HEDI BOUHOUCH |
Nous avons soumis le document à un inspecteur de l’enseignement
secondaire d’histoire et de géographie pour nous faire un commentaire sur la
leçon du point de vue pédagogique, et nous avons sollicité l’avis d’un
professeur universitaire spécialiste de l’histoire ancienne pour nous faire
part de son point de vue , nous allons reproduire les deux avis dans leur
intégralité.
Avec ce document le blog entame une nouvelle expérience et
souhaite la renouveler avec d’autres manuels et d’autres questions.
LA
PRESENTATION DU MANUEL
PETITE HISTOIRE DE LA
TUNISIE
COURS MOYEN ET C.EP (Le certificat d'études primaires
PAR
Madame Y.EXCOFFIER
Directrice d’Ecole
Librairie La Caravelle, Tunis , 1951
Page de couverture du manuel |
Avant -
Propos du manuel
Cet ouvrage a été rédigé dans le but de faire connaitre, aux
élèves des cours moyens et supérieurs, les grands traits de l’histoire de la
Tunisie, dans le cadre des programmes de 1949.
Après une étude minutieuse du programme, une répartition
annuelle des leçons d’histoire de France et de Tunisie a été établie, en
tenant compte des séances réservées aux révisions indispensables. Ce travail
a été exécuté par « la commission d’études pédagogiques » de
Bizerte, dès la parution des programmes officiels. Le nombre de chapitres de
ce livre a donc pu être fixé de manière à ne pas dépasser les limites - qui à
la pratique, s’avèrent trop étroites - de l’horaire consacrée à l’histoire.
En tête de chaque leçon, figurent les titres des leçons
d’histoire de France de la période correspondante.
Les exercices de réflexion sont destinées à faire intervenir
le raisonnement et le jugement de l’enfant .Celui-ci est invité à faire des
comparaisons, à réfléchir, à remarquer des similitudes, à deviner quelquefois
les conséquences de quelques faits historiques ; etc…
Le « jargon
historique » - ainsi que
le recommandent les instructions officielles - a été sérieusement évité et le
style, aussi simple que possible, est à la portée des jeunes esprits auxquels
ce livre s’adresse. Le même souci nous a amené à remplacer les textes extraits directement d’ouvrages
divers par des lectures composées de façon à être comprises sans explication
de mots ou d’expressions trop difficiles. Ces lectures complètent ou
précisent les leçons.
Enfin, une abondante illustration a été réalisée afin de
concrétiser un enseignement qui ne veut plus faire appel à la seule mémoire,
surtout dans un pays comme la Tunisie aussi riche en vestiges et survivances
du passé qu’en réalisations modernes.
LA PREMIÈRE LEÇON
La Tunisie Préhistorique
GENERALITES. - Il y a plus de cent mille ans que des hommes
habitent la terre. En Tunisie, comme dans bien d’autres pays de toutes les
parties du monde, on trouve des vestiges de l’existence des hommes «
préhistoriques » . De ces hommes, on ne possède aucun témoignage
écrit. Des savants - les archéologues- font des recherches et parviennent à
de nombreuses découvertes qui nous renseignent sur l’aspect, les mœurs et la
civilisation des hommes primitifs. Il faut souvent effectuer des fouilles
profondes pour retrouver dans le sol ce qui a été enseveli depuis tant de
siècles.
Les
renseignements recueillis sur les gens et les choses de ces lointaines
époques sont et resteront toujours incomplètes.
L'ARCHÉOLOGIE EN TUNISIE
EN France : Vestiges nombreux :
grottes dans la vallée de Dordogne ;
dolmens, menhirs de
Bretagne ,
cités lacustres dans les Alpes et le Jura.
La Tunisie a été moins favorisée que l’Algérie quant aux
découvertes de restes humains. Mais elle fournit des documents précieux qui
permettent de reconstituer sa propre histoire primitive et la préhistoire
africaine dans son ensemble.
La Tunisie méridionale, au nord du Chott-el-Djerid ( El
Mekta , Gafsa, Redeyef, Aïn Moularès …), semble avoir plus abondamment
peuplée que le reste du pays . On
trouve également des vestiges des hommes préhistoriques au sud du
Chott-el-Djerid, dans l’actuel désert du Sahara.
Les travaux des archéologues permettent de reconstituer la vie
des premiers hommes qui ont peuplé la Tunisie. Ils vivaient par petits
groupes soit en plein air dans les plaines, soit dans des grottes ou
cavernes, en pays montagneux. Dans leurs campements, on retrouve des
ossements, des silex taillés, des coquilles d’escargots en quantité
fabuleuse, des fragments d’œufs d’autruches, des dessins rupestres.
Le pays
était couvert de forêts qui abritaient de nombreux animaux : antilopes,
zèbres , buffles, autruches, rhinocéros, éléphants, lions, panthères,
chacals.
Il
existe en Tunisie des monuments mégalithiques, surtout des
« dolmens » ( Maktar, La Kessera, Dougga).
Le Nord
de la Tunisie fournit aussi de précieux documents préhistoriques :
Ouchtata ( près de Tabarka) , Djebinina (
près du golfe de Hammamet).
LA TUNISIE HISTORIQUE
L’ANTIQUITE : LES BERBERES
EN France : Les ligures peuplent le territoire de la France actuelle. Les
Celtes ou Gaulois envahissent le pays des Ligures vers l’an 1000 avant J.C
Vers
l’an 1200 avant Jésus -Christ , à l’aube des Temps Historiques, les premiers
hommes dont on trouve la trace en Afrique
du Nord - et dont on peut reconstituer une partie de l’histoire sont
les BERBERES.
LEUR
ORIGINE.- On ne sait rien de précis sur leur origine. Certains historiens
prétendent qu’ils descendaient de la race qui couvrait le pays de monuments
mégalithiques ; d’autres disent qu’ils venaient d’Asie.
Le nom de Berbères attribué à ces peuples est l’adaptation du
terme « BARBARI » que les Romains donnaient à tous les peuples qui
n’étaient ni Latins, ni Grecs. Les géographes employaient les noms de :
Libyens pour les peuples de l’Est, de Numides pour ceux de l’Ouest, de Maures
pour ceux du littoral , de Gétules pour ceux de l’intérieur des terres.
LEUR GENRE DE VIE.- Les Berbères pratiquaient la
culture et l’élevage. Parmi ceux qui vivaient de l’élevage, beaucoup étaient nomades ; la culture
était l’occupation des sédentaires.
Ils se
nourrissaient de gibiers , de couscous , de laitages et de miel. Ils
portaient comme vêtements la gandoura et le burnous.
Les
nomades commencèrent à substituer les tentes aux campements à ciel
ouvert ; les sédentaires vivaient dans des grottes ou des cabanes en
végétaux et en terre. Ils devaient lutter contre les bêtes féroces qui
pullulaient dans le pays.
Les
seules matières employées pour l’armement et l’outillage étaient : la
pierre, le bois, l’os, le cuir , la terre grossièrement cuite.
LEUR
LANGUE.- Ils parlaient une langue que l’on appelait le « libyque ».
Cette langue se retrouve encore aujourd’hui en Afrique du Nord ( Kabilye,
Aurès, Maroc).
LEUR
ORGANISATION.- Les Berbères étaient divisés en petits groupes dont chacun
comprenait quelques familles. Il n’existait aucune autorité supérieure. Les
tribus ne se groupaient qu’en cas de danger ou en vue d’une expédition ;
en dehors de ces circonstances, elles étaient en luttes continuelles les unes
contre les autres. Ce sont ces querelles qui ont permis aux envahisseurs de
s’installer en Berbérie.
RESUME
La
Tunisie a été peuplée dès les temps les plus reculés.
A
l’époque préhistorique , les hommes qui vivaient dans ce pays campaient en
plein air ou s’abritaient dans les grottes. On trouve des vestiges de
l’existence des hommes préhistoriques surtout dans le Sud tunisien.
A
l’aube des temps historiques , la Tunisie - comme toute l’Afrique du Nord -
était peuplée de Berbères. Robustes et sobres , ils s’adonnaient à
l’agriculture et à l’élevage. Leur langue, le libyque ressemblait à
l’égyptien.
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Les
Berbères vivaient en tribus groupant plusieurs familles ; les tribus
étaient continuellement en guerre les unes contre les autres. A la faveur de
ces luttes , des peuples envahisseurs s’établiront facilement dans la
Berbérie.
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EXERCICES
DE REFLEXION. - 1. Pour quelles
raisons est-il difficile de connaitre la vie, les mœurs des hommes
préhistoriques ? Que retrouve-t-on de leur existence ?
2.
Comment vous représentez-vous les premiers habitants de la Terre ?
3.
Quelle est la condition essentielle pour que soient connus les faits
historiques ?
4. Dans
la région où vous habitez , y-a-t-il des vestiges de l’époque
préhistorique ? En avez-vous vu ailleurs ?
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LECTURE
LA PREHISTOIRE EN TUNISIE
La
préhistoire a été définitivement constituée comme science en France, dans la
seconde moitié du XIXe siècle, grâce aux travaux de Boucher et Perthes. En
Tunisie, il y a à peine une
cinquantaine d’année que des archéologues étudient les vestiges
préhistoriques d’un lointain passé. Les grottes n’ont pas été encore
explorées et les fouilles se réduisent uniquement à des sondages effectués
dans des dépôts superficiels.
Les
découvertes faites en Algérie , en Egypte ,
au Sahara, permettent de préciser ou de compléter par comparaison, les
notions acquises en Tunisie.
Les archéologues sont d’accord pour dire qu’au moment de l’apparition
de l’homme, l’Afrique du Nord était beaucoup plus arrosée que de nos jours.
De fortes pluies alimentaient des fleuves importants, le Sahara lui même
n’était pas le grand désert que nous connaissons et il contient de nombreux
et forts intéressants vestiges de la vie humaine.
L’une des périodes préhistoriques de la Tunisie a été nommée
le « Capsien » à cause des
multiples stations qui ont été explorées dans les collines de la
régions de Capsa( Gafsa) et le Sud constantinois : on trouve là de nombreux
campements près des sources et des oueds. Le « Capsien » renferme
une grande quantité
d’armes et d’outils en Silex. Mais ce qu’il révèle de particulièrement curieux, ce
sont les escargotières, immenses amas de coquilles d’escargots. L’une de ces
escargotières ( près de Tébessa en Algérie ) mesure 150 m de long , 50 m de large et 12 m de haut
. Les escargots étaient cuits à l’eau chauffée à l’aide de pierres
brulantes ; les hommes préhistoriques utilisaient sans doute, comme
récipients, des œufs d’autruches dont ils existent de nombreux débris.
Outre
leur outillage et les escargotières, les premiers hommes nous ont laissé des
gravures rupestres appelés en arabes Hajrat Mektoubat( Pierres écrites) . Ces
dessins gravés au silex , dans la
pierre, représentent surtout des animaux ; des hommes sont reproduits ,
mais presque toujours, avec des têtes
d’animaux . Les plus remarquables « pierres écrites » ont été
découvertes dans le Sud algérien.
LES
La
plupart des historiens s’accordent pour dire que les mœurs des Berbères se
sont peu modifiées au cours des siècles.
Chasseurs,
à l’origine par nécessité, ils devaient tuer les nombreux fauves qui
pullulaient dans le pays ; ils capturèrent ensuite les bêtes féroces
pour les besoins des cirques. Plus tard ils devinrent éleveurs et s’intéressèrent
peu à l’agriculture.
Les
troglodytes n’ont pas disparu avec les temps préhistoriques et, dans les
Matmata , les touristes peuvent voir de nombreuses familles vivant dans ces
habitations extraordinaires. Les
gourbis de Pierre et de terre, construits partout en Tunisie , ont conservé
depuis des milliers d’années, leur aspect primitif.
Certaines
croyances religieuses et les pratiques de magie subsistent encore . Les
Berbères, hommes et femmes, portaient des bijoux ; ils décoraient leurs
poteries à l’aide de motifs géométriques comme ils le font encore de nos
jours.
Les Berbères de l’Antiquité ne vivaient pas complètement
isolés du reste du monde. Ils étaient surtout en relation avec les Egyptiens
, grâce aux caravanes cheminant d’oasis en oasis. Les langues libyques et
égyptiennes présentaient des ressemblances. Les Berbères apprirent des
Egyptiens l’utilisation des animaux domestiques ainsi que des procédés
d’agriculture et d’arboriculture.
Suivent
des photos pour illustrer la leçon
Photo
1 : MATMATA
Commentaire
qui l’accompagne : Village troglodyte.- Les taches noires représentent
les ouvertures supérieures des habitations souterraines. Le fond de chaque
« puits » est occupé par la cour.
Photo
2 : GHORFAS DE MEDNINE
Commentaire
qui l’accompagne : Les ghorfas sont d’étroites cellules voutées servant
d’entrepôts ou d’habitation ( Photo MASSON)
Photo
3 : MATMATA
Commentaire
qui l’accompagne : Paysage : à l’horizon on aperçoit une montagne.
Autour de ce djebel le terrain est valloné ( photo Gommeaux)
Photo
4 : MATMATA
Commentaire
qui l’accompagne : Entrée d’une huilerie troglodyte. ( photo Gommeaux)
Photo
5 : DANS UNE MAISON TROGLODYTE
Commentaire
qui l’accompagne : La cour sur laquelle ouvrent les pièces creusées dans
la colline. ( photo Gommeaux)
Photo
6 : Galerie d’entrée d’une maison troglodyte. ( photo Gommeaux)
|
LES
COMMENTAIRES
Le commentaire du spécialiste : le professeur
Houcine Jaïdi : Professeur
d’histoire ancienne à l’Université de
Tunis
« Le contenu de la leçon reflète l’état des connaissances
historiques, au milieu du XXe siècle. Dans la partie consacrée à ‘’La
Tunisie préhistorique’’, les données sont présentées d’une manière
objective qui caractérisait, généralement, les études académiques de l’époque.
Cela s’explique par le fait que l’étude de l’époque préhistorique ne présentait
de véritables enjeux politiques pour les milieux coloniaux.
Il en est autrement des ‘’Berbères’’ pour lesquels les
données objectives se mêlent aux clichés coloniaux : amalgame entre les
temps les plus reculés et d’autres périodes moins anciennes de
l’Antiquité ; comparaison avec l’actualité de l’époque de la publication
du manuel. Nous retrouvons dans cette partie de la leçon un écho des idées
centrales de la ‘’science coloniale’’ : incapacité des Berbères d’évoluer
politiquement au-delà du niveau de la tribu, absence de l’urbanisation chez les
sédentaires, immobilisme général dont des exemples sont trouvés jusqu’en plein XXe
siècle. Cette vision est bien exprimée dans le deuxième texte proposé comme
lecture. Elle devait préparer le lecteur à apprécier, dans les leçons
suivantes, l’œuvre des Romains présentés comme les premiers vrais civilisateurs
dont l’entreprise a été imitée et continuée par la colonisation. »
Le commentaire de l’Inspecteur pédagogique : Mme Faïza Allouche , Inspectrice générale des collèges et des lycées d’histoire et de
géographie
La structure de la leçon
La leçon est construite autour du récit historique, comme une
tentative de se représenter la réalité
historique qui a constitué pour l’auteur du manuel une matière du récit, qui
reflète ses représentations de cette période de l’histoire qui constitue le sujet de la leçon « LA PREHISTOIRE EN TUNISIE »,
il a voulu représenter la réalité des habitants de la Tunisie de cette époque :
leur origine, leur langue, leur genre de vie et leur organisation.
La leçon est construite selon la méthode transmissive ou
magistrale dans l’enseignement qui ne
laisse pas à l’élève l’occasion pour la découverte et la participation
effective dans la construction de son apprentissage, les connaissances lui sont
présentées comme des « vérités » sans problématisation du savoir.
Ø Le paradigme est basé sur l’enseignement et non sur l’apprentissage,
c’est l’enseignant qui est la source du savoir, l’élève étant le récepteur
passif.
§ l’organisation
de la leçon : on
note l’absence d’un plan clair de la leçon avec des titres et des sous
titres qui reflètent la progression de l’enseignant
et la méthodologie qu’il a mis en œuvre.
§ Bien que la leçon porte sur l’histoire
de la Tunisie, son point de départ est l’histoire de France à la même période, ce qui traduit la
vision colonialiste dans l’enseignement de l’histoire.
§ Le résumé est très court et il comporte
les connaissances essentielles.
§ La leçon comporte des activités pour la
consolidation et l’enrichissement (la partie lecture) .
§ Le recours à l’évaluation formative à la
fin de la leçon dans le but de vérifier
le degré de réalisation des objectifs de la leçon au moyen de questions
précises pour évaluer les acquis des élèves au niveau des connaissances ( les
savoirs factuels) , mais on note l’absence de l’évaluation des savoir-faire .(
une question renvoie l’élève à son milieu , ce qui ne manque pas de donner à
l’enseignement de l’histoire un sens pour l’élève).
Ø La priorité est accordée à l’aspect quantitatif au niveau de l’enseignement et de
l’évaluation, à la restitution des savoirs plutôt qu’aux démarches : c’est
l’approche classique qui considère que les savoirs et les connaissances comme
des objectifs en soi et elle ne s’occupe guère des démarches de l’élève pour les
acquérir.
Les aides et les supports pédagogiques
§ Les outils et les aides sont représentés
par des documents iconographiques telles que les photos annotées, ce type de
documents sont des supports nécessaires dans l’enseignement de l’histoire car
ils suscitent l’intérêt de l’élève et donnent à la leçon un aspect concret et réel,
surtout qu’à cette époque (les années cinquante) il était presque impossible à
l’élève de visiter ces sites historiques.
§ Les documents ( photos) sont placées à
la fin de la leçon ( après le texte et le résumé) car leur fonction était la consolidation et
l’illustration et non le point de départ de la leçon.
§ On relève l’absence de textes historiques
qui sont considérés comme l’un des outils fondamentaux dans l’enseignement de
l’histoire (documents sources.
§ Enfin , on note l’absence de cartes ( repères spatiaux) et d’axes chronologiques (repères chronologiques) pour aider l’élève à se situer dans l’espace
et le temps de la leçon ce qui devrait
permettre de développer deux compétences
de base à savoir se repérer
dans l’espace et dans le temps .
Fin du commentaire du spécialiste pédagogique.
En guise de conclusion nous proposons un extrait fort intéressant d’un rapport de
la commission de réforme des programmes des écoles primaires qui remonte à l’année
1909 dans lequel il est dit ceci : « La Commission estime que, …, l’enseignement
(de l’histoire) doit être donné en
tenant compte du pays, de l'époque et des besoins. L'histoire doit être
envisagée plutôt au point de vue moderne qu'au point de vue ancien; son
enseignement, dosé comme l'exigera le développement des élèves sera considéré
comme le couronnement des études et permettra au jeune indigène «de comprendre
l'évolution de son pays et de comparer le temps où il vit à celui de ses
ancêtres immédiats.»Il y aura donc lieu d'enseigner, avec l'histoire de la
France, celle de l'Afrique du Nord ; c'est l'avis unanime. » [1]et c’est depuis ce rapport
que l’histoire de la Tunisie fut introduite dans le programme officiel des
écoles primaires.
Présentation et traduction
Hédi bouhouch , Mongi Akrout Inspecteurs généraux de l’éducation, et Brahim Ben
Atig, Professeur Principal émérite.
Tunis , mars 2017
[1] BOIP juin 1909 n° 28 Année 23 Extrait du rapport de la
Commission des réformes de l'Enseignement primaire de 1909 p643
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