dimanche 26 décembre 2021

Index des articles publiés au cours de l'année 2021

 

Hédi Bouhouch

Comme chaque fin d'année, le blog pédagogique
offre à ces chères lectrices et lecteurs l'index des articles de l'année qui vient de s'écouler ( 2021) pour faciliter la recherche et l'accès aux différents articles en cliquant sur le lien qui se trouve en bas du titre de l'article.

Le blog présente à ses fidèles lectrices et lecteurs une bonne et heureuse année 2022.

Le blog pédagogique - 26/12/2021

dimanche 19 décembre 2021

Initiation des jeunes français à la langue arabe

 


Hédi Bouhouch

Le billet de cette semaine est consacré à la présentation d'une communication faite par M° Sadok Sebei, l'inspecteur d'arabe au cours de la séance plénière du 22 avril 1949 dans le cadre des travaux de la semaine pédagogique organisée par la direction de l'instruction publique à Tunis du 19 au 23 avril 1949 pour discuter des questions de l'enseignement en Tunisie.

lundi 13 décembre 2021

CHAPITRE III - La question de la langue d'enseignement depuis l'indépendance : Partie 6 : 2009 à 2019 La prise de conscience de la faiblesse des élèves en langue et reprise du débat autour de l'arabisation après 2011.

 

 

  
Hédi Bouhouch

  
Nous arrivons   cette semaine à la fin de la série de notes consacrées à la question de la langue d'enseignement en Tunisie  depuis l'indépendance avec ce dernier billet dédié à la période de 2009 -2019 qu'on a divisé en deux sous-périodes : la première de 2009- 2010 marquée par un questionnement sur l'état des langues dans le système éducatif tunisien et la deuxième de 2011à 2019  qui a vu ressurgir le débat sur l'arabisation et le statut du français .

Pour  revenir à la partie une du chapitre III, cliquer ICI - - et pour la deuxième partie du chapitre III , cliquer ici  et pour la troisième partie du chapitre III ,cliquer ici. et pour la quatrième partie, cliquer ici et pour la cinquième partie du chapitre III , cliquer ici.

 

dimanche 5 décembre 2021

CHAPITRE III - La question de la langue d'enseignement depuis l'indépendance: la cinquième partie 1991-2008 : l'arabisation de l'enseignement de base inscrite dans la loi 1991

 

  
Hédi Bouhouch

  
Nous poursuivons  cette semaine la présentation  de la question de la langue d'enseignement depuis l'indépendance avec la cinquième partie , ce billet s'intéresse à la période 1991-2008 qui a connu la promulgation de deux nouvelles loi de l'enseignement , une première en 1991 qui a remplacé la loi de 1958 et une deuxième  en 2002 qui a pris la place de la loi de 1991, ces deux lois ont inscrit l'arabisation de l'enseignement de base obligatoire qui s'étale sur neuf ans. Et si l'application s'est faite graduellement elle n'en a pas moins rencontré des hauts et des bas.

Pour  revenir à la partie une du chapitre III, cliquer ICI - - et pour la deuxième partie du chapitre III , cliquer ici  et pour la troisième partie du chapitre III ,cliquer ici. et pour la quatrième partie, cliquer ici

 

dimanche 28 novembre 2021

CHAPITRE III - La question de la langue d'enseignement depuis l'indépendance : Partie 4 : Les réalisations des deux décennies soixante dix et quatre vingt

 

  
Hédi Bouhouch

  
Nous poursuivons  cette semaine la présentation  de la question de la langue d'enseignement depuis l'indépendance avec la quatrième partie  qui fait une synthèse des réalisations sur la voie de l'arabisation   au cours des années soixante  et des années quatre-vingt , que nous avons étudiées dans le billet précédent.

Pour  revenir à la partie une du chapitre III, cliquer ICI - et pour la deuxième partie du chapitre III , cliquer ici  et pour la troisième partie du chapitre III ,cliquer ici.

dimanche 21 novembre 2021

CHAPITRE III - La question de la langue d'enseignement depuis l'indépendance : La troisième partie - la fin des années soixante et les années quatre-vingt : l'avancée de l'arabisation

 

  
Hédi Bouhouch

  
Nous poursuivons  cette semaine la présentation  de la question de la langue d'enseignement depuis l'indépendance avec la troisième partie  qui couvre une période assez longue qui s'étend de  la fin des années soixante  jusqu'aux années quatre-vingt , une période marquée par l'avancée de l'arabisation .

Pour  revenir à la partie une du chapitre III, cliquer ICI - et pour la deuxième partie du chapitre III , cliquer ici.

 

dimanche 14 novembre 2021

CHAPITRE III - La question de la langue d'enseignement depuis l'indépendance : la deuxième période 1958/1968 : l'arabisation est remise à plus tard.

 

Hédi Bouhouch

Nous  poursuivons cette semaine l'étude de la question de la langue d'
enseignement depuis l'indépendance et nous consacrons le billet de cette semaine à la  deuxième partie du chapitre III qui traite de l'évolution de la question au cours de la première décennie de la réforme de 1958.

dimanche 7 novembre 2021

La question de langue d'enseignement depuis l'indépendance : La première période 1955 -1958

 

                   

Hédi BOUHOUCH
Tout le monde pensait qu'avec l'indépendance la question de la langue de l’enseignement allait être tranchée définitivement, mais cela ne s'était pas passé comme on s'y attendait. Le débat évoqué dans le deuxième chapitre s'est poursuivi avec la même ardeur et parfois avec virulence entre les deux camps (pour l'arabisation totale ou pour le bilinguisme). Ni la réforme de 1958 ni celles qui l'ont suivie n'ont réussi à mettre un terme à ce débat.


dimanche 31 octobre 2021

Conclusion et synthèse de la partie II consacrée à la langue arabe à l'école pendant le protectorat : débat et controverse

 

Hédi BOUHOUCH

Pour conclure la partie réservée à la question de la langue d'enseignement sous le protectorat français, nous présentons avec ce billet  les débats qui ont eu lieu à cette époque , un débat qui a opposé d'une part les intellectuels et  les hommes politiques tunisiens entre eux et  qui a opposé les tunisiens aux  autorités françaises et aux représentants des colons français installés en Tunisie.

Pour revenir aux billets précédents publiés  au mois de mars  et avril 2020, cliquer sur les liens suivants:

  Pour revenir au premier chapitre, cliquer ICI , au 2ème cliquer ICIà la   3ème partie cliquer ICIà la 4ème partie cliquer ICI, à la 5ème partie cliquer ICI  , à la 6ème partie cliquer ICI et à la 7ème cliquer ici

 

dimanche 24 octobre 2021

L'enseignement scolaire privé : un système pesant qui a besoin d'être contrôlé.

 

  

Khaled Chebbi

Pour la deuxième semaine , le blog pédagogique publie un billet  consacré à l'enseignement scolaire privé, publié par notre ami
Khaled Chebbi , Conseiller d'orientation scolaire et universitaire qui s'intéresse à un aspect d'une grande importance  à savoir l'urgence de la mise en place d'un système de contrôle et de suivi des écoles privées dont le nombre ne cesse d'augmenter depuis une décennie. L'auteur déplore l'absence de ce contrôle sur le terrain   - bien qu'il soit prévu dans les textes ( voir annexe)  -  et appelle à son activation  dans l'intérêt des élèves et de leurs parents  et pour le salut du secteur lui - même.

 Nous remercions M° K.Chebbi  de nous avoir permis de publier cet article et de sa confiance en lui assurant que le blog  lui sera toujours ouvert.

Le blog pédagogique  - octobre 2021  

samedi 16 octobre 2021

L'enseignement privé au niveau du primaire en Tunisie

Hédi Bouhouch

vu le débat qui s'affiche ces derniers jours à propos de  l'enseignement privé , le blog pédagogique a repris un ancien article publié en 2014 [1] en l'actualisant avec les dernières statistiques, le reste de l'article reste à notre avis toujours d'actualité , c'est pour cette raison que nous l'avons gardé intact.

le blog pédagogique , octobre 2021

 


Introduction

L'enseignement  privé[2] ou enseignement libre  en Tunisie est très ancien,  il est plus ancien que l’enseignement public. Avec  l'indépendance du pays, la loi de 1958 relative à l’enseignement  à institué l’école obligatoire et gratuite pour les filles et les garçons, et l’unification de l’enseignement, et le départ des communautés  Juive, Italienne, Française et Maltaises ont mis un frein à l’enseignement privé qui a enregistré un recul  dans ses effectifs . Mais  au cours des ces  dernières années, nous observons  se manifester une demande croissante des parents pour les écoles primaires privées, confirmée par les statistiques officielles. Alors, quelle est l’état des lieux de l’enseignement privé  au niveau primaire ? Comment expliquer l’engouement des parents ?

1.                     Une nette augmentation du nombre d’écoles privées  et de leurs élèves au cours de la décennie passée (2011/2020)

Au milieu des années quatre-vingt du siècle dernier, l’enseignement primaire  privé comptait, près de 6295 élèves, soit 0,51 % de l’ensemble des inscrits dans l’enseignement primaire, répartis sur 16 écoles (chiffres portant sur  l'année scolaire 1985 – 1986). Depuis, le secteur n’a cessé d’ enregistrer une  augmentation  régulière , jusqu'à atteindre  le chiffre de 28875 écolières et écoliers , au cours de l' année scolaire 2011-2012 ,et  128 écoles  .

Si l’effectif élève  ne représente encore  que 2,77% du nombre total des élèves inscrits dans l'enseignement primaire  , ce taux est passé à 8.35% au cours de l'année scolaire 2019/2020.

 Le secteur des écoles primaires privés a enregistré au cours de la décennies passée (2011/2020) un grand bond  suite à l'ouverture de plusieurs nouvelles écoles , on comptait six cents ( 600) établissements au cours de l'année scolaire 2019/2020  qui couvrent tous les gouvernorats à des degrés différents , fréquentés par presque cent milles élèves ( 97843), il est probable que les  grèves à répétition décidées par le syndicat de l'enseignement primaire et le fléau des cours particuliers imposés à tous les élèves même les élèves des premières années  ont été à l'origine de la désertion des écoles publiques, plusieurs familles ( mêmes celles au revenu moyen) ont préféré inscrire leurs enfants dans le privé qui est resté hors d'atteinte des syndicats.

 

 

 

 Evolution du nombre d’écoles privées de l’effectif élèves entre 1985 –  2012

l’effectif élèves

nombre d’écoles privées

Année scolaire

6294

14

1985-1986

10066

41

1999-2000

18556

84

2008-2009

21509

102

2009-2010

24953

109

2010-2011

28875

128

2011-2012

69680

401

2017-2018

79680

480

2018-2019

90294

566

2018-2019

97843

600

2019-2020

 

    Source : Statistiques scolaires


Evolution du nombre d'écoles primaires privées

 
Evolution des effectifs élèves des écoles primaires privées


2.                     Grande concentration géographique du phénomène

La répartition géographique des écoles primaires privées  en Tunisie : recul de la concentration

 Situation en 2011-2012

Situation en  2019-2020

  Une forte concentration dans sept gouvernorats qui regroupent  87,37 % des élèves et 76,56 % des écoles.

• Que la région du grand Tunis - qui comprend les gouvernorats de Tunis , Ariana , Manouba et Benarous -  compte 18 873 élèves , soit 65,36 % du nombre total des élèves , et 63  écoles soit 49,21 % .

 

• trois autres gouvernorats côtiers, Nabeul, Sousse et Monastir  regroupent 6357 élèves soit 22,01 % du nombre total des élèves, et 35 écoles, soit  27,34 %  du total.

• L’absence totale d’écoles primaires privées dans trois gouvernorats : Siliana Jendouba et Tataouine.

 

  Une forte concentration dans sept gouvernorats qui regroupent  70.7 % des élèves et 58,5 % des écoles.

• Malgré le recul du poids du grand Tunis - qui comprend les gouvernorats de Tunis , Ariana , Manouba et Benarous -   il reste le principal centre des écoles privés comptant  37843 élèves , 2 50,7 % du nombre total des élèves , et 233  écoles soit 38,8 % .

• trois autres gouvernorats côtiers, Nabeul, Sousse et Monastir  regroupent 19620 élèves soit 20 % du nombre total des élèves, et 118 écoles, soit  19,7 %  du total.

• Les écoles primaires privées  ont fait leur entrée dans les trois gouvernorats Siliana Jendouba et Tataouine.  qui en étaient dépourvus , ils comptent désormais  7 , 10 et une seule école respectivement.

 

 

3.                 Le cadre enseignant au cours de l'année scolaire 2019/2020

 

9567 enseignants assurent l'enseignement dans les écoles primaires privées dont la grande majorité est constituée par des femmes ( 8169 soit 85.4% ) , 7904 parmi ces enseignants travaillent à plein temps  soit 82.6% , le reste ( 1663) exerce en tant que  vacataires. Nous trouvons dans le corps enseignant des écoles primaires les différentes catégories d'enseignants qui travaillent dans le secteur public comme les professeurs des écoles primaires, les maitres d'application , les maitres principaux et les maitres , mais ce qui est  remarquable c'est que la majorité des enseignants qui travaillent dans les écoles privées ne font partie d'aucune de ces catégories ( voir graphique ci-dessous).

 



 

 

4.                Comment expliquer ce phénomène                                                             

A notre connaissance, il n’existe  pas en Tunisie  d’ études académiques et de recherches approfondies sur ce sujet , et tout ce que nous avions pu voir se limite à un paragraphe figurant dans le rapport de la commission de suivi du  programme de l' UNESCO : l’éducation pour tous , qui remonte à l'année 2000, et à quelques  articles publiés dans la presse   électronique[3] qui ont parlé de  la question en général , évoquant certaines motivations qui expliquent la demande croissante , au cours des dernières années , sur les écoles primaires privées  , non seulement par les familles aisées , mais aussi par les familles à revenu modeste .

Parmi les motivations les plus fréquemment évoquées, on peut en citer ce qui suit :

A -  «  L’adaptation de la vie scolaire dans ces établissements aux conditions de vie de la famille dans les centres urbains  »   d’après le rapport de la commission de suivi du programme :  Education pour tous , [4]  la croissance de la demande s’explique par« le travail des parents à plein temps. L’école privée leur offre  … un service particulier qui assure la garde des enfants tout au long de la journée .A cet effet, ces institutions sont équipées de cantines et d’infrastructure permettant l’encadrement des élèves par des activités culturelles et sportives hors de l’horaire réservé à l’enseignement. »

B – La recherche d’un enseignement de qualité : Les parents qui choisissent l’enseignement privé sont à la recherche  d'une formation   de qualité en langues étrangères , en particulier le français et l’anglais ,  et en sciences,  pour assurer   l’avenir scolaire de leurs enfants, et  ils sont aussi à la recherche d’ un encadrement et de services meilleurs, que ceux offerts  par l’ école publique , chose qui n’est pas  toujours certaine. Nous n'avons pas d’études fiables, pour  confirmer ou infirmer la qualité de la formation offerte par ces institutions privées, et  de leurs valeurs ajoutées.

 La réussite scolaire des élèves ( bons résultats) serait peut être  le résultat d'autres facteurs , comme  l'homogénéité des classes , le  milieu social et culturel  et l’environnement  familial, et  elle ne serait  due aux seules vertus de ces établissements,  en dépit de ce qu’affirmait une  directrice d’une école privée … en disant que « «La qualité de l’enseignement dispensé par les écoles privées est irréprochable …Le nombre d’élèves ne dépasse pas une vingtaine dans chaque classe et les méthodes pédagogiques appliquées sont très modernes . Les professionnels du secteur ont compris qu’ils ne peuvent pas réduire l’enseignement à une simple affaire juteuse»,

Selon certains parents, la réalité est moins idyllique; et puis, on est en droit de se poser la question suivante : Est-il suffisant de réduire la taille moyenne des classes et d’utiliser les méthodes « modernes »  pour obtenir de bons résultats ? En l'absence de données précises sur les qualifications des enseignants et leur expérience professionnelle, ainsi que  celles dont disposent les directeurs de ces établissements ? Rien n’est moins sûr.

C – la recherche d’une scolarisation précoce : Certains  parents  désirent entamer la scolarisation de  leurs enfants à un âge précoce, ils cherchent à contourner la barrière  de l’âge légal ,imposée par  l'éducation  nationale, qui ne permet la scolarisation  qu’à partir de six ans ( une  dispense de quelques mois est accordée ) . Cette pratique expliquerait  le nombre élevé d'inscrits en  première année, à la rentrée scolaire 2011-2012,  parmi les natifs de 2006 et au-delà , le nombre d'enfants de ce groupe d'âge étaient  1544 sur un total  de 7333 , soit  un  inscrit sur cinq en première année . La même pratique expliquerait  aussi la baisse spectaculaire du nombre d'élèves dans les classes supérieures : en effet alors que le nombre d'inscrits en première année atteignait 7333 enfants , ce nombre  n’est plus que de 2729 en sixième année , c'est-à-dire à la fin de l'école primaire et au moment où on se prépare  au passage  au collège , cette baisse  ne peut s’expliquer, probablement , que par  l’émigration vers le secteur public , après l'achèvement de la  ( ou les) première(s) année(s) dans l' enseignement privé .

D – L’élévation du coût de l’enseignement public : Bien que l’école publique soit restée gratuite, le coût de la scolarisation  dans ces écoles  tend vers  la hausse, avec la généralisation des cours particuliers ; ceux-ci sont devenus quasi obligatoires  pour tous les enfants  et ce, depuis les premières années de l'école primaire. Il semblerait ,selon certains parents , que le coût des études dans le  privé ne dépasse pas de beaucoup ,le montant que doivent déverser les parents des élèves  des écoles publiques, chaque mois , pour assurer  les  cours particuliers et  les leçons de soutien .

E –  la crise de l’école publique( entre la réalité et la fiction ) :  Plusieurs voix n’ont cessé de dénoncer la baisse du niveau de l’enseignement public et de la dégradation de sa qualité  et de faire les louanges  de l'enseignement privé ; or nous n’avons pas  eu connaissance  d’études dignes de ce nom qui ont démontré cet état de fait ; il s’agit tout au plus de quelques jugements  qui ne résistent pas à une lecture ,sans à priori des  résultats  de l’école publique ;  nous ne citerons à titre d’exemple que  les résultats du dernier concours d’entrée aux collèges pilotes( session  2013)  au cours duquel les trois premiers lauréats appartiennent à des écoles primaires publiques ( deux  premiers  du Kef   et le troisième de Tataouine ) .

Conclusion :

Cette évolution représente une réelle menace pour le système éducatif tunisien qui a été la base de  ​​la société tunisienne. Depuis l’indépendance, le gouvernement a tenu à assurer l'égalité des chances pour tous les enfants. Or le développement de l’école privé risque de saper  les fondements de ce principe. L’école publique se doit  de retrouver la  confiance de tous les parents, cette confiance qui a été ébranlé, ces dernières années, par la succession de réformes,  souvent mal engagées, qui ont touché  les programmes, le système d'évaluation et les modes de formations et de recrutement des enseignants. Ces réformes  n’ont  pas toujours obtenues le consensus de tous les  acteurs éducatifs, ni l'acceptation par les familles tunisiennes dont certaines ont choisi d’aller chercher ailleurs.

 Le système de scolaire  français  a vécu le même phénomène, " Francois Dubet " [5], dans un article intitulé " L'école publique est en danger " , résume bien les risques de cette évolution en disant que « Le succès des établissements privés - y compris dans les couches sociales très populaires - résulte en premier lieu du mécontentement des parents pour l'école publique, mais aussi de l'assez grande similarité entre ces deux familles. L'école publique a été conçue pour résister à ces forces d'éclatement, et pour cela requiert un support d'équité et une vocation éducative. Si ledit système poursuit sa marche en avant vers une compétition tous azimuts, vers une production de diplômes réservée à un aréopage privilégié et dépouillée de tout projet éducatif, alors il y a de quoi être très inquiet. Car alors la mission première de l'école publique : "faire commun", aura disparu. De 3 à 16 ans, l'école doit dispenser un seul et même enseignement. C'est la condition d'une plus grande égalité. Si ce projet échoue, le privé ne pourra que se développer. Il est temps de rappeler qu'au nom de l'intérêt général, pas plus que l'hôpital aux médecins ou l'armée aux militaires, l'école n'appartient pas à la "machine" - ministère, administration, établissements, enseignants - Education nationale. »

 

Hédi Bouhouch & Mongi Akrout , Inspecteurs généraux retraités

Tunis - Mai 2013 , mise à jour octobre 2021.

Pour accéder à la version AR, cliquer ICI



[1] Le blog pédagogique - 27/01/2014 La ruée vers les écoles  primaires privées http://bouhouchakrout.blogspot.com/2014/01/la-ruee-vers-les-ecoles-primaires.html

[2]  La loi 118  - 1958  datée du 4 novembre 1958 relative à l’enseignement  lui a consacré le titre 4 ( de l’article 40 à l’article 56) ;la loi 65-1991 du 29 juillet 1991 relative au système éducatif lui a réservé aussi le titre 4 (de l’ article 26 à l’article 31) ; quant à la loi relative à l’éducation et à l’enseignement scolaire  N° 80 -2002 datée du 23 Juillet 2002 lui consacré aussi le titre 4 ( de l’article38 à l’article 44)

[3]  Boulaâba, Imededdine , L’Ecole primaire privée en Tunisie , http://www.webmanagercenter.com/actualite/economie/2008/06/04/43258/l-ecole-primaire-privee-en-tunisie#comm577  consulté le 19 /5/2013

W.K - L’enseignement privé   primaire en Tunisie : les raisons du succès, Le Quotidien,  http://www.tunisia-today.com/archives/45693  consulté le 19/05 / 2O13

[4] L’évaluation de l'éducation pour tous à l’an 2000:Rapport de la Tunisie

http://www.unesco.org/education/wef/countryreports/tunesia/rapport_2_1.html

[5] Dubet François: « L'école est en péril » Propos recueillis par Denis Lafay (Acteurs de l'économie)13/05/2013 http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130513trib000764314/francois-dubet-l-ecole-est-en-peril-.html .,. Consulté le20/05/2013