lundi 3 mars 2014

L’histoire des vacances scolaires en Tunisie de la fondation de Kairouan à l’indépendance


Avant-propos
Les vacances du printemps sont à nos portes ; elles nous ont inspiré le sujet de la note de cette semaine ; nous avons voulu traiter la question des vacances, dans notre pays, du point de vue historique.  Quelles sont ses origines? comment ont-elles évolué ?
Les vacances sont  une composante  du système éducatif ; elles  réglementent  le temps  scolaire hebdomadaire par le ou les jours de congé,  et le temps scolaire annuel, en le découpant par des périodes de repos de courte ou moyenne durée, sans oublier  les grandes  vacances  qui couronnent l’année scolaire et font la jonction avec la nouvelle  année .
En Tunisie, le régime des vacances scolaires est très ancien ; il a commencé à prendre forme avec l’apparition des premiers Kuttabs dans notre pays ; depuis, il a connu beaucoup d’évolutions; c’est ce qu’on va essayer de présenter dans cette note.  
1-    Brève présentation du système scolaire avant le protectorat
Avant le protectorat français (1881), la Tunisie comptait trois Types  d’établissements d'enseignement et de formation
·        l’enseignement militaire "  l’école  militaire"  du Bardo , établi par Ahmed Pacha en 1838 et où l’enseignement a démarré en 1840, pour former des officiers et des techniciens dans les différents arts de la guerre ; la formation était assurée par  des spécialistes français et italiens, ainsi que des  professeurs Tunisiens.
·        l’enseignement religieux qui comprenait deux degrés:
   le premier est assuré par l’école primaire connu sous le terme arabe Attaadib  sous la direction d’un instituteur ou El Mouaddeb ; il s’agissait d’un apprentissage de l’alphabet arabe, de l'écriture et une partie du  Coran ( les sourates courtes) ;  les études se passent dans  les kouttabs .
   Le deuxième degré ou post primaire qui se passe dans les écoles et les mosquées, en particulier à la grande Mosquée Azzaitouna, qui assure l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur, où l’on enseigne des livres des sciences religieuses, la langue et la littérature arabe[1] .  
  L’enseignement primaire ne touchait, en 1875, selon les rapports des Caïds  (chefs des régions) que 14 000 élèves seulement, répartis sur 580 Kouttebs (écoles), soit une moyenne de 24 élèves par école ; les kouttabs étaient rares dans les régions nord et ouest du pays.
D’autre part, les rapports ont révélé que l’enseignement était assuré par des personnes, sans qualification, ce qui incita l'État à ouvrir, en 1894, l’école Alasfourya pour former les instituteurs (les mouaddebs).
·        L’enseignement des communautés étrangères qui comprend les écoles de la communauté juive, les écoles des missionnaires chrétiens, et les écoles de la communauté italienne et maltaise. Toutes ces institutions étaient des écoles privées.
·         L’enseignement Sadikien, représenté par l’école Sadiki de Tunis, fondée par Sadok Bey en 1875, et mise en place  par le ministre Khair-Eddine ; elle a été conçue pour  la formation de l'élite de la Tunisie, en assurant  l'apprentissage des langues étrangères et les sciences modernes, en plus de l’enseignement religieux.
2-    L’origine des premières vacances scolaires
Il n’était pas aisé de trouver beaucoup de données précises sur la genèse du régime des vacances scolaires qui se rapportent aux premiers temps de l’islam en Tunisie, puisque on ne trouve que quelques courtes informations diffuses à travers les écrits et les études, qui ne permettent pas au chercheur de dégager une image claire et exhaustive sur la question. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes limités aux aspects qu’on a pu confirmer par les documents que nous avons consultés, soit directement, soit à travers quelques études.
a – Le temps scolaire et le régime des vacances dans les kouttabs
§  Le temps scolaire journalier : deux séances journalières
Selon Shaikh Mohamed Tahar Ben Achour, Il semble, que c’est le deuxième Calife, Omar ibn al - Khattab, qui le premier " regroupa des garçons dans une école, et chargea Amer ben Abdullah Alkhozaii de leur éducation, en lui allouant un salaire des caisses de l’état ».
On lui doit le premier « temps scolaire » journalier ;  en effet, le Calife   « ordonna  de commencer les cours, après la prière du sobh jusqu’à midi, puis de  la fin de la prière de Dhohr(Zuhr)  jusqu’à la prière du Asr,  après quoi, les garçons seront libres le reste de la journée.  » [2]
 On constate donc que le temps scolaire journalier était composé de deux séances entrecoupées par la pause de midi ; il était aussi rythmé par le temps des prières.
§  Le temps scolaire et le congé hebdomadaire : deux ou une journée et demi.
Les sources indiquent aussi que c’est aussi le Calife Omar ibn al - Khattab qui institua deux jours de congé hebdomadaire pour les écoliers, le jeudi et le vendredi. [3]
 Le Calife Omar voulait que cette mesure soit appliquée dans toutes les écoles ; seulement, en Ifriqiya (Tunisie), il n’y a pas eu un consensus à propos du congé du jeudi, et c’est plutôt la journée du vendredi[4] qui fut adoptée comme jour de congé hebdomadaire.  
Abu Al Hasan 'al-Qabisi, qui a vécu au dixième siècle de l’ère chrétienne rapporta à ce sujet dans un livre consacré à l’enseignement[5]   « on leur (les enfants) accorda congé le vendredi, selon la coutume des maîtres d’école depuis qu’ils existent » ; « …quant au congé accordé aux enfants le jeudi à partir de la prière du Asr, il est entré aussi dans les coutumes des gens. Si cette habitude est reconnue propre aux maîtres, elle est assimilable au congé du vendredi … mais donner congé aux enfants durant la journée du jeudi, cela est difficile à admettre. Les enfants, en effet, n’étudieront leurs Hizbs[6] et ne le récitent en présence de leurs maîtres que le mercredi après-midi et le jeudi matin, jusqu’au moment de l’écriture et de l’émulation entre eux, avant de regagner leurs demeure à midi. Puis, ils s’adonneront de nouveaux, après la prière milieu du jour (Zuhr) Dhohr à l’écriture et de l’émulation entre eux jusqu’à la prière du Asr ; ensuite ils partiront en congé et retournement le samedi matin de bonne heure chez leurs maîtres ».
'Al-Qabisi pense que cette organisation est « louable, utile, accommodant et sans excès aussi bien pour les enfants que pour les maîtres »[7].
§  les congés des deux Aïds : Huit journées
'Al-Qabisi  citant Ibn  Sahnun[8]  rapporte que  « le congé de l'Aïd al- Fitr est de trois jours : la veille, le jour et le lendemain de l’Aîd ; pour  l'Aïd al –Adha, cinq jours : le jour précédent celui des sacrifices, les trois jours la fête du sacrifice  et le quatrième jour suivant qui est le dernier jour du tachriq[9] ; puis le cinquième jour, les enfants retourneront chez leurs maîtres[10]» ; 'Al-Qabisi juge que ceci «  est une mansuétude de juste milieu . »
§  le congé de la Hitma[11]  ou de la fin de lecture de tout le coran : un jour
C’est un congé d’une journée qui n’avait pas de date fixe; il survient au moment où les élèves achèvent la lecture de tout le livre saint, connu sous la dénomination du Khatm (hitma); ce congé ne peut pas dépasser une journée sans l’autorisation de leurs parents.[12]
Tels étaient les congés et les vacances scolaires rapportés par les auteurs anciens, en les comparant avec les vacances d’aujourd’hui, on constate :
-         l’absence des fêtes religieuses comme le Mouled ou le jour de l’an héjire ou Achoura …
-         et l’absence des grandes vacances d’été.
b- Le régime des vacances dans la Grande Mosquée Azzaitouna
§  Les vacances à l’époque de l’Imam Ibn Arafa (8e s h/14 e s C)

Shaikh Ben Achour consacre, dans son livre déjà cité, un court paragraphe pour l’Imam Ibn Arafa[13];  il nous apprend que l’Imam arrêtait  les  cours  qu’il donnait à la grande mosquée, durant 80 jours par an ; quarante jours en été et 40 jours en hiver ; sans préciser  les dates exactes de ces congés.
D’après Ben Achour ,les vacances ne signifiaient pas  l’abandon  total  des études, les étudiants doivent en profiter pour lire  les livres qu’ils  n’ont pas eu le temps  de lire, durant l’année scolaire,  et pour s’adonner aux activités d’éducation physique tel que la marche et l’équitation, qui deviennent rare  pendant l’année scolaire, et pour participer aux différentes activités culturelles et  scientifiques dans les clubs. "[14]
§  Le régime des vacances fut le grand absent des réformes
Les différentes réformes[15] entreprises  au cours du dix neuvième siècle  avaient touché de nombreux aspects du système éducatif  Zitounien, tels que les programmes ,  les ouvrages  à enseigner , le recrutement et la rémunération  des enseignants , et le système des examens …, Shaikh Mohamed Tahar Ben Achour  note avec regret que " la question des vacances d’été  à été occultée …»
§  Le régime des vacances à l’époque du protectorat et à l’aube de l’indépendance
Avec le protectorat, on enregistre la publication du premier calendrier des vacances scolaires (annexe 1) pour la grande Mosquée et ses annexes (1894)[16] ; on y apprend :
-         Que l’année scolaire commence le 15 septembre et se termine 15 Juillet c'est-à-dire que l’année scolaire durait 10 mois.
-         Qu’il y avait 4 vacances au cours de l’année : le mois de ramadan, une semaine pour l’Aïd el fitr, neuf jours pour l’Aîd el al Idha et quatre jours à l’occasion du Mouled, auquel on peut ajouter un jour férié à l’occasion d’Achoura. toutes les vacances sont en rapport avec les fêtes et les événements religieux.
-           Que les grandes vacances de l’été durent deux mois.
Mais , dans la pratique,  ce calendrier n’a pas été respecté ,selon les propos  de Ben Achour ; en effet, les  vacances d'été commençaient  dès le  début du mois de Juin quant aux autres  vacances , elles sont souvent , précédées et suivies par une période de relâchement plus ou moins longue .
Dans les années trente, un décret[17]  relatif à l'organisation de l’enseignement dans  la grande mosquée Azzaitouna et ses annexes  , évoque les vacances scolaires ( art 29), cet arrêté est resté en vigueur  jusqu’en  1956, pour être  modifié , par le décret du 15 Mars 1956[18],  tel qu’il a été modifié en avril 1956 , qui institue  un nouveau  calendrier des vacances  scolaires( annexe 2).
Ce calendrier introduit d’importants changements, parmi lesquels :
-         L’allongement des vacances d’été dont la durée devient de trois mois au lieu de deux mois (du 30 juin au 30 septembre).[19]
-   L’apparition des vacances d’hiver et des vacances de printemps (11 jours respectivement).
-         Un nouveau jour férié à l’occasion du jour de l’an de Héjire.
-         L’incorporation du congé hebdomadaire (une journée et demie).
-         La réduction de la durée des congés de l’Aîd el Fitr et de l’Aîd el Idha ( 8 journées pour les deux fêtes au lieu de 16 jours ).
-         L’annulation du congé du mois de ramadan.
Au total, l’année scolaire comptait 127 journées de congé sans compter le congé hebdomadaire, soit 16 jours de congé de plus qu’auparavant.
c- le régime des vacances des écoles publiques.
§  Au premier temps du protectorat
En 1886, la Direction  de l'enseignement public publia un décret  relatif au  règlement scolaire dans  les institutions  scolaires publiques  [20] ;il a consacré trois articles  pour les vacances scolaires : l’article  21 fixe le congé hebdomadaire à deux journées: le dimanche et une deuxième journée choisi par l’inspecteur parmi le jeudi, le vendredi ou le samedi,  sur la demande du directeur de l’école.
L’article  22 fixe les congés extraordinaires et leur durée, il s’agit des vacances liées aux fêtes religieuses ;elles diffèrent d’un établissement à un autre , selon la religion de  majorité  des élèves qui  fréquente l’école ;  c’est ainsi qu’on  a  les fêtes des chrétiens, les fêtes pour les musulmans et une fête pour les juifs ( annexe 3).
Enfin, l’article 23 stipule que les dates et la durée des vacances de l’enseignement public seront fixées, chaque année, par le Directeur de l’enseignement du public.
Il est à noter que le décret n’a pas évoqué les vacances d’été, mais on trouve sa trace dans les notes de service publiées chaque année, au mois de mai ou de juin par le Directeur  de l’enseignement  public ; on apprend par exemple que, pour l’année scolaire 1888-89, [21] les grandes vacances ont été fixées pour le collège sadiki, le collège Alaoui, et les écoles primaires, du 15 juillet au 22 septembre, c'est-à-dire que  la durée des grandes vacances était de 5 semaines.
L’année suivante (1889/90)[22],  les grandes vacances  étaient fixées du 20 juillet au 28 septembre pour les collèges, et du 16 juillet au 22 septembre pour les  écoles primaires/ 
On déduit de ce qui précède que :
-         La semaine de cinq jours était la règle ;
-         l’année scolaire débute à la fin du mois de septembre et se termine au mi juillet :
-         le nombre total de jours de vacances ne dépassait guère 60 jours soit presque la moitié des jours de vacances accordés aux élèves de la grande mosquée Azzaitouna et ses annexes.
§  Les congés au milieu du XXe  siècle
Ce régime a connu une modification importante en 1948 ; un nouvel arrêté [23] organise le régime des vacances scolaires dans les établissements d'enseignement public en Tunisie et fixe un nouveau calendrier (annexe 4), l’étude de ce calendrier appelle quelques remarques :
-         Le nouveau régime institue un calendrier unique des vacances pour tous les établissements scolaires, abandonnant la distinction selon la religion des élèves.
-         Le nouveau calendrier a intégré les fêtes religieuses musulmanes et les fêtes chrétiennes.
-         On note l’apparition d’une fête  commémorant l’Armistice de 1918 le jour et l’anniversaire de la capitulation allemande, le 11 novembre 1918, qui mit fin à la Première Guerre mondiale.
-         L’institution des vacances d’hiver (10 jours).
-         Ce calendrier a quand même prévu des congés spécifiques selon la religion;c’est ainsi que les établissements scolaires, les centres de formation à majorité non musulmane, et les écoles françaises vaqueront le lundi, mardi et mercredi de la semaine qui précède Pâques et le jour du grand pardon. Et les établissements à majorité musulmane (écoles industrielles et centres de formation) et les écoles franco-arabes profiteront, quant à eux, d’une journée de congé supplémentaire à l’occasion des deux Aïds e de deux jours  supplémentaires à l’occasion du Mouled.
La direction de l’enseignement public  a essayé, par ce nouveau régime de vacances et de congés scolaires , d’unifier le calendrier scolaire , en prenant compte à la fois les fêtes religieuses des composantes de la société tunisienne de l’époque où co-vivaient musulmans , chrétiens et juifs , l’aspect civil et l’aspect pédagogique.
Conclusion
le système scolaire en Tunisie  a connu , avant l’indépendance, des régimes de vacances et de congés multiples : un premier concernait  les Kuttabs ,un  deuxième  régissait les vacances dans la grande mosquée Az-zitouna et ses annexes, et le troisième est appliqué  dans les établissements de  l’enseignement public introduit depuis  le protectorat.
Comment a évolué le système des vacances scolaires après l'indépendance ? A-t-il changé de structures et d’objectifs? Nous essayerons de répondre à ces questions dans un  prochain article.
Hédi Bouhouch & Mongi Akrout ,Novembre 2013






Annexe 1 : le calendrier de 1894
Durée
Les vacances
du 15 juillet au 15 septembre
Vacance d’été
29 ou 30 j
Vacance de Ramadan
7 J
Aîd el Fitr
9j
Aîd el Idha
1j
Achoura
4j
Al Mouled
80 ou 81 jours
Total


Annexe : le calendrier scolaire de l’enseignement zitounien en 1956


La durée et les dates


Les congés
L’après midi du jeudi et le vendredi
Congé hebdomadaire
3 jours à partir du 11 Rabi I  
Congé du Mouled ( naissance du prophète Mohamed)
1 journée ( le 1° moharem )
Congé du premier  jour de l’an de l’hejire
4 jours à partir du 29 ramadan
Congé de l’aid  el fitr
4 jours à partir du 9 Dhu el hajja
Congé de l’aid  el Idha
11 jours à partir du 21 décembre
congé d’hiver
11 jours à partir du 21mars
Congé du printemps
1 journée ( le 10 moharem)
Congé de Achoura
Du 30 juin au 1° octobre
Congé de l’été

Annexe 3 : les vacances extraordinaires  scolaires selon le décret de 1886

Les  congés des écoles à majorité musulmane
Les  congés des écoles à majorité chrétienne
Les  congés des écoles à majorité juive
fête du nouvel an de l’Héjire :                        1 j
Achoura :                       1j
Le Mouled :                   3j
Aîd el fitr :                     5j
Aîd el Idha :                   5j
fête du nouvel an :      3 j
mercredi matin des cendres :                    ½ j
vacances de Pâques :   7j
Le jour de l’ascension :1j
Lundi de la pentecôte : 1j
Le 14 juillet :                1j
Le jour et le lendemain de la Toussaint :                 2j
Le jour de Noël :           1j

fête du nouvel an :          1 j
fête du kippour :              2j
fête du Soucoth:              5j
 fête Pourim :                 1j
fête Pessah :                    5j                                      
fête Schebouoth :            2 j

Total :15 j
Total : 16j et demi
Total :16 jours

Annexe 4 : le calendrier des vacances selon l’arrêté de 1948
1-      La partie commune à tous les établissements

La durée
Les congés
2 j
1° et 2 novembre 
1j
11 novembre, commémoration de la fin de la 1° guerre mondiale
10j
Vacance d’hiver : du 23 décembre après les cours jusqu’au 2 janvier inclus.
10j
Du jeudi avant Pâques inclusivement jusqu’au samedi après Pâques
1j
Le Jeudi de l’Ascension
1j
Le Lundi de Pentecôte
1j
Le jour de l’an  de l’Héjire
1j
Le jour de Achoura
1j
Le jour du Mouled
3j
La veille, le jour et le lendemain de l’Aîd el Fitr
3j
La veille, le jour et le lendemain de l’Aîd el Idha
34 jours
Total

2-      La partie spécifique
    Les établissements ( lycées, collèges, les écoles industrielles et les centres de formation professionnels)  à majorité non musulmane et les écoles primaires françaises : 3 jours( Lundi, mardi et mercredi)    de la semaine de Pâques et le jour du grand pardon
    les établissements à majorité musulmane (écoles industrielles et centres de formation) et les écoles franco-arabes profiteront, quand à eux, d’une journée de congé supplémentaire à l’occasion des deux Aïds e de deux supplémentaires à l’occasion du Mouled.






  [1] Shaikh Mohamed Tahar Ben Achour , dans son livre  " L’aube n’est il pas pour bientôt ? Deuxième édition ,1988 ; p p 48-50

[2] Ben Achour, op cité, p
[3]  Ben Achour rapporte à ce propos  l’anecdote suivante :  on raconte qu’après une longue absence , le calife  Omar est rentrée au pays , les gens  sont sortis pour l’accueillir, c’était un jeudi après midi , ce furent les  enfants , plus rapides, qui étaient les premiers à atteindre son cortège et l’accompagnèrent pendant toute la nuit, sur le chemin du retour , le convoi arrive à la ville , le vendredi , avant la prière  du matin, c’est alors que le Calife Omar dit aux enfants : « vous avez fait une journée pour venir à ma rencontre et  une jour pour rentrer, alors j’ai décidé que  le jeudi serait un  jour de repos pour vous et également pour ceux qui viendrons  après vous  , jusqu'au  jour de la Résurrection . » Ben Achour, op cité, p55.

[4]
[5] 'al-Qâbisi, '.-l.-H. (1986). Epitre déraillée sur les situations des élèves, leurs règles de conduite et celles des maîtres. ( Ahmed khaled (étude, Trad.) Tunis: STD. p125 ;
[6] Hizb :le coran est constitué  3O juzz ou chapitres  , lesquels sont divisés en  hizb  ( 60 )  et 240 quarts.
[7] 'al-Qabisi op cité ; p 125
[8] Ibn  Sahnun,Mohamed ( 202 –256H/817/870) a écrit un essai sur les maîtres ( Âdâb al mùallimin) ou règles de conduite des maîtres d’école, traduit en français par Lecomte ,G .Revues des études islamiques, 1953.ed.Paris ,Librairie orientale Paul Geuthner.1954 ;p.77.
[9] Ayyam at-tachriq : ce sont trois jours après la fête du sacrifice ('al-Qabisi, 1986)p 125
[10] 'al-Qabisi, 1986 ; op cité136.
[11] Hitma désigne la rétribution finale correspondant à la connaissance par cœur de tout le coran ('al-Qabisi, 1986) ;p 139
 [12]  ('al-Qabisi, 1986) p 136
[13] L’Imam Arafa était un professeur à la grande mosquée  au  8 ° siècle de l’hégire  , XIV ° s  ( décédé en  803 / 1401 )
 [14]Ben Achour, op cité ,p 130
[15] la réforme d’Ahmed Bey, (1258 / 1841)  , et les deux réformes de  Sadok Bey (1292 / 1874 )
[16] Ben Achour, op cité, p 155
[17] Arrêté du le Premier ministre, daté du  3 de Dhu al Hijja 1351 H / 30 Mars 1933, relatif à l'organisation de l’enseignement dans  la grande mosquée Azzaitouna et ses annexes.
[18] décret du 15 mars1956, modifiant le décret du 30 mars1933 portant réorganisation de l’enseignement zitounien, Jort n°2 3 du 20 mars1956, p 573  
[20] Décret du 20 décembre 1886 .Bulletin officiel  de l’enseignement public ;N°1 , 1886
[21] Bulletin officiel de l’instruction publique,  15 mai – 1 juin 1889  n°25  - 3° Année- p 349
[22] Bulletin officiel de l’instruction publique, juin 1890  n°35  - 4° Année- p 349
[23] Arrêté du 24février 1948 fixant le régime des congés et vacances des établissements scolaires publics de la régence, Bulletin officiel de l’instruction publique, janvier, juin 1948  n°18  - p p7-8
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