Qu’est ce qu’on entend par « les consistances
d’une épreuve d’examen »
L’élaboration des épreuves d’examen nécessite un
référent qui détermine la nature de l’épreuve, et qui précise ses objectifs
opérationnels, les capacités à évaluer, la nature du contenu, le nombre de
questions, la durée, le coefficient, le barème de correction…
Les consistances permettent d’unifier le cadre de
référence (certains diront le référentiel ou les termes de références), pour
toutes les parties concernées : les candidats, les commissions
d’élaboration des sujets, les enseignants qui préparent les élèves, et ceux
qui sont appelés à évaluer et à corriger les copies.
Dans la littérature pédagogique, on rencontre
plusieurs termes pour parler de ce référentiel[1] ; il change d’un
pays à un autre, et d’une époque à l’autre ; on rencontre le concept de
consistance[2]
de l’épreuve, ou de contenu de l’épreuve, ou de nature de l’épreuve …
Qui prépare les consistances ?
La responsabilité de la préparation des consistances
des épreuves du baccalauréat tunisien est du ressort de la direction chargée
des programmes et des manuels scolaires, car les consistances sont
considérées comme une partie intrinsèque du curriculum scolaire qui comprend
les objectifs, les contenus, les capacités à évaluer chez les élèves,
l’horaire, les différentes activités d’apprentissage et d’enseignement et
l’évaluation des apprentissages.
Cette option permet de garantir la cohérence entre
toutes les composantes du curriculum scolaire et d’informer les enseignants,
les élèves et les parents sur les moyens qui sont prévus pour évaluer les
compétences , les capacités et les savoirs faire des élèves, soit en cours
d’apprentissage ou à la fin du cycle et surtout à l’unique examen national
comme le baccalauréat.
Dans le faits, l’élaboration des consistances des
épreuves est une tâche à la charge des inspecteurs, selon les spécialités, en
coordination étroite entre la direction des programmes et la direction des
examens ; les consistances
dépendent de plusieurs facteurs, dont :
-
La place et le poids de l’épreuve dans la section (
matières spécifiques ou matières optionnelles), la durée de l’épreuve, son
coefficient…c’est la raison pour laquelle on trouve pour la même matière une
ou plusieurs consistances, comme c’est le cas pour la philosophie ou l’arabe,
où on trouve des consistances réservées à la section lettres et d’autres pour
les sections scientifiques et techniques.
-
Les directives relatives aux contenus des programmes
et aux méthodes d’enseignement appliquées par la discipline, afin d’assurer
la cohérence entre ces dernières et les outils d’évaluation
Les consistances, Pourquoi ?
Les consistances des épreuves jouent un rôle
important dans l’évaluation car :
-
elles sont le garant de l’unité de l’apprentissage
et de l’évaluation ; l’évaluation se met au service de l’apprentissage
et elle n’est pas une activité à part.
-
elles sont aussi la référence, en cas de litige ou
de désaccord à propos de l’évaluation des apprentissages et des acquis des
élèves.
Les consistances
sont , habituellement, publiées au journal officiel de la république
tunisienne avec l’arrêté
d’organisation du baccalauréat soit intégrées dans le texte même soit sous la
forme d’annexes ; mais depuis 1992 , l’article 7 de l’arrêté
d’organisation avait stipulé que les consistances des épreuves feront désormais l’objet d’un arrêté séparé[3] ; la
dernière version publiée remonte à 1994 ( arrêté du 30 avril) [4], car depuis
les consistances sont publiées dans un fascicule ( un document interne)
|
Les mathématiques ont occupés une place
importante dans les épreuves de l’examen du baccalauréat tunisien depuis 1957 ;
nous allons essayer de suivre son évolution chronologique en distinguant quatre
grandes périodes.
I. La période de 1957
à 1969
Au début de l’indépendance, les études
secondaires duraient six ans ; et étaient couronnées par deux examens
nationaux :
Le
premier, appelé « examen de la première partie du baccalauréat » ou probatoire, se tenait à la fin de la cinquième
année, en deux sessions, l’une au mois de juin et l’autre au mois d’octobre (à
cette époque la rentrée scolaire était fixée au premier octobre).Cet
examen comportait des épreuves écrites et des épreuves orales ; ces
dernières ont été supprimées en 1963.
Le deuxième, appelé « examen de la
deuxième partie du baccalauréat, puis examen probatoire [5]», se passe à la fin de la
sixième année, en deux sessions aussi, et il comportait des épreuves écrites,
pratiques et orales pour les candidats admissibles (l’oral est abandonné à
partir de la session de juin 1976).
1.
La place des mathématiques
Au
cours de cette première période, les mathématiques faisaient partie des
épreuves écrites de la première partie du baccalauréat pour tous les candidats ;
dans la deuxième partie, elles ne figuraient
que dans certaines sections ou séries.
a.
Les mathématiques au baccalauréat de 1957.
§ Dans la 1ère partie : tous les candidats passent une
épreuve écrite de mathématiques avec la même durée, mais des coefficients
légèrement différents ; les élèves admis à l’écrit doivent passer une
épreuve de mathématiques à l’oral.
Tableau de la durée et des coefficients
de l’épreuve de mathématiques à la première partie
Séries ou sections
|
Durée
|
coefficient
|
Lettres
|
3
|
1.5
|
Sciences
|
2
|
|
Techniques A
|
§ Dans la deuxième partie
Sur les quatre séries que comptait la deuxième
partie du baccalauréat, les mathématiques ne figuraient que parmi les épreuves de l’examen de la série « mathématiques » et la série « technique », où elles occupent
une place importante avec coefficient 3 sur un total de 8. (Voir tableau suivant)
Tableau de la durée et des coefficients
de l’épreuve de mathématiques au baccalauréat
Séries ou sections
|
Durée
|
coefficient
|
Philosophie
|
il n’ya pas d’épreuve de math
|
|
Sciences
|
||
Mathématiques
|
4 heures
|
3 sur un total de 8
|
Techniques A
|
b.
La place des mathématiques au
baccalauréat de 1963
§ Au probatoire (cette appellation a remplacé l’ancienne appellation de
1ère partie du baccalauréat)
Tableau de la durée et des coefficients
de l’épreuve de mathématiques au probatoire
Séries ou sections
|
Durée
|
coefficient
|
Lettres classiques
|
2
|
2.5 sur un total de 20
|
Lettres modernes
|
||
Mathématiques
|
4 heures
|
6 sur un
total de 19
|
Sciences
|
5 sur un
total de 20
|
|
Techniques Mathématiques
|
6 sur un
total de 22
|
|
Sciences Economiques
|
3 heures
|
4 sur un
total de 21
|
§ Au
baccalauréat
Séries ou sections
|
Durée
|
coefficient
|
philo Lettres classiques
|
il n’ya pas d’épreuves à l’écrit, les
candidats admis à l’écrit passent une épreuve orale
|
|
philo Lettres modernes
|
||
Mathématiques
|
3 heures
|
7 sur un
total de 18
|
Sciences
|
4 sur un
total de 17
|
|
Technique Mathématique
|
5 sur un
total de 18
|
|
Sciences économiques
|
3 sur un
total de 15
|
1.
La consistance de l’épreuve de
mathématiques de 1957 à 1975
a.
Dans
La première partie du baccalauréat
Selon l’arrêté de 1957[6], organisant l'examen du
baccalauréat ", l’épreuve écrite consiste
en :« une question de cours choisie
parmi trois questions proposées, et un problème
obligatoire qui ne comportera pas
plus de 3 ou 4 parties ; la
première constitue un guide acheminant
l’élève à la solution des dernières » ;
l’arrêté de 1957 n’a pas fait de
distinction entre les différentes
sections ou séries ; cette omission a été rectifiée par le nouvel
arrêté de 1963[7], qui a
distingué entre les sections ; c’est ainsi que:
- Pour les séries «Lettres classiques» et «lettres
modernes» l’épreuve «consiste en une question de cours (1/5
des points)، un exercice d’algèbre (2/5 des points) et
un exercice de géométrie (2/5 des points). »
-Pour la série «sciences» et la série «sciences économiques»، l’épreuve consiste «en deux exercices et un problème qui ne doit pas comporter plus de trois ou quatre
questions».
- Pour la série
« Mathématiques » et la série « mathématiques Technique », l’épreuve consiste en « deux problèmes, l’un d’algèbre et l’autre de géométrie
qui ne comportent pas plus de trois questions chacun ».
L’arrêté de 1963 a en outre abandonné le
principe du choix qui était prévu en 1957.
A partir de 1970[8], l’examen probatoire est supprimée
et le diplôme du baccalauréat est désormais organisé en un seul examen, cette
nouvelle configuration a contribué à la disparition de l’épreuve de
mathématiques du baccalauréat littéraire, et n’a pas manqué d’avoir un impact négatif
sur la place des mathématiques dans l'enseignement secondaire en général.
b.
La deuxième partie du baccalauréat
l’arrêté de 1957 a consacré une seule phrase pour les
consistances des épreuves de Mathématiques, se contentant de
souligner que « l’épreuve écrite de mathématiques consiste en une question de cours et
deux problèmes » ; quant à l’arrêté de 1963, il s’est limité à reconduire les
mêmes consistances que celles de l’examen probatoire (voir ci-dessus)
II.
La période de 1976 à 1991 : l'abandon des épreuves
orales et de la session d’octobre
1.
La place des Mathématiques au
baccalauréat
Cette période a connu des changements
importants dans l’organisation du baccalauréat, dont notamment :
§ L’instauration d’une session principale suivie
d’épreuves de contrôle, la suppression des épreuves orales et l’introduction
des matières à option...
§ La réduction du nombre de sections ou de séries à
trois, au lieu des cinq sections précédemment, la section « lettres »,
la section « Mathématiques -Sciences » et la section « Mathématiques
- techniques ».[9]
Ces aménagements n’ont pas touché le
statut des mathématiques ; elles
ont gardées leur statut d’épreuve
obligatoire, limitée aux deux
séries scientifiques et techniques ; en 1991, elle s’est étendue à trois sections
suite au scindement de la série « mathématiques
-sciences » en deux pour donner la
série mathématiques sciences « spécialité sciences expérimentales, et la
série mathématiques sciences « spécialité Mathématiques ».
La nouvelle organisation affecte à
l'épreuve de mathématiques un coefficient élevé (voir tableau ci-dessous).
C’est la période d'or des matières scientifiques, car le système éducatif avait
fixé comme finalité le renforcement de la dimension scientifique et technique
et l’encouragement des élèves à s’inscrire dans les filières scientifiques et
techniques.
Depuis 1976, les candidats de la section
« lettres » avaient la possibilité de choisir les mathématiques comme
une matière optionnelle.
Tableau de la durée et des coefficients
de l’épreuve de mathématiques au bac en 1991
Séries ou sections
|
Durée
|
coefficient
|
Lettres (option)
|
1.30
|
|
Mathématiques sciences :
spécialité mathématiques (1)
|
4
|
5
|
Mathématique Techniques
|
||
Mathématiques sciences :
spécialité Sciences expérimentales(2)
|
3
|
4
|
(1) (2) cette appellation date depuis 1991 avant cela les deux séries étaient
confondues
1.
Consistance de l’épreuve depuis 1976
En 1976, l’épreuve de mathématiques a pris une nouvelle forme qui s’est maintenue
jusqu’en 2008 (soit durant plus de 30
sessions) ; la forme et le contenu
de l’épreuve étaient communs aux sections
« Mathématiques sciences », avec ses deux spécialités
et la section « Mathématiques
techniques » ; l’épreuve se
composait de deux parties:
§ Deux exercices , « chaque exercice se réfère à des connaissances
qui s’inscrivent ordinairement dans le cadre d’un seul chapitre du programme ( l’amendement de 1991[10]
a élargi le choix en précisant
que l’exercice peut porte sur un ou deux chapitres au maximum , mais chaque
exercice doit porter sur une partie différente de l’autre) ; chaque exercice
est une application directe du
cours , mais il peut dépasser plus ou moins la simple application d’une formule
, il peut comporter, dans cet esprit, une
question ou plusieurs questions
brèves et liées entre elles. Les deux
exercices sont notés sur 8 sur 20 ( 1/5 des points chacun) », l’arrêté de 1991 a relevé la part des
deux exercices à 10 points ( la moitié des points)[11].
§ Un problème « qui doit normalement faire appel à divers
chapitres du programme soit dans une même rubrique, soit de préférence dans des
rubriques variées » ; l’amendement de 1991 a amené quelques
précisions d’importance sur les compétences visées par le problème qui doit « permettre d’évaluer la capacité du candidat à
appliquer les connaissances acquises , en les exploitant dans de nouvelles
situations » ; le problème était noté sur 12 jusqu’en
1991 quand sa part devient égale aux exercices.
2. Les objectifs
de l’épreuve de mathématiques
Entre 1976
et 1990, les consistances ne faisaient aucune référence aux capacités ou aux objectifs visés par l’épreuve de mathématiques ; ce
n’est qu’en 1991 qu’elles vont les intégrer dans des termes clairs et faisant la
distinction entre les exercice dont
l’objectif est "l'évaluation de la capacité à appliquer et exploiter
les connaissances acquises » et les problèmes dont l’objectif est « d’évaluer la capacité du candidat à appliquer
les connaissances acquises , en les exploitant dans de nouvelles
situations »
Ainsi la partie exercice est destinée à évaluer
les capacités et les compétences simples et de niveau élémentaire, à savoir
l’application directe, tandis que la partie problème est destinée à évaluer les
capacités et les compétences supérieures, comme l’analyse, la synthèse et de transfert.
III.
La période de 1992 à 2007
1. Le statut des mathématiques au cours de
cette période
Avec
la réforme 1991, les mathématiques sont devenues une matière spécifique
pour trois sections, et elles ont enregistré une baisse au niveau des
coefficients de 5 à 4 pour la section mathématiques et à 3 pour la section
technique et de 4 à 3 pour la section « sciences expérimentales »,
comme le montre le tableau suivant :
Tableau de la durée et des coefficients de l’épreuve de mathématiques au
bac en 1992 -2007
Séries ou sections
|
Durée
|
coefficient
|
||
1991[12]
|
1992
|
1991
|
1992
|
|
Lettres (option)
|
1.30
|
1.30
|
1
|
1
|
Mathématiques (matière spécifique)
|
4
|
4
|
5
|
4
|
Technique (matière spécifique)
|
4
|
3
|
5
|
3
|
Sciences expérimentales
|
3
|
3
|
4
|
3
|
Economie gestion (matière spécifique)
|
3
|
2
|
1.
Consistance de l’épreuve
L’arrêté
de 1992[13] n’a pas réservé une partie
aux consistances ; cela suppose que les commissions ont du travailler sur
la base des celles de 1991 ;
et il a fallu attendre l'année
1994[14] pour voir la publication
d’un arrêté spécial consacré aux consistances des épreuves du baccalauréat ;
cet arrêté a reproduit presque celles de 1991 , en faisant la distinction entre les
sections :
a.
Pour les sections mathématiques, Sciences
expérimentales, et Technique, les mêmes consistances en vigueur depuis déjà
longtemps sont reconduites, l’épreuve comporte deux parties :
§ deux exercices notés 10 sur 20 se
rapportant chacun à une ou deux parties
du programme.
§ Un problème noté 10 sur 20 se rapportant
à une ou plusieurs parties du programme.
b.
Pour la section Economie Gestion, l’épreuve comporte
deux parties :
§ deux exercices notés 12 sur 20 se
rapportant chacun à une ou deux parties
du programme, l’un des exercices pourra être une question de cours suivie d’une
application directe.
§ Un problème noté 8 sur 20 se rapportant à
une ou plusieurs parties du programme
c.
La section Lettres : les consistances sont une
reproduction intégrale de celles de 1991
qui stipulaient que « l’épreuve consiste en trois exercices, chaque exercice
est une application directe du cours, il peut comporter une ou plusieurs
questions brèves et liées entre elles ».
Donc, nous constatons qu’à part les
consistances relatives à la nouvelle section « Economie Gestion »,
l’arrêté de 1994 n’a apporté aucun changement ; au contraire, nous notons
la disparition des indications relatives aux compétences visées qui avaient
caractérisé les consistances de 1991.
Cette période correspond à la mise en place
de la deuxième réforme de l'éducation, qui s’était donné comme objectif d’assurer
une formation équilibrée, d’où l’abaissement du coefficient de l’épreuve des
mathématiques au baccalauréat ; mais
malgré l’adoption de nouveaux programmes et de nouvelles finalités, les
consistances des épreuves sont restées
sans changement comme on l’a déjà
vu plus haut. Il va de même quant aux objectifs des épreuves qui étaient
totalement absents dans l’arrêté de 1994 ; cette situation est paradoxale,
puisque la réforme de 1991 a adopté dans la conception des programmes, dans les
méthodes pédagogiques et dans la formation continue des enseignants, l’approche
par objectifs (en vogue à cette époque). Est-ce que cela signifie que l’examen
du Baccalauréat est resté en marge de cette tendance, choisissant le
conservatisme ?
IV.
La période de 2008 à 2015 :
1. Le statut des mathématiques :
La réforme du baccalauréat de 2008[15] a amené des changements
au niveau de la place des mathématiques et au niveau de la consistance de ses
épreuves
Tableau de la durée et des coefficients de
l’épreuve de mathématiques au bac depuis 2007
Séries ou sections
|
Durée
|
coefficient
|
Lettres (option)
|
1.30
|
|
Mathématiques (matière spécifique)
|
4
|
4
|
Sciences Techniques (matière
spécifique)
|
3
|
3
|
Sciences expérimentale
|
3
|
3
|
Economie gestion
|
2
|
2
|
Sciences informatiques (matière
spécifique)
|
3
|
3
|
2.
Les consistances des épreuves
L’article 8 de l’arrêté 2008[16] relatif à l'examen du
baccalauréat précise que " « les consistances des épreuves feront l’objet d’un arrêté du ministre de
l'Éducation et de la Formation » ; cependant, cet arrêté n'a pas jamais vu le jour ;
les commissions d’élaboration des sujets du baccalauréat se réfèrent à un document[17] produit par la Direction générale des programmes et de la formation continue et
la direction générale des examens, publié
en 2008,
avec l’entrée en vigueur des nouveaux baccalauréat .
L’étude de ce document permet de
constater, pour l’épreuve de mathématiques, des changements dont la plus grande manifestation est le
début d’abandon de la composition classique de l’épreuve des des sections scientifiques et techniques qui
comprenait, depuis toujours, deux
exercices et un problème ; en effet, la nouvelle consistance offre deux
possibilités pour la section « Mathématiques », l’épreuve
consiste en 4 ou 5 exercices ou en 3
exercices et un problème, dans ce dernier cas le problème sera noté sur 8 points et les trois exercices sur 12 points.
En réalité, il semble que ce fut là une
étape transitoire pour abandonner définitivement le problème, puisque dès 2012, la nouvelle consistance abandonne le
problème et l’épreuve se compose désormais d’exercices seulement ( entre trois
et cinq) qui peuvent avoir des formes différentes, dont des questions à choix multiples , pour
évaluer trois capacités importantes qui
sont la restitution , l'application et de l'analyse et la synthèse, selon des
proportions qui varient en fonction des
sections , mais qui accordent aux capacités supérieures la plus grande place ; à titre d’exemple
pour la section « Mathématiques », la répartition des questions doit
respecter les proportions suivantes :
de 10 à 20% pour la restitution ,
de 40 à 50% pour l’application et de 30 à 40% pour l'analyse et la synthèse.
Conclusion
On peut dire que les mathématiques ont
été parmi les rares disciplines qui avaient réussi à rénover les consistances de ses épreuves , en
abandonnant le sacro saint menu ( exercices + 1 problème) par une série
d’exercices et en programmant des questions à choix multiples dans certaines
sections, cette évolution dénote la volonté des inspecteurs de la
discipline d’être réactifs par
rapport à l’évolution de la réalité éducative, nous
sommes dans l’attente de l’évaluation de ces innovations entrées en vigueur depuis déjà quelques
années.
Hédi bouhouch & Mongi Akrout
Le texte a été révisé et enrichi par Ali Rahmouni, Inspecteur
général de l’éducation
Tunis en Avril à 2015
Articles du
blog sur des questions voisines
Les sections du baccalauréat depuis 1976
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/05/les-sections-du-baccalaureat-depuis-1976.html#more
Les épreuves du baccalauréat tunisien depuis 1976
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/06/les-epreuves-du-baccalaureat-tunisien.html
L’épreuve de littérature et de civilisation arabe au baccalauréat tunisien
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/06/lepreuve-de-litterature-et-de.html
l’épreuve de langue française au baccalauréat tunisien
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/06/lepreuve-de-litterature-et-de.html#more
[1] Termes de
référence (Cahier des charges) : Document écrit présentant le but et le
champ de l’évaluation, les méthodes à utiliser, les références permettant
d’apprécier la performance ou de conduire les analyses, les ressources et le
temps nécessaires, ainsi que les conditions de présentation des résultats, une autre
expression parfois utilisée avec la
même signification est le « mandat »
Glossaire
des principaux termes relatifs à l’évaluation et la gestion axée sur les
résultats. http://www.reflectlearn.org/fr/glossary/term/587
[2] Le terme consistance intègre plusieurs
concepts comme la cohérence, la solidité, le poids de quelques chose, qui a du
crédit, de la considération. Quelque chose consiste à désigner une chose
divisible, considérée dans ses parties constitutives] Être formé,
constitué par (certains éléments). Comporter, se composer (de),
comprendre … http://www.cnrtl.fr/definition/consister
- http://www.cnrtl.fr/definition/consistance
[3] Voir
arrêté du 24 juin 1992
[4] arrêté du 30 juin 1994 relatifs aux contenus
des épreuves du baccalauréats , et
l’arrêté du 28 mars 1996 qui l’a
modifié
[5] L’examen probatoire est supprimé en 1970 et
remplacé par un examen de passage normal
: art 3 ( nouveau : nul ne
peut se présenter aux épreuves de l’examen du baccalauréat … s’il n’a pas subi
avec succès les épreuves de l’examen de passage de la 5ème à la 6ème
année), Arrêté du ministre de l’éducation,
de la jeunesse et du sport du 14
avril 1970 modifiant l’arrêté du secrétaire d’état à l’éducation
nationale du 1 avril 1963 relatif à l’examen du baccalauréat de l’enseignement secondaire.
[6] Arrêté du Ministre de
l’éducation nationale en date du 17 avril 1957 relatif à l’organisation du
baccalauréat de l’enseignement secondaire, jort n° 41 du 21 mai 1957
[7] Arrêté du secrétaire
d’état à l’éducation nationale du 1
avril 1963 relatif à l’examen du baccalauréat de l’enseignement secondaire.
[8] Arrêté du ministre de l’éducation, de la jeunesse et du sport du 14 avril 1970 modifiant l’arrêté du secrétaire d’état à l’éducation
nationale du 1 avril 1963 relatif à
l’examen du baccalauréat de l’enseignement secondaire.
[9] Cette nouvelle configuration remonte à
1972 , suite à la fusion des deux anciennes séries « philosophie lettres
classiques et lettres modernes » dans une seule série appelée la
série « Lettres » et la
fusion de la série sciences et la série Mathématiques en une seule série
« la série Mathématiques et Sciences, et le changement de nom pour
l’ancienne série technique mathématiques qui s’appelle désormais la série
Mathématiques technique , en fin la série économique disparait.
[10] Arrêté du ministre de
‘éducation et des sciences du 23 mars
1991 modifiant l’arrêté du 27 aout 1988 relatif au baccalauréat de
l’enseignement secondaire, jort n° 24 du
5 - 9 avril 1991
[12] Arrêté du Ministre de l’éducation et des sciences du 23 mars 1991 modifiant l’arrêté du 27 aout
1988 relatif à l’examen du baccalauréat.
[13] Arrêté du Ministre de l’éducation et des sciences du 24 juin 1992 relatif à l’examen du
baccalauréat. JORT n° 41 du 26 juin 1992
[14] Arrêté du Ministre de l’éducation et des
sciences du 30 avril 1994 fixant les
consistances des épreuves de l’examen du baccalauréat.
[15] La session
de juin 2008 fut marquée par
l’organisation de deux baccalauréat : le baccalauréat « ancien
régime » pour les redoublants et le baccalauréat « nouveau
régime » qui est encore en cours aujourd’hui
[16] L’arrêté du
ministre de l’éducation et de la formation
du 24 avril 2008 relatif au régime de l’examen du baccalauréat, jort n° 34 du 25 avril 2008.
[17] Les
consistances de 2008 ont été publiées
dans un livret de 58 pages par la
direction générale des programmes et de la formation continue et la direction générale des examens, sous le
titre : les épreuves de l’examen du baccalauréat, la quatrième année de
l’enseignement secondaire, nouveau régime, année scolaire 2007-2008
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