dimanche 21 janvier 2018

Les réformes du temps de l’indépendance Partie 6 : la Loi relative au 
système éducatif de 1991 Chapitre premier


Le  Blog pédagogique reprend cette semaine la publication des billets sur l'histoire des réformes de l'éducation en Tunisie, qu'il a entamés en 2015 , il a publié déjà cinq parties qui couvrent les  périodes :  précoloniale , coloniale et les quatre premières décennies de l'indépendance. ( vous trouverez les liens des  précédents billets à la fin  de ce bille    



Je n’avais aucune raison de refuser la responsabilité de participer au gouvernement, pour appliquer Mon projet de réforme du système éducatif, réforme que j’estime fondamentale pour la modernisation de nos écoles, et pour éloigner notre jeunesse de l’esprit fanatique dans lequel elle était formée jusque-là.
  Mohamed Charfi


« Après une large consultation, ayant duré plus de deux ans, et qui a touché l’ensemble des familles politiques du pays, les organisations nationales, professionnelles et sociales, ainsi que le corps enseignant des trois degrés de l’enseignement ; et après un examen approfondi du projet de loi présenté par le gouvernement pour remplacer la loi de novembre 1958 , la chambre des députés a adopté, dans sa séance plénière du 24 juin 1991, la nouvelle loi relative au système éducatif ; quatre jours plus tard , soit le 29 juin 1991, le chef de l’état promulgue le nouveau texte de loi qui sera publié dans le journal officiel du 6 août 1991. »
Extrait de l’introduction du document publié par le ministère de l’éducation et des sciences sous le titre : le système éducatif, la loi du 29 juillet 1991 et les textes d’application.

Avant propos

La période qui a abouti à la promulgation de la loi relative au système éducatif de 1991[1] commence avec le deuxième gouvernement depuis le « changement du 7 novembre 1987, présidé par Hédi Baccouche, le 11 avril 1898, qui voit l’entrée de Mohamed Charfi[2] au gouvernement à qui on confie le ministère de l’éducation et des sciences (les deux départements furent de nouveau réunis) ; elle se termine en 2002 avec la promulgation de la loi d’orientation pour l’éducation et l’enseignement.

Le cadre général

Le pays connaissait une période marquée par un certain optimisme qui vient après la longue période de doute et d’attente (la fin de règne de Bourguiba) ; c’est que le nouveau régime issu du « changement du 7 novembre1987 » était encore fidèle aux principes de « la déclaration du 7 novembre », qui reconnaissaient que « le peuple tunisien a atteint un tel degré de maturité, et qu’il mérite la démocratie et la liberté ».  Ces principes annonçaient la rupture avec les pratiques de l’ancien régime, et l’avènement d’une ère nouvelle qui garantit les libertés, la citoyenneté, et les droits de l’homme ; ces déclarations furent suivies par des mesures conformes aux déclarations , comme la  libération des prisonniers politiques ( des islamistes et des hommes de gauche), la  liberté de la presse ;  cette nouvelle politique  fut parachevée par la signature du « Pacte national[3] »,   le  7 novembre 1988, par la plupart des partis politiques, y compris  « al ittijah al islami » non reconnu à cette époque.

Il semble que le pacte national qui appelle à l’établissement d’une vie  politique basée sur le multipartisme, la liberté et la diversité, ait encouragé une large frange d’intellectuels libéraux , de gauche et des progressistes à rejoindre le nouveau régime ; conscients des risques qui menacent  les acquis de la modernité, surtout que les élections générales de 1989 avaient opposé deux projets de société : le premier est le projet islamiste qui prône l’application de la Chariaa, le deuxième est le projet de la modernité et ouvert aux civilisations de l’occident. 

Mohamed Charfi a accepté d’intégrer le gouvernement dans le cadre du pacte national, dans le but de rationnaliser les programmes scolaires, et d’en extirper les idéologies  et  l’extrémisme religieux, car ces deux éléments constituent d’après lui des obstacles à l’ouverture sur les autres civilisations,  et de lutter contre toutes les formes d’extrémisme,  surtout qu’au cours des années soixante dix, certaines modifications des programmes, représentaient un recul par rapport à la modernité, selon les points de vue de l’élite progressiste.


      I.            Des mesures importantes et les préparatifs pour la promulgation de la nouvelle loi

Dès le mois d’octobre 1989, la nouvelle équipe a commencé à prendre ses premières mesures, dont :

1.    La poursuite de la mise en place de l’école de base[4] , année par année , tout en accompagnant l’opération par une campagne de sensibilisation pour expliquer les finalités du projet et sa construction, et d’un plan de formation des inspecteurs des directeurs  et  des enseignants axé sur les nouvelles approches ainsi que sur les nouvelles questions, avant l’entrée en vigueur des nouveaux programmes, généralement on organisait cette formation pendant les vacances d’été.

2.    La constitution des commissions sectorielles des programmes et des moyens d’enseignement[5] dans toutes les disciplines, qui sont chargées d’élaborer des programmes pour les deux degrés de l’enseignement ( de la première année de l’école primaire à la classe terminale du lycée) ; il faut signaler que c’est une première dans l’histoire de l’éducation en Tunisie qu’une même commission soit chargée des programmes d’une discipline pour tous les cycles ; c’est aussi la première fois que tous les programmes scolaires de toutes les matières soient construits selon une méthodologie unique, en l’occurrence l’approche de la pédagogie par objectifs qui met en avant la composante évaluation dans ses rapports avec les programmes et les méthodes .
D’autre part, le ministère a fixé les grandes orientations quant aux contenus ; ceux-ci devraient être liés à la réalité sociale du pays, afin de former des citoyens équilibrés, rationnels, modernes et tolérants, imbus d’un sens civique  et national ; ces grandes orientations devraient se traduire par la nécessité de :
-         Développer l’esprit critique chez les élèves
-         Recourir à des textes des auteurs éclairés comme les philosophes des lumières ;
-         S’intéresser aux anciennes civilisations et aux penseurs anciens que la Tunisie avait connu comme la civilisation phénicienne, romaine, ou Byzantine …
-         Introduire dans les programmes scientifiques les dernières théories et découvertes.


3.    Établir un calendrier et un planning pour l’entrée en vigueur des nouveaux programmes de l’enseignement secondaire qui donne la priorité aux niveaux qui représentent des urgences comme le programme d’histoire de la sixième année,[6] où il était question et les programmes des classes terminales.

4.     Organisation des réunions de la commission supérieure de la réforme scolaire, pour faire le diagnostic de l’état de l’école tunisienne et réfléchir sur les nouvelles orientations de la réforme, et la préparation du texte de la nouvelle loi qui devrait remplacer la loi de 1958.

5.    Réhabilitation de la place du français qui est considérée comme une langue de culture, , de lettres et de civilisation, et comme langue véhiculaire pour les matières scientifiques et techniques ;  l’horaire qui lui est impartie, dès la troisième année primaire jusqu’en terminales,  est « plus important que celui qu’on accorde à une langue étrangère ( 9 heures à 11 heures de la 3° à la 6°  de l’école primaire, puis 5 heures au collège)    l’anglais est enseigné à raison de deux heures au collège »[7] , une épreuve obligatoire  de français  est programmée à l’examen du baccalauréat, depuis la session de 1990.

6.    La séparation de l’éducation civique  de  l’éducation islamique, pour faire de la première une matière  indépendante  dont l’enseignement  sera confié  provisoirement aux professeurs d’histoire et de géographie, en attendant les premières promotions de la nouvelle maîtrise spécialisée dans la préparations des enseignants de cette discipline  qui recrutait ses étudiants  au niveau du deuxième cycle de la maitrise, parmi les étudiants d’histoire , de géographie, de philosophie, de droit et de sociologie. Parallèlement à ces mesures, les programmes de l’éducation civique ont été totalement révisés pour y injecter les questions aux institutions civiques de l’état et les questions des droits de l’homme, car l’équipe Charfi comptait beaucoup sur cette discipline pour construire la société nouvelle.
Pour soutenir cet effort, le ministère a élaboré des documents de références et des guides sous la direction du professeur Chawki Gaddès destinés aux enseignants, pour compléter les manuels en usage, toutes ces mesures furent très mal accueillies par les enseignants et les inspecteurs de l’éducation islamique.
7.    La mise en place d’un nouveau système de formation des enseignants du premier cycle de l’enseignement de base et le remplacement des écoles normales par les instituts supérieurs de formation des maîtres ;[8] il s’agit d’institutions universitaires sous la tutelle de la direction des instituts supérieurs ; ces instituts recrutent ses étudiants parmi les bacheliers par la voie de l’orientation et un test psychotechnique et une visite médicale.
La création de ces instituts visait l’atteinte des trois objectifs suivants :
-         Un : Former des enseignants avec une formation académique générale solide qui les habiliterait à enseigner toutes les matières   et une formation professionnelle performante qui leur permet d’acquérir des aptitudes qui les aideraient à gérer et à administrer les diverses situations d’apprentissage.
-         Deux : Former suffisamment d’enseignants pour répondre aux besoins du premier cycle de l’enseignement de base.
-         Et trois : Contribuer à la formation continue des enseignants du premier cycle de l’enseignement primaire.
 Les études dans les ISFM durent deux années ; les cours sont assurés théoriquement par des professeurs agrégés, ou des professeurs titulaires d’un doctorat de troisième cycle ; la formation professionnelle est assurée par des inspecteurs de l’enseignement primaire.
La première année est consacrée à la formation générale dans toutes les disciplines où l’écriture, l’éducation artistique, musicale et technologique occupent des places particulières puisqu’il s’agit de disciplines qui font les spécificités de l’école primaire.
Le programme de la deuxième année comporte un contenu académique, et un autre professionnel qui est constitué de deux volets :
* un volet théorique : psychologie de l’enfant, pédagogie générale, pédagogie des matières et législation scolaire.
* un volet pratique : accompagnement de maitres chevronnés en classe, pour observer les pratiques pédagogiques, suivi de séances d’analyse, prise en charge partielle de classe réelle pour s’entrainer au métier,  un tiers de l’horaire hebdomadaire est consacré  à ce volet pratique.
Les premières années, les  instituts  ont  connu une  progression rapide ; on comptait  déjà 12 instituts en 1993,  avec 3040 élèves instituteurs ;  ( ils étaient 9 en 19191 avec 2742 ) ; la naissance des ISFM  avait   signé la fin des écoles normales des instituteurs et des institutrices .

8.    Accorder au dossier de la formation continue de tous les agents de l’éducation, et surtout celle  des enseignants un intérêt particulier, en centrant ses programmes sur la formation professionnelle, et sur les approches pédagogiques et surtout les composantes «  évaluation » et «  animation des classes et les méthodes actives » d’u côté, et sur les savoirs académiques ( savoirs savants), dans le domaines des lettres et des sciences en rapport avec les nouveaux programmes ; le rôle des universitaires était très important dans cette action de formation ; cela n’a pas manqué d’assurer une certaine harmonie entre les programmes des études universitaires et les besoins de l’enseignement secondaire, d’autre part.
Ainsi ,avec la réforme de 1991, la formation continue avait gagné en maturité, sur les plans de la structure et de la conception ; et elle a consolidée sa place dans le système éducatif, et a vu la consolidation des ses structures centrales et régionales , par la création  d’une Direction générale de la formation continue,[9] et des centres régionaux de l’éducation et de la formation continue(CREFOC), dans la plupart des directions régionales[10] pour rapprocher la formation continue des enseignants ;  un décret avait précisé l’organisation administrative de ces centres ,leurs  prérogatives et leur mode de fonctionnement.[11]

9.    Accorder à l’informatique[12] une place importante à l’école : dans le cadre du programme gouvernemental qui vise à l’introduction de l’ordinateur d’une façon progressive dans l’administration et les offices de l’état,  c’est dans ce cadre que fut créé l’institut national de bureautique et de micro- informatique[13] dont la mission était de « développer l’informatique dans les milieux scolaires et professionnels » ;[14] depuis 1990, l’institut s’est attelé à former  des professeurs de l’enseignement secondaire , comme il a aider à introduire l’enseignement de l’informatique au niveau de la quatrième année de l’enseignement secondaire,  et sa généralisation en tant que matière optionnelle au bac, pour toutes les sections à partir de 1992 , alors qu’elle était limité aux sections scientifiques et techniques, depuis 1988.[15]


10.                      Résolution du problème des enseignants de l’enseignement professionnel
La mise en application de la  décision de supprimer l’enseignement secondaire professionnel,  et le transfert des bâtiments et des équipements au secteur de la formation professionnelle  a rencontré un certain nombres de difficultés ; il y a eu, d’une part, le refus des enseignants de rejoindre l’office de la formation professionnelle, et d’autre part, l’hésitation de ce dernier à reprendre les écoles professionnelles et leurs équipements, parce qu’il voulait construire de nouveaux centres, selon ses propres normes ;  devant cette situation , le ministère de l’éducation et des sciences a été obligé de chercher une solution de rechange , ce fut les écoles de qualification technique qui ont absorbé le surplus d’enseignants, malgré le  nombre très réduit d’élèves qui fréquentaient ces écoles.
Ces nouvelles structures (qui n’étaient pas prévues par la loi 91) ont été utilisées pour orienter les défaillants de l’enseignement de base,  de la tranche d’âge 6 -16 ans qui ont puisé leur droit de s’inscrire en 6ème , en 7ème ou en 8ème ; elles  rappellent étrangement les classes de 7ème et de 8ème de la période précédente ; néanmoins, elles ont permis d’assurer un rudiment d’apprentissage professionnel dans 16 spécialités à des élèves menacés par l’abandon , et d’exploiter des espaces et du matériel qui étaient abandonnés, et enfin profiter des compétences d’enseignants dans leurs spécialités .
Seulement , ces écoles n’ont connu qu’une affluence très modeste, ainsi au cours de l’année 1992/93, les 40 écoles ouvertes étaient fréquentées par 5500 élèves, alors que le nombre d’enfants qui ont abandonné les bancs de l’école s’élevait à la fin de l’année scolaire 1991/92 à presque 80000 : ( 79702) élèves soit moins de 7%  dont 36831 au niveau de la  seule sixième année ; ces élèves étaient encadrés par 524 enseignants, soit un professeur pour dix élèves ; ( la moyenne à l’école primaire était d’un instituteur pour 26 élèves.)
La formation dure deux années par la délivrance d’une attestation d’apprentissage (sans aucune assise juridique) qui permet de rejoindre les centres de formation professionnelle. 

11.                      Réorganisation de l’administration centrale
La dernière réorganisation de l’administration centrale du ministère remonte à 1980 ; elle ne répond plus aux besoins  de la réforme ; il était nécessaire d’introduire quelques aménagements comme le séparation des programmes  de la formation continue,  et la création d’une nouvelle direction générale qui se charge uniquement de la formation continue,  ou la création  d’une direction de l’animation  culturelle, sociale et sportive dans le but de combler le  vide dont souffrent les établissements scolaires dans tous ces domaines, en organisant des manifestations culturelles (  festival du théâtre en milieu scolaire,  festival de la musique  , concours de la nouvelles …) et de l’inspection générale pédagogique qui s’occupe du corps des inspecteurs pédagogiques de l’enseignement primaire et de l’enseignement secondaire.


Fin de la première partie ( A suivre)


Hédi BOUHOUCH & Mongi AKROUT , Inspecteur Généraux de l’éducation retraités

Tunis , Octobre  2014


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[1] La loi 91- 65 du 29 juillet 1991 relative au système éducatif, jort n°55 du 6 août 1991.
[2].  Mohamed Charfi né à Sfax le 11 octobre 1936, décédé à Tunis le 6 juin 2008, a été présenté par l’historien ALI Mahjoubi dans ces termes : « Universitaire brillant, intellectuel engagé, militant de gauche et ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. … porteur d’une vision, d’un projet de société. »
Ali Mahjoubi, La réforme de l’enseignement en Tunisie (1989-1994, article paru en deux parties dans les numéros 183 et 184 d’Attariq Aljadid (datés du 5 et 12 juin 2010), en hommage à Mohamed Charfi, à l’occasion du 2ème anniversaire de sa mort (le 6 juin 2008).


[3]http://www.droitsdelhomme.org.tn/fr/wpcontent/pdfs/LE%20Pacte%20National%20du%20%207%20Novembre%201988.pdf
[4] Le secrétaire d’état auprès du ministre de l’éducation et des sciences, Ahmed Khaled, a préparé un rapport synthétique sur la question dès les premières semaines de sa nomination ; cela montre l’intérêt que le gouvernement lui accordait.
[5] Il faut rappeler que les commissions sectorielles ont été instituées depuis 1989  , Charfi les a enrichies  en  faisant appel à des compétences universitaires, des représentants  de …. Et  en nommant à leur tête des compétences académiques respectées comme le professeur Abdelkader Mhiri ( CS de l,’arabe) , feu Hafedh Sethom (CS histoire géographie) le professeur Abdelhamid Ghorbel( CS sciences physiques), Mohamed Marrakchi  ( C S sciences naturelles) Hikma Smida ( C S mathématiques), Fatma Hadded ( C S Philo) , Mohamed Kammoun ( C s Français) , Abderrahmen Metjaouli ( CS éducation artistique)  on comptait 19 commissions sectorielles  , ce fut une méthode originale dans la conception des programmes scolaire qui mérite l’attention des chercheurs

[6] Ce programme était la cause d’une polémique entre les auteurs du manuel en cours et le conseiller du ministre à propos de la leçon sur les mouvements réformistes dans le monde musulman où il était question entre autre du mouvement wahhabisme, devant le refus de modifier le texte de la part des auteurs, le ministère choisit de commencer par changer le programme de ce niveau
[7] Cécile de Bouttement, « Le système éducatif tunisien », Revue internationale d’éducation de Sèvres, 29 avril 2002, mis en ligne le 25 novembre 2011, consulté le 14 août 2013 .URL :http://ries.revues.org/1928,Editeur : centre d’études pédagogiques(CIEP)

[8] Les ISFM ont été créés par la loi 108 - 1990 du 26 novembre 1990 relative aux instituts supérieurs de formation des maîtres , jort 78, du 30 novembre 1990.
[9] Décret 1929 - 92 du 2 mai 1992 ; relatif à l’organisation du ministère de l’éducation et des sciences. 
[10]  Les trois centres de documentation pédagogique (CRDP) de Sousse, Béja et de Sfax qui étaient les antennes régionales du centre national des sciences de l’éducation deviennent des Créfoc (Loi n° 107 - 1990 du 26 novembre 1990 relative au changement des centres régionaux de formation pédagogique en Créfoc ; jort n° 78 du 30 novembre 1990)
[11]  Décret 91- 1924 du 16 décembre 1991 relatif à l’organisation administrative et financière des centres régionaux de formation continue ; Jort n° 89 du 27 décembre 1991.
[12] l’initiation aux nouvelles technologies, qui a commencé en réalité bien plutôt (1984)  avec  «  le centre Bourguiba d’informatique à Tunis » qui  fut créé par la loi des finances de l’année 1985 ( art 71)
[13] Tahar Hafaied – Directeur de l’INBMI, Quelle informatique pour les apprenants du préscolaire au premier cycle supérieur, pp 101 -111
-           وقائع ندوة مدرستنا غدا – قصر هلال 22 -23 مارس 1996، منشورات المعهد القومي للتربية – تونس 1996
[14] Décret 498 - 1990 du 10 mars 1990, jort n° 10 du 1 mai 1990.
[15] Arrêté du ministre de l’éducation nationale du 27 août 1988 relatif à l’organisation de l’examen du baccalauréat, jort n°6 du 13 septembre 1998 et l’Arrêté du ministre de l’éducation nationale du 24 juin 1992 relatif à l’organisation de l’examen du baccalauréat, jort n°41 du 26 juin 1998

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