lundi 2 octobre 2017

Une leçon d’histoire de la Tunisie telle qu’elle était présentée dans un manuel scolaire destiné aux élèves de cours moyen et ce cours supérieur.



HEDI BOUHOUCH
Le blog pédagogique a choisi de  publier cette semaine un document fort intéressant ; il s’agit d’une leçon d’histoire tirée d’un des premiers livres d’histoire  qui remonte  au début des années 50, et  destiné aux élèves des cours moyen et des élèves  qui préparent le  certificat d'études primaires (CEP), 
nous avons choisi de reproduire la première leçon qui porte sur la préhistoire et l’histoire des berbères, nous avons  pensé qu’il serait utile de reproduire aussi l’avant propos  du livre  qui nous éclaire sur la conception du manuel scolaire et les orientations de l’enseignement de l’histoire  à cette époque  .
Nous avons soumis le document à un inspecteur de l’enseignement secondaire d’histoire et de géographie pour nous faire un commentaire sur la leçon du point de vue pédagogique, et nous avons sollicité l’avis d’un professeur universitaire spécialiste de l’histoire ancienne pour nous faire part de son point de vue , nous allons reproduire les deux avis dans leur intégralité.
 Avec ce document le blog entame une nouvelle expérience et souhaite la renouveler avec d’autres manuels et d’autres questions.

LA PRESENTATION DU MANUEL

PETITE HISTOIRE DE LA TUNISIE
COURS MOYEN  ET C.EP (Le certificat d'études primaires
PAR
Madame Y.EXCOFFIER
Directrice d’Ecole
Librairie  La Caravelle, Tunis , 1951


Page de couverture du manuel

Avant - Propos du manuel
Cet ouvrage a été rédigé dans le but de faire connaitre, aux élèves des cours moyens et supérieurs, les grands traits de l’histoire de la Tunisie, dans le cadre des programmes de 1949.
Après une étude minutieuse du programme, une répartition annuelle des leçons d’histoire de France et de Tunisie a été établie, en tenant compte des séances réservées aux révisions indispensables. Ce travail a été exécuté par «  la commission d’études pédagogiques » de Bizerte, dès la parution des programmes officiels. Le nombre de chapitres de ce livre a donc pu être fixé de manière à ne pas dépasser les limites - qui à la pratique, s’avèrent trop étroites - de l’horaire consacrée à l’histoire.
En tête de chaque leçon, figurent les titres des leçons d’histoire de France de la période correspondante.
Les exercices de réflexion sont destinées à faire intervenir le raisonnement et le jugement de l’enfant .Celui-ci est invité à faire des comparaisons, à réfléchir, à remarquer des similitudes, à deviner quelquefois les conséquences de quelques faits historiques ; etc…
Le « jargon  historique »  - ainsi que le recommandent les instructions officielles - a été sérieusement évité et le style, aussi simple que possible, est à la portée des jeunes esprits auxquels ce livre s’adresse. Le même souci nous a amené à remplacer  les textes extraits directement d’ouvrages divers par des lectures composées de façon à être comprises sans explication de mots ou d’expressions trop difficiles. Ces lectures complètent ou précisent les leçons.
Enfin, une abondante illustration a été réalisée afin de concrétiser un enseignement qui ne veut plus faire appel à la seule mémoire, surtout dans un pays comme la Tunisie aussi riche en vestiges et survivances du passé qu’en réalisations modernes.

LA PREMIÈRE LEÇON

La Tunisie Préhistorique

GENERALITES. - Il y a plus de cent mille ans que des hommes habitent la terre. En Tunisie, comme dans bien d’autres pays de toutes les parties du monde, on trouve des vestiges de l’existence des hommes «  préhistoriques » . De ces hommes, on ne possède aucun témoignage écrit. Des savants - les archéologues- font des recherches et parviennent à de nombreuses découvertes qui nous renseignent sur l’aspect, les mœurs et la civilisation des hommes primitifs. Il faut souvent effectuer des fouilles profondes pour retrouver dans le sol ce qui a été enseveli depuis tant de siècles.
Les renseignements recueillis sur les gens et les choses de ces lointaines époques sont et resteront toujours incomplètes.

L'ARCHÉOLOGIE EN TUNISIE
EN France : Vestiges nombreux :
grottes dans la vallée de Dordogne ;
 dolmens, menhirs de Bretagne ,
cités lacustres dans les Alpes et le Jura.

La Tunisie a été moins favorisée que l’Algérie quant aux découvertes de restes humains. Mais elle fournit des documents précieux qui permettent de reconstituer sa propre histoire primitive et la préhistoire africaine dans son ensemble.

La Tunisie méridionale, au nord du Chott-el-Djerid ( El Mekta , Gafsa, Redeyef, Aïn Moularès …), semble avoir plus abondamment peuplée  que le reste du pays . On trouve également des vestiges des hommes préhistoriques au sud du Chott-el-Djerid, dans l’actuel désert du Sahara.
Les travaux des archéologues permettent de reconstituer la vie des premiers hommes qui ont peuplé la Tunisie. Ils vivaient par petits groupes soit en plein air dans les plaines, soit dans des grottes ou cavernes, en pays montagneux. Dans leurs campements, on retrouve des ossements, des silex taillés, des coquilles d’escargots en quantité fabuleuse, des fragments d’œufs d’autruches, des dessins rupestres.
Le pays était couvert de forêts qui abritaient de nombreux animaux : antilopes, zèbres , buffles, autruches, rhinocéros, éléphants, lions, panthères, chacals.
Il existe en Tunisie des monuments mégalithiques, surtout des  « dolmens » ( Maktar, La Kessera, Dougga).
Le Nord de la Tunisie fournit aussi de précieux documents préhistoriques : Ouchtata ( près de Tabarka) , Djebinina ( près du golfe de Hammamet).

LA TUNISIE HISTORIQUE
L’ANTIQUITE : LES BERBERES
EN France : Les ligures peuplent  le territoire de la France actuelle. Les Celtes ou Gaulois envahissent le pays des Ligures vers l’an 1000 avant J.C

Vers l’an 1200 avant Jésus -Christ , à l’aube des Temps Historiques, les premiers hommes dont on trouve la trace en Afrique  du Nord - et dont on peut reconstituer une partie de l’histoire sont les BERBERES.
LEUR ORIGINE.- On ne sait rien de précis sur leur origine. Certains historiens prétendent qu’ils descendaient de la race qui couvrait le pays de monuments mégalithiques ; d’autres disent qu’ils venaient d’Asie.
Le nom de Berbères attribué à ces peuples est l’adaptation du terme « BARBARI » que les Romains donnaient à tous les peuples qui n’étaient ni Latins, ni Grecs. Les géographes employaient les noms de : Libyens pour les peuples de l’Est, de Numides pour ceux de l’Ouest, de Maures pour ceux du littoral , de Gétules pour ceux de l’intérieur des terres.
LEUR  GENRE DE VIE.- Les Berbères pratiquaient la culture et l’élevage. Parmi ceux qui vivaient de l’élevage,  beaucoup étaient nomades ; la culture était l’occupation des sédentaires.
Ils se nourrissaient de gibiers , de couscous , de laitages et de miel. Ils portaient comme vêtements la gandoura et le burnous.
Les nomades commencèrent à substituer les tentes aux campements à ciel ouvert ; les sédentaires vivaient dans des grottes ou des cabanes en végétaux et en terre. Ils devaient lutter contre les bêtes féroces qui pullulaient dans le pays.
Les seules matières employées pour l’armement et l’outillage étaient : la pierre, le bois, l’os, le cuir , la terre grossièrement cuite.
LEUR LANGUE.- Ils parlaient une langue que l’on appelait le « libyque ». Cette langue se retrouve encore aujourd’hui en Afrique du Nord ( Kabilye, Aurès, Maroc).
LEUR ORGANISATION.- Les Berbères étaient divisés en petits groupes dont chacun comprenait quelques familles. Il  n’existait aucune autorité supérieure. Les tribus ne se groupaient qu’en cas de danger ou en vue d’une expédition ; en dehors de ces circonstances, elles étaient en luttes continuelles les unes contre les autres. Ce sont ces querelles qui ont permis aux envahisseurs de s’installer en Berbérie.
 


RESUME
La Tunisie a été peuplée dès les temps les plus reculés.
A l’époque préhistorique , les hommes qui vivaient dans ce pays campaient en plein air ou s’abritaient dans les grottes. On trouve des vestiges de l’existence des hommes préhistoriques surtout dans le Sud tunisien.
A l’aube des temps historiques , la Tunisie - comme toute l’Afrique du Nord - était peuplée de Berbères. Robustes et sobres , ils s’adonnaient à l’agriculture et à l’élevage. Leur langue, le libyque ressemblait à l’égyptien.
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Les Berbères vivaient en tribus groupant plusieurs familles ; les tribus étaient continuellement en guerre les unes contre les autres. A la faveur de ces luttes , des peuples envahisseurs s’établiront facilement dans la Berbérie.
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EXERCICES DE REFLEXION. -  1. Pour quelles raisons est-il difficile de connaitre la vie, les mœurs des hommes préhistoriques ? Que retrouve-t-on de leur existence ?
2. Comment vous représentez-vous les premiers habitants de la Terre ?
3. Quelle est la condition essentielle pour que soient connus les faits historiques ?
4. Dans la région où vous habitez , y-a-t-il des vestiges de l’époque préhistorique ? En avez-vous vu ailleurs ?
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LECTURE

LA PREHISTOIRE EN TUNISIE
La préhistoire a été définitivement constituée comme science en France, dans la seconde moitié du XIXe siècle, grâce aux travaux de Boucher et Perthes. En Tunisie, il y a  à peine une cinquantaine d’année que des archéologues étudient les vestiges préhistoriques d’un lointain passé. Les grottes n’ont pas été encore explorées et les fouilles se réduisent uniquement à des sondages effectués dans des dépôts superficiels.
Les découvertes faites en Algérie , en Egypte ,  au Sahara, permettent de préciser ou de compléter par comparaison, les notions acquises en Tunisie.

Les archéologues sont d’accord pour dire qu’au moment de l’apparition de l’homme, l’Afrique du Nord était beaucoup plus arrosée que de nos jours. De fortes pluies alimentaient des fleuves importants, le Sahara lui même n’était pas le grand désert que nous connaissons et il contient de nombreux et forts intéressants vestiges de la vie humaine.

L’une des périodes préhistoriques de la Tunisie a été nommée le «  Capsien » à cause des  multiples stations qui ont été explorées dans les collines de la régions de Capsa( Gafsa) et le Sud constantinois : on trouve là de nombreux campements près des sources et des oueds. Le « Capsien » renferme une grande quantité d’armes et d’outils en Silex. Mais ce qu’il révèle de particulièrement curieux, ce sont les escargotières, immenses amas de coquilles d’escargots. L’une de ces escargotières ( près de Tébessa en Algérie ) mesure 150 m de long , 50 m de large et 12 m de haut . Les  escargots étaient cuits  à l’eau chauffée à l’aide de pierres brulantes ; les hommes préhistoriques utilisaient sans doute, comme récipients, des œufs d’autruches dont ils existent de nombreux débris.
Outre leur outillage et les escargotières, les premiers hommes nous ont laissé des gravures rupestres appelés en arabes Hajrat Mektoubat( Pierres écrites) . Ces dessins gravés au silex , dans  la pierre, représentent surtout des animaux ; des hommes sont reproduits , mais presque toujours, avec  des têtes d’animaux . Les plus remarquables «  pierres écrites » ont été découvertes dans le Sud algérien.

LES BERBÈRES

La plupart des historiens s’accordent pour dire que les mœurs des Berbères se sont peu modifiées au cours des siècles.
Chasseurs, à l’origine par nécessité, ils devaient tuer les nombreux fauves qui pullulaient dans le pays ; ils capturèrent ensuite les bêtes féroces pour les besoins des cirques. Plus tard ils devinrent éleveurs et s’intéressèrent peu à l’agriculture.
Les troglodytes n’ont pas disparu avec les temps préhistoriques et, dans les Matmata , les touristes peuvent voir de nombreuses familles vivant dans ces habitations extraordinaires.  Les gourbis de Pierre et de terre, construits partout en Tunisie , ont conservé depuis des milliers d’années, leur aspect primitif.
Certaines croyances religieuses et les pratiques de magie subsistent encore . Les Berbères, hommes et femmes, portaient des bijoux ; ils décoraient leurs poteries à l’aide de motifs géométriques comme ils le font encore de nos jours.
Les Berbères de l’Antiquité ne vivaient pas complètement isolés du reste du monde. Ils étaient surtout en relation avec les Egyptiens , grâce aux caravanes cheminant d’oasis en oasis. Les langues libyques et égyptiennes présentaient des ressemblances. Les Berbères apprirent des Egyptiens l’utilisation des animaux domestiques ainsi que des procédés d’agriculture et d’arboriculture.
Suivent des photos pour illustrer la leçon

Photo 1 : MATMATA

Commentaire qui l’accompagne : Village troglodyte.- Les taches noires représentent les ouvertures supérieures des habitations souterraines. Le fond de chaque «  puits » est occupé par la cour.
Photo 2 : GHORFAS DE MEDNINE 
Commentaire qui l’accompagne : Les ghorfas sont d’étroites cellules voutées servant d’entrepôts ou d’habitation ( Photo MASSON)
Photo 3 : MATMATA
Commentaire qui l’accompagne : Paysage : à l’horizon on aperçoit une montagne. Autour de ce djebel le terrain est valloné ( photo Gommeaux)
Photo 4 : MATMATA
Commentaire qui l’accompagne : Entrée d’une huilerie troglodyte. ( photo Gommeaux)
Photo 5 : DANS UNE MAISON TROGLODYTE 
Commentaire qui l’accompagne : La cour sur laquelle ouvrent les pièces creusées dans la colline. ( photo Gommeaux)
Photo 6 : Galerie d’entrée d’une maison troglodyte. ( photo Gommeaux)

LES COMMENTAIRES

Le commentaire du spécialiste : le professeur  Houcine  Jaïdi : Professeur  d’histoire ancienne à l’Université de Tunis

« Le contenu de la leçon reflète l’état des connaissances historiques, au milieu du XXe siècle. Dans la partie consacrée à ‘’La Tunisie préhistorique’’, les données sont présentées d’une manière objective qui caractérisait, généralement, les études académiques de l’époque. Cela s’explique par le fait que l’étude de l’époque préhistorique ne présentait de véritables enjeux politiques pour les milieux coloniaux.
Il en est autrement des ‘’Berbères’’ pour lesquels les données objectives se mêlent aux clichés coloniaux : amalgame entre les temps les plus reculés et d’autres périodes moins anciennes de l’Antiquité ; comparaison avec l’actualité de l’époque de la publication du manuel. Nous retrouvons dans cette partie de la leçon un écho des idées centrales de la ‘’science coloniale’’ : incapacité des Berbères d’évoluer politiquement au-delà du niveau de la tribu, absence de l’urbanisation chez les sédentaires, immobilisme général dont des exemples sont trouvés jusqu’en plein XXe siècle. Cette vision est bien exprimée dans le deuxième texte proposé comme lecture. Elle devait préparer le lecteur à apprécier, dans les leçons suivantes, l’œuvre des Romains présentés comme les premiers vrais civilisateurs dont l’entreprise a été imitée et continuée par la colonisation. »
Le commentaire de l’Inspecteur pédagogique : Mme Faïza Allouche , Inspectrice générale  des collèges et des lycées d’histoire et de géographie
La structure de la leçon
La leçon est construite autour du récit historique, comme une tentative de se représenter  la réalité historique qui a constitué pour l’auteur du manuel une matière du récit, qui reflète ses représentations de cette période de l’histoire  qui constitue le sujet de la leçon « LA PREHISTOIRE EN TUNISIE », il a voulu représenter la réalité des habitants de la Tunisie de cette époque : leur origine, leur langue, leur genre de vie et leur organisation.
La leçon est construite selon la  méthode transmissive  ou magistrale dans l’enseignement  qui ne laisse pas à l’élève l’occasion pour la découverte et la participation effective dans la construction de son apprentissage, les connaissances lui sont présentées comme des «  vérités » sans problématisation du savoir.
Ø Le paradigme  est basé sur l’enseignement et non sur l’apprentissage, c’est l’enseignant qui est la source du savoir, l’élève étant le récepteur passif.
§    l’organisation de la leçon : on note l’absence d’un plan clair de la leçon avec des titres et des sous titres qui reflètent la progression  de l’enseignant et la méthodologie qu’il a mis en œuvre.
§    Bien que la leçon porte sur l’histoire de la Tunisie, son point de départ est l’histoire  de France à la même période, ce qui traduit la vision colonialiste dans l’enseignement de l’histoire.
§    Le résumé est très court et il comporte les connaissances essentielles.
§    La leçon comporte des activités pour la consolidation et l’enrichissement (la partie lecture) .
§    Le recours à l’évaluation formative à la fin de la leçon  dans le but de vérifier le degré de réalisation des objectifs de la leçon au moyen de questions précises pour évaluer les acquis des élèves au niveau des connaissances ( les savoirs factuels) , mais on note l’absence de l’évaluation des savoir-faire .( une question renvoie l’élève à son milieu , ce qui ne manque pas de donner à l’enseignement de l’histoire un sens pour l’élève).
Ø La priorité est accordée à l’aspect  quantitatif au niveau de l’enseignement et de l’évaluation, à la restitution des savoirs plutôt qu’aux démarches : c’est l’approche classique qui considère que les savoirs et les connaissances comme des objectifs en soi et elle ne s’occupe guère des démarches de l’élève pour les acquérir.

Les aides et les supports pédagogiques
§  Les outils et les aides sont représentés par des documents iconographiques telles que les photos annotées, ce type de documents sont des supports nécessaires dans l’enseignement de l’histoire car ils suscitent l’intérêt de l’élève et donnent à la leçon un aspect concret et réel, surtout qu’à cette époque (les années cinquante) il était presque impossible à l’élève de visiter ces sites historiques.
§  Les documents ( photos) sont placées à la fin de la leçon ( après le texte et le résumé)  car leur fonction était la consolidation et l’illustration et non le point de départ de la leçon.
§  On relève l’absence de textes historiques qui sont considérés comme l’un des outils fondamentaux dans l’enseignement de l’histoire (documents sources.
§  Enfin , on note l’absence de cartes (  repères spatiaux)  et d’axes chronologiques  (repères chronologiques)  pour aider l’élève à se situer dans l’espace et le temps de la leçon  ce qui devrait permettre de développer deux  compétences  de base à savoir  se  repérer dans l’espace  et dans le temps .
Fin du commentaire du spécialiste pédagogique.

En guise de conclusion nous proposons  un extrait fort intéressant d’un rapport de la commission de réforme des programmes des écoles primaires qui remonte à l’année 1909 dans lequel il est dit ceci :  « La Commission estime que, …, l’enseignement (de l’histoire)  doit être donné en tenant compte du pays, de l'époque et des besoins. L'histoire doit être envisagée plutôt au point de vue moderne qu'au point de vue ancien; son enseignement, dosé comme l'exigera le développement des élèves sera considéré comme le couronnement des études et permettra au jeune indigène «de comprendre l'évolution de son pays et de comparer le temps où il vit à celui de ses ancêtres immédiats.»Il y aura donc lieu d'enseigner, avec l'histoire de la France, celle de l'Afrique du Nord ; c'est l'avis unanime. » [1]et c’est depuis ce rapport que l’histoire de la Tunisie fut introduite dans le programme officiel des écoles primaires.


Présentation et traduction Hédi bouhouch , Mongi Akrout Inspecteurs généraux de l’éducation, et Brahim Ben Atig, Professeur Principal émérite.
Tunis , mars 2017










[1]    BOIP juin 1909 n° 28 Année 23 Extrait du rapport de la Commission des réformes de l'Enseignement primaire de 1909 p643


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