Nous poursuivons l’étude de l’histoire des réformes scolaires à
l’époque du protectorat (1881 - 1955), et nous consacrons la note de cette semaine aux
réformes qui visaient la mise en place d’un enseignement public moderne sous
l’impulsion du premier directeur de l’enseignement public L.Machuel. ( pour aller à la première partie , cliquer ICI)
II.
La mise en place d’un
enseignement public moderne
Dans le cadre de la politique
du protectorat de mainmise sur tous les secteurs de la vie du pays, les
autorités coloniales françaises avaient créé par décret, le 6 mai 1883, la
direction de l’instruction publique (équivalent du ministère de l’instruction
publique), et avaient désigné à sa tête un orientaliste, Louis Machuel,[1] avec les
prérogatives d’un ministre chargé de « tous les affaires de l’enseignement
en Tunisie ».
En application du principe décidé
par le ministre français de l’instruction
publique, Jules Ferry,[2] qui veut
conserver le système éducatif existant dans la régence, avant 1881, Machuel
décida de maintenir le collège Sadiki, l’enseignement classique des Kouttabs et
de la grande mosquée ; mais aussi l’enseignement assuré par les différentes
missions , et par les écoles de la communauté juive, et les écoles dépendantes
des différentes missions diplomatiques installées en Tunisie ; et de créer deux
nouveaux réseaux : le premier est constitué par des écoles publiques françaises, pour
accueillir les enfants des communautés européennes venues s’installer en
Tunisie, et qui appliquent le programme en vigueur en France, le deuxième constitué par des
écoles d’un nouveau type conçues pour accueillir les enfants Tunisiens
et les enfants européens : ce sont les écoles franco-arabes, " Machuel désire que les
enfants tunisiens et les enfants des colons s'assoient sur les mêmes bancs dès
leur plus jeune âge, chacun apprenant à comprendre l'autre".
Annexe : Etablissements scolaires publics au 31 janvier
1889
Types d’enseignement
|
laïques
|
congréganistes
|
total
|
collèges
|
2
|
1
|
3
|
écoles secondaires de jeunes filles
|
1
|
-
|
1
|
écoles primaires de garçons
|
25
|
6
|
31
|
écoles primaires de filles
|
7
|
9
|
16
|
écoles primaires mixtes
|
8
|
1
|
9
|
Total
|
43
|
17
|
60
|
Source : Machuel, L ; L'enseignement public
dans la régence de Tunis, Imprimerie nationale (Paris).
1. Les réformes de l’ère Machuel
1883- 1908
a. Le contexte général :
Le nouveau directeur de l’instruction
publique a entamé ses réformes dans un contexte marqué par une double
opposition ;
-
Une opposition d’une partie des colons,
membres du parti des agriculteurs, qui refusent d’ouvrir les écoles françaises
aux enfants « indigènes » ; certains refusent même l’idée de
leur consacrer des écoles dédiées spécialement aux enfants tunisiens, et ils
appellent à leur donner un « enseignement
utile », pour former une main d’œuvre pour l’agriculture et l’industrie
européenne. (voir débat du congrès).
-
La deuxième opposition est représentée
par les milieux conservateurs tunisiens, animée par des Cheikhs de la grande mosquée,
qui voyaient dans les écoles publiques créées par le protectorat un moyen de
« franciser » les jeunes tunisiens et de les couper de leurs racines culturelles,
religieuses et linguistiques ; d’ailleurs, cette attitude était partagée
par une partie importante de la population qui avait refusé d’envoyer leurs enfants dans
ces écoles leur préférant les kouttabs.
Les autorités coloniales
voyaient que la position du parti des agriculteurs s’oppose à l’esprit de la
république et à l’école laïque, qui doit être ouverte à tous les enfants ,
Louis Machuel était convaincu que l’enseignement de la langue française aux
jeunes tunisiens est le meilleur moyen pour étendre la civilisation européenne
et la culture française ; c’est aussi un moyen de rapprochement et
d’entente entre les deux communautés, sans que cela se traduit par le
déracinement des enfants tunisiens de leur milieu culturel.
Les
principaux axes de l’action de Machuel
-
La mise en place d’un cadre juridique et
législatif
La nouvelle direction de
l’instruction publique s’est atteléة dès ses premières années d’existenceة à mettre
en place le cadre juridique des réformes et du nouveau système éducatifة
prévus par le protectorat ; c’est
ainsi qu’on a vu paraitre plusieurs textes cadres et plusieurs structures, comme le règlement intérieur scolaire , la
loi de l'éducation, des
institutions, et le conseil de l’instruction publique.
·
La loi sur l’enseignement promulguée le
15 Septembre 1888, par Ali Bey, qui peut être considérée comme la première loi
sur l’éducation en Tunisie, avait pour but de « développer l’instruction
et l’entourer des garanties nécessaires ».[3]
La loi est composée de
dix-sept articles, regroupés en quatre chapitres : elle a défini les types d’écoles
primaires et secondaires en distinguant : « les écoles publiques fondées
et entretenues par les communes » ou l’Etat et « les écoles privées
fondées et entretenues par les particuliers ou les associations » ;
la loi a institué aussi l’inspection, celle effectuée dans « les écoles
privées porte sur la moralité, l’hygiène et la salubrité. Et vérifie si
l’enseignement n’y est pas contraire à la morale et aux lois du pays, et si la
langue française y est bien enseignée ». Le chapitre II a défini « les
conditions d’exercice de la profession d’enseignant » et les conditions de
l’ouverture des établissements privés, les sanctions et les peines encourues
par les contrevenants. Le chapitre III institue
le Conseil de l’Instruction Publique qui avait deux fonctions : une
fonction consultative : il est appelé à donner son avis sur les réformes introduites
dans l’enseignement, la discipline et l’administration des écoles publiques, et sur les budgets de ces écoles » ;
et une fonction disciplinaire : il « instruit les affaires
disciplinaires relatives aux membres de l’enseignement et il se prononce sur
les affaires contentieuses relatives à l’ouverture des écoles privées, aux
droits des maitres particuliers et à l’exercice du droit d’enseigner,
sur les poursuites dirigées contre les membres de l’Enseignement » ; enfin,
l’article 17 interdit les châtiments corporels à l’école.
L’étude de cette première loi,
à partir de nos préoccupation d’aujourd’hui , nous révèle d’énormes lacunes ;
en effet, la loi ne fait aucune référence aux finalités du système éducatif
qu’ elle vient de mettre en place ; elle a aussi omis de parler de
l’obligation et de la gratuité de l’enseignement primaire, alors que ce principe est adopté en France, depuis 1885 ;
comme elle a omis de parler des écoles franco arabes lancées par Machuel … En
réalité, le législateur, en concevant cette loi, était préoccupé par deux
questions majeures: La première est d’assurer le déploiement de la
langue française, par l’obligation de son enseignement, dans toutes les écoles de
la régence, et surtout dans les écoles privées qui appartenaient aux
différentes missions chrétiennes, dont une bonne partie utilisait l’italien dans
l’enseignement, ainsi que les nombreuses écoles italiennes ; les autorités
coloniales voyaient que cela représentait une menace pour la présence française
en Tunisie ; les inspecteurs étaient chargés de veiller sur la bonne
application de cette obligation ; la seconde est celle d’assurer aux
autorités du protectorat la mainmise, le contrôle et l’encadrement des
établissements scolaires privés.
-
La promulgation d’un règlement intérieur scolaire (1886)[4]
C’est, peut-être, le premier texte qui jeta les bases
du nouveau système scolaire, voulu par les autorités du protectorat ; il a
pris la forme d’un arrêté du directeur de l'enseignement public (20
Décembre 1886), c'est-à-dire deux ans avant la loi sur l’enseignement. En réalité ce règlement , constitué de 26 articles, est bien plus qu’un
règlement intérieur, puisqu’il énonce des principes généraux, comme l’ouverture
de l’école à tous les enfants , la gratuité et l’égalité entre tous les élèves «les écoles publiques sont ouvertes aux enfants de toutes les
nationalités et de tous les cultes » ( art 1°) , la gratuité de
l’enseignement ( art 3) , l’égalité entre les tous les élèves « L'instituteur n'établira aucune
distinction entre ses élèves, à quelque nationalité qu'ils appartiennent,
qu'ils paient ou non une rétribution quelconque pour cours supplémentaires. Les
uns et les autres seront réunis dans les mêmes locaux et participeront à toutes
les leçons faisant partie du programme obligatoire » (art 12.).
-
La fondation de l’école normale des instituteurs
Trois ans
après l’instauration du protectorat, la première école normale d’instituteurs
– El medersa Alaouite, ou le Collège Alaoui[5] - fut
inaugurée par Ali Bey, le 29 décembre 1884 ;[6] la
nouvelle institution s’est vue attribuer la mission de « former
des instituteurs Français et Tunisiens, aptes à enseigner partout dans la
régence – grâce à la formation et l’expérience qu’ils ont eues ». Benjamin Buisson, un ancien
directeur de l’école, puis directeur de l’enseignement primaire en Tunisie, écrivait, en évoquant cette école, que « Cet établissement scolaire,
était une sorte de champ d'essai des meilleures méthodes pédagogiques en vue du
rapprochement et de la coéducation, si l’on peut s'exprimer ainsi, de la
jeunesse indigène et de la jeunesse européenne. Il se composait
d'une école normale et d'une grande école primaire annexe servant d'école
d'application. » [7]
Machuel voulait que
l’enseignement dans les écoles qui allaient ouvrir leurs portes dans la régence
soit assuré par des instituteurs français et tunisiens bilingues, qui maitrisaient la langue française et la
langue arabe ; et il a créé, rapidement, cette institution pour faire face
aux besoins en enseignants, surtout devant les difficultés de les faire venir
de l’Algérie ou de France.
-
La construction d’un réseau d’écoles primaires et de quelques
lycées
Entre 1883 et 1900 , la direction
de l’instruction publique a réussi à constituer un réseau d’écoles primaires
publiques de deux types : des écoles primaires françaises, et des écoles
appelées franco-arabes, dans toutes les
villes et tous les villages ( surtout là où se trouve une communauté de colons
européens) ; les écoles franco- arabes appliquent le programme des écoles
françaises, en plus de l’enseignement de la langue arabe ; elles consacrent ainsi le bilinguisme de
l’enseignement en Tunisie , mais aussi la suprématie de la langue française ,
puisque l’horaire consacré à la langue arabe ne dépassait guère le tiers de
l’horaire.
Quant à l’enseignement professionnel
et secondaire public, il est resté à l’état embryonnaire et concentré
géographiquement à Tunis ; il comprenait trois établissements principaux : le Collège
Sadiki qui fut reconstruit et agrandi
par la direction de l’instruction publique ,le Lycée Carnot, c’est l'ancien Collège Saint-Charles, que le
cardinal Lavigerie avait créé en 1880, et qu'il céda à l'Etat en 1889.Il fut
complètement réorganisé, par le décret du 29 septembre 1893 ; l'Ecole
Secondaire de Jeunes Filles Jules Ferry ( Rue de Russie actuellement), l’école
Professionnelle, Emile-Loubet, ( l’actuel lycée 9 avril de Tunis) ;en 1907
, on ne comptait que 149 élèves dont 16 tunisiens musulmans qui suivent un
enseignement professionnel ; d’ailleurs, les autorités du protectorat
reconnaissent « la médiocrité des résultats obtenus en matière d'éducation
professionnelle des indigènes », dans le rapport au président de la
république sur la situation de la Tunisie en 1908.
Extrait du rapport au président
de la république sur la situation de la Tunisie, en 1908.
La population scolaire de
toutes les écoles de la Régence est actuellement de 25.531 élèves (15.543
garçons et 9.988 filles) ; elle était de 23.618 en 1907, 22.366 en 1906,
21.759 en 1905. ...
Considéré au point de vue de la
nationalité, le chiffre de la population scolaire se décompose de la manière
suivante :
Français 6.569 ; Italiens.
6.068 ; Maltais 1.634 ; Musulmans. 4.993 ; Israélites. 5.990 ;
Divers. 277.
Cette considération fait
ressortir que l'augmentation des élèves français et musulmans est la plus
importante. Elle est de 460 unités pour les Français, et de 1.158 pour les
musulmans.
Douze écoles nouvelles ont été
ouvertes en 1908 : Ajim (île de Djerba) ; Béja, internat primaire ;
Bizerte, école franco- arabe de la rue de Constantinople ; Bou-Arada, mixte :
Dje- rissa, filles ; El-Aroussa, mixte ; Fouchana, mixte : Fondouk Djedid,
filles ; Foum- Tataouine, mixte : Le Kef, école franco -arabe ;
Pichon, mixte, et Téboulba, garçons.
En dehors de ces créations, 33
immeubles scolaires sont actuellement en construction, ou en voie de
transformation importante.
De plus, des classes ont été
ajoutées dans les écoles existantes, partout où le besoin s'en faisait le
plus vivement sentir, notamment dans les grands centres et en particulier à
Tunis: trois classes à l'école de filles de la rue de Marseille, dont une à
l'école enfantine, une classe à l'école de garçons de la rue de l'Eglise, une
à celle de la rue du Tribunal et à l'école de filles de la rue Sidi-Saber et
deux à celle de l'avenue Bab Djedid.
|
Le bilan
de l’ère Machuel
Si Machuel
a réussi à mettre en place un système scolaire moderne, parallèlement aux
systèmes existants, et s’il a multiplié les constructions scolaires ( la Tunisie
comptait à la veille de son départ à la retraite 48 écoles primaires publiques ),
plusieurs facteurs ont fait qu’il n’a pas réussi à réaliser son projet de
scolarisation des enfants tunisiens musulmans ; en 1907, seuls 3533 ( 3445 garçons et 88 filles) enfants
tunisiens étaient scolarisés dans les écoles publiques françaises, sur 16513
élèves ; parmi ces facteurs il y avait la forte opposition des colons et
la réticence des parents tunisiens ; d’ailleurs, la direction de
l’instruction publique a du fermer certaines écoles en 1901.[8]
Annexe 1
Récapitulatif
des réalisations de Louis Machuel
Année
|
les mesures
|
références
|
1883
|
création des écoles franco
arabes
|
|
1884
|
fondation de l’école
normale des instituteurs al Alaouia
|
|
1886
|
le règlement scolaire
intérieur
|
20/12/1886
|
1888
|
la loi sur l’enseignement
|
Décret du 15 septembre 1888
|
1888
|
conseil de l’instruction
publique
|
|
1893
|
lycée de Tunis - le
lycée Carnot
|
Décret du29 septembre 1893
|
1893
|
nomination de Mahmoud ben Mahmoud,
Inspecteur général à la grande mosquée
|
Décret du 27 octobre 1893
|
1893
|
تونسnomination de Croisy , directeur du lycée de Tunis ( Carnot)
|
Décret du29 septembre 1893
|
1894
|
el medrassa Attaidibya
|
Décret du 8 novembre
1894
|
1898
|
Première collège professionnel à Tunis, le collège Emile
Loubet
|
|
1900
|
Organisation de la langue
arabe dans l’école primaire
|
1898 note
du 31 décembre
|
1901
|
comportement au cours des
examens
|
loi du 23décembre 1901
|
Annexe 2 : données statistiques
année
|
garçons
|
filles
|
total
|
||
public
|
privé
|
public
|
privé
|
||
1885
|
1803
|
1168
|
1334
|
349
|
4654
|
1890
|
5567
|
1179
|
2484
|
1261
|
10991
|
1905
|
10799
|
2159
|
6682
|
2119
|
21759
|
A suivre l partie 3 : les réformes
de 1908 à l’indépendance
Hédi Bouhouch et Mongi Akrout,
Inspecteurs généraux de l’éducation
Tunis, septembre 2O14
Articles publiés par le blog pédagogique sur le même
thème
Bouhouch et Akrout. Les axes de la future réforme
de l’éducation aux yeux du nouveau ministre de l’éducation tunisien ;
Blog pédagogique
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/03/les-axes-de-la-future-reforme-de.html
Bennour, A. A propos de la réforme du système
éducatif -
Bennour, A. « A propos de le réforme
éducative : les références juridiques : première partie ». ;
Blog pédagogique
Bennour, A : « A propos de le réforme éducative :
les références de la réforme scolaire : deuxième partie » ; Blog
pédagogique http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/09/a-propos-de-le-reforme-educative-les.html;
Blog pédagogique
Bouhouch et Akrout. « Histoire des réformes
éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle : introduction
générale » ; Blog pédagogique
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/11/histoire-des-reformes-educatives-en.html#more
Bouhouch et Akrout. Rapport de la commission
sur l’enseignement secondaire [1] L’Action 18-9-1967, Blog pédagogique
Jerbi, A. La politique éducative ou
quelle politique éducative pour quelle réforme de l'éducation?
Boukhari. O. la gouvernance du système
éducatif tunisien
Bennour, A : Les
références de la réforme scolaire : Deuxième partie
Bouhouch et
Akrout. Histoire des réformes éducatives
en Tunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours : les réformes de la
période précoloniale (1ère partie). Blog pédagogique
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/11/histoire-des-les-reformes-educatives-en.html
Bouhouch et
Akrout.Histoire des réformes éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle
jusqu’à no jours : les réformes de la période précoloniale (2ème partie) ;
Blog pédagogique
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/11/histoire-des-reformes-educatives-en_23.html#more
[1] Louis Machuel est né en
Algérie en 1848 , il a appris le coran
dans le Kuttab , il a étudié la langue arabe et devenu l’un
des spécialistes de la pédagogie de l’enseignement de la langue arabe , il
avait effectué une mission d’étude en Tunisie en 1880 sur la grande mosquée et l’école Sadiki ; Machuel adhère
aux idées républicaines de Jules Ferry
, ministre français de l’instruction publique français de l’époque , Machuel
était partisan d’une école laïque qui regroupe les enfants indigènes et les
enfants européens sans distinction , où l’on enseignera la langue arabe aux
enfants européens et la langue française aux enfants tunisiens afin de
faciliter le rapprochement , l’entente et l’association , Machuel dirigea
la direction de l’instruction publique jusqu’à l’âge de la retraite en 1908 ,
il est décédé en 1922 et enterré dans le
cimetière de Maxula Rades selon ses vœux.
[2] Jules Ferry, ( 1832 - 1893) , homme
politique français ,partisan actif de l'expansion coloniale française, a été
deux fois ministre de l'Instruction
publique (du 4 février 1879 au 23 septembre 1880 et du 31 janvier au 29 juillet 1882 ), il attache son nom aux lois scolaires.
Président du Conseil du 23 septembre 1880 au 10 novembre 1881 et du 21 février 1883 au 30 mars 1885, et Ministre de
l'Instruction publique et des Beaux-arts jusqu'au20 novembre 1883)
[3] loi du 15 septembre 1888
(9 MOHAREM1306) sur l'enseignement en Tunisie. (1888, octobre).
Bulletin officiel de l'enseignement
public, pp. 258-262.
[5] L’école Alaoui(ou Alaouite) du nom de son fondateur Ali
Bey, elle fait aujourd’hui d’un complexe universitaire situé dans le quartier el Gorjani constitué
par l’Ecole normale supérieure et quelques
instituts supérieurs ; il ne faudrait pas la confondre avec le lycée
Alaoui qui fut fondé en 1909 sise Rue Taher el Haddad
[6] Il semble que l’école ait ouvert ses portes le 3 novembre
1884 , son inauguration officielle eut lieu le 29 décembre 1884 selon les dires de L.Machuel.
[8] la direction de
l’enseignement public ferma 10 écoles publiques en 1901 , il s’ensuivit un
recul de l’effectif des élèves musulmans scolarisés qui retomba à 2927 en 1903, après avoir été de 4656
l'année 1897. En 1904, sur 60 000
enfants de la tranche d’âge entre 6 et12 ans ,35377 ne fréquentaient pas l’école soit 59%.
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