Dix
ans après la fondation de l’école Alaoui pour la formation d’instituteurs de
langue française, pour répondre aux besoins des écoles primaires franco- arabe,
une nouvelle institution fut créée pour former des instituteurs de langue
arabe en 1894,[1]
appelée " el Mederça at-ta'dïbiyya », plus connu sous le nom d’ «El Madrasa
Alasfourya[2] . Quels étaient les facteurs qui étaient à
l’origine de sa fondation ?
1° Partie : réforme
de l’enseignement et besoins d’instituteurs qualifiés
1° les écoles
coraniques (kouttab) avaient besoin d’instituteurs formés et qualifiés
a-
L’état
des lieux dans les écoles coraniques révèle un déficit de formation des
instituteurs.
En
1875, (30 Moharram 1292), le gouvernement du bey a demandé aux Caïds[3]
(gouverneurs) des régions un rapport sur l'état de l'éducation dans leur région
respective, prélude à la mise en place d’une réforme de l’enseignement dans la grande
mosquée Zaytûna, Il s'est avéré alors que :
-
Le taux de scolarisation
était faible, puisque on ne recensait que 14 000 élèves qui fréquentaient les Kouttabs
(écoles coraniques), soit une moyenne de 20 (24) élèves par école coranique.
-
La présence de ces écoles était très faible dans
les régions nord et ouest du pays.
-
les instituteurs (mu'addibîn) n’avaient pas
les qualifications requises pour exercer la profession.
Pour remédier à
cette situation, le gouvernement a décidé, dès Janvier 1876 , que, désormais, seuls les mu'addibîn « patentés »
, ou ceux qui présentent une attestation fournie par la
population ou par le
syndicat des mouaddebs seront autorisés
à enseigner ; mais cette mesure n’était pas suffisante pour assurer la bonne
qualité des enseignants des kouttabs..
b.
La
réorganisation l’enseignement dans la grande mosquée et l’introduction de
nouvelles matières.
Le
19 Juillet 1875, la Commission Kheireddine (Khair Eddin) chargée d'organiser les
études dans la grande mosquée a achevé son travail ; ses recommandations
sont entrées en vigueur depuis le 26 Décembre de la même année. Cette réforme a :
-
engendré une
nouvelle organisation de l’enseignement Zaytûnien qui est désormais constitué de trois cycles :
un cycle primaire assuré par les kouttabs, un cycle secondaire assuré par la grande
mosquée Zaytûna et par quelques
mosquées dans les autres villes du pays et un cycle supérieur assuré par la
grande mosquée Zaytûna uniquement.
-
La mise
en place d’un contrôle administratif et pédagogique des étudiants et des enseignants,
-
Un classement des
sciences en trois types : les sciences religieuses, les sciences exactes et les
arts,
-
L’introduction de nouvelles matières
obligatoires comme la littérature, l’histoire, la logique, l’arithmétique, la
géométrie, l’astronomie…
Depuis lors," l’agencement entre l'enseignement
primaire assuré par les kouttabs de l’intérieur du pays avec
les études à la grande mosquée commence à poser problème [4] qui " se traduit par la
différence du niveau des étudiants qui rejoignaient la Grande Mosquée, et par la difficulté que
certains avaient à suivre les cours",
à ce propos Cheikh Ben Achour disait que " la direction de l’enseignement public a pris
conscience de ce problème et elle
s’était attelée à l’organisation de
l’enseignement dans les kouttabs" [5].
En outre, " le Directeur de l’enseignement
public a exhorté les mu'addibîn (instituteurs)
d'envoyer leurs élèves aux écoles franco-
arabes, à raison de deux heures par jour,
pour qu’ils puissent suivre l’apprentissage des matières qui ne sont pas
enseignées dans les kouttabs moyennant une indemnité mensuelle qui leur sera
allouée.[6]
2°- Les besoins en instituteurs
de langue Arabe pour les écoles franco -arabe
Depuis
1883, c'est-à-dire deux ans après l’occupation française, les autorités
coloniales avaient mis en place le réseau des écoles franco- arabe pour accueillir
les jeunes tunisiens et européens ; ces écoles assuraient un enseignement bilingue
qui nécessitait des instituteurs qualifiés. Or, si l'enseignement de la langue
française était assuré au début par des instituteurs normaliens, recrutés de France , puis parmi les diplômés de l’école normale el Alaoui , l’enseignement
de la langue arabe était assuré par des mu'addibîn formés
dans les kouttab et des diplômés de la mosquée Zaytûna. La situation est restée
inchangée jusqu'en 1894, date à laquelle fut fondée, al- mederça al-'asfùriyya,
devenue plus tard al-mederça at-ta'dïbiyya, pour la formation des maîtres
d'arabe.
2° partie : al-mederça
at-ta'dïbiyya
1.
Fonction
de l’école
Al- mederça
at-ta'dïbiyya a été fondée en 1894 ( 1312 hégire), l’article deux du décret qui l’a instituée a défini la mission de cette nouvelle
institution dans les termes suivants :
« cette Mederça sera destinée à former des moueddebs qui n’obtiendront ce titre qu’à la suite d’un
examen conformément aux articles 4,5et 9 ci –
après. » , Ben Achour[7]
nous donna plus de précisions en disant que la finalité de cette école était
« la formation de mu'addibîn qualifiés pour enseigner l’arabe aussi bien dans les école coraniques ( al kouttab)
que dans les nouvelles écoles Franco - arabes . "
Donc
Al- mederça at-ta'dïbiyya pourrait
être assimilée à une école normale des instituteurs de langue arabe ;
seulement sa création, à coté de l’école normale déjà existante (l’école Alaoui)
pose plusieurs questions dont la principale
est la suivante : Pourquoi ne pas avoir intégré la formation
des Moueddebs dans cette dernière ?
L’historien
Ch.A .Julien avança, dans son ouvrage Colons français et Jeunes-Tunisiens [8] ,
l’idée de la création d’une école pour former les moueddebs indépendante
s’inscrit dans le cadre d’une grande campagne orchestrée par le parti des
colons contre la scolarisation des enfants tunisiens dans les écoles françaises
et contre le projet de L. Machuel - directeur de l’instruction publique et
contre l’école franco-arabe qu’il a
développée.
Par
contre, le parti des colons était devenu un grand défenseur le l’enseignement
traditionnel assuré par les Kouttabs, prétendant qu’il était
« parfaitement adapté aux indigènes[9] »,
en réalité leur objectif était de fermer les portes de l’éducation française
moderne devant les enfants tunisiens pour ne pas en faire de futurs concurrents
dans la fonction publique.
L’historien
affirmait que le « point de vue de la direction de l’enseignement
rejoignait celui des colons » et la création de la al-Mederça at-ta'dïbiyya est venue « pour justifier l’utilité du
Kouttab et c’était aussi une tentative de maintenir un système scolaire de second
ordre qui consacre la ségrégation entre les enfants des colons et les enfants
tunisiens
2.
Le
régime des études
Les
études durent cinq ans (art 8). L’Etat prend en charge tous les frais de
scolarité et de l’hébergement des étudiants, en cas d’abandon avant l’obtention
du diplôme l’étudiant doit rembourser tous ces frais. Les
cours étaient assurés par des professeurs de la grande mosquée Zaytûna ;
leur nombre est arrêté selon les besoins de l’école ; ils sont nommés par
le premier ministre sur proposition du Directeur de l’enseignement.
Quant
aux professeurs de français et les chargés de faire répéter le Coran, ils étaient nommés par le Directeur de l’enseignement ;
ces derniers doivent être titulaires du diplôme Ettatwi [10] en science de la lecture du
coran (attajwid) ( art 3).
Ainsi
la Direction de l’instruction publique a réussi
à avoir la mainmise sur les deux institutions de formation des
instituteurs sans pour autant réussir à imposer
- au début - un programme de formation identique , l’opposition des
milieux conservateurs était trop forte.
Les
programmes comprennent la révision du Coran (attedjouid et l’orthographe du Coran), la théologie, la grammaire, le calcul,
la calligraphie, la langue arabe (lecture et écriture et la littérature),
l'histoire et la géographie de la Tunisie, une initiation au droit, des
éléments de calcul et de système métrique et la langue française [11] (art5).
La
durée de la formation et le programme des études laissent penser que la
formation donnée aux futurs instituteurs
leur permettra d’être de bons enseignants d’arabe aussi bien dans les Kouttabs
que dans les écoles franco- arabes ; mais les résultats furent très en de
ça des espoirs, et la mederça faillit à sa mission.
3.
L’échec
de l’expérience
La
nouvelle institution n’a pas réussi, car elle n’a pas été fondée sur des bases
saines ; elle était créé sous la pression des colons et pour satisfaire
les milieux conservateurs tunisiens, et non pas dans le but de transformer et
de moderniser l’enseignement traditionnel, son parcours fut marqué par
plusieurs handicaps ; on en cite deux principales tares ; qui
étaient :
a.
La
mauvaise sélection et la faiblesse de l’effectif.
L’article
7 du décret a défini les conditions que doivent être remplies pour l’admission
à l’école, dont :
§ La réussite au concours d’accès qui porte sur le texte du Coran et sur des
notions de Tejouid et d’orthographe,
§ Avoir 18 ans
§ présenter un certificat de bonne vie et mœurs délivré
par les notaires, soit par le moueddeb, le cheikh ou le gouverneur de la
localité d’origine.
Mais
le jury du concours de sélection, très critiqué, mettait en avant la mémorisation
et négligeait les autres aptitudes : « entre deux candidats, dont
l’un n’est pas très bien doué mais capable de réciter sans broncher le Coran,
et l’autre intelligent et instruit mais ne sachant pas par cœur le livre de
Dieu dans son intégralité, le jury du concours ne se reconnait pas le droit
d’hésiter ; il admet le premier et refuse le second ».[12]
D’autre
part, l’effectif des étudiants retenus à chaque session est resté très faible ;
il était autour de cinq ; on dépassait parfois ce chiffre pour pallier les
éventuelles défections au cours de l’année scolaire. Mustapha
Khairallah ben Mustapha parlait, dans un
rapport qu’il avait présenté en 1908, de 73 Moueddebs formés par al-mederça at-ta'dïbiyya
depuis sa création ; il précise que seulement 25 parmi ceux ci avaient
opté pour une carrière d’enseignant, 17 dans le secteur public et 8 dans le
secteur privé.
b.
La
médiocrité de la formation
En
dépit de la durée de la formation et de sa consistance apparente et le
caractère bilingue, la formation effective n’a pas atteint le niveau qui permet
de former des instituteurs compétents ; nous reproduisons le témoignage d’un
grand pédagogue de l’époque qui a étudié la question , Khairallah Ben Mustapha [13]
, celui-ci était comme, tous les membres
du mouvement jeunes Tunisiens , opposé à
la création de la Mederça at-ta'dïbiyya,
il en fait un portrait très peu favorable « l’enseignement y était franco-
arabe avec une nette primauté de l’arabe à qui étaient consacrées près des deux
tiers des horaires ; il faisait appel presque
exclusivement à la mémoire… si l’on considère que le programme de
l’enseignement se réduit en somme à la grammaire et aux sciences relatives au
Coran, on peut se demander quelle instruction a acquis un élève-maître qui a
passé cinq ans à la médersa et quelle préparation il a reçu pour remplir son
rôle de Moueddeb »[14]
il déclarait
en 1908, « que les élèves-maîtres, nuls ou presque nuls en arabe étaient assez bons
en français » [15], et,
qu'en comparant la méthode de leurs professeurs d'arabe et celle de leurs
professeurs de français, « ils ont certainement tiré une conclusion qui ne
devait être guère favorable à la première ». Au même Congrès, le nouveau
Directeur de l’instruction publique, Charléty, qui a succédé à L .Machuel ,parti à la
retraite, constatait également en 1908, à propos du même sujet, que « l'échec
(de cette école)... n'est contesté par personne »[16].
Cette évaluation, et le
point de vue des jeunes tunisiens, avaient accéléré la décision de fermer Al Mederça
at-ta'dïbiyya ; en effet, suite aux travaux d'une commission
spéciale et des délibérations du conseil de l’instruction publique, il fut
décidé de transférer la formation des instituteurs de langue arabe à l’école
normale des instituteurs Alaouite où une
nouvelle section des futurs maîtres d'arabe ou mouderrès
est constituée depuis 1910 ; depuis l’école Alaoui comprend
deux sections :
-
une section
française pour former les instituteurs de français
-
Et une section
arabe avec deux filières, la première
forme des instituteurs unilingues d’arabe et une deuxième pour former des
instituteurs bilingues
Les
candidats qui accèdent à cette nouvelle section, après avoir réussi un concours d'entrée qui évalue leur niveau en arabe, reçoivent un enseignement en arabe et en français ; à leur sortie de l’école, ils « seront ainsi en mesure de donner aux
élèves tunisiens , dans les kouttabs, ou dans les écoles franco-arabes, un
enseignement de la langue arabe plus méthodique, avec des clartés sur les
découvertes de la science et sur les progrès de la civilisation moderne ;
ils pourront même être utilisés, au besoin, comme auxiliaires pour
l'enseignement des éléments du français (langage et lecture) dans les classes
élémentaires d'enfants indigènes »[17]
Cette
évolution s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique scolaire du
protectorat, vis-à-vis des enfants Tunisiens, surtout depuis l’arrivée du
nouveau résident général Stephen Pichon(1901-1906) et puis son
successeur G .Alapetite(1907- 1918) ; cette nouvelle politique fut
marquée par la reprise de la construction
de nouvelles écoles et la réouverture de celles qui avaient été fermées
auparavant[18] pour accueillir les enfants tunisiens, et le
renforcement du recrutement d’élèves- instituteurs tunisiens pour les former à
l’école normale des instituteurs .
Décret du 8 novembre 1894( 11 djoumadi el aouel 1312) sur
l’organisation d’une Mederça de moueddebs
Louange à Dieu !
Nous, Ali Pacha Bey, Possesseur
du royaume de Tunis, vu le règlement en date du 26 dou Elhedja 11292,
indiquant les conditions que doivent remplir les personnes qui se désirent se
consacrer à l’enseignement du Koran à Tunis et dans la Régence.
Vu
le rapport du Directeur de l’Enseignement Public faisant ressortir les
avantages qu’il y aurait à fonder une Mederça destinée à préparer des maîtres
qui doivent donner cet enseignement :
Vu
le rapport de notre premier Ministre signalant la nécessité d’établir un
règlement de cette Mederça et de préciser les études qui doivent y être
faites ;
Nous
avons pris le décret suivant :
Art.1.-
La Medraça d’Ibn Asfour, situé à Tunis, près du fondouk des Parfumeurs
(Attarines) est affectée à une école normale de moueddebs qui prendra le nom
de Mederça el Asfouria.
Art.2.
cette Medraça sera destinée à former des moueddebs qui n’obtiendront ce titre
qu’à la suite d’un examen conformément aux articles 4,5et 9 ci – après.
Art.3.Le
personnel de cette Medraça comprendra un directeur et des professeurs qui seront
choisis parmi les professeurs de la grande mosquée. Le nombre des professeurs
variera selon les besoins.
Le
directeur sera nommé par nous sur proposition du Directeur de l’enseignement.
Les
professeurs seront nommés par notre premier ministre sur la proposition du
Directeur de l’enseignement.
Les professeurs de français et
les chargés de faire répéter le Koran seront nommés par le du Directeur de
l’enseignement.
Art.4.la commission des examens comprendra
les membres suivants :
L’inspecteur général des
études arabes ;
Le Directeur de la Medreça
Le Cheikh des lecteurs du
Koran de la grande mosquée ;
L’Amin des moueddebs ;
Le Professeur de français
(pour la partie relative aux études de Français)
Art.5.les études faites dans
cette Medreça porteront sur les matières suivantes :
1.
Révision
du Koran ;
2.
Tedjouid
et orthographe du Koran ;
3.
Eléments
du Touihid ;
4.
Eléments
de droits ;
5.
Grammaire
arabe et éléments de littérature ;
6.
Calligraphie
arabe ;
7.
Langue
française et éléments de calcul, de système métrique et de géographie.
Art.6.le nombre d’élèves à
admettre à cette Medreça variera selon les crédits inscrits au budget de la
direction de l’enseignement. L’admission et le renvoi des élèves répondront
du Directeur de l’enseignement.
Art.7.ne pourront être reçus
dans cette Medreça que les jeunes gens qui auront satisfait aux conditions
spécifiées dans le règlement sur les Moueddebs,en date du 26 Dou Elhedja 1292,c'est-à-dire qui
connaitront parfaitement le texte du Coran et qui auront des notions de
Tejouid et d’orthographe, ce qui sera constaté par un certificat délivré par
les membres de la commission désignées à l’article 4. Les candidats devront présenter en outre
une pièce constatant leur âge et un certificat de bonne vie et mœurs délivré
par les notaires, soit par le moueddeb, le cheikh ou le gouverneur de la
localité.
Art.8.la durée des études sera
de cinq années. Tout élève qui interrompra ses études avant l’expiration des
cinq années sans motif valable, sera tenu, lui ou ses parents de rembourser à
l’état ses frais d’études et d’entretien pendant son séjour à l’école.
Art.9.les
candidats qui auront subi avec succès l’examen portant sur les matières
indiquées à l’article 5 devant la commission composée comme il est dit à
l’article 4 recevront le diplôme de moueddeb.
Art.10.les
maîtres pourvus de ce diplôme pourront exercer dans les écoles et les
Medreça. Ils pourront être soumis à des examens ultérieurs destinés à
constater qu’ils n’ont pas oublié les matières qu’ils ont apprises à l’école.
Quant
aux écoles dans lesquelles on n’enseigne que l’arabe, elles ne seront l’objet
d’aucunes modifications. Toutefois elles pourront être confiées aux moueddebs
sortant de la Medreça el Asfouria si les habitants intéressés le demandent.
Art.11. Le Directeur de
l’enseignement est chargé de l’exécution du présent décret ainsi que la
rédaction d’un règlement concernant l’organisation des cours mentionnés à
l’article 5, et le service intérieur de la medraça. Ce règlement sera soumis
à l’approbation de notre premier ministre.
Bulletin
officiel de l’enseignement public, février 1895 n° 59 9°année p 289 - 292
|
Hédi bouhouch & Mongi
Akrout ; Inspecteurs généraux de l'éducation
Tunis, Novembre 2014
Articles sur le même thème
[1] Décret du 8 novembre 1894( 11 djoumadi
el aouel 1312) sur l’organisation d’une Medraça de moueddebs .
[2] Al Medraça Alasfoury, date de l époque des Hafsides située dans la rue Attarine en face de la grande mosquée
Azzaitouna , entre Al
Medraça al khaldounia et Al Medraça al
Hamzya , elle doit son nom à Abu al Hassan ibn Ali ibn Mussa al Hadurami connu sous le nom d’Ibn Asfour al Ishbili le grammairien qui y professait peut être.
[5] Op cité p 113
[6] Sraieb, N.
(s.d.). L'idéologie de l'école en Tunisie coloniale (1881-1945) . In: Revue du
monde musulman et de la Méditerranée, N°68-69, 1993. pp. 239-254.
.
[8] Julien Charles-André. Colons français
et Jeunes-Tunisiens (1882-1912). In: Revue française d'histoire
d'outre-mer, tome 54, n°194-197, Année 1967 1967. Hommage à Robert De lavignette.
pp. 87-150
[10]
Un diplôme créé en 1898, qui couronne le cycle moyen de l’enseignement Zaytûna (équivalant du
baccalauréat)
[12] Ch.A.Julien . op.cité
[13] Khirallah
ben Mustapha ( 1867-1965) , membre du mouvement des jeunes Tunisiens , ancien
élève du collège Sadiki , a été interprète au tribunal foncier mixte , il est
considéré comme l’un des meilleurs connaisseurs de l’état de l’enseignement en
Tunisie , il a participé , avec la délégation des jeunes Tunisiens au congrès
de l’Afrique du Nord à Paris ( 6-10 octobre 1908) où il a fait un exposé sur
« l’enseignement primaire des
indigènes en Tunisie, qui a eu un grand écho surtout pour ses critiques aux
autorités du protectorat qui ont maintenu l’enseignement traditionnel des
Kouttabs et qui soutiennent les écoles franco arabes qui n’étaient pas
accessibles à tous es enfants tunisiens.
[14] Congrès de l'Afrique du Nord, tenu à
Paris, du 6 au 10 octobre 1908. Compte-rendu des travaux. Questions indigènes
(enseignement, justice, institutions religieuses, conditions de vie
matérielle). Maroc (questions politiques et économiques) / , publié par M. Ch.
Depincé,... p 572 -574
[15] Khairallah,[15]
ibid., p. 575
[16] Le compte rendu, III, p. 276
[17] Benjamin Buisson : était directeur
de l’école normale des instituteurs al Alaoui
, en 1905, il fut promu Directeur de l’enseignement primaire en Tunisie .
[18] Le nombre d’élèves tunisiens inscrits
dans les écoles publiques françaises ou franco arabes a nettement reculé entre
1897 et 1903 , passant de 4656 à 2927 , plusieurs écoles ont été fermées ,
une dizaine au cours de la seule année (
1901) , suite aux pressions des colons qui s’opposaient à la scolarisation des
enfants tunisiens.
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