lundi 20 mai 2019

Le système d'évaluation à l'école primaire tunisienne(première partie)



Hédi BOUHOUCH
Ce rapport a été réalisé dans le cadre d'une mission plus globale qui vise à faire une évaluation de l'école primaire et à proposer des moyens pour améliorer son fonctionnement. Feu Hédi Bouhouch, Inspecteur Général de l'Education a été chargé de cette mission par le Ministre de l'éducation et de la Formation de l'époque M. Hatem Ben Salem. Le rapport avait été remis le 30 juin 2009.
C'est en hommage à la mémoire de feu Hédi Bouhouch, le fondateur du blog pédagogique, que nous proposons à ses amis et aux lecteurs du blog des extraits du rapport.


Le rapport comporte 4 parties et 7 annexes :

1° partie : rappel des principaux choix relatifs aux apprentissages.
2° partie : le système de contrôle à l'école primaire
3° partie : les principaux problèmes posés par le système actuel de l'évaluation
4° partie : propositions pour améliorer le fonctionnement du système

Annexe 1 : les apprentissages essentiels au premier degré
Annexe 2 : les apprentissages essentiels au deuxième degré
Annexe 3 : exemple de critères utilisés pour l'évaluation
Annexe 4 : une page du carnet d'évaluation et de suivi de la 3°année
Annexe 5 : une page du carnet d'évaluation et de suivi de la 6°année
Annexe 6 : exemple de la circulaire qui organise le contrôle trimestriel
Annexe 7 : exemple de la circulaire qui organise le passage.

Chapitre premier : rappel des principaux choix relatifs aux apprentissages.

.1.  la construction des apprentissages


1.1.   Construire l'apprentissage selon l'approche des compétences sur la base du contenu du document ministériel officiel intitulé "programme des programmes" (à la place de l'approche par objectifs / des contenus et des autres formes d'apprentissage).
- Compétences spécifiques associées à un apprentissage ou à une matière donnée, ce sont des compétences mesurables et évaluables, dont l'acquisition est nécessaire pour la suite des apprentissages ultérieurs.
- compétences horizontales transdisciplinaires et multidimensionnelles (cognitive / communicative / méthodologique / sociale), ce sont des compétences difficiles à évaluer dans le court terme.
§  et donner un sens et une signification à l'apprentissage en tant que buts ultimes du processus    d'apprentissage (la fonction de l'apprentissage).

.2.  Organisation des apprentissages

L'école primaire est organisée en trois cycles. Chaque cycle dure deux années (1/2ème- 3/4ème - 5/6ème). Chaque cycle est considéré comme une unité complète et indivisible au point de vue des apprentissages.

.3.  Typologie des apprentissages

Les apprentissages sont classés en deux catégories :
§  Des apprentissages essentiels qui fixent les domaines d'apprentissage prioritaires et qui constituent les clefs de l'acquisition des savoirs et de ses outils. Ils sont considérés comme le socle de base pour les apprentissages ultérieurs et pour toute formation durable. Ces apprentissages sont programmés selon une progression précise, car les concepts s'articulent entre eux, et on leur consacre la part de l'horaire la plus grande.
La liste de ces apprentissages varie selon les cycles. Ainsi on commence, au premier cycle, avec une liste de six apprentissages (la communication orale, la lecture, la production écrite, les mathématiques, l'éveil scientifique, l'éducation islamique), pour arriver en sixième année à 14 apprentissages (voir annexes 1et 2)
§     Des apprentissages de soutien qui concernent les domaines éducatif et artistique (l'éducation civique, artistique et physique). Il s'agit d'apprentissages qui contribuent à aiguiser les dons et initier  à la vie en société, mais ils ne sont pas déterminants dans l'acquisition des apprentissages ultérieurs contrairement aux apprentissages essentiels.

.4.  Les différents champs (domaines) de l'apprentissage.

§    Les apprentissages sont classés par domaines (ou champs) et non plus par matières. Le domaine couvre un ensemble intégré d'activités qui associent des contenus savants et renforce ainsi l'harmonie entre ces contenus. Ceci a permis de changer le statut des matières scolaires. Certaines matières sont devenues des ressources pour les compétences alors que d'autres sont devenues de simples soutiens et compléments qui appuient les apprentissages essentiels et contribuent à les fixer chez les apprenants aussi bien au niveau des savoirs qu'au niveau du comportement.
§  Limiter les domaines de l'apprentissage au niveau de l'école primaire à 5. Les différentes matières qui étaient cloisonnées se complètent et se soutiennent et les activités se rapportant aux différents domaines varient selon les cycles :
- le domaine de la langue arabe (communication orale, lecture, production écrite, syntaxe).
- le domaine de l'éducation sociale (éducation islamique, éducation civique, histoire et géographie).
- le domaine des sciences et de la technologie (mathématiques, éveil scientifique, éducation technologique).
- le domaine de l'éducation artistique et physique (éducation musicale, éducation artistique, éducation physique).
- le domaine des langues étrangères (langue française : lire, communiquer oralement et par écrit/ langue anglaise).
§ce choix s'est répercuté sur la forme des carnets scolaires où certaines activités habituelles comme l'écriture, la récitation, l'initiation à la lecture de livres de bibliothèque et autres ont été intégrées dans la compétence de la lecture et donc n'apparaissent pas dans le carnet, puisqu'elles ne constituent pas une compétence.

.5.  la prise en compte de la diversité des élèves

§  Respect du rythme de chaque élève au cours de l'apprentissage dans un souci d'équité, mais cela nécessite une connaissance des différences individuelles entre les apprenants afin d'en tenir compte lors de l'organisation de l'apprentissage.
§  Nécessité d'assurer la remédiation et le soutien adéquats au bon moment pour les élèves dont l'acquisition des compétences étaient fragiles, ainsi on leur fournit l'accompagnement qui va permettre de respecter le principe de l'égalité des chances entre les élèves.
Résumé de la première partie
Cette conception des programmes et des apprentissages à l'école primaire s'est basée sur trois principes:
- L’adoption d'une trame conceptuelle nouvelle à laquelle n'étaient habitués ni l'enseignant ni les parents.
- L’association de plusieurs approches éducatives innovantes et variées (l'approche par compétences, la pédagogie différenciée, la pédagogie de maîtrise, la pédagogie du projet).
- L'évaluation est considérée comme un élément de l'apprentissage et un mécanisme au service de l'apprentissage dans une totale harmonie.

Deuxième chapitre : le système d'évaluation

.1.  Nature  et fonctions de l'évaluation (art 59 de la loi d'orientation de 2002).

§ C'est une évaluation continue assurée par l'enseignant : (préparation, correction et exploitation);
§ Elle est en rapport et en complémentarité avec l'apprentissage ;
§ Elle a deux fonctions : une fonction diagnostique et formative au cours de l'apprentissage, et une fonction certificative au terme de l'apprentissage.

.2.  Les finalités de l'évaluation

§  La première finalité de l'évaluation est la réalisation de ce qu'on appelle dans la littérature des sciences de l'éducation "la pédagogie de la réussite"  qui est une approche pédagogique qui favorise la qualité et non la quantité et dont l'objectif est de donner à tous les  apprenants  les moyens  d'avoir des acquis de qualité qui assurent la réussite de tous ; ainsi l'échec deviendrait l'exception.

­   Veiller à ce que l'apprenant acquière des compétences solides et durables à la place de connaissances qu'on oublie rapidement.
­   Initier l'apprenant à l'utilisation de ses acquis dans la résolution de situations de communication réelles ou dans la résolution de nouveaux problèmes auxquels il sera confronté.
­   Veiller à prendre en considération les différents rythmes d'apprentissage et à adopter les pratiques de diagnostic, de remédiation et de consolidation afin d'offrir à tous les élèves des chances égales.
­   Prolonger "l'espérance de vie scolaire".

.3.  Les différents types d'évaluation

Dans le système d'évaluation adopté, l'enseignant est appelé à user de trois types d'évaluation complémentaires :

1.3.        L'évaluation diagnostique au début de la séquence d'apprentissage : elle cherche à détecter les difficultés qui empêchent la poursuite de l'apprentissage normalement. Son but est la remédiation et d'unifier l’unification du niveau des acquis des élèves.

1.4.        L'évaluation formative au cours de l'apprentissage : Son but est d'identifier les difficultés liées à une nouvelle séquence d'apprentissage et qui pourraient gêner l'acquisition de la compétence, d'adapter le processus de connaissance et de présenter les remédiations et le soutien nécessaires.

1.5.   L'évaluation certificative à la fin de l'apprentissage (l'année, le cycle,…) : son objectif est de certifier que l'apprenant maîtrise les compétences programmées. Elle permet de prendre la décision du passage ou non de l'élève au niveau supérieur.

.4.  Les fondements de l'appareil d'évaluation

§ Centrer l’exploration, au cours de l'évaluation, sur le degré d'acquisition par   l'apprenant des compétences programmées.
§Adopter l'évaluation critériée qui est une forme d'évaluation qui ne vise pas à comparer l'élève aux autres, mais elle cherche ,plutôt , à déterminer l'évolution du  degré de maitrise d'une  compétence par l'apprenant  et  à juger de sa capacité à passer à un apprentissage ultérieur. Cette évaluation se réfère à des critères prédéfinis indiquant le niveau de réussite indépendamment des résultats des autres élèves.
§ Se référer à une liste de critères et d'indicateurs dont le nombre et le contenu varient selon les domaines d'apprentissage et le niveau scolaire, sachant que le critère d'évaluation est un concept qui renvoie à des caractéristiques qui permettent de porter un jugement sur les performances de l'apprenant. Il est utilisé aussi pour faire des comparaisons qualitatives où l'apprenant est comparé par rapport à une performance exigée, non pas par rapport aux performances du reste des élèves. 
§ Dans le fascicule des programmes officiels, les critères sont généralement présentés sous forme de tableaux (comme indiqué ci-dessous) qui indiquent le numéro du critère, son intitulé, ses indicateurs et une note que l'évaluateur pourrait accorder). Voir annexe 3

Exemple extrait du programme du premier cycle : l'évaluation de la communication orale, p.46.

Le critère
Le libellé
Les indicateurs
1
Adéquation
- respect de la consigne
- production du minimum demandé du point de vue de la taille du discours.
- utilisation du vocabulaire  adéquat à la situation.

2
Intonation

3
Cohérence

4
Harmonie

5
Richesse



§  les critères sont classés en deux catégories :
­  les critères minimums pour des performances acceptables dont l'atteinte permet à l'apprenant de poursuivre les apprentissages suivants. Au cas où ils ne le sont pas à la fin du cycle pour toutes les compétences relatives aux apprentissages essentiels, l'élève ne passera pas au cycle suivant et devra poursuivre son apprentissage dans le même cycle. Si les critères se rapportent aux apprentissages nécessaires pour la poursuite des apprentissages, il est recommandé de leur consacrer les trois quarts de la note globale. C'est la règle des 3/4.

-         on consacre 1/4 de la note globale aux critères de l'excellence dont l'atteinte exprime les bonnes performances. Ce dernier quart ne sera attribué que si l'apprenant obtient les points réservés aux performances minimales pour chaque critère minimal pour les performances recherchées.

§  Le recours au concept de la maitrise pour évaluer les compétences et leur construction sous la forme d'une échelle de cinq niveaux, du minimal au maximal, permet de donner une idée précise sur le degré de l'acquisition de ce qui est demandé.
§  classement des niveaux de l'appropriation en trois grands types comme le montre le tableau ci-dessous:

Type
En dessous de l'appropriation minimale
L'appropriation minimale
Au-dessus de l'appropriation minimale
Niveau
- pas d'appropriation
- en dessous de l'appropriation minimale
L'appropriation minimale
-L'appropriation acceptable
-La bonne appropriation
Note correspondante
-Moins de 5
-De 5 à moins de 10
10
- de 10 à 15
- + de 15

§  Considérer les performances minimales réalisées pour un nombre de compétences comme une garantie de pouvoir poursuivre les apprentissages ultérieurs et une base pour la réussite.
§  Recourir à des tests intégratifs qui s'appuient sur des situations intégratives qui sont généralement des situations "significatives pour l'élève, et généralement prises de la vie courante qui met l'élève devant une situation problème qui nécessite la mobilisation de plusieurs connaissances d'une façon intégrative". Chaque critère doit être évalué trois fois. S'il est réussi deux fois sur trois, l'appropriation minimale sera considérée comme réalisée, c'est la règle des deux tiers (2/3).
1.    le dossier de l'évaluation
§  on a adopté un nouveau document administratif appelé "dossier d'évaluation et de suivi" qui comporte une liste de compétences qui feront l'objet d'une évaluation à la fin de chaque trimestre, le niveau de l'appropriation, la meilleure note de la classe, la plus faible note et une case pour les remarques de l'enseignant, (voir annexe 4et 5). La version finalisée du dossier a répondu à une demande pressante des parents qui avaient insisté pour avoir des notes (comme d'habitude et la place de leurs enfants dans la classe (un retour au rang dans l'ancienne méthode des examens).
§  Le guide d'utilisation de ce dossier destiné aux enseignants comprend une remarque qui précise qu'il y a eu une simplification des compétences au niveau de la formulation  pour faciliter leur lisibilité pour les parents, ce qui ne manque pas de soulever des problèmes entre les apprentissages effectifs réalisés en classe selon le programme officiel et l'évaluation trimestrielle telle qu'elle est présentée dans le dossier d'évaluation et de suivi, (voir l'exemple ci-dessous pris  dans le dossier de la 1ère année.

Sa formulation dans le dossier d'évaluation
Sa formulation dans le programme
La compétence
L'apprenant s'exprime sur un sujet de la vie courante dans une langue saine.
L'apprenant produit oralement un extrait d'un texte narratif avec lequel il exprime une situation de communication
L'oral
L'apprenant lit un court texte une lecture continue avec la compréhension
L'apprenant lit un court texte avec une lecture continue avec une intonation et répond à une question en rapport avec le texte.
La lecture
L'apprenant écrit au moins une phrase en s'aidant d'une scène photographiée
L'apprenant produit par écrit un extrait narratif

1.6.              Production écrite


10 - l'organisation de l'examen trimestriel
§  devant l'absence d'un arrêté ministériel qui fixe le système d'évaluation et de passage à l'école primaire, le ministère publie chaque année une circulaire qui fixe le calendrier des examens trimestriels et leurs modes d'organisation (voir l'exemple de la circulaire 84 du 5 novembre 2007, annexe 6).
§  Au premier trimestre, les élèves passent des épreuves orales, écrites et pratiques dans les matières prévues dans le programme officiel, selon les modalités suivantes :
­    les épreuves se déroulent entre la troisième semaine du mois de novembre et la fin de la première semaine du mois de décembre.
­     les cours se poursuivent normalement, les examens sont programmés au cours des séances habituelles selon l'emploi du temps usuel, et ils sont répartis sur toute la période. L'instituteur poursuit ses cours tout en se chargeant de la préparation des examens, puis de la correction selon des barèmes précis. Il doit conserver les productions de ses élèves pour les exploiter en cas de besoin.
§  Au second trimestre, les examens se déroulent entre la 4ème semaine du mois de février et la fin de la première semaine du mois de mars selon les mêmes modalités que le premier trimestre.
§  Au 3ème trimestre, les examens se déroulent pendant la première quinzaine du mois de juin, mais si les cours se poursuivent normalement pour les premières et deuxièmes années, ils s'arrêtent pour les autres classes durant une semaine au cours de laquelle les élèves passent les épreuves écrites qui sont communes au niveau de l'école. La correction est assurée par des commissions qui regroupent les instituteurs de chaque niveau sous la supervision de l'inspecteur de la circonscription et la responsabilité du directeur de l'école.
11- L'institution d'un examen régional
§  Au cours de l'année scolaire 2006/2007, le ministère avait institué un examen régional pour les élèves de quatrième année. Cet examen remplace l'examen du troisième trimestre pour 4 épreuves (arabe, français, mathématiques et éveil scientifique).
§  Très vite, cet examen régional fut abandonné dès l'année scolaire 2009/2010.
12- Le système de passage à l'école primaire
§  C'est une circulaire ministérielle publiée annuellement par la direction générale de l'enseignement primaire qui fixe les modalités de passage d'une année à l'autre dans l'école primaire (1er cycle de l’enseignement de base) et dans le collège (2ème cycle à partir de la 7ème année). (voir annexe 7)
·          A la fin de la première année de chaque cycle (1er, 2ème et 3ème), le passage de l'élève au niveau supérieur se fait normalement avec la possibilité de signaler dans le dossier de certains élèves les insuffisances dans les apprentissages de base qu'ils doivent rattraper. Cette pratique a été assimilée au passage automatique (sans que la circulaire ne l'indique). A ces trois niveaux le redoublement n'a pas de justificatifs pédagogiques, sauf pour des cas très particuliers (longues absences et répétées pour des raisons de santé).
§  A la fin de la deuxième année de chaque cycle (2ème, 4ème, 6ème), le passage se fait selon trois modalités : passage au mérite, passage avec recommandations et passage avec rachat.
­   Le passage selon le mérite pour l'élève qui réalise au moins la maîtrise minimale dans les apprentissages de base du troisième trimestre (le passage pour la 3 ème et la 7ème) ou s'il obtient au moins une moyenne de 10 sur 20 à l'examen régional ou en intégrant les deux moyennes trimestrielles (1er et 2ème trimestre pour le passage de la 4ème à la 5ème).
o Le passage avec recommandations est décidé pour l'élève qui réalise la maîtrise minimale dans deux matières de base selon plusieurs combinaisons (voir la circulaire 44 du 28 mai qui prévoit 4 combinaisons), ou si le conseil des classes juge que l'élève est capable de suivre les apprentissages ultérieurs d'une façon normale.
o   Le passage avec rachat peut se faire dans deux cas : si l'élève obtient une moyenne entre 8 et 9.99 sur 20 (pour passer à la 5ème) ou s'il a au moins 8 sur vingt ou la maîtrise minimale dans certains apprentissages de base (la circulaire prévoit 6 possibilités).
·       En plus de ces modalités de passage, la circulaire prévoit des conditions d'âge pour autoriser le redoublement au niveau de la 4ème, la 56ème et la 6ème. Le triplement dans la même classe est permis selon cette circulaire
Résumé du deuxième chapitre
·     Le système d'évaluation des acquis des élèves se caractérise par :
- l'association des trois fonctions de l'évaluation (diagnostique, formative et certificative).
- le recours à une nouvelle trame conceptuelle : critères, niveau de maitrise, critères minimums ; critères d'excellence, règle des deux tiers, règle des trois quarts)
·       Le nouveau système d'évaluation appliqué a permis de réaliser plusieurs acquis qui traduisent une évolution des pratiques de l'évaluation à l'école primaire:
- L’évaluation est désormais centrée sur les compétences  pour réduire la sélection et délaisser un système centré sur les produits de l'apprentissage, ce nouveau système a permis d'avancer le slogan "d'une école où chacun peut avoir sa chance".
- Le choix de l'évaluation critériée à la place de l'évaluation normative  a permis de ne plus s'intéresser  à la  somme des notes et aux moyennes qui cachent souvent des lacunes  surtout au niveau des apprentissages clés ou outils (les langues et les mathématiques).
- L'évaluation formative devient une composante de l'apprentissage puisque c'est grâce à ce type d'évaluation qu'on peut remédier aux lacunes en cours d'apprentissage et éviter ainsi qu'elles s'accumulent et entrainent l'échec non significatif  selon l'expression des spécialistes  en docimologie (ici l'échec est synonyme de redoublement, de décrochage et d'exclusion).
- Elle permet enfin d’associer la famille et de faire d'elle un partenaire qui  prend en charge le suivi des progrès  de son enfant.

Fin de la première partie , à suivre
Hédi Bouhouch,Inspecteur général de l'éducation
Tunis, juin 2009
Traduction Mongi Akrout &Abdessalem Bouzid, Inspecteurs généraux de l'éducation retraités
Pour accéder à la version AR , cliquer ici


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