« En ce jour qui marque la
fin de l’année scolaire et la remise des prix aux premiers parmi les lauréats,
ceux-ci ressentent une légitime fierté et satisfaction. C’est une belle
occasion qui m’amène, tout d’abord, à féliciter les lauréats pour leur réussite
et pour les prix et les livres qui leur ont été offerts, en leur souhaitant
davantage de succès et de progrès.
Mais c’est aussi une occasion de
penser à ceux qui n’ont pas eu la chance de réussir ou d’obtenir des prix.
Certains sont peut-être présents ici, d’autres ont peut-être préféré ne pas
venir par pudeur ou par déception. À ceux-là, je dis qu’ils doivent redoubler
d’effort et de travail, car la réussite dans la vie ne dépend ni des rangs, ni
des prix.
Beaucoup de grands hommes et de
génies étaient en retard dans leur parcours scolaire. Il ne faut donc pas céder
au complexe d’infériorité.
De même, j’invite les lauréats à
ne pas tomber dans le piège de l’arrogance et de la vanité. Je recommande aux
uns et aux autres de ne pas laisser l’échec ou la réussite nourrir l’envie, la
paresse ou l’hypocrisie, et encore moins la rancune et la haine.
Moi-même, j’ai parfois été en
retard par rapport à mes camarades, je n’ai pas toujours obtenu de prix, et il
m’est arrivé d’échouer à certains examens. Cela ne m’a pas empêché de
persévérer et de poursuivre mes études avec détermination. Il est tout à fait possible
que parmi ceux qui n’ont pas été récompensés aujourd’hui se trouvent des élèves
brillants et talentueux. Il n’existe pas de règle absolue en la matière. »
Discours du Président de la République Habib Bourguiba, le 25 juin 1958 à
l’école Sadiki, à l’occasion de la clôture de l’année scolaire.
Traduction Mongi Akrout, inspecteur général de l’éducation, avec l’aide de
chatgpt
Tunis, juillet 2025
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