Hédi Bouhouch |
Nous poursuivons cette semaine l'étude de la question de la langue d'enseignement depuis l'indépendance et nous consacrons le billet de cette semaine à la deuxième partie du chapitre III qui traite de l'évolution de la question au cours de la première décennie de la réforme de 1958.
La réforme de 1958 a occulté la question au niveau du texte
Le 4 novembre
1958, la nouvelle loi est publiée au journal officiel ; la question de la
langue y est totalement absente. Est-ce une simple omission ou un choix bien
réfléchi ? Alors que le secrétaire d’état à l’instruction publique, Mahmoud
Messadi, devançant la publication de la loi, avait dévoilé, au cours d’une
conférence de presse organisée avant la rentrée scolaire 1958, les principales
options concernant la langue et annonça les mesures suivantes :
Pour
l'enseignement primaire il a été décidé :
-
L’arabisation de la première et la deuxième année : les élèves auront 15
heures de cours par semaine, toutes les matières seront enseignées en arabe.
- A partir de
la troisième année, l'enseignement devient bilingue, mais l'horaire imparti à
la langue française est supérieur à celui de la langue arabe, comme le montre
le tableau suivant :
|
Horaire imparti au français |
Total hebdomadaire |
3ème et en 4ème |
14 h 25 |
25 h 45 mn |
5ème et en 6ème |
13 h 45 mn |
25 h |
Pour
l'enseignement secondaire long
Il a été décidé la création de trois sections pour
l'enseignement long et de deux sections pour l'enseignement moyen : (voir annexe 3).
-Une
section A où la langue arabe sera la langue de l'instruction et la langue
d'enseignement de toutes les matières alors que le français est enseigné en
tant que "première langue vivante obligatoire". D'après le secrétaire
d'état, cette section sera à long terme généralisée. Cette décision répond aux
aspirations et aux vœux des partisans de l'arabisation.
-Une
section B où le français est la langue véhiculaire pour les matières scientifiques,
alors que l'arabe y est enseigné en tant que langue et en tant que elle sera
la langue véhiculaire pour certaines matières de sciences humaines. Cette donc
une section qui reproduit donc le modèle sadikien et l'ancienne
section tunisienne. Pour le secrétaire d'état, cette section n'est qu'une
section transitoire, qui est appelée à disparaitre quand le pays aura les
cadres arabophones qualifiés pour enseigner toutes les disciplines en arabe.
Ces
deux sections A et B accueilleront les élèves qui réussiront le concours
d'entrée à l'enseignement secondaire et qui avaient suivi la scolarité primaire
dans les écoles qui utilisaient les deux langues, arabe et française.
-Une
section C qui est une section temporaire où le française sera la langue de
l'instruction et la langue d'enseignement de toutes les matières. L'arabe y est
enseigné en tant que "première langue vivante obligatoire" et elle
est destinée à accueillir les élèves qui ont été à l'école primaire française
et dont les connaissances en arabe ne leur permettraient pas de suivre les
cours dans l'une des deux sections précédentes. Elle est vouée à disparaitre à
court terme.
Pour
l'enseignement moyen, création de deux sections :
- une section B qui assure
un enseignement dans les deux langues, l'arabe étant une langue de culture et
le français langue véhiculaire pour la majorité des disciplines (les matières
scientifiques et techniques). La section accueillera les élèves qui avaient
suivi la scolarité primaire dans les écoles qui utilisaient les deux langues,
arabe et française.
-Une section C où
l'enseignement est assuré en français et où l'arabe est enseignée en tant
langue vivante. Cette section accueillera les élèves n'ayant pas suivi
l'enseignement de l'arabe à l'école primaire
Nous pouvons
tirer de ce qui précède, au sujet de la langue d’enseignement, les conclusions
suivantes :
·
Pour l’enseignement primaire :
-
L’adoption du bilinguisme dans
l’enseignement primaire, à partir de la 3ème année, puisque les deux
premières années sont totalement arabisées.
-
La langue française bénéficie
d’un horaire qui représente au moins la moitié de l’horaire hebdomadaire dans
les classes de 3éme, 4éme, 5 éme et 6 éme.
·
Pour l'enseignement secondaire
-
La langue arabe devient la
langue de base de l’enseignement, (langue de culture et d’enseignement).
L’étude de la littérature et de la langue arabe a remplacé la langue et la
littérature française.
-
La section A, qui sera la
seule section permanente, devrait s’étendre en fonction de la disponibilité des
professeurs compétents. La section B, où la langue française continue « à
se partager avec la langue arabe la fonction de langue véhiculaire »[1]
(Messadi, p.32), devrait disparaître à terme au profit de la section
A. Dans la pratique, la langue arabe est devenue la langue d’enseignement
de plusieurs disciplines, comme l’éducation religieuse et civique et l’histoire
dans les classes du premier cycle de l’enseignement secondaire (1ère,
2ème et 3ème année).
-
La réforme de 1958 avait
accordé aux langues étrangères vivantes une bonne place, puisque, en plus du
français, tout élève devrait apprendre à partir de la 2ème année
selon son choix, une autre langue vivante (anglais, allemand ou espagnol), afin
de doter l’élève tunisien d’outils pour communiquer avec les autres peuples et
accéder à d’autres courants culturels.
-
La langue française est
considérée comme la première langue étrangère : à ce propos, Mahmoud
Messadi écrivait : «la langue française n’est qu’une langue vivante,
que la jeunesse devrait apprendre et maitriser, à côté d’une deuxième langue
vivante ».
En résumé, la position des responsables de la réforme
de 1958 consistait dans le rétablissement du statut de la langue arabe et de la
civilisation arabo-musulmane, en engageant une arabisation progressive et en
maintenant provisoirement le bilinguisme et en assurant à la langue française
la conservation de la place qu’elle a acquise depuis des décennies. Mais
comment expliquer ce choix qui était contraire aux attentes de la masse et de
l'élite et aux discours officiels de Bourguiba lui-même. Selon Mzali, en
réalité, plusieurs facteurs ont joué en même temps :
-
Il y avait d'abord le poids des anciens sadikiens, y compris Bourguiba, dans la
classe politique dirigeante (60% du bureau politique du Néo destour). Or "cette
élite de formation franco arabe était pour le maintien du français à l'école
tunisienne, bien qu'elle croit à la nécessité de l'arabisation"(Naffati)[2].
-
Le contexte historique : Quand on a demandé à Mohamed Mzali[3]pourquoi
le projet de l'arabisation de Lamine Chebbi
n'a pas été poursuivi, il esquiva la question et ne donna pas une
réponse claire. Il se limita à dire que c'était le contexte qui a été derrière
tout cela. A cette époque les positions
de Bourguiba étaient l'objet d'attaques virulentes qui provenaient de
l'extérieur (les pays arabes) et de l'intérieur (surtout de la part des
partisans de l'enseignement traditionnel). Il nous semble que ces explications
sont tronquées.
-
Les pressions de la France qui tenaient à ce que la langue française soit
maintenue à l'école tunisienne (voir les termes de la convention du 3 juin
1955).
-
Le rôle joué par projet de Jean
Debeisse, (ancien professeur et ancien inspecteur général à Tunis à la fin du
protectorat). Celui-ci a été "chargé de préparer un rapport sur la
réforme de l'enseignement en Tunisie qu'il avait remis en janvier 1958. Le
rapport a consacré une partie à ce qu'il a appelé "les difficultés
linguistiques" et aux risques d'enseigner les sciences en arabe car,
d'après lui, elle n'était pas prête pour cet enseignement. D'autre part, il a
avancé que c'est dans l'intérêt du pays de continuer à enseigner en français ce
qui va permettre d'envoyer 100 000 ouvriers par an travailler en France, ce qui
va générer des rentrées d'argent dont le pays a besoin;… et pour conclure, le
rapport affirmait que seul le
bilinguisme peut répondre aux besoins du
jeune état et il rappelle l'enseignement sadikien et son rôle dans la
constitution de l'élite tunisienne "[4].
Les conséquences de ces choix
Bourguiba et
le choix de l'arabisation progressive.
Une année
après l'entrée en vigueur de la réforme de 1958, Bourguiba a cru nécessaire de
justifier ce choix dans un discours qu'il prononça à la rentrée scolaire[5]. « Nous avons résolu, au départ, de
supprimer progressivement tous les anciens types d’enseignement, notre souci
n’a pas été, comme certains pourraient l’imaginer, de supprimer le seul
enseignement zitounien, nous avons en fait supprimé l’enseignement moderne
français, l’enseignement moderne bilingue de type sadikien et enfin
l’enseignement traditionnel zitounien. Ces types d’enseignement inadaptés,
hybrides ou dépassés disparaissent pour faire place à un enseignement national
unique.»…
L’enseignement secondaire compte deux
sections :
- La section A dite normale où la
langue véhiculaire pour toutes les matières d’enseignement est l’arabe et que
nous développerons au fur et à mesure que nous aurons la possibilité
d’enseigner les matières scientifiques en langue arabe. Des sections de ce type
existent dans divers collèges : collège Ibn Charaf et Ibn Rochd à Tunis,
collège de Sfax, Kairouan, Monastir, Menzel Temime, collège de jeunes filles de
la rue du Pacha etc.
- La section B dite transitoire où le
français continue provisoirement à être employé comme langue véhiculaire pour
les matières scientifique notamment, mais où la langue arabe a la place
prééminente de la langue de base pour la culture et la formation.»
Dans ce discours, Bourguiba semble
vouloir se justifier devant les critiques qui ont été formulées après la
décision de supprimer l'enseignement traditionnel géré par la Zitouna et la
décision de la mise à la retraite d'un certain nombre d'enseignants (anciens
zitouniens). Il a confirmé, par la même occasion, que l'arabe sera la langue
véhiculaire pour toutes les matières d’enseignement dans la section A qui
sera la section normale, mais il ajouta que son développement se fera au fur
et à mesure que le pays aura la possibilité d’enseigner les matières
scientifiques en langue arabe". C'est une manière de prolonger
l'utilisation de la langue française, devant l'incapacité de la jeune
université tunisienne de former les professeurs nécessaires capables
d'enseigner les matières scientifiques et techniques en arabe, puisque
les études supérieures étaient assurées en français, et que les rapports
de Bourguiba avec les pays arabes ne permettaient ni d'envoyer des étudiants
tunisiens faire leurs études en orient
ni de faire appel à des enseignants de ces pays.
Ainsi, Bourguiba semblait dire oui,
nous allons arabiser, mais ce sera fait quand on aura les professeurs qualifiés
pour l'assurer.
La section A
rencontre des difficultés
En 1961, dans
une circulaire ministérielle[6] qui
déplore la désaffection vis-à-vis de la section A, le secrétaire d'état à
l'éducation nationale dit : "J’ai constaté au cours des deux dernières
années que les élèves ne sont pas portés sur la section A de l’enseignement
secondaire, lui préférant la section B.
En effet, la plupart des candidats au concours d’entrée à la première
année de l’enseignement secondaire choisissent la section B et n’accordent
aucun poids à la section A".
Le secrétaire
d'état a cru nécessaire de rappeler "que la section A a été instituée
par la réforme de l’enseignement depuis 1958, en même temps que les deux sections
B et C, et que la section A est la section permanente alors que les deux autres
sont des sections transitoires qui seront un jour remplacées la section A.
Il est à
remarquer que les trois sections de l’enseignement secondaire appliquent le
même programme et que la seule différence entre elles réside dans le choix de
la langue d’enseignement. Ainsi c’est la langue arabe qui est la langue
d’enseignement de toutes les matières scientifiques dans la section A, et c’est
la langue française qui est la langue d’enseignement de toutes les matières
scientifiques dans les sections B et C".
Le secrétaire
d'état termine sa circulaire en demandant aux directrices et aux directeurs des
écoles primaires "d'expliquer aux candidats et à leurs parents tout
cela au moment du choix de la section".
Pour rassurer
les parents sur la qualité des études dans cette section, le S.E affirme "qu'aucune nouvelle classe de la
section A ne sera ouverte qu'après le recrutement de professeurs diplômés
d’universités modernes, ayant les qualifications académiques requises (au moins
la licence) et capables d’enseigner en arabe"
La première évaluation de la réforme
de 1958 entérine le bilinguisme et la fin de la section A
La commission n'arrive pas à trancher et maintien du
statu quo
En 1967, le
gouvernement a engagé une évaluation de la réforme de 1958 et l’a confiée
à la commission nationale de la réforme
de l’enseignement qui dépendait du parti au pouvoir[7]. La
commission avait fait plusieurs recommandations ; nous nous intéresserons
ici à celles qui concernent la langue : ses membres de la commission
n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur la question. Deux courants s'étaient
opposés, le premier pour la consolidation de l'arabisation et le deuxième pour
la poursuite des choix de Messadi et le maintien du bilinguisme. La commission
a fini par faire les recommandations suivantes :
Pour
l’enseignement primaire
La commission
réaffirme sa fidélité "au choix essentiel qui a fait de la langue arabe
de l'enseignement un objectif national qui garantit de montrer la personnalité
tunisienne et l'authenticité culturelle chez les générations éduquées" en
insistant sur la "nécessité de s'ouvrir sur le monde en enseignant les
langues vivantes et leur littérature.La commission voit aussi que"
le recours à la langue française pour enseigner les sciences est une nécessité
imposée par la réalité de cette période transitoire en attendant la mise en
place de l'université tunisienne et le renforcement des structures de
l'enseignement national."
"Par
conséquent, la commission propose :
1- le
maintien de l'arabisation des deux premières années de l'enseignement primaire
;
2- de
continuer à utiliser les deux langues dans les autres années, après que l'élève
se soit habitué à utiliser sa langue nationale ;
3- d'exiger
un certificat d'arabe ou des études universitaires en arabe pour toutes les
licences, qu'elles soient des licences de lettres ou de sciences, afin de
former des cadres universitaires capables d'enseigner toutes les sciences et de
produire des manuels en langue arabe, ainsi on pourrait disposer d'enseignants
pour enseigner en arabe dans les lycées et à l'université." [8]
Pour l’enseignement secondaire
La commission
qui s'était penchée sur l'enseignement secondaire, n'avait pas été aussi
précise que celle du primaire. Elle n'avait pas traité la question de la langue
dans le détail et s'était limitée à demander au secrétariat d’état à
l’éducation "d’engager - sans plus attendre - l’étude de la question de
l’arabisation de l’enseignement secondaire et de concevoir pour la résoudre une
nouvelle orientation qui s’appuie sur les principes qui ont fondé la section
-A-. Pour réaliser cet objectif, la commission propose de préparer un plan
précis et d'entreprendre rapidement la formation des professeurs de l’enseignement
secondaire. " [9]
En réalité,
les membres de la commission n'avaient réussi à se mettre d'accord. Pour mettre
un terme au débat, Ahmed Ben Salah, président de la commission, avait dit :
"On va laisser cette question sur laquelle nous ne sommes pas d'accord au
président Bourguiba pour trancher". Pour expliquer la complexité du
problème, il affirme qu’" il y a, outre le problème d'ordre
pédagogique, une autre difficulté d'ordre politique et psychologique. Beaucoup
de tunisiens attendent pour savoir combien d'années il faudra pour arabiser
l'enseignement et pour prévoir la conséquence sur l'arabisation de
l'administration et d'autres secteurs. … Je pense que cette volonté d'arabiser
vient du sentiment d'injustice chez ceux qui ont une connaissance de la seule
langue arabe et donc considèrent qu'ils n'ont pas beaucoup de portes ouvertes à
la différence des bilingues… Je considère que personne dans cette commission
n'a mis en cause, jusqu'à maintenant, le bilinguisme. Au contraire, il y en a
un parmi nous qui a même évoqué que la langue arabe littéraire était aussi
étrangère à l'élève que la langue française..."(Abassi.driss)
La grande surprise de la rentrée : l'abandon de la
section A et
la généralisation de la section B
Lors de sa
conférence de presse à l’occasion de la rentrée scolaire 1967-1968, Mahmoud
Messadi annonça la fin de la section -A-
et le maintien de la section - B- qui était considérée, comme on l'avait
vu plus haut, comme une section transitoire qui devrait disparaitre un
jour. Par cette décision, l’état semble
s’orienter vers l’abandon du choix de l’arabisation de l'enseignement
secondaire au profit du bilinguisme. Le président de la république, qui était
le décideur, évoqua, indirectement, la question dans un discours prononcé à Bizerte,
quelques jours après la rentrée scolaire, le 10 octobre 1968. Pour répondre aux
différents opposants, il prit une position claire en faveur de l’utilisation du
français dans l’enseignement tunisien. Il affirma que « l’utilisation
de la langue française ne représente nullement une atteinte à notre
souveraineté nationale ni un coup à notre fidélité à la langue arabe ;
mais elle va nous permettre une large ouverture sur le monde contemporain. Si
nous avons opté pour la langue française, en tant que langue véhiculaire, c’est
parce que cela vise à nous permettre de mieux s’intégrer dans les courants de
la civilisation contemporaine, et de combler notre retard par rapport aux
nations développées.» La question était ainsi tranchée et le dossier
semblait être clos, une fois pour toutes, mais nous allons voir que ce ne fut
pas le cas, la question de l'arabisation allait être au cœur des débats tout le
long des deux décennies suivantes.
Fin de la
seconde partie , à suivre
Hédi Bouhouch
et Mongi Akrout , revu par Abdessalam Bouzid inspecteurs généraux de
l'éducation
Tunis 2015
Pour accéder
à la version arabe, cliquer ICI
pour revenir à la première
partie, cliquer ICI , à la 2ème partie cliquer
ICI, à la 3ème partie cliquer ICI, à la 4ème partie cliquer
ICI, à la 5ème partie cliquer ICI et
à la 6ème partie cliquer ICI,
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la 7 partie, cliquer ICI- à
la conclusion et la synthèse du chap II, cliquer ICI- à
la partie 1 - chap III, cliquer ici
[1]Messadi.M:Inbiaathounaattarbawi
, office pédagogique , 1963, P32.
[2]HabibaNaffati
,Le Français en Tunisie : Etude sociolinguistique et lexicale ; Thèse
,Université de provence- www.Unice.fr/ILF-CNRS/of
caf/18/intro16,pdf
[3]محمد مزالي متحدثا عن تجربته مع
الأمين الشابي في مؤسسة التميمي للبحث العلمي والمعلومات :لا
أدين المسعدي ولا أتهمه بإفشال خطة تعريب التعليم لكن أدعو لقراءة علمية للموضوع
حياة السايب - نشر
في الصباح يوم 01 - 03 -2009
[4]Saakri,K. opt cité
[5]Discours du 15
octobre 1959 ,Fascicule VI. p ,289.
[6]Circulaire 66 du 3 février 1961 au sujet des sections de l’enseignement secondaire
[7]Le 17 janvier 1967, le
parti socialiste destourien a institué, dans le cadre de la commission des
études socialistes, la sous-commission de l’enseignement présidée par le
secrétaire général adjoint Ahmed Ben Salah, avec pour mission « d’évaluer
l’état de l’enseignement et de proposer ce qu’on peut garder et ce qu’il
faudrait changer ». Les travaux de la sous-commission se sont étalés sur
trois mois et ont passé en revue les rapports des régions et leurs
propositions, les rapports du corps enseignant, des parents, des cadres du
parti et les statistiques du secrétariat d’état à l’éducation). Au mois de
juillet 1967, la sous- commission a remis le premier rapport réservé à
l’enseignement primaire qui a été publié le 1° Juillet par les journaux Assabah
et Echaab, suivi du 2ème rapport sur l’enseignement secondaire, en
septembre.
[8] Rapport sur
l'enseignement primaire, revue Attarbya Achamila, numéro 5-6,
décembre 1967, 94 avenue de la liberté, Tunis.
[9]rapport de la commission de l'enseignement secondaire, opt.cité
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