dimanche 1 juin 2025

Mémoires de M° Mde H.Khlil : premier directeur des examens

 

                                                                                                                                                                                                   

 

Mde Hédi KHLIL

Au moment où que nous vivons à l’heure des moissons de l’année scolaire 2024/2025, le blog a voulu saisir cette occasion pour honorer la mémoire du premier directeur de la direction des examens, Mohamed El Hédi Khlil, ancien ministre de l'Education, qui en deux années a réussi à mettre  les premières pierres de cette véritable institution, devenue avec le temps une institution respectée par tous grâce à sa rigueur dans sa gestion des examens scolaires nationaux.

Nous avons honoré ce  fondateur en reproduisant un extrait de ses mémoires  dans lequel il parle des circonstances de la création de la direction des Examens, et où il évoque  les deux fois où le baccalauréat a du être repassé pour raison de fuite alors qu’il était encore directeur de l’enseignement secondaire avant la création de la direction des examens,

 

 

 «  Lorsque j'ai terminé les préparatifs pour la rentrée de l'année scolaire 1981-1982, un décret m’avait  révoqué  de la direction de l'Enseignement Secondaire et me nomma   à la tête  de la direction des Examens...

J'ai commencé  ma mission à la tête de la direction des examens nouvellement  créé dans le but d’améliorer encore plus  la gestion des différents examens et leur bonne organisation. J'ai personnellement salué cette décision car je me chargeais  déjà à la direction de l’enseignement secondaire  toutes les tâches assignées à ce nouveau département. J'ai continué donc à travailler dans ce département, que j’ai mis en place et compléter  son organisation jusqu'à ce qu'il devienne un modèle dans ses méthodes de travail et avec ses équipements modernes. J'ai également réalisé un système de gestion de tous les examens à l'aide de l'ordinateur. Je suis resté à la tête de cette direction pendant une période de deux ans, puis j'ai rejoint le Ministère des Affaires Sociales pour superviser l'Office de la Formation et de la Promotion Professionnelle, à partir du 5 décembre 1983.

Ce que j’ai gardé en ma  mémoire de mon passage à l'administration centrale :

  L’annulation de  la session 1975  du baccalauréat

Au cours de la première journée de cette session, des rumeurs ont circulé parmi les candidats et les parents au sujet de fuites dans certains sujets. Le ministre Idriss Guiga étant à l'étranger, j'ai été convoqué pour assister à une séance de travail avec le Premier ministre, à laquelle ont participé le secrétaire d'Etat Hédi  Zgal et l'inspecteur général Abdel Aziz Ben Hassan. J'ai présenté un rapport détaillé sur la question. Le Premier ministre m’a consulté sur la possibilité de refaire la session. Mon avis était qu'il était nécessaire d’annuler la session  pour préserver la crédibilité de nos diplômes et organiser une nouvelle session dans un délai d'une semaine. L’enquête  a révélé que la source de la fuite était partie du bureau du directeur du lycée Sadiki, son fils avait prévu avec un groupe de ses amis de prendre les sujets. Ils ont préparé une salle d'opérations dans un atelier  de fabrication marbre abandonné, et ils ont décacheté et ouvert les enveloppes  après avoir fait fondre les sceaux de cire, puis ils ont fait  une copie de chaque sujet , puis ont refermé et scellé à nouveau les enveloppes avec de la cire. Une fois l’opération terminée, les enveloppes ont été  remises au bureau du directeur, comme si de rien n’était. Les enquêtes ont permis d'identifier les auteurs grâce aux recherches menées au niveau du ministère en coopération avec les directeurs  des lycées qui ont eu connaissances  de la fuite des sujets.

 

 L’annulation de la session de juin 1979

la source de la fuite cette fois-ci était le secrétaire chargé  de la dactylo  des sujets et de leur impression, et la chose étrange est qu'il bénéficiait de la confiance de tous les responsables et très probablement il fut soudoyé par quelques parent  riches qui tenaient à ce que leurs enfants réussissent au baccalauréat avec distinction en raison de la valeur que les résultats ont pris dans l’orientation universitaire.

 Et pour préserver la réputation de la Tunisie  et de ses diplômes, j’ai proposé à nouveau d’annuler la session et d’organiser une nouvelle session. J'ai demandé de mettre à l’écart le chef de service des examens et je me suis engagé à assumer la responsabilité directe de la préparation des sujets. Nous avons réussi à organiser une nouvelle session en peu de temps en utilisant des machines d'impression modernes utilisées dans la formation des techniciens à l'école professionnelle de Bab Al-Alouj et en répartissant les tâches entre les techniciens en charge de l'impression de manière à ce qu'il soit difficile pour chaque assistant de savoir ce que faisait son collègue. »

 

 Extrait des mémoires de Mohamed Hédi khlil : «  Contributions et positions dans le parcours éducatif, politique et parlementaire- 1961/2003 »  

 Extrait choisi et traduit par Mongi Akrout, inspecteur général

 

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1 commentaire:

  1. كنت من بين المترشحين لدورة 1975 و قد نزل علينا خبر الغاء الدورة و تنظيم دورة جديدة نزول الصاعقة احترامي و تقديري لأغلب من مر على رأس هذه الإدارة العريقة مع تمنياتي بمواصلة النجاح و التوفيق

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