Avant-propos
Les
vacances du printemps sont à nos portes ; elles nous ont inspiré le sujet
de la note de cette semaine ; nous avons voulu traiter la question des vacances,
dans notre pays, du point de vue historique. Quelles sont ses origines? comment ont-elles évolué ?
Les
vacances sont une composante du système éducatif ; elles réglementent
le temps scolaire hebdomadaire par
le ou les jours de congé, et le temps
scolaire annuel, en le découpant par des périodes de repos de courte ou moyenne
durée, sans oublier les grandes vacances qui couronnent l’année scolaire et font la
jonction avec la nouvelle année .
En
Tunisie, le régime des vacances scolaires est très ancien ; il a commencé
à prendre forme avec l’apparition des premiers Kuttabs dans notre pays ;
depuis, il a connu beaucoup d’évolutions; c’est ce qu’on va essayer de présenter
dans cette note.
1-
Brève
présentation du système scolaire avant le protectorat
Avant
le protectorat français (1881), la Tunisie comptait trois Types d’établissements d'enseignement et de formation
·
l’enseignement
militaire " l’école militaire" du Bardo , établi par Ahmed Pacha en 1838 et
où l’enseignement a démarré en 1840, pour former des officiers et des
techniciens dans les différents arts de la guerre ; la formation était
assurée par des spécialistes français et
italiens, ainsi que des professeurs
Tunisiens.
·
l’enseignement
religieux qui comprenait deux degrés:
le premier est assuré
par l’école primaire connu sous le terme arabe Attaadib sous la direction d’un instituteur ou El Mouaddeb ;
il s’agissait d’un apprentissage de l’alphabet arabe, de l'écriture et une
partie du Coran ( les sourates courtes) ;
les études se passent dans les kouttabs .
Le deuxième degré ou
post primaire qui se passe dans les écoles et les mosquées,
en particulier à la grande Mosquée Azzaitouna, qui assure l'enseignement
secondaire et l'enseignement supérieur, où l’on enseigne des livres des sciences
religieuses, la langue et la littérature arabe[1] .
L’enseignement primaire ne touchait, en 1875,
selon les rapports des Caïds (chefs des
régions) que 14 000 élèves seulement, répartis sur 580 Kouttebs (écoles), soit une
moyenne de 24 élèves par école ; les kouttabs étaient rares dans les
régions nord et ouest du pays.
D’autre
part, les rapports ont révélé que l’enseignement était assuré par des personnes,
sans qualification, ce qui incita l'État à ouvrir, en 1894, l’école Alasfourya pour
former les instituteurs (les mouaddebs).
·
L’enseignement
des communautés étrangères qui comprend les écoles de la
communauté juive, les écoles des missionnaires chrétiens, et les écoles de la
communauté italienne et maltaise. Toutes ces institutions étaient des écoles privées.
·
L’enseignement Sadikien,
représenté par l’école Sadiki de Tunis, fondée par Sadok Bey en 1875, et mise
en place par le ministre Khair-Eddine ;
elle a été conçue pour la formation de
l'élite de la Tunisie, en assurant l'apprentissage
des langues étrangères et les sciences modernes, en plus de l’enseignement religieux.
2-
L’origine
des premières vacances scolaires
Il
n’était pas aisé de trouver beaucoup de données précises sur la genèse du régime des vacances
scolaires qui se rapportent aux premiers temps de l’islam en Tunisie, puisque on ne trouve que quelques courtes informations diffuses à travers les écrits et
les études, qui ne permettent pas au chercheur de dégager une image claire et
exhaustive sur la question. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes
limités aux aspects qu’on a pu confirmer par les documents que nous avons consultés,
soit directement, soit à travers quelques études.
a – Le temps scolaire
et le régime des vacances dans les kouttabs
§ Le temps scolaire journalier : deux séances
journalières
Selon
Shaikh Mohamed Tahar Ben Achour, Il semble, que c’est le deuxième Calife, Omar
ibn al - Khattab, qui le premier " regroupa des garçons dans une école, et
chargea Amer ben Abdullah Alkhozaii de leur éducation, en lui allouant un
salaire des caisses de l’état ».
On
lui doit le premier « temps scolaire » journalier ; en effet, le Calife « ordonna
de commencer les cours, après la prière
du sobh jusqu’à midi, puis de la fin de
la prière de Dhohr(Zuhr) jusqu’à la
prière du Asr, après quoi, les garçons
seront libres le reste de la journée. » [2]
On
constate donc que le temps scolaire journalier était composé de deux séances
entrecoupées par la pause de midi ; il était aussi rythmé par le temps des
prières.
§ Le temps scolaire et le congé hebdomadaire : deux
ou une journée et demi.
Les
sources indiquent aussi que c’est aussi le Calife Omar ibn al - Khattab qui
institua deux jours de congé hebdomadaire pour les écoliers, le jeudi et le
vendredi. [3]
Le
Calife Omar voulait que cette mesure soit appliquée dans toutes les écoles ;
seulement, en Ifriqiya (Tunisie), il n’y a pas eu un consensus à propos du congé
du jeudi, et c’est plutôt la journée du vendredi[4] qui fut adoptée comme
jour de congé hebdomadaire.
Abu
Al Hasan 'al-Qabisi, qui a vécu au dixième
siècle de l’ère chrétienne rapporta à ce sujet dans un livre consacré à l’enseignement[5]
« on leur (les enfants) accorda congé le vendredi, selon la coutume
des maîtres d’école depuis qu’ils existent » ; « …quant
au congé accordé aux enfants le jeudi à partir de la prière du Asr, il est
entré aussi dans les coutumes des gens. Si cette habitude est reconnue propre
aux maîtres, elle est assimilable au congé du vendredi … mais donner congé aux
enfants durant la journée du jeudi, cela est difficile à admettre. Les enfants,
en effet, n’étudieront leurs Hizbs[6] et
ne le récitent en présence de leurs maîtres que le mercredi après-midi et le
jeudi matin, jusqu’au moment de l’écriture et de l’émulation entre eux, avant
de regagner leurs demeure à midi. Puis, ils s’adonneront de nouveaux, après la
prière milieu du jour (Zuhr) Dhohr à l’écriture et de l’émulation entre eux jusqu’à
la prière du Asr ; ensuite ils partiront en congé et retournement le
samedi matin de bonne heure chez leurs maîtres ».
'Al-Qabisi
pense que cette organisation est « louable,
utile, accommodant et sans excès aussi bien pour les enfants que pour les
maîtres »[7].
§ les congés des deux Aïds : Huit journées
'Al-Qabisi citant Ibn Sahnun[8]
rapporte que « le congé de l'Aïd al- Fitr est de trois
jours : la veille, le jour et le lendemain de l’Aîd ; pour l'Aïd al –Adha, cinq jours : le jour
précédent celui des sacrifices, les trois jours la fête du sacrifice et le quatrième jour suivant qui est
le dernier jour du tachriq[9] ; puis le cinquième jour, les enfants retourneront chez
leurs maîtres[10]» ; 'Al-Qabisi juge que ceci « est une mansuétude
de juste milieu . »
C’est
un congé d’une journée qui n’avait pas de date fixe; il survient au moment où
les élèves achèvent la lecture de tout le livre saint, connu sous la
dénomination du Khatm (hitma); ce congé ne peut pas dépasser une journée sans l’autorisation
de leurs parents.[12]
Tels
étaient les congés et les vacances scolaires rapportés par les auteurs anciens,
en les comparant avec les vacances d’aujourd’hui, on constate :
-
l’absence des
fêtes religieuses comme le Mouled ou le jour de l’an héjire ou Achoura …
-
et l’absence des
grandes vacances d’été.
b- Le régime des
vacances dans la Grande Mosquée Azzaitouna
§ Les vacances à l’époque de l’Imam Ibn Arafa (8e s h/14 e
s C)
Shaikh
Ben Achour consacre, dans son livre déjà cité, un court paragraphe pour l’Imam
Ibn Arafa[13]; il nous apprend que l’Imam arrêtait les cours qu’il donnait à la grande mosquée, durant 80
jours par an ; quarante jours en été et 40 jours en hiver ; sans
préciser les dates exactes de ces congés.
D’après
Ben Achour ,les vacances ne signifiaient pas l’abandon total des
études, les étudiants doivent en profiter pour lire les livres qu’ils n’ont pas eu le temps de lire, durant l’année scolaire, et pour s’adonner aux activités d’éducation
physique tel que la marche et l’équitation, qui deviennent rare pendant l’année scolaire, et pour participer aux différentes activités
culturelles et scientifiques dans les clubs. "[14]
§ Le régime des vacances fut le grand absent des
réformes
Les
différentes réformes[15]
entreprises au cours du dix neuvième
siècle avaient touché de nombreux aspects
du système éducatif Zitounien, tels que
les programmes , les ouvrages à
enseigner , le recrutement et la rémunération des enseignants , et le système des examens …,
Shaikh Mohamed Tahar Ben Achour note
avec regret que " la question des vacances d’été à été occultée …»
§ Le régime des vacances à l’époque du protectorat et à
l’aube de l’indépendance
Avec
le protectorat, on enregistre la publication du premier calendrier des vacances scolaires (annexe 1) pour la grande Mosquée et ses annexes (1894)[16] ;
on y apprend :
-
Que l’année scolaire
commence le 15 septembre et se termine 15 Juillet c'est-à-dire que l’année
scolaire durait 10 mois.
-
Qu’il y avait 4
vacances au cours de l’année : le mois de ramadan, une semaine pour l’Aïd
el fitr, neuf jours pour l’Aîd el al Idha et quatre jours à l’occasion du
Mouled, auquel on peut ajouter un jour férié à l’occasion d’Achoura. toutes
les vacances sont en rapport avec les fêtes et les événements religieux.
-
Que les
grandes vacances de l’été durent deux mois.
Mais
, dans la pratique, ce calendrier n’a pas
été respecté ,selon les propos de Ben
Achour ; en effet, les vacances
d'été commençaient dès le début du mois de Juin quant aux autres vacances , elles sont souvent , précédées et
suivies par une période de relâchement plus ou moins longue .
Dans
les années trente, un décret[17] relatif à l'organisation de l’enseignement
dans la grande mosquée Azzaitouna et ses
annexes , évoque les vacances scolaires
( art 29), cet arrêté est resté en
vigueur jusqu’en 1956, pour être modifié , par le décret du 15 Mars 1956[18],
tel qu’il a été modifié en avril 1956 ,
qui institue un nouveau calendrier des vacances scolaires( annexe 2).
Ce
calendrier introduit d’importants changements, parmi lesquels :
-
L’allongement
des vacances d’été dont la durée devient de trois mois au lieu de deux mois (du
30 juin au 30 septembre).[19]
- L’apparition des
vacances d’hiver et des vacances de printemps (11 jours respectivement).
-
Un nouveau jour
férié à l’occasion du jour de l’an de Héjire.
-
L’incorporation
du congé hebdomadaire (une journée et demie).
-
La réduction de
la durée des congés de l’Aîd el Fitr et de l’Aîd el Idha ( 8 journées pour les
deux fêtes au lieu de 16 jours ).
-
L’annulation du
congé du mois de ramadan.
Au
total, l’année scolaire comptait 127 journées de congé sans compter le congé
hebdomadaire, soit 16 jours de congé de plus qu’auparavant.
c- le régime des
vacances des écoles publiques.
§ Au premier temps du protectorat
En
1886, la Direction de l'enseignement
public publia un décret relatif au règlement scolaire dans les institutions scolaires publiques [20] ;il
a consacré trois articles pour les
vacances scolaires : l’article 21 fixe le congé hebdomadaire à deux
journées: le dimanche et une deuxième journée choisi par l’inspecteur parmi le
jeudi, le vendredi ou le samedi, sur la
demande du directeur de l’école.
L’article
22 fixe les congés extraordinaires et
leur durée, il s’agit des vacances liées aux fêtes religieuses ;elles
diffèrent d’un établissement à un autre , selon la religion de majorité des élèves qui fréquente l’école ; c’est ainsi qu’on a les
fêtes des chrétiens, les fêtes pour les musulmans et une fête pour les juifs (
annexe 3).
Enfin,
l’article 23 stipule que les dates et la durée des vacances de l’enseignement public
seront fixées, chaque année, par le Directeur de l’enseignement du public.
Il
est à noter que le décret n’a pas évoqué les vacances d’été, mais on trouve sa
trace dans les notes de service publiées chaque année, au mois de mai ou de juin
par le Directeur de l’enseignement public ; on apprend par exemple que, pour
l’année scolaire 1888-89, [21] les grandes vacances
ont été fixées pour le collège sadiki, le collège Alaoui, et les écoles primaires, du
15 juillet au 22 septembre, c'est-à-dire que
la durée des grandes vacances était de 5 semaines.
L’année
suivante (1889/90)[22],
les grandes vacances étaient fixées du 20 juillet au 28 septembre
pour les collèges, et du 16 juillet au 22 septembre pour les écoles primaires/
On
déduit de ce qui précède que :
-
La semaine de
cinq jours était la règle ;
-
l’année scolaire
débute à la fin du mois de septembre et se termine au mi juillet :
-
le nombre total
de jours de vacances ne dépassait guère 60 jours soit presque la moitié
des jours de vacances accordés aux élèves de la grande mosquée Azzaitouna et
ses annexes.
§ Les congés au milieu du XXe siècle
Ce
régime a connu une modification importante en 1948 ; un nouvel arrêté [23]
organise le régime des vacances scolaires dans les établissements d'enseignement
public en Tunisie et fixe un nouveau calendrier (annexe 4), l’étude de ce
calendrier appelle quelques remarques :
-
Le nouveau
régime institue un calendrier unique des vacances pour tous les établissements scolaires,
abandonnant la distinction selon la religion des élèves.
-
Le nouveau
calendrier a intégré les fêtes religieuses musulmanes et les fêtes chrétiennes.
-
On note
l’apparition d’une fête commémorant l’Armistice de 1918 le jour et
l’anniversaire de la capitulation allemande, le 11 novembre 1918, qui mit fin à
la Première Guerre mondiale.
-
L’institution des
vacances d’hiver (10 jours).
-
Ce calendrier a
quand même prévu des congés spécifiques selon la religion;c’est ainsi que les
établissements scolaires, les centres de formation à majorité non musulmane, et
les écoles françaises vaqueront le lundi, mardi et mercredi de la semaine qui
précède Pâques et le jour du grand pardon. Et les établissements à majorité
musulmane (écoles industrielles et centres de formation) et les écoles
franco-arabes profiteront, quant à eux, d’une journée de congé supplémentaire à
l’occasion des deux Aïds e de deux jours supplémentaires à l’occasion du Mouled.
La
direction de l’enseignement public a
essayé, par ce nouveau régime de vacances et de congés scolaires , d’unifier le
calendrier scolaire , en prenant compte à la fois les fêtes religieuses des
composantes de la société tunisienne de l’époque où co-vivaient musulmans ,
chrétiens et juifs , l’aspect civil et l’aspect pédagogique.
Conclusion
le
système scolaire en Tunisie a connu , avant
l’indépendance, des régimes de vacances et de congés multiples : un premier
concernait les Kuttabs ,un deuxième régissait les vacances dans la grande mosquée
Az-zitouna et ses annexes, et le troisième est appliqué dans les établissements de l’enseignement public introduit depuis le protectorat.
Comment
a évolué le système des vacances scolaires après l'indépendance ? A-t-il changé
de structures et d’objectifs? Nous essayerons de répondre à ces questions dans
un prochain article.
Hédi Bouhouch & Mongi Akrout ,Novembre 2013
Annexe 1 : le
calendrier de 1894
Durée
|
Les vacances
|
du 15 juillet au 15 septembre
|
Vacance d’été
|
29 ou 30 j
|
Vacance de Ramadan
|
7 J
|
Aîd el Fitr
|
9j
|
Aîd el Idha
|
1j
|
Achoura
|
4j
|
Al Mouled
|
80 ou 81
jours
|
Total
|
Annexe 2 : le calendrier scolaire de l’enseignement
zitounien en 1956
La durée et les dates
|
Les congés
|
L’après midi du jeudi et le vendredi
|
Congé hebdomadaire
|
3 jours à partir
du 11 Rabi I
|
Congé du Mouled ( naissance du prophète Mohamed)
|
1 journée ( le 1°
moharem )
|
Congé du premier
jour de l’an de l’hejire
|
4 jours à partir
du 29 ramadan
|
Congé de l’aid
el fitr
|
4 jours à partir
du 9 Dhu el hajja
|
Congé de l’aid
el Idha
|
11 jours à partir
du 21 décembre
|
congé d’hiver
|
11 jours à partir
du 21mars
|
Congé du printemps
|
1 journée ( le 10
moharem)
|
Congé de Achoura
|
Du 30 juin au 1° octobre
|
Congé de l’été
|
Annexe
3 : les vacances extraordinaires scolaires selon le décret de 1886
Les congés des écoles à majorité musulmane
|
Les congés des écoles à majorité chrétienne
|
Les congés des écoles à majorité juive
|
fête du nouvel an de l’Héjire : 1 j
Achoura : 1j
Le Mouled : 3j
Aîd el fitr : 5j
Aîd el Idha : 5j
|
fête du nouvel an : 3
j
mercredi matin des cendres : ½ j
vacances de Pâques : 7j
Le jour de l’ascension :1j
Lundi de la pentecôte : 1j
Le 14 juillet : 1j
Le jour et le lendemain de la Toussaint : 2j
Le jour de Noël : 1j
|
fête du nouvel an : 1 j
fête du kippour : 2j
fête du Soucoth: 5j
fête Pourim : 1j
fête Pessah : 5j
fête Schebouoth : 2 j
|
Total :15
j
|
Total :
16j et demi
|
Total :16 jours
|
Annexe
4 : le calendrier des vacances selon
l’arrêté de 1948
1- La partie commune à tous les établissements
La durée
|
Les congés
|
2 j
|
1°
et 2 novembre
|
1j
|
11 novembre,
commémoration de la fin de la 1° guerre mondiale
|
10j
|
Vacance d’hiver : du 23 décembre après les
cours jusqu’au 2 janvier inclus.
|
10j
|
Du jeudi avant Pâques inclusivement jusqu’au samedi
après Pâques
|
1j
|
Le Jeudi de l’Ascension
|
1j
|
Le Lundi de Pentecôte
|
1j
|
Le jour de l’an
de l’Héjire
|
1j
|
Le jour de Achoura
|
1j
|
Le jour du Mouled
|
3j
|
La veille, le jour et le lendemain de l’Aîd el Fitr
|
3j
|
La veille, le jour et le lendemain de l’Aîd el Idha
|
34
jours
|
Total
|
2- La partie spécifique
Les établissements ( lycées, collèges, les écoles industrielles et les
centres de formation professionnels) à
majorité non musulmane et les écoles primaires françaises : 3 jours( Lundi,
mardi et mercredi) de la
semaine de Pâques et le jour du grand pardon
les établissements à majorité musulmane (écoles industrielles et centres
de formation) et les écoles franco-arabes profiteront, quand à eux, d’une
journée de congé supplémentaire à l’occasion des deux Aïds e de deux
supplémentaires à l’occasion du Mouled.
[1] Shaikh Mohamed
Tahar Ben Achour , dans son livre "
L’aube n’est il pas pour bientôt ? Deuxième édition ,1988 ; p p 48-50
[2] Ben Achour, op cité, p
[3] Ben Achour rapporte à ce propos l’anecdote suivante : on raconte qu’après une longue absence , le
calife Omar est rentrée au pays , les
gens sont sortis pour l’accueillir,
c’était un jeudi après midi , ce furent les
enfants , plus rapides, qui étaient les premiers à atteindre son cortège
et l’accompagnèrent pendant toute la nuit, sur le chemin du retour , le convoi
arrive à la ville , le vendredi , avant la prière du matin, c’est alors que le Calife Omar dit
aux enfants : « vous avez fait une journée pour venir à ma rencontre
et une jour pour rentrer, alors j’ai
décidé que le jeudi serait un jour de repos pour vous et également pour
ceux qui viendrons après vous , jusqu'au
jour de la Résurrection . » Ben Achour, op cité, p55.
[5] 'al-Qâbisi, '.-l.-H. (1986). Epitre
déraillée sur les situations des élèves, leurs règles de conduite et celles des
maîtres. ( Ahmed khaled (étude, Trad.) Tunis: STD. p125 ;
[6] Hizb :le coran est constitué 3O juzz ou chapitres , lesquels sont divisés en hizb (
60 ) et 240 quarts.
[8]
Ibn
Sahnun,Mohamed ( 202 –256H/817/870) a écrit un essai sur les maîtres ( Âdâb
al mùallimin) ou règles de conduite des maîtres d’école, traduit en
français par Lecomte ,G .Revues des études islamiques, 1953.ed.Paris
,Librairie orientale Paul Geuthner.1954 ;p.77.
[9] Ayyam at-tachriq : ce sont trois jours après la
fête du sacrifice ('al-Qabisi, 1986)p 125
[11] Hitma désigne la rétribution finale correspondant à la
connaissance par cœur de tout le coran ('al-Qabisi, 1986) ;p 139
[13]
L’Imam Arafa était un professeur à la grande
mosquée au 8 ° siècle de l’hégire , XIV ° s ( décédé en 803 / 1401 )
[15] la réforme d’Ahmed Bey, (1258 /
1841) , et les deux réformes de Sadok Bey (1292 / 1874 )
[16] Ben Achour, op cité, p 155
[17] Arrêté du le Premier ministre, daté du 3 de Dhu al Hijja 1351 H / 30 Mars 1933,
relatif à l'organisation de l’enseignement dans
la grande mosquée Azzaitouna et ses annexes.
[18] décret du 15
mars1956, modifiant le décret du 30 mars1933 portant réorganisation de
l’enseignement zitounien, Jort
n°2 3 du 20 mars1956, p 573
[20] Décret du 20 décembre 1886 .Bulletin
officiel de l’enseignement
public ;N°1 , 1886
[22]
Bulletin
officiel de l’instruction publique, juin 1890
n°35 - 4° Année- p 349
[23] Arrêté du 24février 1948 fixant le régime des congés et
vacances des établissements scolaires publics de la régence, Bulletin officiel de l’instruction publique,
janvier, juin 1948 n°18 -
p p7-8
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