Hédi Bouhouch |
Le blog pédagogique a commencé la publication d'une série d'articles dédiés à la plus vieille institution d'enseignement qui remonte au moyen âge, il s'agit du Koutteb qui était l'unique lieu où les jeunes tunisiens musulmans apprenaient le Coran et les rudiments de la langue arabe. Cette vieille institution a bien résisté au temps malgré l'apparition de nouvelles institutions modernes surtout avec le protectorat français.
L'article de cette semaine est consacré à la situation du Kouttab sous le protectorat qui a opté au début à une politique de non ingérence dans le fonctionnement des Kouttebs pour tenter ensuite de les contrôler et de les organiser et imposer l'enseignement de la langue française sans trop de succès.
Dès le début du protectorat, les autorités françaises
avaient opté pour une politique de non-ingérence dans les affaires des
institutions d'enseignement privé qui se trouvaient au pays bien avant leur
arrivée. Il s'agit de plusieurs types d'établissements scolaires. Certains ont
été ouverts par des congréganistes (une vingtaine), d'autres furent construits
par les consuls étrangers pour scolariser les enfants de leur communauté respective
(écoles italiennes et écoles maltaises)[1], et les Kouttebs qui étaient les plus nombreux (voir
tableau ci-dessous). En effet, la commission des affaires tunisiennes réunie le
16 mars 1882 était d'avis " qu'il serait inopportun de soulever un
débat public sur la question de l'enseignement en Tunisie. Des considérations
très sérieuses commandent de ne pas entraver l'œuvre de Monseigneur Lavigerie[2], les
écoles confessionnelles catholiques, juives ou musulmanes se partageant encore
la faveur publique en Tunisie[3]."
Selon certaines estimations (les statistiques
officielles n'intègrent que rarement des données relatives aux Kouttebs), le
nombre des Kouttebs et des élèves qui les fréquentaient a augmenté d'une façon
très nette. Ainsi les Kouttebs comptaient entre 30 et 40.000 élèves en 1953
alors qu'ils n'étaient que 18.000 au début du protectorat, mais ils ne
représentaient que le cinquième des enfants musulmans scolarisés[4]
alors que les Kouttebs avaient le monopole de la scolarisation en 1881. Cette régression est le résultat de la
concurrence de plus en plus importante des écoles publiques (écoles françaises
et franco-arabes) et les écoles coraniques modernes depuis 1906.
Année |
Nombre Kouttebs |
Nombre Moueddebs |
Nombre élèves |
Nb musulmans dans les écoles publiques |
Ecoles coraniques modernes |
total
musulmans scolarisés |
% élèves des Kouttebs |
1889 |
971 |
978 |
17361 |
1701 |
|
19062 |
91,1% |
1904 |
1393 |
21800 |
2823 |
|
24623 |
88,5% |
|
1906 |
1245 |
1248 |
20254 |
6165 |
|
26419 |
76,7% |
1908 |
1245 |
1245 |
20254 |
4993 |
|
25247 |
80,2% |
1909 |
1300 |
1310 |
23100 |
6582 |
|
29682 |
77,8% |
1913 |
1273 |
1283 |
22636 |
10807 |
|
33443 |
67,7% |
1953[5] |
30 à 40000 |
124071 |
32271 |
186342 ou 196342 |
16 à 20 % |
Si à l'échelle du pays il y a une augmentation des
effectifs (voir tableau ci-dessus) il
semble que la fréquentation dans certains centres avait enregistré après la fin
de la seconde guerre mondiale un certain fléchissement, M. Ayachi cite le cas
de la ville de Tunis et sa banlieue , on ne comptait plus en 1953 que 1520
enfants alors qu'ils étaient 3448 en 1948 , et le nombre de Kouttebs est
descendu à 55 après avoir été 145 en 1948.[6]
Les autorités
coloniales ne pouvaient pas se désintéresser de ce qui se passe entre les murs
des Kouttebs tout en préservant ces institutions. Ainsi la Direction de
l'Instruction Publique (DIP) a cherché à
les contrôler et à y introduire quelques réformes. En 1887 le directeur de la
DIP L.Machuel a rédigé un rapport destiné au Résident Général dans lequel il
mettait en doute les compétences des Moueddebs, en se référant au niveau des
élèves qui "étaient incapables de rédiger une lettre dans une langue
correcte, en plus les Moueddebs mépriseraient la civilisation française autant
qu'ils l'ignoraient, et ont une influence négative sur les élèves".
Après ces constats, Machuel a fait deux propositions pour traiter cet état. La
première consistait à mettre les kouttebs sous le contrôle de la DIP, ce qui
lui permettra de part ses prérogatives de réorganiser ces établissements, la
deuxième prévoyait la création d'une école pour former les Moueddebs et leur donner
un diplôme qui leur accordait à eux seuls le droit d'enseigner dans les
Kouttebs. Machuel pensait que si ses
propositions sont retenues, les Kouttebs passeront sous le contrôle de
l'autorité coloniale sans que cela n'entraine des dépenses supplémentaires au
gouvernement[7].
Ainsi avaient
commencé les interventions de la DIP dans le fonctionnement des Kouttebs. Elles
avaient pris diverses formes :
1- Elles ont débuté timidement très tôt par des
tentatives d’inclure l'enseignement de la langue française et de contrôler le
fonctionnement des kouttebs. En application de la loi sur l'éducation publique
de 1888 l'enseignement de la langue française est devenu obligatoire dans
toutes les écoles primaires ou secondaires ouvertes en Tunisie. En réalité cette
mesure visait essentiellement les écoles italiennes installées dans le pays
parce que la DIP savait que cela ne pouvait guère s'appliquer aux Kouttebs par
manque d'enseignants qualifiés pour assurer l'enseignement du français dans
tous les kouttebs du pays. Alors elle avait opté pour une autre solution qui
consistait à exhorter les Moueddebs à envoyer leurs élèves dans les écoles
franco-arabes qui se trouvaient à proximité pendant deux heures par jour, afin
qu'ils puissent étudier les matières qui ne sont pas enseignées dans le
Koutteb, notamment la langue française, en échange d'une indemnité mensuelle
qui leur est allouée. Mais l'expérience n'avait pas rencontré le succès espéré.[8]
La demande
d’inclure la langue française et d'autres matières a été renouvelée par le
résident général René Millet en 1898 qui a appelé, dans un rapport envoyé au
premier Ministre tunisien Mohamed Aziz Bouattour, à réformer "l'enseignement pratiqué dans les écoles arabes qui est
consacré à l'enseignement du Coran que l'enfant se doit d'apprendre une partie
pour bien remplir ses devoirs religieux … mais il est de devoir de l'Etat de
bien connaitre les Mouddebs qui assurent cet enseignement et de contrôler leurs
savoirs, leur conduite et leur moralité; d'un autre côté, il serait bon
d'ajouter à l'enseignement du Coran l'apprentissage d'autres arts pour
éclairer les esprits des enfants comme les éléments de la grammaire, le calcul,
la géographie… et si l'enseignement élémentaire prendrait cette orientation,il
attirera les élèves et leur nombre va augmenter … ainsi le savoir ira en
s'étendant pour toucher toutes les villes et les campagnes … et partant de ce
que nous avons décidé, les Kouttebs conserveront leur état actuel, mais, leur
situation va changer grâce aux améliorations que nous proposons, et ils
passeront sous le contrôle de la DIP." [9]
2- Création
d'une école de formation des Moueddebs en 1894[10] : Dans le but d'améliorer le niveau des enseignants des
kouttebs, El Mederça At-ta'dïbiyya a ouvert ses portes. Il s'agit d'une sorte d'école
normale spécialisée dans la formation des Moueddebs et des instituteurs de la
langue arabe appelés à exercer dans les écoles franco-arabes et les kouttebs[11].
Le rôle joué par le directeur de la DIP était déterminant dans la création de
cette école où la durée des études proposées est de 5 ans au cours desquelles
les élèves apprennent le Coran (attedjouid et l’orthographe du Coran), la
théologie, la grammaire, le calcul, la calligraphie, la langue arabe (lecture
et écriture et la littérature), l'histoire et la géographie de la Tunisie, une
initiation au droit, des éléments de calcul et du système métrique et la langue
française (art 5 du décret
du 8 novembre 1894, 11 djoumadi el aouel 1312 sur l’organisation d’une Mederça
de moueddebs)
3- Nomination d'un
inspecteur des Kouttebs et de la langue arabe
Pour assurer le contrôle
des Kouttebs, la DIP avait procédé à la nomination d'un inspecteur chargé de
suivre l'enseignement de la langue arabe. Le choix s'est porté sur un ancien de
l'école normale des instituteurs de Tunis (l'école Alaoui) et détenteur d'une
licence de la faculté française d'Aix. Au début, les visites d'inspection des
Kouttebs étaient centrées sur les aspects relatifs à l'hygiène et à la propreté
des locaux, mais après les évènements
survenus dans les régions de Thala et de Kasserine en 1906[12], les autorités du
protectorat avaient pris conscience de l'importance des Kouttebs dans
l'encadrement des jeunes musulmans et du danger qu'ils peuvent représenter en
devenant des foyers de propagation des idées hostiles à la France. Depuis, on a
commencé sérieusement à penser aux aspects pédagogiques et aux enseignements
donnés aux enfants et aux moyens de les orienter.
4- L'intérêt aux
aspects pédagogiques
En 1909, au cours de la session ordinaire du conseil de
l'instruction publique (C.I.P), la question des Kouttebs a été à l'ordre du
jour. Dans ce cadre, le directeur de l'instruction publique a rappelé aux membres du conseil la nécessité de s'occuper de
l'enseignement dans les Kouttebs dans
ces termes : " Il est de bonne politique de chercher à agir sur
les Kouttebs privés et de les faire servir à notre œuvre
civilisatrice de la France, grande puissance musulmane, ne
peut négliger ce moyen d'action … sinon les Kouttebs privés… pourraient
devenir des foyers de fanatisme "[13]
. Mais les choses n'étaient pas aussi simples. Le Ministre, dans le rapport
annuel qu'il avait adressé au Président de la République à la même année
affirmait « qu' il est difficile d'améliorer notablement
l'enseignement de ces écoles, réduit à peu près à la récitation du Coran,
exception faite pour quelques Kouttebs réformés récemment créés à Tunis. Mais,
même restreinte au contrôle légal, l'action de la Direction de l'Enseignement
peut avoir d'heureux effets. En ce qui concerne les nouvelles ouvertures,
l'autorisation n'est donnée qu'après une enquête sur la capacité et la moralité
des maîtres et sur l'état des locaux. Quant aux écoles en exercice, des
circulaires ont été adressées aux moueddebs privés, leur prescrivant notamment l'observation
de certaines règles relatives à l'hygiène et au traitement des élèves. La
Direction de l'Enseignement a également obtenu de l'administration des Habous
l'amélioration matérielle de certains Kouttebs." rapport au président sur la situation en Tunisie -
année1909.
L'historien
Sraieb rapporte qu'en octobre 1951 « le Directeur de l'Instruction Publique, agissant sur les insistances de
la Commission des affaires culturelles de la section tunisienne du Grand
Conseil, a décidé d'entreprendre une expérience qui ferait de ces écoles
coraniques une sorte d'écoles préparatoires comme c'était le cas en Egypte. Les
enseignements et l'horaire de ces écoles était porté à trente heures ainsi
réparties :
Morale |
1h40 |
Ecriture |
2H30 |
Hygiène |
0H50 |
Calcul |
2H30 |
Lecture |
7H30 |
langage |
3H45 |
Dessin |
1H15 |
chant |
1H15 |
Récitation |
1H15 |
récréation |
2H30 |
Coran |
5H |
|
|
Si l'expérience
paraissait intéressante, son application n'en demeurait pas moins très limitée
puisqu'en 1951-52 et 1952-53, 12 Kouttebs seulement étaient touchés par cette
mesure de réforme »[14]
(la grande majorité des Kouttebs ont continué à fonctionner comme d'habitude).
5- Mise en place
d'un cadre juridique pour les Kouttebs
Le 8 novembre 1898
(28 Jumada al-Thani, 1316), un décret beylical est publié pour réglementer les
Kouttebs et fixer les conditions de leur ouverture. Dans le préambule, le
décret a fait référence à deux choses : la première est la création de l'école
Attaadibya en 1894 pour former les Moueddebs, il n'était donc plus permis de
recourir à des Mouebbebs non qualifiés pour enseigner. La seconde se réfère à
la nomination d'un inspecteur pour suivre le travail des Mouebbebs et leurs
méthodes d'enseignement. La nomination de cet inspecteur est faite par le Bey
sur proposition du directeur de l'instruction.
Le décret en
question stipule :
1
- Que
nul n'est autorisé à ouvrir une école s'il n'est pas sujet tunisien et qu'il montre, après avoir
passé un examen, qu'il possède les connaissances nécessaires pour exercer la
fonction de Moueddeb. (art premier), quant à ceux qui exerçaient avant la
promulgation du décret, ils sont autorisés à continuer à travailler.
2 - Que l'ouverture d'un nouveau Koutteb ne peut
avoir lieu qu'après une autorisation
accordée par l'inspecteur.
Ce Décret est resté
la principale référence pour l'organisation des Kouttebs. Une circulaire
publiée le 22 juillet 1942 par l'Inspecteur d'arabe, en avait fait référence
dans le premier article. La circulaire a rappelé les conditions de l'ouverture
des Kouttebs. Ce n'est plus l'inspecteur qui accorde l'autorisation, cela
revient désormais au directeur de l'instruction
publique après une demande présentée par l'intéressé au premier Ministre
du Bey et au Directeur de l'instruction
publique, accompagnée d'un certain nombre de documents, tels que une
attestation du casier judiciaire, un certificat de bonne conduite délivré par
l'autorité locale, un plan du Kouttab, un certificat délivré par le Cheikh
Al-Qadi pour les postulants des régions de l'intérieur et par l'inspecteur de l'enseignement d'arabe
pour les postulants de la capitale et sa banlieue, attestant leurs
connaissances et leurs aptitudes ( art 3), la liste des institutions où le
postulant a fait ses études, les lieux
où il résidait et les métiers qu'il a exercés pendant les dix dernières années, enfin des indications sur le
type de koutteb qu'il compte ouvrir, sa taille et le type d'enseignement
que le demandeur compte y donner.
Deux choses sont à
relever dans cette circulaire (comme d'ailleurs dans le décret beylical auquel
il se réfère) :
- La première c'est
qu'aucun diplôme académique n'est requis pour devenir Moueddeb. Il suffit au
candidat de prouver qu'il connait l'ensemble du saint Coran par cœur et qu'il
peut le transcrire et le réciter convenablement. Ces compétences seront
attestées suite à un examen devant un jury présidé par un inspecteur de
l'enseignement d'arabe pour les candidats résidant dans la capitale et sa
banlieue. Pour les candidats de l'intérieur du royaume, le jury est présidé par
le cheikh Al-Qadhi. En cas de réussite à l'examen, le candidat obtient un
certificat de mémorisation du Coran signé par le directeur de l’instruction
publique et le cachet de la DIP l’autorisant à occuper la fonction de Moueddeb.
- La deuxième c'est
que les études au Koutteb ne sont pas sanctionnées par un diplôme reconnu par
l'état comme le certificat de l'enseignement primaire. Aucune attestation n'est
délivrée à l'élève qui achève son enseignement au Koutteb. D'ailleurs, la
poursuite des études dans les annexes de la zitouna n'exige pas un passage
obligatoire par le Koutteb. Tout un chacun pouvait accéder à la première année
de l'enseignement zitounien. Seuls ceux qui veulent entrer directement en
deuxième année doivent passer un oral.
Fin de la 2ème
partie- A suivre. Pour revoir la 1er partie, cliquer ICI
Mongi Akrout
& Abdessalam Bouzid, Inspecteurs généraux de l'éducation.
Tunis,
février 2023.
Pour accéder à la version AR, cliquer ICI
[1] Machuel, Louis (
1889) L'enseignement public dans la régence de Tunis.
[2] Charles Lavigerie, né le 31 octobre 1825 à Huire à Saint-Esprit et mort le 26 novembre 1892 à Alger, est un prélat français. Nommé archevêque d'Alger en 1867, ministère qu'il conserve en devenant archevêque de Carthage en 1884.il fonda le collège saint Louis de Carthage en 1880, il serz transféré à Tunis en 1983 et changea de nom, s'appelant collège saint Charles.
[3] Sraieb Noureddine. L'idéologie de l'école en Tunisie coloniale
(1881-1945). In: Revue du monde musulman et de la Méditerranée, n°68-69, 1993.
Etats modernes, nationalismes et islamismes. pp. 239-254;
doi :
https://doi.org/10.3406/remmm.1993.2570
https://www.persee.fr/doc/remmm_0997-1327_1993_num_68_1_2570
[4] Quant à
l'enseignement élémentaire, les Kouttabs, pendant toute la période du
protectorat, restaient le seul enseignement disponible pour la majorité des
Tunisiens. En 1938, il y a environ 1.800 écoles coraniques avec 25.000 élèves
et en 1952, leurs effectifs sont évalués à 40.000 enfants.
Teysseire
Daniel. Obdeijn (Herman L. M.) : L'Enseignement
de l'histoire dans la Tunisie moderne (1881-1970). In: Revue française d'histoire
d'outre-mer, tome 65, n°238, 1er trimestre 1978. pp. 119-120.
www.persee.fr/doc/outre_0300-9513_1978_num_65_238_4732_t1_0119_0000_2
[5] D'après
"une statistique sur la scolarisation primaire de 1953, les estimations de l'effectif des écoles
coraniques traditionnelles variaient autour de 30 à 40 000 élèves, sur un total de 187342 ou 197342 élèves tunisiens musulmans scolarisés
ce qui représente 16 à 20 %
d'élèves qui suivaient un enseignement primaire unilingue arabe" Riguet, 1984
Riguet,file:///C:/Production/2019/arabisation/Arabisation%20et%20bilinguisme/doc/Francisation%20de%20la%20tunisie.pdf
[7] http://www.mawsouaa.tn/wiki
[8] Sraieb, N. (s.d.). L'idéologie de l'école en Tunisie coloniale (1881-1945) .In: revue du monde musulman et de la Méditerranée, N°68-69, 1993. pp. 239-254
[9] محمد الطاهر بن عاشور (1967) . أليس الصبح بقريب .الشركة التونسية للتوزيع. ص137
[10] La
première école de formation des instituteurs de langue arabe : " El
Mederça At-ta'dïbiyya »
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2014/12/la-premiere-ecole-de-formation-des.html
[11] للمزيد انظر الأمر العليّ المؤرّخ في 8 نوفمبر 1894 المتعلق بتنظيم مدرسة المؤدّبين. وكذلك الأمر المؤرّخ في 6 جانفي 1895 المتعلق بتعيين إسماعيل الصّفائحي مديرا للمدرسة العصفوريّة.
[12] "Beaucoup plus graves furent les manifestations populaires qui tournèrent à l'émeute dans deux centres du Haut-Tell, Kasserine et Thala en 1906. Le mouvement, conduit par un jeune marabout, débuta à Kasserine le 26 avril pour gagner Thala trois jours plus tard. Le mécontentement provenait de la misère due à la sécheresse, qui succédait à de grands froids dont avait été victime le bétail" .Julien Charles-André. Colons français et Jeunes-Tunisiens (1882-1912). In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 54, n°194-197, Année 1967 1967. Hommage à Robert Delavignette. pp. 87-150;
[13] Bulletin
officiel de l'enseignement public BOIP
juin 1909 n° 28 Année 23
[14] Sraïeb, Noureddine.( 1967). Mutations et
réformes de structures de l'enseignement en Tunisie.p.47.
aan.mmsh.univ-aix.fr › ... › AAN | Volumes › 1967 .p 47.
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