dimanche 6 décembre 2015

Histoire des reformes scolaires : les réformes à l’époque du protectorat : Deuxième partie : La mise en place d’un enseignement public moderne




Nous poursuivons  l’étude de l’histoire des réformes scolaires à l’époque du protectorat (1881 - 1955),  et nous consacrons la note de cette semaine aux réformes qui visaient la mise en place d’un enseignement public moderne sous l’impulsion du premier directeur de l’enseignement public L.Machuel.  ( pour aller à la première partie , cliquer ICI)


   II.            La mise en place d’un enseignement public moderne

Dans le cadre de la politique du protectorat de mainmise sur tous les secteurs de la vie du pays, les autorités coloniales françaises avaient créé par décret, le 6 mai 1883, la direction de l’instruction publique (équivalent du ministère de l’instruction publique), et avaient désigné à sa tête un orientaliste, Louis Machuel,[1] avec les prérogatives d’un ministre chargé de « tous les affaires de l’enseignement en Tunisie ».
En application du principe décidé par le ministre français de l’instruction  publique, Jules Ferry,[2] qui veut conserver le système éducatif existant dans la régence, avant 1881, Machuel décida de maintenir le collège Sadiki, l’enseignement classique des Kouttabs et de la grande mosquée ; mais aussi l’enseignement assuré par les différentes missions , et par les écoles de la communauté juive, et les écoles dépendantes des différentes missions diplomatiques installées en Tunisie ; et de créer deux nouveaux réseaux : le premier est constitué par  des écoles publiques françaises, pour accueillir les enfants des communautés européennes venues s’installer en Tunisie, et qui appliquent le programme en vigueur en France, le deuxième   constitué  par des  écoles d’un nouveau type conçues pour accueillir les enfants Tunisiens et les enfants européens : ce sont les écoles franco-arabes,  " Machuel désire que les enfants tunisiens et les enfants des colons s'assoient sur les mêmes bancs dès leur plus jeune âge, chacun apprenant à comprendre l'autre".
Annexe : Etablissements scolaires publics au 31 janvier 1889
Types d’enseignement
laïques
congréganistes
total
collèges
2
1
3
écoles secondaires de jeunes filles
1
-
1
écoles primaires de garçons
25
6
31
écoles primaires de filles
7
9
16
écoles primaires mixtes
8
1
9
Total
43
17
60
Source : Machuel, L ; L'enseignement public dans la régence de Tunis, Imprimerie nationale (Paris).

1.    Les réformes de l’ère Machuel 1883- 1908
a.     Le contexte général :
Le nouveau directeur de l’instruction publique a entamé ses réformes dans un contexte marqué par une double opposition ;
-      Une opposition d’une partie des colons, membres du parti des agriculteurs, qui refusent d’ouvrir les écoles françaises aux enfants « indigènes » ; certains refusent même l’idée de leur consacrer des écoles dédiées spécialement aux enfants tunisiens, et ils appellent à leur donner un « enseignement utile », pour former une main d’œuvre pour l’agriculture et l’industrie européenne. (voir débat du congrès).
-      La deuxième opposition est représentée par les milieux conservateurs tunisiens, animée par des Cheikhs de la grande mosquée, qui voyaient dans les écoles publiques créées par le protectorat un moyen de « franciser » les jeunes tunisiens et de les couper de leurs racines culturelles, religieuses et linguistiques ; d’ailleurs, cette attitude était partagée par une partie importante de la population qui avait refusé d’envoyer leurs enfants dans ces écoles leur préférant les kouttabs.
Les autorités coloniales voyaient que la position du parti des agriculteurs s’oppose à l’esprit de la république et à l’école laïque, qui doit être ouverte à tous les enfants , Louis Machuel était convaincu que l’enseignement de la langue française aux jeunes tunisiens est le meilleur moyen pour étendre la civilisation européenne et la culture française ; c’est aussi un moyen de rapprochement et d’entente entre les deux communautés, sans que cela se traduit par le déracinement des enfants tunisiens de leur milieu culturel.
Les principaux axes de l’action de Machuel
-         La mise en place d’un cadre juridique et législatif
La nouvelle direction de l’instruction publique s’est atteléة dès ses premières années d’existenceة à mettre en place le cadre juridique des réformes et du nouveau système éducatifة  prévus par le protectorat ; c’est ainsi qu’on a vu paraitre plusieurs textes cadres et plusieurs structures,  comme le règlement intérieur scolaire , la loi de l'éducation, des institutions, et le conseil de l’instruction publique.
·       La loi sur l’enseignement promulguée le 15 Septembre 1888, par Ali Bey, qui peut être considérée comme la première loi sur l’éducation en Tunisie, avait pour but de « développer l’instruction et l’entourer des garanties nécessaires ».[3]
La loi est composée de dix-sept articles, regroupés en quatre chapitres : elle a défini les types d’écoles primaires et secondaires en distinguant : « les écoles publiques fondées et entretenues par les communes » ou l’Etat et « les écoles privées fondées et entretenues par les particuliers ou les associations » ; la loi a institué aussi l’inspection, celle effectuée dans « les écoles privées porte sur la moralité, l’hygiène et la salubrité. Et vérifie si l’enseignement n’y est pas contraire à la morale et aux lois du pays, et si la langue française y est bien enseignée ». Le chapitre II a défini « les conditions d’exercice de la profession d’enseignant » et les conditions de l’ouverture des établissements privés, les sanctions et les peines encourues par les contrevenants. Le chapitre III  institue le Conseil de l’Instruction Publique qui avait deux fonctions :  une fonction consultative : il est appelé à donner  son avis sur les réformes introduites dans l’enseignement, la discipline et l’administration des écoles publiques, et sur les budgets de ces écoles » ; et une fonction disciplinaire : il «  instruit les affaires disciplinaires relatives aux membres de l’enseignement et il se prononce sur les affaires contentieuses relatives à l’ouverture des écoles privées, aux droits des maitres particuliers et à l’exercice du droit d’enseigner, sur les poursuites dirigées contre les membres de l’Enseignement » ; enfin, l’article 17 interdit les châtiments corporels à l’école.
L’étude de cette première loi, à partir de nos préoccupation d’aujourd’hui , nous révèle d’énormes lacunes ; en effet, la loi ne fait aucune référence aux finalités du système éducatif qu’ elle vient de mettre en place ; elle a aussi omis de parler de l’obligation et de la gratuité de l’enseignement primaire, alors que ce  principe est adopté en France, depuis 1885 ; comme elle a omis de parler des écoles franco arabes lancées par Machuel … En réalité, le législateur, en concevant cette loi, était préoccupé par deux questions majeures: La première est d’assurer le déploiement de la langue française, par l’obligation de son enseignement, dans toutes les écoles de la régence, et surtout dans les écoles privées qui appartenaient aux différentes missions chrétiennes, dont une bonne partie utilisait l’italien dans l’enseignement, ainsi que les nombreuses écoles italiennes ; les autorités coloniales voyaient que cela représentait une menace pour la présence française en Tunisie ; les inspecteurs étaient chargés de veiller sur la bonne application de cette obligation ;  la seconde est celle d’assurer aux autorités du protectorat   la mainmise, le contrôle et l’encadrement des établissements scolaires privés.

-         La promulgation d’un règlement intérieur scolaire (1886)[4] 

C’est, peut-être, le premier texte qui jeta les bases du nouveau système scolaire, voulu par les autorités du protectorat ; il a pris la forme d’un arrêté du directeur de l'enseignement public (20 Décembre 1886), c'est-à-dire deux ans avant la loi sur l’enseignement.  En réalité ce règlement ,  constitué de 26 articles, est bien plus qu’un règlement intérieur, puisqu’il énonce des principes généraux, comme l’ouverture de l’école à tous les enfants , la gratuité et l’égalité entre tous les élèves «les écoles publiques  sont ouvertes aux enfants de toutes les nationalités et de tous les cultes » ( art 1°) , la gratuité de l’enseignement ( art 3) , l’égalité entre les tous les élèves  « L'instituteur n'établira aucune distinction entre ses élèves, à quelque nationalité qu'ils appartiennent, qu'ils paient ou non une rétribution quelconque pour cours supplémentaires. Les uns et les autres seront réunis dans les mêmes locaux et participeront à toutes les leçons faisant partie du programme obligatoire » (art 12.).
-         La fondation de l’école normale des instituteurs
Trois ans après l’instauration du protectorat, la première école normale d’instituteurs – El medersa Alaouite, ou le Collège Alaoui[5] - fut inaugurée par Ali Bey, le 29 décembre 1884 ;[6] la nouvelle institution s’est vue attribuer la mission de « former des instituteurs Français et Tunisiens, aptes à enseigner partout dans la régence – grâce à la formation et l’expérience qu’ils ont eues ». Benjamin Buisson, un ancien directeur de l’école, puis directeur de l’enseignement primaire  en Tunisie, écrivait, en évoquant cette école,  que « Cet établissement scolaire, était une sorte de champ d'essai des meilleures méthodes pédagogiques en vue du rapprochement et de la coéducation, si l’on peut s'exprimer ainsi, de la jeunesse indigène et de la jeunesse européenne. Il se composait d'une école normale et d'une grande école primaire annexe servant d'école d'application. » [7]
      Machuel voulait que l’enseignement dans les écoles qui allaient ouvrir leurs portes dans la régence soit assuré par des instituteurs français et tunisiens bilingues,  qui maitrisaient la langue française et la langue arabe ; et il a créé, rapidement, cette institution pour faire face aux besoins en enseignants, surtout devant les difficultés de les faire venir de l’Algérie ou de France.
-         La construction d’un réseau d’écoles primaires et de quelques lycées
Entre 1883 et 1900 , la direction de l’instruction publique a réussi à constituer un réseau d’écoles primaires publiques de deux types : des écoles primaires françaises, et des écoles appelées franco-arabes, dans  toutes les villes et tous les villages ( surtout là où se trouve une communauté de colons européens) ; les écoles franco- arabes appliquent le programme des écoles françaises, en plus de l’enseignement de la langue arabe ; elles  consacrent ainsi le bilinguisme de l’enseignement en Tunisie , mais aussi la suprématie de la langue française , puisque l’horaire consacré à la langue arabe ne dépassait guère le tiers de l’horaire.
Quant à l’enseignement professionnel et secondaire public, il est resté à l’état embryonnaire et concentré géographiquement à Tunis ; il comprenait  trois établissements principaux : le Collège Sadiki  qui fut reconstruit et agrandi par la direction de l’instruction publique ,le Lycée Carnot,  c’est l'ancien Collège Saint-Charles, que le cardinal Lavigerie avait créé en 1880, et qu'il céda à l'Etat en 1889.Il fut complètement réorganisé, par le décret du 29 septembre 1893 ; l'Ecole Secondaire de Jeunes Filles Jules Ferry ( Rue de Russie actuellement), l’école Professionnelle, Emile-Loubet, ( l’actuel lycée 9 avril de Tunis) ;en 1907 , on ne comptait que 149 élèves dont 16 tunisiens musulmans qui suivent un enseignement professionnel ; d’ailleurs, les autorités du protectorat reconnaissent « la médiocrité des résultats obtenus en matière d'éducation professionnelle des indigènes », dans le rapport au président de la république sur la situation de la Tunisie en  1908.

Extrait du rapport au président de la république sur la situation de la Tunisie, en 1908.
La population scolaire de toutes les écoles de la Régence est actuellement de 25.531 élèves (15.543 garçons et 9.988 filles) ; elle était de 23.618 en 1907, 22.366 en 1906, 21.759 en 1905. ...
Considéré au point de vue de la nationalité, le chiffre de la population scolaire se décompose de la manière suivante :
Français 6.569 ; Italiens. 6.068 ; Maltais 1.634 ; Musulmans. 4.993 ; Israélites. 5.990 ; Divers. 277.
 Cette considération fait ressortir que l'augmentation des élèves français et musulmans est la plus importante. Elle est de 460 unités pour les Français, et de 1.158 pour les musulmans.
Douze écoles nouvelles ont été ouvertes en 1908 : Ajim (île de Djerba) ; Béja, internat primaire ; Bizerte, école franco- arabe de la rue de Constantinople ; Bou-Arada, mixte : Dje- rissa, filles ; El-Aroussa, mixte ; Fouchana, mixte : Fondouk Djedid, filles ; Foum- Tataouine, mixte : Le Kef, école franco -arabe ; Pichon, mixte, et Téboulba, garçons.
En dehors de ces créations, 33 immeubles scolaires sont actuellement en construction, ou en voie de transformation importante.
De plus, des classes ont été ajoutées dans les écoles existantes, partout où le besoin s'en faisait le plus vivement sentir, notamment dans les grands centres et en particulier à Tunis: trois classes à l'école de filles de la rue de Marseille, dont une à l'école enfantine, une classe à l'école de garçons de la rue de l'Eglise, une à celle de la rue du Tribunal et à l'école de filles de la rue Sidi-Saber et deux à celle de l'avenue Bab Djedid.


Le bilan de l’ère Machuel
Si Machuel a réussi à mettre en place un système scolaire moderne, parallèlement aux systèmes existants, et s’il a multiplié les constructions scolaires ( la Tunisie comptait à la veille de son départ à la retraite 48 écoles primaires publiques ), plusieurs facteurs ont fait qu’il n’a pas réussi à réaliser son projet de scolarisation des enfants tunisiens musulmans ; en 1907, seuls  3533 ( 3445 garçons et 88 filles) enfants tunisiens étaient scolarisés dans les écoles publiques françaises, sur 16513 élèves ; parmi ces facteurs il y avait la forte opposition des colons et la réticence des parents tunisiens ; d’ailleurs, la direction de l’instruction publique a du fermer certaines écoles  en 1901.[8]
Annexe 1
Récapitulatif des réalisations de Louis Machuel

Année
les mesures
références
1883
création des écoles franco arabes

1884
fondation de l’école normale des instituteurs al Alaouia

1886
le règlement scolaire intérieur
20/12/1886
1888
la loi sur l’enseignement
Décret du 15 septembre 1888
1888
conseil de l’instruction publique

1893
lycée de Tunis - le lycée Carnot
Décret du29 septembre 1893
1893
nomination de Mahmoud ben Mahmoud, Inspecteur général à la grande mosquée
Décret du 27 octobre 1893
1893
تونسnomination de  Croisy , directeur  du lycée de Tunis ( Carnot)

Décret du29 septembre 1893
1894
el medrassa Attaidibya
Décret du 8 novembre  1894
1898
Première collège  professionnel à Tunis, le collège Emile Loubet

1900
Organisation de la langue arabe dans l’école primaire
1898 note du 31 décembre
1901
comportement au cours des examens
loi du 23décembre 1901

Annexe 2 : données statistiques

année
garçons
filles
total
public
privé
public
privé
1885
1803
1168
1334
349
4654
1890
5567
1179
2484
1261
10991
1905
10799
2159
6682
2119
21759

A suivre l partie 3 : les réformes de 1908 à l’indépendance

Hédi Bouhouch et Mongi Akrout, Inspecteurs généraux de l’éducation
Tunis, septembre 2O14


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Boukhari. O.  la gouvernance du système éducatif tunisien
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[1] Louis Machuel est né en Algérie en 1848 , il a appris le coran  dans le Kuttab  ,  il a étudié la langue arabe et devenu l’un des spécialistes de la pédagogie de l’enseignement de la langue arabe , il avait effectué une mission d’étude en Tunisie en 1880  sur la grande mosquée et l’école Sadiki ; Machuel adhère aux idées   républicaines de Jules Ferry , ministre français de l’instruction publique français de l’époque , Machuel était partisan d’une école laïque qui regroupe les enfants indigènes et les enfants européens sans distinction , où l’on enseignera la langue arabe aux enfants européens et la langue française aux enfants tunisiens afin de faciliter le rapprochement , l’entente et l’association , Machuel dirigea la direction de l’instruction publique jusqu’à l’âge de la retraite en 1908 , il est décédé en 1922  et enterré dans le cimetière de Maxula Rades selon ses vœux.
[2] Jules Ferry, ( 1832 - 1893)  , homme politique français ,partisan actif de l'expansion coloniale française, a été deux fois  ministre de l'Instruction publique (du 4 février 1879 au 23 septembre 1880 et du 31 janvier au 29 juillet 1882 ),   il attache son nom aux lois scolaires. Président du Conseil du 23 septembre 1880 au 10 novembre 1881 et  du 21 février 1883 au 30 mars 1885, et Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-arts jusqu'au20 novembre 1883)

[3] loi du 15 septembre 1888 (9 MOHAREM1306) sur l'enseignement en Tunisie. (1888, octobre).
Bulletin officiel de l'enseignement public, pp. 258-262.



[4] Bulletin officiel de l’instruction publique n°1- 1° Année- 1-1- 1887
[5] L’école Alaoui(ou Alaouite) du nom de son fondateur Ali Bey, elle fait aujourd’hui d’un complexe universitaire  situé dans le quartier el Gorjani constitué par l’Ecole normale supérieure  et quelques instituts supérieurs ; il ne faudrait pas la confondre avec le lycée Alaoui qui fut fondé en 1909 sise Rue Taher el Haddad
[6] Il semble que l’école ait ouvert ses portes le 3 novembre 1884 , son inauguration officielle eut lieu le 29 décembre 1884  selon les dires de L.Machuel.
[7] Benjamin buisson  ,ibidem.
[8] la direction de l’enseignement public ferma 10 écoles publiques en 1901 , il s’ensuivit un recul de l’effectif des élèves musulmans scolarisés qui retomba  à 2927 en 1903, après avoir été de 4656 l'année 1897. En 1904,  sur 60 000 enfants de la tranche  d’âge  entre 6 et12 ans  ,35377 ne fréquentaient pas l’école soit  59%.

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