Avant
propos :
Le système des examens en Tunisie était
constitué de diplômes qui traduisaient les
différents degrés et les différents types
d’enseignement, dont :
·
L’enseignement zitounien[1] : le tatwii, créé en 1898 qui
couronne le cycle moyen, le diplôme al Ahlya qui sanctionne le 1°cycle, et le diplôme du tahçil al ‘ulum[2], avec ses deux parties et ses
différentes sections, qui sanctionne le 2° cycle ; c’est le «baccalauréat
zaytûnien"[3]
·
L’enseignement public délivrait divers diplômes selon
les degrés de l’enseignement ; c’est ainsi qu’on trouvait :
-
A la fin l’école primaire, l’examen du certificat de
fin d’études primaires et le concours d’entrée en 1° année de l’enseignement
secondaire, plus connu sous le nom de sixième.
-
L’enseignement moyen[4] était sanctionné par le
brevet de l’enseignement moyen avec ses différentes spécialités crée par la loi
de 1958 (art 13) et le diplôme de fin d’études de l’enseignement de base,
institué par la loi de 1991 sur le système éducatif (art 10)
-
L’enseignement secondaire délivrait plusieurs
diplômes : le brevet élémentaire de l’enseignement secondaire au terme de
la classe de 3° (équivalent de la 1° année actuelle) ; le
diplôme de fin d’études secondaires normales ; le diplôme de fin d’études secondaires
commerciales et le brevet d’enseignement industriel en fin de la 5° année et le
brevet technicien au terme de la 6° secondaire technique ; et le diplôme
du baccalauréat.
Aujourd’hui la plupart de ces diplôme ont disparu, le seul survivant
est l’examen du baccalauréat qui marque la fin de l’enseignement
secondaire ; le ministère avait abandonné en 1994 l’examen d’entrée à
l’enseignement secondaire avec la mise en place de l’enseignement de base et
l’institution du diplôme de fin d’études de l’enseignement de base, lui même transformé en 2002 en examen facultatif ( obligatoire
seulement pour les élèves qui aspirent à rejoindre les lycées pilotes)
Toutes ces mesures avaient ôté les
évaluations externes qui contrôlaient le passage d’un cycle à un autre (la
sixième puis la neuvième), représentaient une garantie quant à la qualité de la
formation des élèves et permettaient aux décideurs d’avoir des indicateurs
fiables et continus pour réguler le système et assurer la qualité des acquis.
N’ayant plus maintenant que le baccalauréat,
nous avons choisi de lui consacrer les articles du mois de Mai et de Juin ;
nous avons pensé que la meilleure façon de l’honorer serait d’en faire l’histoire
et le faire connaitre en traitant chaque fois un aspect particulier, comme la
présentation du 1° baccalauréat
tunisien de l’indépendance, le bac sport
, la session de contrôle, la double correction , la fraude, les matières
optionnelles …et actualité oblige nous réservons le premier papier à l’épreuve d’éducation physique.
Hédi Bouhouch & Mongi Akrout , Inspecteurs
généraux de l’éducation
Tunis avril 2014
[1] Décret du 29 mars 1956 relatif à la modernisation de
l’enseignement de la grande mosquée et de ses annexes, jort n°27 du 3 avril 1956,
[2] Créé en 1933, est doublé en 1953 par une version qui clôt la
section moderne, in Kmar Bendana-Kchir.
Diplôme et université en Tunisie dans les années 1950
[3] Kmar Bendana-Kchir. Diplôme et
université en Tunisie dans les années 1950. halshs.archives-ouvertes.fr/.../Article_K_Bendana_Alfa_Hors-sA_rie_20.
[4] D’après la loi de 1958 le système scolaire avait la structure
suivante : l’enseignement primaire ( 6 ans) l’enseignement secondaire avec deux branches ;enseignement moyen ( 3 ans) et enseignement secondaire ( 6
ans)
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