Introduction :
L’IA
est aujourd’hui le lieu de tous les fantasmes, de tous les espoirs et de toutes
les craintes.
Le
30 novembre 2022, naissait le robot
conversationnel ChatGPT.
Ce
logiciel, accessible par un simple mot de passe, peut répondre à presque toutes
les questions.
En
moins de six mois, plus de 200 millions de personne dans le monde ont adopté
cet outil, censé résoudre pas mal de problèmes inhérents à plusieurs domaines.
Cet
outil fait polémique aujourd’hui, voyons ce que nous promettent les optimistes
et ce que nous prédisent les sceptiques.
Entre
fascination et répulsion, cet outil ne laisse pas indifférent.
I-Bienfaits
escomptés :
Que
peut apporter l’intelligence artificielle à l’humanité aujourd’hui et à
l’avenir ?
1-Il
faut souligner tout d’abord, sa capacité extraordinaire à générer du texte, des
images, des vidéos et des sons. En tant que modèle de langage, il est utile
pour les tâches créatives et la création de résumés.
Son
utilité se vérifie dans l’immédiat. La plupart des gens utilisent l’IA dans
leur vie quotidienne sans s’en rendre compte (Instruction de Google Maps,
correction orthographique, Google Translate….)
2-Dans
le domaine éducatif, les profs se mobilisent pour s’adapter à sa nouvelle
réalité et ont décidé de donner des cours de ChatGPT. Ces derniers tentent
d’améliorer le dispositif.
3-Cet
outil offre un gain de temps incroyable (édition de manuscrits) L’IA ouvre dans
ce sens des perspectives de recherches notamment pour les médiévistes.
4-L’IA
offre également à la médecine une assistance précieuse dans les diagnostics.
Selon
des spécialistes, l’IA spécialisées dans les diagnostics donnent 85% de bonnes
réponses plus que les médecins humains(65%)
Par
ailleurs, l’IA est particulièrement performante dans les tâches de recherche,
de vérification et d’écriture.
Sans
oublier, qu’elle est à l’origine de nouveaux métiers qui lui sont liées (métier
en relation avec la maintenance, la cybernétique)
II
- Craintes et risques
1. L’idée
force qui pointe souvent est la mise en danger de la vie privée des gens.
Ces
technologies collectent non données, certains vont même jusqu’à établir un
parallèle semblable au monde d’Orwell 1984. Un monde opaque on dirait le procès
de Kafka (univers cauchemardesque).
Certains
s’inquiètent de l’arrivée des robots intelligents, considérés comme
destructeurs d’emplois. L’idée du grand remplacement les hante.
La
crainte d’une automatisation progressive serait selon eux à l’origine d’une
élimination massive des travailleurs.
2-Le
linguiste Noan Chamsky dénonce sa manipulation. Elle est dotée de compétences
syntaxiques mais pas sémantiques. Elle reste dépourvue d’une vision d’ensemble
et de discernement.
3-Mais,
là où le bât blesse, c’est la menace qui pèse sur l’éthique. Cette forme de
personnalisation de la machine parait inquiétante alors même qu’elle est
dépourvue de conscience, d’émotions.
Dès
lors, comment gérer cette parole non humaine ? Est une question
inquiétante.
Prenons
l’exemple de la musique, il est difficile à l’IA de remplacer les compositeurs.
Puisque, composer, c’est faire un choix en fonction de sons, de notes, de
mélodies. La machine choisit en fonction d’algorithmes, tandis que le musicien
c’est en fonction de son cœur (L’IA n’a pas de cœur, de corps, de ressentis, de
sentiments)
4-Enfin,
la raison la plus redoutable trait à l’éventuelle manipulation du nucléaire et
de l’armement, création de virus puisque cet univers est commandé par les plus grandes firmes
internationales.
III-
L’homme/ La machine Affrontement ou collaboration ?
Cette
dichotomie homme/machine pourrait être dépassée en faveur d’une coopération
dans le cadre d’une perspective socio-économique et une perspective technique.
On peut imaginer que le travail de demain sera hybride. Demain, un désigner ne
sera pas remplacé par une IA, mais devra apprendre à dialoguer avec elle. Ni maître,
ni esclave, mais tout simplement collègues… Nous pensons que ces outils technologiques
sont d’un apport certains pour l’homme à condition d’en faire un bon usage.
Lotfi
Souab, Inspecteur général de l’éducation
Tunis,
février 2025
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