie avec le protectorat français. La première session s'est tenue à la fin de l'année scolaire 1933-1934. Depuis, il a joué le rôle de passerelle pour poursuivre les études post primaires jusqu'en 2000.

Le contexte de l'abandon  du concours 

La réforme de 1991, en instituant l'enseignement de base de 9 ans, a "condamné" le concours puisque l'école de base constitue une unité où l'enseignement est obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans.

Mais, la fin du concours s'est faite sur plusieurs étapes : 

- 1992-1995 : le passage de la 6ème année de l'EB à la 7ème ne se faisait plus sur la base des seuls résultats du concours. On a commencé à tenir compte des résultats du contrôle continu de l'année, en réduisant progressivement le poids du concours. Ainsi :

* à la fin de l'année scolaire1992-1993, on décida d'attribuer au concours le coefficient 4, et le coefficient 1 aux résultats du contrôle continu.

* à la fin de l'année scolaire1993-1994, le coefficient du concours est ramené à 3, et le coefficient du contrôle continu augmente d'un point et devient 2. 

* en 1996, le concours national a cessé d'exister et il a été remplacé par un examen régional auquel on attribua le même coefficient que les résultats du contrôle continu. Le pays était divisé en plusieurs régions, chaque région regroupait entre 4 et 5 directions régionales de l'éducation et chaque région avait ses propres sujets.

Remarque : les épreuves de l'examen régional diffèrent un peu de celles de l'ancien concours. Par exemple, la dictée française n'est plus présente, la rédaction arabe est remplacée par l'expression écrite, et de nouvelles matières (matières sociales) ont fait leur entrée.

* Cette formule a continué à fonctionner jusqu'en juin 2000 (ma deuxième année à la direction des examens). Sa fin fut annoncée par le président de la république lors de la célébration de la journée du savoir. L'examen régional disparait, et le passage des élèves pour la 7ème année se fera désormais sur la seule base de leur résultat au cours de l'année scolaire5.

 

Ainsi, le concours emblématique qui a accompagné des générations d'élèves disparait du paysage scolaire, c'était un obstacle très sélectif que plus de la moitié des élèves de 6ème année  ne réussissaient pas à franchir.

 

Les conséquences de cette décision

 - Une nette amélioration des indicateurs quantitatifs de l'école primaire

La suppression du concours a amélioré d'une manière significative les indicateurs du rendement du 1er degré de l'enseignement de base (l'école primaire). Au niveau de la 6ème année le taux de promotion a enregistré un bond extraordinaire passant de 39.2% en 1989/90 à 98.68% en 2014/2015 c'est-à-dire que presque la totalité des élèves passent en 7ème année et par conséquent les taux de redoublement et d'abandon ont connu une importante réduction passant de 37.5%  pour le premier et de 23.4% pour le second en 1989/90 à 0.02% et 1.3 % en 2014/2015. (Voir tableau ci-dessous).

 

année

1989/90

2014/2015

2022/2023

niveau

6éme

Tout le 1° degré

6éme

Tout le 1° degré

6éme

Tout le 1° degré

promotion

39.2

72.7

98.68

98.93

95.2

93

redoublement

37.4

7.0

0.02

0.03

3.5

0.7

abandon

23.4

20.3

1.30

1.04

1.3

6.3

 Cependant "ces bons résultats au niveau quantitatif sont contrebalancés par les modestes performances des élèves dans les domaines-clés des langues et des sciences. Le rapport annuel de suivi du Projet (PAQSET) parle d'une "baisse du niveau des acquis des élèves qui accèdent en 7ème année de base avec beaucoup de lacunes en langue et en sciences", d'où l'explosion des taux de redoublement et d'abandon en 7ème (voir tableau ci-dessous). Ainsi, la suppression du concours sans être accompagnée de mesures pour améliorer la qualité de l'enseignement à l'école primaire, n'a fait que déplacer le problème au niveau du 2ème degré de l'enseignement de base (le collège).

Redoublement et abandon au niveau de la 7ème année de base 

 

1989/90

2014/15

2022/23

Redoublement

23.9

20.1

14.1

Abandon

10.8

12.9

7.9

 

Les appels à un retour du concours

Depuis la suppression du concours d'entrée en première année de l'enseignement secondaire en 1992, plusieurs voix n'ont cessé de lier la « baisse de niveau » à l'absence de stations d'évaluation externes et réclament le retour à ce type d'évaluation. 

Les mêmes voix se sont élevées lorsque le ministère a mis fin à l'examen régional, à la fin de l'année scolaire 2000/2001, et a décidé de recourir à la moyenne annuelle en sixième année primaire, pour décider du passage de l'élève en septième  année ou son redoublement ou son exclusion 

En juillet 2014, le professeur Fathi Jarrai, ministre de l'éducation, a évoqué la possibilité de rétablir les stations d'évaluation certificative à la fin de chaque cycle de l'enseignement de base. Il a précisé que « l'ensemble du système des examens nationaux des différents niveaux d'enseignement pourrait changer, que le concours de sixième année de l'enseignement primaire pourrait être rétabli et que le ministère travaille à introduire de grandes réformes dans le système éducatif en général et dans le système des examens en particulier, dans l'intérêt de l’élève et du système éducatif». Puis, lors d'une conférence de presse au Palais du Gouvernement à la Kasbah, tenue le mercredi 27 août 2014, il a annoncé un certain nombre de mesures décidées par le Conseil des Ministres, parmi lesquelles : « l'institution d'un examen national obligatoire à la fin de la 6ème année à partir de l’année scolaire 2014-2015, et de l’examen de neuvième à partir de l’année scolaire 2014-20158

Avec ces décisions, le gouvernement a tranché et s'est aligné au camp qui réclamait le retour des stations d'évaluation externes, après avoir constaté l'échec et les lacunes de l'évaluation interne au cours de ces dernières années, qui lui ont fait perdre sa crédibilité et son objectivité. De nombreuses études ont montré  l'apparition de plusieurs dérives  qui n'auraient pas  pu exister si on n'avait pas supprimé les évaluations externes, comme par exemple le fait de se contenter du minimum d'efforts pendant les cours et le recours aux cours particuliers qui ont remplacé le travail en classe.

Mais avec le changement de gouvernement, la décision n'a pas pu être appliquée. L'idée a été reprise par le nouveau ministre de l'éducation  qui a lancé un chantier pour préparer une grande réforme, lequel chantier s'est couronné par l'élaboration d'un projet de loi relatif aux principes de base de l'éducation et l'enseignement. Ce projet a prévu que le cycle primaire sera sanctionné par un examen national. 

A l'opposé de cette position favorable au retour du concours, l'autre camp estime qu'il est naïf de croire que la mise en place de stations d'évaluation intérimaires contribuerait nécessairement à élever le niveau des apprenants et assurerait la qualité du système éducatif. Il se réfère à ce propos à deux exemples pour consolider leur point de vue :

Le premier est l'absence de station d'évaluation à la fin du cycle primaire dans la plupart des systèmes éducatifs des pays européens. Cependant, ces systèmes ne sont pas considérés comme des systèmes éducatifs défaillants ou peu performants, mais certains d’entre eux sont devenus un modèle de réussite et font l'objet d'études pour les universitaires et les spécialistes de l’éducation, comme le modèle finlandais, qui interdit toute forme de sélection à l'entrée de l'école et tout au long de l'enseignement de base. Il interdit aussi de soumettre les élèves à tout type d'examen à la fin de l'enseignement de base.

 En 2010, l'un des leaders de la droite française a proposé le retour à l'examen de   sixième, et il a été vivement critiqué par les associations de parents d'élèves et par nombreux spécialistes de l'éducation qui considéraient sa proposition comme une simple nostalgie du passé, car elle ne va pas résoudre le problème de l’école française et elle est même «contraire aux tendances éducatives actuelles dans le monde «. 

- Le deuxième concerne l'école tunisienne. Le concours existait bien par le passé, pourtant le niveau des apprenants n'était pas si brillant.

Enfin, le camp du refus soutient que l'institution du concours à la fin de la 6ème briserait l'unité de l'école de base en tant qu'une unité et conduirait automatiquement à l'exclusion d'un grand nombre d'enfants avant l'âge de l'enseignement obligatoire, comme ce fut le cas par le passé, ce qui relancera la demande sur  les écoles privées qui joueront le rôle de repêchage, comme nous l'avons connu dans les années soixante-dix et quatre-vingt du siècle dernier.

Deuxièmement : l'accès à l'enseignement secondaire n'est plus conditionné par l'obtention du diplôme de fin d'études de l'enseignement de base (D.F.E.E.B)   

Contrairement au destin du concours d'entrée en 1ère année de l'enseignement secondaire, le D.F.E.E.B n'a pas été supprimé. On lui avait ôté le caractère obligatoire et il n'est plus exigé pour poursuivre les études secondaires (sauf pour accéder aux lycées pilotes). 

Un petit rappel historique

Le D.F.E.E.B est un examen national récent en comparaison avec le concours d'entrée en 1ère année de l'enseignement secondaire ou le baccalauréat. Il a été institué par la loi n° 91-65 du 29 juillet 1991 relative au système éducatif. Il s'agit d'un examen national qui couronne l'enseignement de base. L'article 10 de la loi indique que : «l'enseignement de base est sanctionné par un examen national. Les admis à cet examen obtiennent le diplôme de fin d'études de l'enseignement de base». L'article 11 de la même loi précise la fonction de ce diplôme en indiquant que l'enseignement secondaire est ouvert à tous les titulaires du diplôme de fin d'études de l'enseignement de base.

Le décret n° 92-1181 du 22 juin a fixé les modalités de cet examen : les épreuves, les conditions d'admission … La première session a eu lieu avec l'arrivée de la première promotion de l'école de base en juin 1998. Les résultats furent décevants. Seuls 30% des candidats ont réussi l'examen. Ce fut un choc pour le ministère qui a dû prendre dans l'urgence les deux mesures suivantes  pour booster le taux de réussite : la première était d'organiser une session de rattrapage au mois de septembre et la seconde stipule la révision des conditions d'admission par l'institution du rachat. 

Le DFEEB a rempli deux fonctions jusqu'en 2001 : une fonction principale qui assure le passage pour l'enseignement secondaire et une fonction secondaire qui permet de sélectionner les élèves qui désirent rejoindre un lycée pilote. 

2002 : Le DFEEB perd son caractère obligatoire et n'est plus nécessaire pour accéder à l'enseignement secondaire.

Si la réforme de 1991 avait institué cette station d'évaluation à la fin de l'école de base, la loi d'orientation relative à l'éducation et à l'enseignement scolaire de 2002 a changé totalement sa fonction. En effet l'article 25 stipule que «L'enseignement secondaire est ouvert à tous les élèves de la neuvième année de l'enseignement de base qui, au vu de leurs résultats au contrôle continu, remplissent les conditions d'accès requises, ainsi qu'aux élèves titulaires du diplôme de fin de l'enseignement de base» 

C'est-à-dire que le passage à l'enseignement secondaire ne dépend plus de l'obtention du DFEEB, et au mois de mars 2002 un nouveau décret  a scellé le changement de la nature de ce diplôme en le rendant un examen facultatif auquel participent les élèves qui le désirent. Il n'est plus obligatoire que pour l'élève qui aspire à rejoindre un des lycées pilotes. 

Les raisons de ce changement  

Après quelques sessions, il s'est avéré que cet examen représentait un obstacle devant une proportion importante d'élèves de neuvième malgré les modifications des conditions d'admission depuis la deuxième session. Les  taux de réussite sont restés en-deçà de « l'objectif de développement du Projet d’amélioration du système éducatif tunisien (PAQSET)  qui était de venir à l’appui des objectifs à moyen terme de la stratégie gouvernementale, à savoir, en particulier, l'obtention du diplôme de fin d'études d'enseignement de base [DFEEB] par 80% des élèves de 9ème année d'ici 2004 en  encourageant l'excellence au niveau de l'enseignement et de l'apprentissage et en continuant à œuvrer en faveur de l'inclusion de tous les enfants à tous les niveaux de l'enseignement de base.»

 Et comme il semblait que ce taux de 80 % ne pourrait pas être atteint à court terme en maintenant l'examen du DFEEB, surtout qu'une proportion d'élèves était admise en 7ème année sans avoir acquis les compétences qui leur permettraient de poursuivre leurs études normalement au collège (comme nous l'avons montré dans la première partie de ce billet). En 1999 le taux de réussite au diplôme était de 66% . Devant cet état des choses, les autorités compétentes ont choisi en 2002 la solution de facilité, à savoir ne plus exiger l'obtention du diplôme pour rejoindre l'enseignement secondaire. L'examen est donc devenu facultatif sauf pour les élèves qui aspirent à gagner une place dans l'un des lycées pilotes. 

  

Les conséquences de la décision : amélioration des indicateurs quantitatifs de la 9ème, et baisse du niveau des élèves qui passent en 1ère année du secondaire.

La décision de rendre l'examen du DFEEB facultatif a eu presque les mêmes effets que celui de la suppression du concours d'entrée en 1 ère année de l'enseignement secondaire. En effet, nous avons enregistré :

 

1- une amélioration des indicateurs quantitatifs au niveau de la 9ème année : hausse des taux de passage et recul des taux de redoublement et d'abandon ( voir tableau suivant).

 

1999-2000

2004-2005

2021-2022

Taux de passage

74.2%

83.5%

87.5%

Taux de redoublement

16.8%

9.7%

9.2%

Taux d'abandon

8.9%

6.8%

3.3%

 

2- une dégradation des mêmes indicateurs au niveau de la 1ère année de l'enseignement secondaire (voir tableau ci-dessous)

   

1999-2000

2004-2005

2021-2022

Taux de passage

81.8

67.5

75.5

Taux de redoublement

10.9

18.0

14.4

Taux d'abandon

7.3

14.5

10.1

 

La question du rétablissement du caractère obligatoire du Diplôme

 

Si les parents et les élèves avaient applaudi la décision de la suppression du caractère obligatoire du diplôme de la 9ème, plusieurs voix s'étaient élevées pour la critiquer surtout dans les rangs des enseignants de l'enseignement secondaire qui s'inquiétaient des flux d'élèves qu'ils devraient accueillir en 1ère année dont une proportion importante n'a pas les compétences qui leur permettraient de poursuivre leurs apprentissages normalement. Ce qui ne manquerait pas de se répercuter négativement sur le climat général de la classe (indiscipline, avancement difficile des cours…). 

 Les appels au rétablissement du diplôme obligatoire se sont multipliés après 2011 avec les tentatives de réformes annoncées par les ministres successifs. Ainsi en juillet 2014 (comme nous l'avons vu dans la 1ère partie) le ministre Fathi Jarray avait évoqué la possibilité de rétablissement des évaluations certificatives à la fin de chaque cycle de l'enseignement de base. Le 27 août 2014 il a annoncé le retour de l'examen du diplôme obligatoire dès l'année scolaire 2017-2018, mais avec le changement de gouvernement, la décision fut remise à plus tard.

La question a été reprise par le ministre Néji Jalloul qui a décidé, après un dialogue national, une large participation à une consultation ciblée en faisant participer les différentes parties concernées par l'école (parents, élèves, enseignants, inspecteurs et cadres administratifs). L’objectif de cette consultation était d'instaurer des évaluations nationales obligatoires, dont l'examen de fin d'études de l'enseignement de base, qui devraient entrer en vigueur à partir de l'année scolaire 2016-2017.  D'ailleurs, le projet de loi relatif aux principes de base de l'éducation et de l'enseignement, préparé par le ministère à l'époque de Néji Jalloul et remis au parlement, a institué cet examen dans l'article 35 qui stipule que le deuxième cycle de l'enseignement de base est sanctionné par un examen national certificatif qui sert à l'orientation pour l'obtention du DEEEB.  Mais là aussi la décision ne fut pas appliquée et la question est restée jusqu'à nos jours en suspens en attendant ce que nous apportera la consultation nationale lancée en septembre 2023 et dont les résultats ne sont pas encore rendus publics. 

 

Annexe : extrait du rapport annuel de suivi – juillet 2006 (République tunisienne, ministère de l'éducation et de la formation - Projet d’amélioration du système éducatif tunisien

 

Objectifs de développement du projet 

L'objectif de développement du Projet d’amélioration du système éducatif tunisien (PAQSET) était de venir à l’appui des objectifs à moyen terme de la stratégie gouvernementale, à savoir l'obtention du diplôme de fin d'étude d'enseignement de base [DFEEB] par 80 % des élèves de la classe de 9ème année d'ici 2004, en : 

(a) encourageant l'excellence au niveau de l'enseignement et de l'apprentissage

(b) continuant à œuvrer en faveur de l'inclusion de tous les enfants à tous les niveaux de l'enseignement de base. 

(a) Indicateurs des Objectifs de développement

 

Indicateur

Valeur de base

Cible originelle (à partir des documents approuvés

Valeurs cibles formellement révisées

Valeur actuellement atteinte à l'achèvement ou années cibles

Indicateur 1

Pourcentage des élèves de 9ème année qui réussissent l'examen du DFEEB 

Valeur
(
quantitative ou
qualitative

66 % (juin 1999

80 % 

83 % des étudiants de 9ème vont au secondaire

Cet indicateur ne peut pas être mesuré exactement comme prévu car l'examen du DFEEB a été éliminé afin daccélérer la transition au secondaire

Date d'atteinte

30/06/1999

30/06/2006

30/06/2006

 

La suppression de l'examen en 9ème année pour le passage au secondaire a également contribué à accroître les taux de survie et de transition alors que le taux de passage au secondaire augmentait de 70 pour cent en 2000 (avec le DFEEB) et à 83 pour cent en 2005 après la suppression de l'examen de fin d'études.    

La révision profonde du système de certification et d’évaluation par la prise en compte, à partir de l’année scolaire 2001- 02, des résultats du contrôle continu, de manière exclusive, lors du passage du 1er au 2ème cycle de l’enseignement de base et de celui-ci au cycle secondaire 

I-  Par contraste avec l’amélioration du rendement du 1er cycle de l’enseignement de base, on note, dans le second cycle EB, la persistance du phénomène du redoublement et de l’abandon scolaire, en particulier en 7ème année où l’on a enregistré, fin 2004-05, 26 % de redoublements et 14,3 % d’abandons. Une stratégie d’envergure a été arrêtée pour circonscrire ce phénomène au cours des cinq prochaines années.

II-  S’agissant du rendement des écoles, les bons résultats au niveau quantitatif sont contrebalancés par les modestes performances des élèves dans les domaines-clés des langues et des sciences.

Mongi Akrout & Abdessalam Bouzid, Inspecteurs généraux de l'éducation

Tunis, juin 2024

Pour accéder à la version ARABE, cliquer ICI

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire