Avant propos
Cette semaine ,le blog pédagogique ouvre
ses pages à notre collègue Abdelaziz Jerbi , Inspecteur général et ancien Directeur des programmes et de la
formation continue , pour partager avec
nous une réflexion sur la réforme éducative, qu’il a présenté lors d’une conférence sur le même thème organisée par « l’association
tunisienne pour l’éducation à la réussite »[1]
au mois de juin 2015.
Monsieur
Jerbi avait axé son intervention sur
deux points : le premier est que « toute réforme devrait reposer sur trois
piliers fondamentaux qui sont : la
vision, l’idée et l'expérience, … Et par la vision , M° JERBI entend
la vision globale, des objectifs et des orientations qui en
découlent , et en premier, il y a
la globalité et la profondeur de la
réforme, pour éviter qu’elle ne se
transforme en quelques ajouts ou en quelques réparations
partielles et ponctuelles; cela signifie
également que la réforme soit orientée
vers l’avenir et non un retour à d’anciennes pratiques imposées par des circonstances particulières; et elle doit se
fonder sur des références claires… » ;
Le deuxième point est que « l’élaboration de la politique éducative
est notre affaire à tous , nous devons veiller à y contribuer
pour promouvoir notre
enseignement ».
Tout en présentant nos chaleureuses
félicitations pour notre collègue pour cette contribution, nous attendons qu’il
nous livre dans un avenir proche les deux autres piliers, (l’idée et l'expérience) et nous espérons
que d’autres collègues suivent son exemple pour enrichir le débat national sur
le devenir de l’école tunisienne, le blog pédagogique attend leurs
contributions.
Hédi Bouhouch & Mongi Akrout
La politique éducative ou quelle politique éducative
pour quelle réforme de l'éducation?
Les gens se sont occupés dans notre
pays, dans l’ambiance de gestation qui
a suivi la
révolution de Décembre-Janvier 2011,
de plusieurs dossiers brulants ,
y compris le dossier de l'éducation qui a soulevé une grande dynamique aussi bien au sein
des institutions de l'Etat qu’au
sein des composantes de la société
civile.
Dès
lors les appels à entamer la réforme du
système éducatif se sont multipliés en raison de l’importance du secteur et à cause de la
situation critique de l’école tunisienne , qui nécessite une intervention rapide pour lui trouver
le traitement approprié. Nous
assistons ainsi à un foisonnement
d’idées, chacun y va de sa thèse
et de ses hypothèses quant aux principes qui devraient constituer les bases de cette
réforme.
Le cas de la Tunisie dans ce cadre n’est pas une
exception puisque la question de la
réforme du système éducatif est soulevée
dans toutes les sociétés notamment
celles qui croient que l'éducation est le moteur du progrès et du
développement, de sorte que certains
responsables des systèmes éducatifs les plus avancés ne cessent d’affirme
que leur système éducatif est en
voie de développement , car la dynamique du renouvellement ne
s’arrête pas et que la
mise à jour des systèmes éducatifs est sans fin .
Généralement, la réforme des choix éducatifs et des
différents mécanismes de leur application devient une chose inévitable si l’une des trois des trois
situations suivantes arrive à se présenter:
§ La reconnaissance du retard de l'école par rapport au progrès du savoir,
sur la base des évaluations locales ou sur
la base des évaluations internationales
qui constatent des défaillances du système
au niveau de la mission qui lui a
été confiée par la société.
§ Le constat de l'échec de l'école dans la formation des cadres
qui répondent aux objectifs nationaux dans le domaine du développement
et qui permettent aux pays d’occuper la place
qu’ils espèrent avoir dans le concert
des nations, ou l’échec de l’école
à garantir la réalisation du projet de
société voulue.
§ L’engagement du pays à un moment donné
dans un nouveau projet de société ayant des
orientations et des objectifs en conflit avec ceux du modèle en place et
générant par conséquent un nouveau rôle et une nouvelle mission pour l’institution éducative.
Il semble que dans le cas de notre pays
les trois situations se sont
combinées , et cela n'a rien de
surprenant compte tenu de l’ensemble des
choix et des pratiques en vigueur. Mais nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. Le débat fait rage dans des pays qui ont plus de possibilités que les nôtres et une expérience beaucoup plus longue dans
le domaine de l'éducation comme dans bien
d'autres domaines. C’est le cas par exemple de la France, qui s’est
trouvée à la vingt-cinquième place dans la dernière évaluation de Pisa[2]. C’est aussi le cas des Etats Unis
d’Amérique qui se sont classés à la trente-sixième place qui est une place très en retard si nous nous
limitons aux 34 pays membres de
l’OCDE (L’Organisation de Coopération et
de Développement Economiques (OCDE) ) .
Mais les raisons et les causes du problèmes dans notre pays ne sont
forcément pas les raisons et les causes
dans ces pays, c’est la raison pour laquelle nous devons analyser
notre situation avec soin, pour diagnostiquer les sources du mal et déterminer sa nature et pour
chercher ensuite le traitement
approprié et efficace.
L'éducation est une affaire publique,
mais elle est aussi une question
politique par excellence. Cette spécificité apparait
dans les différentes dimensions
reconnues par ceux qui se sont
intéressés à la question. Elle se manifeste
sous la forme d'institutions qui fonctionnent selon des règles fixées
par les textes juridiques allant de la loi
et arrivant jusqu’à la note de
service ; tous ces textes
sont produits par les institutions de
l'Etat, (législatives ou exécutives). Ces textes de toutes sortes visent
à clarifier la vision politique qui
oriente le processus éducatif et
à assurer les conditions nécessaires à sa concrétisation sur le terrain.
Il n'y a guère de
système éducatif efficace, qui ne se réfère à une vision claire et précise qui identifie avec précision ses
objectifs et ses grandes orientations, tant pour les savoirs et les habiletés et leur utilisation que pour les
ressources humaines et leur gestion.
Qu’est ce que la politique
éducative ? On entend habituellement et simplement par cela que la société fixe par les institutions de l'Etat, ce
qu'elle attend du système éducatif quant au profil des jeunes et aux compétences qu’ils doivent acquérir
selon des plans et des étapes déterminés par les textes.
Notre pays a vécu trois expériences de
réformes que nous pouvons réduire à mon avis à deux seulement car celle de 2002 ne fut qu’une
sorte de « coup d'Etat » dirigé contre la réforme de 1991 et qui
traduit le désir d'éradiquer le souvenir du Ministre Mohamed charfi même si les
défenseurs de cette réforme invoquent le changement de l’approche pédagogique
en remplaçant l'approche comportementaliste par une
approche constructiviste, et
l’introduction de des compétences
de base qui traduisent une vision
différente de l’homme dans le
processus d'apprentissage et dans le traitement du savoir. La réalité montre toutefois que ce passage a échoué
lamentablement pour deux raisons :
d'abord, parce qu’il s’est limité à l’école primaire sans toucher le second degré de l’enseignement de
base et l’enseignement secondaire,
ensuite parce que les conditions de la mise en œuvre de ce choix pédagogique n’étaient
pas satisfaites si bien que l’attitude
des enseignant a vite changé , passant de l'adoption et
l’engagement au rejet et à la négligence .
Donc, nous parlons de deux réformes qui
s’inscrivent dans le courant réformiste moderniste qui a commencé avec les
pionniers de la réforme au XIXe siècle, la première fut la réforme de 1958 en vertu de la loi n ° 118 du 4
Novembre 1958 qui s’est fixé deux défis majeurs:
§ Le premier défi était de faire profiter
tous les enfants tunisiens des fruits de l'indépendance, qui est le droit à un
enseignement gratuit, après des
décennies d'injustice qui les ont privés de ce droit universel , qui était réservé aux enfants des
communautés étrangères, notamment françaises
, d’ailleurs les statistiques de
la fin de la période coloniale indiquent qu’il y avait 26.000 élèves non-Tunisiens scolarisés sur un
total de 27 500 enfants en âge de l’être
soit un pourcentage de 94%, tandis que le nombre d'enfants
tunisiens scolarisés ne dépassait pas 95000 sur un total de 775 000 enfants en âge
de scolarisation, ce qui ne représentait que 12%.
§ Le deuxième défi était de préparer
les jeunes tunisiens à s’intégrer
efficacement dans la nouvelle société et la formation des compétences
nécessaires et des cadres capables
d’assurer le développement dans les différents domaines.
C’est à la lumière de ces deux
défis que furent arrêtés des orientations
et de mesures qui régissent l'activité éducative tant au niveau
de sa structure que de son contenu et de
ses ressources humaines. Aujourd'hui, même
si les évaluations de cette
première réforme divergent, il y a un
consensus qu’elle a laissé une empreinte évidente dans la société tunisienne,
malgré les remous et les crises qui
avaient marqué le système éducatif tout au long des trois décennies.
La deuxième réforme est celle établie
par la loi 65 de l'an 1991 promulguée le 29 Juillet 1991, à la lumière
des évaluations et de dialogues auxquels avaient pris part plusieurs
composantes de la société
tunisienne. Le changement est survenu à un moment historique particulier pendant
lequel la plupart des Tunisiens
pensaient que le pays était sur le point d’aborder une nouvelle ère de
son histoire marquée par des aspirations politiques , économiques et
sociales , qui auraient , si elles s’étaient réalisées, développé le sens civique, consacré la citoyenneté fondée sur
l’indissociabilité entre les droits et
la responsabilité, immunisé le pays et
le placé dans le concert des pays avancés à une époque où la concurrence
internationale s’est intensifiée et où les dangers qui menaçaient les pays qui ne peuvent pas réformer leur
système éducatif se sont accrus.
A
mon avis, la loi 80-2002
dite loi d'orientation pour
l'éducation et l’enseignement en date du
23 Juillet 2002 a essayé de développer et promouvoir les principaux points contenus dans la loi en
1991 afin de les mettre en phase avec ce
qui prévalait dans les systèmes éducatifs, qui
étaient considérés comme des
systèmes pionniers à l’époque et pour respecter
les engagements internationaux de la Tunisie sur « les objectifs de
l'éducation pour tous » qu’on
espérait atteindre en 2015[3] au plus tard.
Mais dans tous les cas, les différents
indices significatifs relatifs à cette deuxième réforme ne font pas l’unanimité.
certains reprochent à nos élèves leur
faible niveau en langues et en science et leur manque de culture , et se sont mis à avoir de la nostalgique pour un
passé qu’ils glorifient avec beaucoup
d’enthousiasme et peu de lucidité ; alors que d’autres personnes
dénoncent les résultats de nos élèves
dans les évaluations internationales, mais en se limitant à mentionner le classement en omettant de parler de la spécificité de
ces évaluations et de leurs circonstances. Un troisième groupe de personnes
font référence aux taux désastreux de décrochage scolaire volontaire ou imposé.
Pour ces raisons et pour d'autres la
réforme du système éducatif est devenue inévitable, a
fortiori suite à une révolution populaire a
ouvert les portes de l'optimisme
pour passer à une société véritablement démocratique qui incarnerait la volonté du peuple et
réaliserait son espoir dans le
développement , la prospérité et la justice sociale. Mais quelle réforme cherchons-nous?
Et quelle vision politique
attendons-nous?
Mon opinion sur la question est que la prochaine réforme repose sur trois
piliers fondamentaux qui sont : la
vision, l’idée et l'expérience, et je me limiterai dans le cadre de ma
présentation à développer le premier
pilier, ( la vision) et j’aurai peut être l’occasion d’évoquer les
deux autres au cours de la discussion.
La vision :je veux parler ici
de la vision globale, des objectifs et
des orientations qui en découlent . En premier il y a la globalité et la profondeur de la réforme, pour éviter qu’elle ne se transforme en quelques
ajouts ou en quelques réparations partielles et ponctuelles. La vision signifie également que la
réforme soit orientée vers l’avenir et
non un retour à d’anciennes pratiques
imposées par des circonstances
particulières. Elle doit se fonder sur
des références claires, et en
premier lieu la Constitution de la République, car contrairement aux deux
précédentes réformes, la Constitution de la
deuxième République a inséré le droit à l’enseignement (article 39) [4] .
La constitution a consacré le caractère
obligatoire de l’instruction et a
imposé à l'État sa gratuité à tous ses niveaux. Celui-ci doit « veiller à mettre les moyens nécessaires au service
d’une éducation, d’un enseignement et d’une formation de qualité ». Normalement, la vision
de la prochaine politique éducative devrait se construire sur la base de cet
article et de l’article qui le suit directement qui parle du droit au travail
pour tous les citoyens et les citoyennes où il est mentionné que l’état se doit
de « prendre les mesures nécessaires afin de le garantir sur la base du
mérite et de l’équité » [5]. Or le facteur mérite est indissociable
de la qualité de la formation acquise par le demandeur d’emploi.
La conception d’une bonne politique éducative , capable de
respecter les droits inscrits dans la constitution et de répondre aux
aspirations du peuple ( après une analyse
intelligente et parfaite de ces
aspirations qui va au-delà des phénomènes occasionnels qui caractérisent la vie
sociale et politique dans les quatre dernières années et qui perdurent encore à ce jour) , nécessite
une approche prospective de la société
tunisienne pour la prochaine génération au moins. Il faudrait travailler dans la perspective de 2030 et au-delà. C’est cette perspective qui
est aujourd’hui adoptée par la plupart des pays dans leur planification puisque
cette échéance a été retenue aussi par
le forum mondial de l’éducation pour l’élaboration de la feuille de route
mondiale de l’éducation.
Les traits de la future politique officielle de
l'éducation en Tunisie ne pourraient se préciser que si nous répondions à un certain nombre de
questions, notamment:
§ Vers quel type de société s’oriente la Tunisie, et quelles sont les valeurs que nous devons
inculquer à nos les enfants?
§ Quelle place voulons-nous pour notre
pays dans sa région et dans le monde et
de quel type d’expertise et de compétences aurons-nous besoin?
§ Quel est le modèle de développement que
nous allons adopter?
§ Sur quels grands domaines économiques
allons-nous miser et quelles connaissances et compétences nécessitent ils ?
§ Quel type d’organisation du travail éducatif allons-
nous suivre , surtout que l'article XIV
de la Constitution, à recommandé le
renforcement de la décentralisation et
sa mise « en œuvre sur l’ensemble du territoire national, dans le cadre
de l’unité de l’État » [6]. Allons nous poursuivre la
prédominance de la supervision de l’administration centrale ou
allons vers plus d’autonomie pour les régions au niveau des choix et de
l’exécution ?
§ Quel rôle doit avoir la famille dans le
processus éducatif et comment peut-on appliquer l’article quarante sept de la
Constitution, qui stipule que « l’éducation et l’instruction constituent
des droits garantis à l’enfant par son père et sa mère et par l’État »[7].
§ Quel rôle est réservé au secteur privé,
et peut-il se libérer de la tutelle du ministère en charge de
l'éducation pour devenir un secteur entièrement indépendant?
La multiplicité des questions posées traduit la diversité des éléments qui interviennent dans la conception d'une
vision politique éducative à même de
réaliser une réforme globale, et ces éléments sont:
-
L’élément Intellectuel et philosophique représenté dans les règles qui
sous-tendent les relations entre les individus.
-
L’élément idéologique représenté dans l'orientation
politique du système qui gouverne le
pays
-
L'élément moral qui repose sur les «
valeurs » dont une partie provient
du patrimoine national et une autre provient du système universel des
droits de l’homme (toutes les générations de ces droits)
-
L'élément économique représenté par le modèle développement, les paris
économiques et les ressources
financières.
-
L'élément démographique représenté par les changements
actuels et à venir dans la structure
de la société et leur impact sur la croissance démographique ainsi leur
conséquence sur la planification de l'éducation.
-
L'élément scientifique représenté par les savoirs relatifs
au rythme de l'apprentissage et les modes du
fonctionnement de l'esprit, de la mémoire et les autres éléments qui
interviennent dans l'apprentissage.
-
L'élément technologique incarné par les nouvelles
technologies et les moyens de communication avancés et les autres médias qui
peuvent être utilisés dans les processus d'enseignement et d'apprentissage
-
L'élément
juridique représenté par les lois en rapport avec
le processus éducatif.
L’énumération que nous venons de faire
nous amène à dire que l’élaboration
d’une politique éducative future nécessite la mobilisations des efforts de tous les enseignants , ainsi
que les efforts d’autres personnes travaillant dans les domaines politiques, économiques, intellectuels
et sociaux, et des associations de la société civile et sans oublier le rôle
des savants du pays dans toutes les
disciplines qui doivent occuper une place de choix pour
profiter de leur capacité dans la prospective et la planification.
L’élaboration de la politique éducative
est notre affaire à tous , nous devons veiller à y contribuer
pour promouvoir notre
enseignement parce que - comme le
disait le regretté Mohammed Charfi dans
son livre : Mon combat pour les lumières - le développement dans le contexte d'une économie mondialisée,
ne pourrait se faire que par l'éducation
et la formation professionnelle ,par la
persévérance dans l'effort et par la qualité du travail accompli par tous les
citoyens ». Faisons donc la preuve de notre amour pour la Tunisie et notre
intérêt pour son avenir. Que Dieu nous aide pour le bien du pays et de
l'éducation.
M. Abdelaziz jerbi, Inspecteur général
de l'Education
Tunis le 13 juin 2015
Traduction Hédi bouhouch et Mongi Akout,
validée par l’auteur
Articles publiés par le blog pédagogique sur le même
thème
Les axes de la future réforme de l’éducation aux yeux dunouveau ministre de l’éducation tunisien
A propos de la réforme du systèmeéducatif
[1] L’association tunisienne pour l’éducation
à
la réussite, Fondée le 12 juin 2012 pour accompagner et
soutenir les enfants et les jeunes dans leurs projets éducatifs et
professionnels pour réussir dans la vie
[2] « Le programme PISA (acronyme pour
« Program for International Student Assessment » en anglais, « Programme
international pour le suivi des acquis des élèves » en français) est un
ensemble d'études menées par l'OCDE et visant à la mesure des performances
des systèmes éducatifs des pays membres et non membres. Leur publication est
triennale. La première étude fut menée en 2000 ». Wikipédia
[3] Les six objectifs clés en matière
d’éducation qui visent à répondre aux besoins d’apprentissage de tous les
enfants, jeunes et adultes en 2015 au plus tard.
Objectif
1
Développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l’éducation de la petite enfance, et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés.
Développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l’éducation de la petite enfance, et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés.
Objectif
2
Faire en sorte que d’ici 2015 tous les enfants, notamment les filles, les enfants en difficulté et ceux appartenant à des minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu’à son terme.
Faire en sorte que d’ici 2015 tous les enfants, notamment les filles, les enfants en difficulté et ceux appartenant à des minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu’à son terme.
Objectif
3
Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances ainsi que de compétences nécessaires dans la vie courante.
Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances ainsi que de compétences nécessaires dans la vie courante.
Objectif
4
Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, d’ici à 2015, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente.
Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, d’ici à 2015, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente.
Objectif
5
Eliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire d’ici 2005 et instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015 en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite.
Eliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire d’ici 2005 et instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015 en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite.
Objectif
6
Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables - notamment en
Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables - notamment en
vie
courante.
[4] Art. 39 – L’instruction
est obligatoire jusqu’à l’âge de seize ans.
L’État garantit le droit à
l’enseignement public et gratuit à tous ses niveaux. Il veille à mettre les
moyens nécessaires au service d’une éducation, d’un enseignement et d’une
formation de qualité. L’État veille également à l’enracinement des jeunes
générations dans leur identité arabe et islamique et leur appartenance
nationale. Il veille à la consolidation de la langue arabe, sa promotion et sa
généralisation. Il encourage l’ouverture sur les langues étrangères et les
civilisations. Il veille à la diffusion de la culture des droits de l’Homme.
[5] Art. 40 – Tout citoyen et toute citoyenne a droit
au travail. L’État prend les mesures nécessaires afin de le garantir sur la
base du mérite et de l’équité. Tout citoyen et toute citoyenne a droit au
travail dans des conditions favorables et avec un salaire équitable.
[6] Art. 14 – L’État s’engage à renforcer
la décentralisation et à la mettre en œuvre sur l’ensemble du territoire
national, dans le cadre de l’unité de l’État.
[7] Art. 47 – La dignité, la
santé, les soins, l’éducation et l’instruction constituent des droits garantis
à l’enfant par son père et sa mère et par l’État. L’État doit assurer aux
enfants toutes les formes de protection sans discrimination et conformément à
l’intérêt supérieur de l’enfant.
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