L’efficacité
du système éducatif est en grande partie fonction de la qualité de son personnel
enseignant et de sa capacité d’adaptation, d’innovation et de créativité…Le
département de l’Education Nationale se préoccupe présentement du relèvement de
la qualité … de la formation et du perfectionnement des enseignants »
Rapport sur le mouvement
éducatif en Tunisie (1976-78) présenté à
la 38éme session de la conférence internationale de l’éducation, Ministère
de l’éducation nationale, République Tunisienne,
Genève, juillet 1979
Nous avons présenté dans
la note de la semaine passée la première partie consacrée à l’histoire de la formation initiale des enseignants pendant la période du protectorat et au
cours de la première décennie de l’indépendance , c’était le période de la mise
en place des premières institutions de formation des enseignants.
Nous réservons la note
de cette semaine à l’étude de la deuxième période ( 1971-89) qui fut marquée par l’évaluation de la
première décennie de la réforme de 1958 , et à la troisième période ( 1990-1998) qui correspond à la deuxième
réforme de l’enseignement en Tunisie
- 1971-1989 : planification approximative
et déséquilibre entre la formation et les besoins
Cette
deuxième phase est une phase transitoire sur le plan législatif et juridique,
car tout en continuant de se référer à la loi de 1958 , le paysage scolaire a
connu pendant cette période des changements profonds qui ont touché la
structure du système éducatif, les
programmes, la langue de l’enseignement( arabisation de l’enseignement de la
philosophie[1], de
l’histoire et de la géographie), le système d’évaluation et des examens (
institution du contrôle continu à la rentrée 1973-74[2] ,et
bien sûr le secteur de la formation des enseignants .
a.
La
formation des instituteurs : une volonté d’améliorer la qualité de la formation des instituteurs.
En
1967 ,le gouvernement avait entrepris une grande opération d’évaluation de la
politique éducative entreprise depuis 1958, La commission[3]
chargée de l’enseignement primaire a recommandé dans son rapport de revoir la
formation initiale et de remplacer la
section normale par des classes qui seront appelées « classes pédagogiques »
, d’ailleurs la commission chargée de l’enseignement supérieur a suivi la même voie et a recommandé de créer
une section pédagogique qui accueillerait « une élite d’élèves et les
élèves doués ; cette section servira de creuset où se formeront les
enseignants de toutes catégories ( primaire, secondaire et supérieur) »
.
Les
travaux de ces commissions et leurs recommandations se sont traduites par :
-
La décision de
fermer la filière des moniteurs
-
« L’arabisation des matières
d’enseignement (à partir de 1976) dans les écoles normales et l’amélioration et
l’adaptation des programmes de formation générale et professionnelle dans les
écoles normales »[4]
-
Abandon de
l’orientation « forcée »[5]
vers les écoles normales et son remplacement, depuis1970, par un concours sur
épreuves écrites et orales, afin de recruter les meilleurs éléments dotés d’«une bonne formation générale aussi
solide que possible qui garantira la qualité du futur maître et diminuera les
risques de redoublements et d’abandons »[6]
Ce
concours était ouvert aux élèves de 3 ème année secondaire (équivalent de la neuvième
actuelle) et en cas de besoin, aux élèves titulaires du baccalauréat ; les
premiers suivent une formation académique de quatre années suivies d’une année
de formation professionnelle ; quant aux deuxièmes, ils intègrent les
écoles normales pour suivre une année de formation professionnelle[7]
L’année
de formation professionnelle (stage) suivie par les deux catégories
d’instituteurs stagiaires, est sanctionnée par un certificat, en cas de succès
le stagiaire est nommé maître stagiaire, qui devrait passer au cours de sa
première année d’exercice des épreuves pratiques (une séries d’inspections)
pour obtenir un certificat d’aptitude condition nécessaire pour la
titularisation.
-
L’extension du
réseau de ces écoles et leur décentralisation (Sousse et Sfax en 1969, Gafsa et
Kasserine en 1971, Korba 1972, le Kef 1982, Sbeïtla 1988), atteignant le
chiffre record de 18 écoles normales au cours des années scolaires 1972-73 et
1973-74, ce chiffre va retomber plus tard à 8 en 1989 .
Toutes ces mesures ont certes amélioré la qualité de la formation des
futurs instituteurs , mais paradoxalement , elles n’ont pas réussi à réaliser l’équilibre entre le nombre de
diplômés et les besoins, c’est ainsi par
exemple que pour la rentrée 1984-85 les
besoins étaient de 2080 nouveaux maîtres alors que les nouveaux diplômés de la session
de juin 1983 n’étaient que 969 soit
moins que la moitié des besoins ; ce déficit ne pourrait s’expliquer ni par les capacités d’accueil des
écoles normales et ni par le manque de candidats[8]
, elle ne peut s’expliquer que par une mauvaise planification .
Cette situation a ouvert la voie au
recrutement de bacheliers[9]
ou des exclus de l’université qui ont épuisé leur droit d’inscription, la
majorité de ces recrus étaient détenteurs de
baccalauréat lettres, ce qui s’est répercuté négativement sur
l’enseignement des matières scientifiques ( calcul et éveil scientifique), le
ministère a essayé de remédier à cela en chargeant des équipes pédagogique au
sein l’Institut des sciences de l’éducation[10]
pour produire des guides pédagogiques surtout
en mathématiques modernes après l’arabisation de l’enseignement du calcul à
l’école primaire( équipe de Mohamed Fayala ) et transformant l’école normale de
Korba en centre national de formation
continue dès 1974 [11]
pour former les bacheliers nouvellement
recrutés .
b.
La
formation des professeurs de l’enseignement secondaire : accroissement de
la capacité de formation et persistance du déséquilibre entre la demande et
l’offre
Nous
avons évoqué dans le paragraphe précédent les recommandations de la commission
de l’enseignement primaire et
celle du supérieur[12]
qui proposaient la création d’une section pédagogique au niveau des lycées qui devraient permettre aux « sujets
d’élites » de poursuivre leurs études à l’école normale supérieure, la
commission a en outre recommandé de :
-
De revoir les conditions
d’accès à l’ENS où « seuls doivent être admis
les candidats faisant preuve d’aptitudes faisant prévoir qu’ils atteindront…les
échelons les plus hauts… »ainsi « l’ENS deviendra la pépinière de
l’élite pensante de la nation ».
-
D’élargir la
formation à toutes les disciplines littéraires et scientifiques
-
D’unifier et d’harmoniser la formation pédagogique qui
doit être conçue pour tous les enseignants du primaire, secondaire et supérieur.
-
D’introduire
l’enseignement de la langue arabe dans toutes les spécialités de l’ENS (et
aussi des facultés) afin de permettre au futurs enseignants d’assurer dans le futur leurs cours en langue arabe.
Mais
la plupart de ces recommandations n’ont pas pu être mises en application, le
ministère a décidé les mesures suivantes :
-
Le renforcement
de la capacité de la formation en transformant l’ENPA ( dès 1973-74) en une
école normale supérieure d’enseignement
technique (ENSET) pour former les professeurs de l’enseignement technique, au
cours de l’année universitaire 1977 -78
l’école accueillait 589 étudiants et en créant deux nouvelles écoles normales
supérieures en 1982[13]
;une spécialisée dans les sciences humaines et les lettres à Sousse, la
deuxième à Bizerte pour les sciences (ces deux écoles ont remplacé l’ENS de
Tunis ,alors que l’idée était au départ de créer deux nouvelles entités
complètes en plus de l’ENS de Tunis).
-
L’abandon des concours
d’accès aux écoles normales, l’admission se fait par voie d’orientation parmi
les élèves titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent.
Les
responsables espéraient que ces mesures « permettront dans quelques années
à venir de réaliser la tunisification du personnel et l’autosuffisance dans
toutes les disciplines d’enseignement »[14]
et de relever le niveau des diplômes des enseignants du secondaire.
A la fin de la période on peut affirmer sans
se tromper que ces deux objectifs étaient atteints d’ailleurs dès la fin des
années 70 ; le taux de tunisification était proche de 90% et environ 70% des enseignants étaient avaient le grade de
PES ou de PET c'est-à-dire titulaires au
moins de la licence ou de la maîtrise.
Seulement
les normaliens étaient fortement minoritaires, les nouveaux recrus viennent
d’horizons divers ; les diplômés des différentes facultés et écoles tunisiennes ; mais aussi des universités
françaises et arabes, et même parmi des étudiants qui n’ont pas achevé leurs
études en cas de besoin, ce qui n’a pas
manqué de poser beaucoup de problèmes telle que la grande hétérogénéité du
corps enseignants, l’absence d’une formation initiale pédagogique, le
recrutement de plusieurs centaines de non spécialistes , c’est à dire le problème de la compétence et de la
qualification des enseignants ce qui a pénalisé l’école
tunisienne et a entravé son évolution pour des décennies
2.
La
3éme période : 1990-1998 : évolution de la formation des instituteurs
et la fermeture des écoles normales supérieures.
Cette
troisième période coïncide avec l’adoption d’une nouvelle loi sur
l’enseignement ( loi 65 relative au système éducatif du 29 juillet 1991 ,
cette loi a amené des changements profonds au niveau des choix et de la
structure du système scolaire en instituant l’enseignement de base obligatoire
, gratuit et arabisé et en réformant le cycle secondaire qui devient une étape
de préparation à l’enseignement supérieur et non pas un cycle de spécialisation
( recul du rendez vous de l’orientation,
changement de la carte des sections du baccalauréat.), sur le plan de la formation
des enseignants cette période fut marquée par deux mesures totalement opposées ;d’une
part elle a connu une amélioration de la formation des instituteurs , d’autre
part elle fut marquée par l’abandon et la fermetures des écoles normales
supérieures.
a. La formation des instituteurs :
Avec
l’adoption des nouveaux programmes et des nouvelles approches pédagogiques et
après un grand débat et une farouche opposition des cadres pédagogiques et
administratifs de l’enseignement primaire, il fut décidé de remplacer les
anciennes écoles normales des instituteurs et des institutrices en octobre 1989
par des instituts universitaires appelés
les instituts supérieurs de formation des maîtres (ISFM) qui recrutent ses
étudiants parmi les nouveaux bacheliers par la voie de l’orientation
universitaire suivi d’un test psycho technique[15].
La
formation s’étale sur deux années universitaires et elle est sanctionnée par le
diplôme des ISFM[16] qui
donne à son titulaire le droit
d’enseigner dans les écoles primaires avec le grade d’instituteur principal[17].
Le
programme de formation dans les ISFM est centré au cours de la l° année sur des questions académiques, qui touchent
toutes les disciplines (langues, sciences exactes, sciences humaines et
sociales…), la deuxième année est réservée aux questions relatives au futur métier (psychologie
de l’enfant, didactique, les règlements scolaires…et à la formation pédagogique
pratique qui se fait dans des écoles primaires (observations, ateliers et
pratiques de l’enseignement).
Les
ISFM étaient un progrès incontestable, leur création s’inscrit dans la logique
de l’évolution de la tendance mondiale dans le domaine de la formation des enseignants,
puisque la plupart des systèmes éducatifs dans le monde recrutent leurs
instituteurs parmi les titulaires de licences ou de maitrises après avoir
suivis une formation spécialisée.
Mais
, la formation assurée par les ISFM et surtout la formation académique s’est
avérée en deçà des attentes fautes de professeurs qualifiés tels que les
agrégés qui devraient assurer cette formation, le ministère s’est rabattu sur les
professeurs de l’enseignement secondaires dont certains exerçaient dans les
anciennes écoles normales, d’ailleurs une évaluation externe réalisée en 2005[18]
a montré que les étudiants des ISFM
n’ont pas le sentiment d’avoir quitter le lycée secondaire et qu’ils ont acquis
de nouveaux savoirs au cours de la première année, une autre étude portant sur
les acquis des diplômés des ISFM en langue française a conclu à la grande
faiblesse du niveau en langue
française ; les rapports et les remarques des inspecteurs de l’enseignement primaires [19]
ont tendances à confirmer ces évaluations , surtout quand ils comparent le
niveau des nouveaux diplômés avec le niveau des anciens normaliens[20].
b.
Au
niveau de l’enseignement secondaire : l’absence totale de toute formation
spécialisée.
La
situation de la formation des enseignants pour l’enseignement secondaire est
devenue catastrophique après la fermeture de toutes les institutions de
formations d’enseignants , en 1989 l’ENS de Sousse est transformée en faculté
de lettres , puis ce fut le tour de l’ENS de Bizerte en 1990 qui est
transformée en faculté de sciences, enfin en 1994 l’ENSET disparaît de la carte universitaire remplacée
par une école supérieure des sciences et des techniques.
Le
recrutement se fait exclusivement parmi les diplômés des différentes
institutions universitaires, d’une façon anarchique et sans critères objectifs,
le corps des enseignants devient une véritable mosaïque où plusieurs spécialités
se retrouvent pour enseigner la même matière au collège ou au lycée, ce fut là
l’une des causes principales de la crise de l’enseignement secondaire.
Hédi Bouhouch &
Mongi Akrout
Inspecteurs généraux de
l’éducation
Tunis ,avril 2015
Articles sur le même thème
Le collège Alaoui : : la première institution de
formation d’instituteurs en Tunisie
Extrait du discours du Directeur du collège Alaoui au
cours de la cérémonie de distribution des prix
La première école de formation des instituteurs de langue
arabe : " El Mederça At-ta'dïbiyya »
Concours de recrutement des enseignants: Est-ce le retour
du bon sens?
Concours de recrutement des enseignants de collèges et de
lycées
Débat autour du concours de recrutement des
enseignants des collèges et de lycées 2014
Brève histoire de la formation initiale des enseignants en Tunisie: Première partie : la période du protectorat et la première décennie de l’indépendance
[1] Si le mouvement de l’arabisation fut l’œuvre
de Mohamed Mzali( ministre de l’éducation entre décembre 1969 - juin70 ,puis
entre octobre 71 et mars 73, enfin entre
ai 76 et avril 1980) , l’arabisation de la philosophie a eu lieu en 1974 avec
le ministre D .Guiga ( mars 73- mai 76)
[2]
Circulaire de la direction de l’enseignement secondaire
n°145/76 datée du 17 septembre 1973 à l’époque Guiga était en charge du
ministère de l’éducation et Hédi Khlil à la direction de l’enseignement secondaire.
[3] Commission de l’enseignement (17
janvier 1967) qui faisait partie de la commission des études socialistes du
parti socialiste destourien au pouvoir à cette époque.
[4] Rapport
sur le mouvement éducatif en
Tunisie (1976-78) présenté à la
38 éme session de la conférence internationale de l’éducation, ministère
de l’éducation nationale
[5] Depuis 1961, le secrétariat d’état
imposait aux directeurs d’établissement d’orienter
entre 25 et 30% des élèves à la fin du premier cycle (3° année secondaire) vers
la section normale et de choisir les élèves
les plus brillants qui ont achevé l’enseignement moyen ( section générale) pour
les orienter vers les écoles normales , ce mode d’orientation très critiqué fut
abandonné en 1970.
Y.Maraouani , formation des instituteurs en République
Tunisienne - Alesco - 1987( en arabe)
[6] Rapport sur le mouvement éducatif en Tunisie
(1976-78) présenté à la 38 éme
session de la conférence internationale de l’éducation, ministère de
l’éducation nationale.
[7] Arrêté du 14 octobre 1961 relatif à l’examen
d’entrée en 4éme de stage aux écoles normales (pour les candidats ayant obtenu la première
partie du baccalauréat et suivi la
classe de la deuxième partie.
[8] 9027 candidats et candidates se sont
présentés au concours de juin 1984 pour accéder aux écoles normales des
instituteurs et des institutrices, seuls
1039 furent reçus soit un taux de réussite de 11.15 %.
[9] Au cours de l’année scolaire 1978-79 ,
54% des instituteurs stagiaires étaient des bacheliers , recrutés par voie de
concours ( données tirées d’un rapport de l’Unesco sur l’enseignement en
Tunisie)
[10] L’institut des sciences de l’éducation est une institution de recherche dans le domaine de l’éducation et
de la pédagogie, créé en 1970, longtemps installé au 17 rue de l’Irak, il changea
de nom en 2001 pour devenir le Centre National d'Innovation Pédagogique et de
Recherche en éducation( CNIPRE) ; décret 2143 du 10 septembre 2001
[11] « Nous avons voulu recycler les
enseignants que nous avons pris parmi les étudiants cartouchards de l’université (ceux qui ont épuisé
leur droit d’inscription et qui étaient une centaine) ainsi que les 26
bacheliers que nous allons prendre cette année)
extrait
du discours de Ahmed Al Aïd , directeur de l’enseignement primaire à l’occasion
de l’inauguration du centre le 26 octobre 1974, tiré du premier numéro du
bulletin du centre - décembre 1974.
M.Bousnina avance dans sa thèse déjà citée le chiffre de
2065 instituteurs qui avaient bénéficié d’une formation dans ce centre d’une
durée entre 3 jours et 6 semaines.
[12] Rapport de la commission sur l’enseignement
supérieur , l’Action, 30 - 9- 1976 ,annuaire de l’Afrique du nord ,VI,1967,Edition
du centre national de la recherche scientifique, Paris,1977 , p 955
[13] L’idée remonte au début des années 70,
le Ministre Guiga l’a évoquée dans un
discours à l’inauguration du centre national de formation continue de Korba le
26 octobre 1974 , il avait dit à cette occasion « nous espérons que
les responsables de l’enseignement secondaire et ceux du supérieur puissent suivre ce modèle ( il entend la
création d’un centre de formation continue) et que l’ENS se chargerait de ce rôle surtout que nous
nous apprêtons à créer deux nouvelles écoles normales supérieures à Sousse et Bizerte ;
on retrouve deux ans plus tard la même idée dans le Rapport sur le mouvement éducatif en
Tunisie (1976-78) présenté à la 38 éme
session de la conférence internationale de l’éducation, ministère de
l’éducation nationale.
[14] Le Rapport sur le mouvement éducatif en
Tunisie (1976-78) présenté à la 38 éme
session de la conférence internationale de l’éducation, ministère de
l’éducation nationale .
[15] Les ISFM accueillent des bacheliers de toutes
les sections mais la majorité provint de
la section lettres et de la section sciences expérimentales, entre 56% et
76% pour les littéraires en 1999-2000
les littéraires représentaient 40%, les bacheliers sciences
expérimentales 19.8% ? leur part respective étaient en 1995-96 ; 57.2
% et 31.8%
Mahdi Abdeljaouad- La formation des enseignants de mathématiques
en Tunisie
Miftah al-Hissab n° 101 .
http://www.edunet.tn/ressources/pedagogie/mathematice/HTML/e_ens/enseignants.pdf
[16]
L’idée de ces instituts remontent
aux années soixante dix , M.Bousnina l’évoque dans sa thèse à la page 183 dans
ces termes « on a commencé à cette époque ( les année 70) une réflexion sur le contenu de la formation
initiale des instituteurs et surtout sur
les programmes des écoles normales des instituteurs , où l’on ne réservait aux matières scientifiques que le quart de l’horaire
, et on pensé à relever le niveau du recrutement des élèves qui vont suivre les
études dans les écoles normales qui se
ferait après le baccalauréat et à transformer ces écoles en une sorte
d’institut universitaire pédagogique.
[17] Le
grade d’instituteur principal est promulgué spécialement pour les diplômés des ISFM par le décret 1872 du 7 décembre 1991 relatif
au statut de l’instituteur principal .
[18] Il s’agit d’une étude réalisée par deux chercheurs
français à la demande du ministère de l’enseignement supérieur.
[19] L’évaluation
négative des inspecteurs ne serait pas sans arrière pensée, elle
traduit la persistance de leur refus se
ces nouvelles institutions et de leur opposition à la fermeture des écoles normales,
nous émettons cette hypothèse car en 1975, une étude réalisée par l’INSE a fait
part des critiques de ces mêmes écoles formulées aussi par les inspecteurs que
les conseillers pédagogiques.
[20] Bouzid, A. (1995, Juillet). Le
comportement pédagogique et socioculturel des instituteurs, études comparatives
entre les dplômés des ISFM et ceux des écoles normales. 154pages. sfax,
Tunisie: manuscrit
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire