lundi 8 juin 2015

Les épreuves du baccalauréat tunisien depuis 1976


«  les examens externes, organisés à un échelon plus étendu que celui de l’établissement ou de la classe, et dans lesquels les professeurs ne notent pas leurs propres élèves , ont d’abord été conçus pour permettre une comparaison plus valable de candidats d’origine différente que ne le permettaient les appréciations portées sur eux par leurs maîtres. Plusieurs conditions favorables à l’objectivité des notations s’y trouvent réunies : situation d’examen identique, sujets communs, correction assurée par des examinateurs qui ne connaissent pas les candidats afin que seul le niveau de formation atteint par l’élève détermine l’appréciation portée sur lui . »
 traité de docimologie, T6 , édition Maurice Reuchlin, p 38

Pourquoi 1976 ?


La session de 1976 a marqué une rupture avec la période précédente, en effet jusqu’en 1975 ; le baccalauréat tunisien  comportait des épreuves écrites , des épreuves pratiques et des épreuves orales pour les admissibles,    et il  se déroulait en deux sessions séparées par les vacances d’été : la première session se déroulait au mois de juin, à la fin de l’année scolaire et la deuxième session avait lieu au début de l’année scolaire qui suit ( la session de septembre) ; cette organisation a été modifiée   par une circulaire ministérielle[1]en décembre 1975 .
Depuis, les épreuves orales avaient disparu, et la session de septembre est remplacée par une session de contrôle qui se tient immédiatement après la session principale (deux à trois jours après la proclamation des résultats de la session principale).
Depuis, l’organisation générale s’étant maintenue sans grand changement, nous pourrons faire une étude comparative  des épreuves depuis la session de 1976 (objectifs, conception, type, nombre, …)
Sachant que les épreuves de tout examen dépendent des finalités du système  éducatif, exprimées par les programmes scolaires d’un coté et  dépendent aussi des régimes des études exprimés par les sections et les filières d’un autre coté.
C’est pour cette raison qu’après avoir  présenté les différentes sections ou filièresdepuis 1976[2] jusqu’à nos jours, nous consacrons cette  note à la présentation des épreuves  du Bac et leurs rapports avec les principales réformes qu’a connues le système éducatif tunisien.
Les  épreuves d’examen signifient en général les «   exercices écrits, oraux ou pratiques, subis par les candidats à l’examen, pour évaluer  leurs aptitudes ou leurs connaissances." Ce sont des outils de mesure composés d’un ensemble de questions sélectionnées en fonction  des objectifs dont on veut  mesurer le degré de réalisation[3].
Ils doivent être étroitement liés aux contenus du programme, et aux apprentissages (les savoirs ou les connaissances, les savoirs faire (compétences) et les savoirs être).

1.    Les types d’épreuves au baccalauréat
En étudiant les épreuves du baccalauréat tunisien depuis 1976, on pourrait les classer selon plusieurs critères :
a.     Epreuves obligatoires et épreuves optionnelles: chaque section comprend des épreuves obligatoires et des épreuves optionnelles. Les premières sont des épreuves communes à tous les candidats de la section. Les  secondes sont  des épreuves  laissées aux choix du candidat qui est appelé à choisir dès le début de l’année de terminale une matière ou plus parmi une liste qui lui est proposée. Sur le plan de l’organisation, les candidats ajournés à la session de contrôle ne repasse pas les matières optionnelles, il sera appelé à repasser quelques matières obligatoires[4]  
b.    Epreuves spécifiques et épreuves non spécifiques
Les épreuves obligatoires de chaque section sont de deux types : les épreuves portants sur les matières spécifiques de la section et les autres  , chaque section s’individualise par deux matières spécifiques  comme  les mathématiques et les sciences physiques pour  la section  "Mathématiques",  et l’arabe et la philosophie pour la section  "Lettres",  l'économie et la gestion  pour la section "Economie-Gestion" .
 Ces deux matières  sont celles qui caractérisent la section (cela ne veut pas dire qu’elles ne figurent pas parmi les épreuves des autres sections) mais elles ont un poids particulier (le plus fort coefficient, une durée plus importante,  la session de contrôle était réduite à ces deux épreuves, elles sont déterminantes en cas de rachat et dans l’orientation universitaire).
c.     Les épreuves écrites et les épreuves pratiques : Les épreuves  du baccalauréat peuvent  être  classées selon la manière de leurs passation  en trois sortes d’épreuves : on trouve  des épreuves  écrites, des épreuves pratiques et une épreuve d’éducation physique[5]." Les épreuves pratiques concernent des disciplines dont l’enseignement comporte un volet théorique ( cours) et un volet pratique ( TP) comme les sciences technologiques pour la section sciences techniques, seulement il faudrait remarquer qu’il ne s’agit pas d’une règle générale puisque qu’il y a des disciplines comme les sciences physiques et les sciences de la vie et de la terre,  qui ne sont évaluées au baccalauréat que par des épreuves écrites alors que leur enseignement est constitué d’une partie théorique et d’une partie pratique  , alors que d’autres disciplines dont l’enseignement est uniquement sous la forme de cours ,ont une épreuve pratique  au baccalauréat comme  l’informatique ; ce qui constitue une anomalie[6] .

d.  Mode d’évaluation différent : Enfin les épreuves du bac peuvent être classées selon le mode d’évaluation, c’est ainsi qu’on trouve :
§  Des épreuves qui font l’objet d’une double correction , et d’autres qui sont évaluées par un seul correcteur : la double correction a été instituée 1981[7], pour les matières spécifiques de chaque section  , elle consiste  à soumettre la même copie à deux correcteurs  séparément, chaque correcteur attribue une note , mais quand la double correction ne peut pas être assuré , on fait appel à des commissions de vérification et de contrôle qui se charge de  vérifier  si le professeur correcteur a noté toutes les questions et  que total est correcte (dans le cas où les épreuves comportent plusieurs questions ou parties et quand la note est fractionnée) , en cas d’anomalies le président du jury intervient pour la rectifier . "
 L’arrêté d’organisation de  1992, a fixé les épreuves concernées par la double correction[8] , il s’agit des épreuves de philosophie, d’arabe, et d'économie. Ces trois épreuves ont un point commun, il s’agit d’épreuves où le candidat est appelé a rédigé une dissertation ou un commentaire.
§  Des épreuves dont la note finale intègre les résultats du contrôle continu et d’autres dont la note finale est celle de l’épreuve passée à l’examen du bac : la note finale de certaines épreuves du baccalauréat intègre les résultats des élèves obtenus au cours de l’année ( la moyenne annuelle) c’est le cas de l’épreuve de l’éducation physique pour les candidats des écoles publiques et l’épreuve de technique pratique[9] et de la « réalisation du projet .

2.    L’évolution des épreuves du baccalauréat selon les sections de 1975 à 1991
a.    Les matières obligatoires : la situation n’a pas connu de changements entre 1976 et 1991 : on comptait 4 matières obligatoires pour chaque section, avec 14 coefficients et une durée de 11à 12 heures, les coefficients  et la durée des épreuves varient    selon les sections. (voir le tableau ci-dessous)

Tableau 1 : les matières obligatoires entre 1976 et 1991
section lettres
section Math technique
section Math sciences
durée
coefficient
matière
durée
coefficient
matière
durée
coefficient
matière
3
4
Littérature
arabe
4
5
Math
4
5
Mathématiques
4
4
Philo
3
5
sciences physiques
3
5
sciences physiques
2
3
2éme
langue
4
2
Construction
mécanique
2
2
sciences naturelles
3
3
histoire géographie
contrôle
continu
2
Technique
pratique
2
2
philosophie

Le tableau ci-dessus nous montre :
§  Que les sections « mathématiques sciences » et « mathématiques technique » ont les mêmes matières spécifiques (mathématiques et sciences physiques avec le même coefficient et un horaire identique), ce qui les différencie ce sont les deux autres matières obligatoires  qui étaient  une matière scientifique (sciences naturelles) et une matière de sciences humaines (la philosophie[10]) pour la première , et deux matières techniques pour la deuxième dont l’une est une épreuve pratique.
§  Que les sections (mathématiques sciences et mathématiques technique) ont le  même total de coefficients ( 14)
§  Que la section « Lettres » ne comprend aucune matière scientifique et que les 4 matières obligatoires ont des coefficients très proches (4 pour les matières spécifiques et 3 pour les deux autres matières).
Les matières optionnelles : les matières optionnelles  sont devenues depuis 1976 une composante  essentielle  des épreuves du baccalauréat, il s’agit soit :
§ De  compléments aux matières obligatoires comme l’option « complément de mathématiques » ou «complément de sciences physiques », qui permettaient à ceux qui le désirent d’approfondir certaines questions  étudiées dans les matières obligatoires ou d’aborder des aspects nouveaux.
§ Ou de  matières dont la programmation s’arrête au niveau de la sixième année (troisième année actuellement) comme le français ( pour toutes les sections  et l’anglais pour les sections scientifiques et techniques, la géographie pour es sections scientifiques.
§ Ou de matières qui visent à enrichir la formation des élèves comme la philosophie pour les sections scientifiques, initiations aux sciences économiques pour les élèves de la section « Lettres » .
Néanmoins, il faudrait préciser que la liste des options a connu entre 1976 et 1991  une évolution, le tableau suivant en est l’illustration :
Tableau 2 : les options de 1976 à 1991
Année
Section Math-Sciences
Section Math Techniques
Section lettres
1976
Complément  de mathématiques
complément de physique
Philosophie des sciences
Géographie
2ème langue vivante
Complément de mathématiques
complément de physique
Dessin technique
philosophie
2ème langue vivante
mathématiques
Sciences naturelles
chimie
Français
Sciences islamiques
Initiation aux sciences économiques
1981
Philosophie des sciences
est enlevée de la liste

Ajout des études théologiques
1988
Ajout  de l’informatique, de  la technologie , et du français
Ajout  de l’informatique, , du français
ajout de la 3ème langue vivante
1991
sans changement
Complément mathématiques est enlevé

sans changement


Le tableau ci-dessus nécessite quelques précisions et quelques éclaircissements :
·       de 1976 à 1987 , les options étaient groupées dans un liste unique , sans aucune indication sur les modalités du choix par le candidat , la question a été peut être traitée par des notes de services ;
·       dès 1988 , chaque section a sa propre liste qui  comporte deux groupes d’options : un premier groupe de 5 matières scientifiques et techniques et un deuxième groupe de 4 matières de sciences humaines et de langues, le candidat devrait choisir une matière dans le premier groupe et une matière ou plus dans le deuxième groupe . et , dans le souci de suivre l’évolution du monde technologique et d’accorder plus d’attention aux langues étrangères , la liste des options fut enrichie par de nouvelles options  telle que l’informatique et la technologie, la langue française pour toutes les sections et une troisième langue étrangère pour la section « lettres » .
·       enfin, toutes les options ont  un poids très réduit (coefficient = 1) , et une durée qui varie entre 1 heure trente et deux heures , d’autre part elles ne sont programmées qu’à la session principale.

3.    Les matières obligatoires et les options  depuis 1992 : l’allongement de la liste  des épreuves
a.    Les matières obligatoires
Nous avons signalé que les programmes issus de la réforme de 1991 avaient été conçus selon la pédagogie par objectifs et selon le principe de la formation équilibrée où les différents champs des savoirs contribuent à donner à l’élève une formation générale solide.
Ce choix s’est répercuté sur les épreuves du baccalauréat , le nombre des matières obligatoires a augmenté pour toutes les sections pour atteindre 6 épreuves  pour la section « lettres » , 7 pour les sections «mathématiques», «sciences expérimentales» et « Economie- Gestion » et 8 pour la section «technique» , ce fut aussi le cas pour les nouveaux baccalauréats comme le bac informatique ( 9 épreuves) ou le bac sport( 8épreuves) comme l’indique le tableau suivant :

Tableau 3 : les épreuves obligatoires depuis la session 1992

Technique
Economie -gestion
sciences
expérimentales
mathématiques
lettres
Année
1 technique[11]
2 math
3 sciences Physiques
4 philo
5 français
6 anglais
7 technique pratique
8 éducation physique
1 économie et gestion*
2 Mathématiques
3 histoire et géographie
4 Philo
5 français
6 anglais
7 éducation physique
1 sciences Physiques
2 sciences Naturelles
3 math
4 philo
5 français
6 anglais
7 éducation physique
1 math
2 sciences Physiques
3 sciences Naturelles
4 philo
5 français
6 anglais
7 éducation physique
1 philo
2 arabe
3 hist - géo
4 3ème LV
3 français


6 éducation physique
1992
Ajout de 2 épreuves :
- informatique
- arabe

 Ajout de 2 épreuves :
- informatique
 -  sciences islamiques
2008
* en 1996 l’épreuve d’économie - gestion fut scindée en deux épreuves qui deviennet les deux matières spécifiques de la section
Le tableau ci-dessus révèle que  les épreuves du baccalauréat de 1992  n’ont pas rompu avec l’ancienne organisation, c’est plutôt  une continuation  malgré  quelques modifications :
·        Maintien des mêmes matières spécifiques pour toutes les sections, seule la section «  économie et gestion » a connu un changement notable depuis la session 1996, suite au scindement de l’épreuve d’économie gestion en deux épreuves séparées, devenues aussi  les matières spécifiques de la section.
·          La philosophie, le  français et l’anglais sont devenus des épreuves obligatoires pour toutes les sections
·        Le total des coefficients est devenu très proche pour toutes les sections (entre 14 et 15) et l’écart entre les coefficients attribués aux différentes épreuves  a été lui aussi  réduit (de 1 à 4)
·        La     réforme du bac de 2008 , et l’entrée en application des nouveaux baccalauréats se sont traduites par l’intégration de nouvelles épreuves obligatoires pour toutes les sections , il s’agit de l’informatique qui passe du statut de matière optionnelle au statut de matière obligatoire et l’épreuve d’arabe qui devient une matière obligatoire pout toutes les filières, de même pour l’épreuve « pensées islamiques » qui passe au statut de matière obligatoire pour la section «  Lettres ».
·        La     réforme du bac de 2008 , et l’entrée en application des nouveau baccalauréat se sont traduites aussi par une révision des coefficients ,en
-         Unifiant les coefficients des matières spécifiques , c’est le cas  de l’épreuve d’arabe et de philo pour la section « lettres » , les mathématiques et les sciences physiques pour la section « mathématiques », les sciences naturelles ( sciences de la vie et de la terre) et les sciences physiques pour la section « sciences expérimentales »…
-         Attribuant le coefficient 1 aux épreuves de philo, arabe, français et anglais pour toutes les sections à l’exception de la section « lettres » .
Le total des coefficients a enregistré une augmentation pour toutes les sections, atteignant 15 en  section « mathématiques », 16 en  sections « sciences techniques » et « économie gestion », 17 en  section   « sciences expérimentales », 18 en « lettres ».
·        Enfin la réforme du bac de 2008, a entrainé  une nette augmentation la durée  totale des épreuves du baccalauréat, comme l’illustre le tableau suivant :
Tableau 4 : Evolution de la durée des épreuves obligatoires par section
Section
durée 1992
durée 2008
augmentation
Lettres
14 h
18 h et 30
+ 4h30
Mathématiques
15 h 30
20h
+ 4h30
Sciences expérimentales
16h
20 h 30
+4h30
Economie- Gestion
17 h *
23 h
+ 6h
sciences techniques
17 h
23h 30
+ 6h30
sciences informatiques
n’existe pas encore
23 h 30

* La durée devient 19 h dès 1996

·       Les deux nouvelles sections ( sport et  sciences informatiques) comportent chacune 9 épreuves écrites obligatoires , qui intègrent aussi bien les matières  en rapport direct avec la spécialité que des matières de sciences fondamentales ( math, sciences physiques, sciences de la vie et de la terre) et  les langues , mais si l’entité et la personnalité de la section sport sont tout à fait claires, celles de la dernière née des baccalauréats se cherchent encore , tiraillée entre la technologie et les sciences fondamentales , en plus des langues et des humanités, signalons au passage que ce baccalauréat semble être une particularité tunisienne  qui peine à s’imposer . (Voir annexe Tableau 7)  
b.    Les options de 1992
Depuis 1992, on note un retour à la liste unique sans distinction entre disciplines littéraires et scientifiques, la liste des options a connu une certaine stabilité jusqu’en 2007 et elle fut marquée par :
-       la généralisation de l’informatique, de l’éducation artistique et musicale et des troisièmes langues étrangères à toutes les sections,
-       la programmation de l’option histoire en plus de l’option de géographie aux trois sections scientifiques et techniques et des sciences naturelles pour la section « lettres »
La réforme du baccalauréat en 2008, a entrainé des changements notables dans la liste des options : comme la disparition des certaines options comme   l’histoire, la géographie pour les sections scientifiques et techniques, les sciences physiques pour la section « lettres » et l’informatique devenue une matière obligatoire ,  l’introduction d’une nouvelle option intitulée  «réalisation de projet »[12] .
4.    Les épreuves de la session de contrôle de 1976 - 2008
On déjà précisé précédemment que la session de contrôle était née en 1976, elle est venue pour remplacer la session d’octobre ou de septembre, la session de contrôle se tient immédiatement après la proclamation des résultats de la session principale, il semble qu’elle devrait n’être qu’une étape transitoire en vue de l’institution d’une session unique.
La session de contrôle a connu une évolution quant aux matières que le candidat ajourné est appelé à repasser:  
§  de  1976  et jusqu’en 1988, « la session de contrôle se limitait aux deux matières spécifiques »[13]le candidat était obligé de les repasser toutes les deux, la meilleure note sera retenue.
§  Dès la session de 1989 , on accorda « aux candidats ajournés le choix de repasser l’une ou les deux matières spécifiques »[14]   L’expérience fut de courte durée, puisque deux années plus tard, en 1991 , c’est le retour  à la situation de 1976 ,  quand « tout candidat ajourné devra passer les deux matières spécifiques »[15],la situation se poursuit sans changement jusqu’en 1994.
§  Dès 1995 , la liste des matières commençait à s’allonger , leur nombre a doublé ( 4 matières)  voir annexe tableau 8   , le candidat a le choix de repasser une  matière ou plus, cette mesure visait l’amélioration des taux de réussite , mais si le mode de calcul des deux matières spécifiques est maintenu (tenir compte de la meilleure note) , on décide d’adopter un autre mode de calcul pour les deux nouvelles matières , si la note de la session principale est supérieure à la note obtenue à la session de contrôle   le candidat conserve la note de la session principale , dans le cas contraire la note finale sera la moyenne de la note de la première session multiplié par 3 et la note de la session de contrôle multipliée par 1 , ce qui réduit beaucoup l’intérêt de cet allongement.[16]

§  Depuis la session de 2002 , la liste est allongé de nouveau le candidat peut passer les deux épreuves de langues  au lieu d’une , désormais la session de contrôle compte 5 épreuves[17] ( voir annexe tableau 9 ) cette mesure fut accompagnée par une autre plus importante qui consiste à appliquer le même principe de calcul en retenant la meilleure des deux notes pour toutes les matières que le candidat choisit de repasser.
§  La réforme du baccalauréat de 2008  allonge encore la liste des épreuves de la session de contrôle  en y intégrant l’épreuve d’arabe pour toutes les sections (pour la section « lettres » l’épreuve d’arabe existait depuis toujours), désormais     le nombre des épreuves de la session de contrôle  varie « entre 5 et 6 selon les sections »[18]   ( voir annexe tableau 10)
Ainsi, la session de contrôle n’a cessé au cours des années à s’allonger et s’alourdir, jusqu’à se transformer en une deuxième session où le candidat ajourné  peut repasser presque toutes les épreuves obligatoires, cet allongement a entrainé le passage de deux journées à 4 journées et une charge supplémentaire au niveau des centre d’examen, le tableau suivant donne une idée sur cette évolution :

Tableau 5 : Evolution de la durée des épreuves de la session de contrôle


1992
2008
Lettres
7  h
14 h
Mathématiques
6  h
14 h30
sciences expérimentales
6  h
15 h
Economie gestion
7 h
14 h 30 ou 15 h 30
Technique
7h
16 h
Sciences Informatiques
n’existe pas encore
14 h 30 ou 15 h 30

En mettant, les épreuves de la session principale   et celles de la session de contrôle dans un seul tableau, nous saisissons mieux la lourdeur de l’examen du baccalauréat tunisien

Tableau 6 : la durée des épreuves du baccalauréat tunisien en 2013

Durée de l’examen en heures
nombre des épreuves
Durée de l’examen en jours
Section
contrôle
Principale
contrôle
Principale
contrôle
Principale

14 h
18 h 30
5
8
4
6
Lettres
14 h30
20 h
6
9
4
6
Mathématiques
15 h
20 h 30
6
9
4
6
sciences expérimentales
14 h 30 ou 15 h 30
23  h
6
10
4
6
Economie gestion
16 h
23 h 30
6
9
4
6
Technique
14 h 30 ou 15 h 30
23  h 30
6
10
4
6
Sciences Informatiques

Est il nécessaire d’avoir tant d’épreuves au bac pour assurer sa qualité ?
Hédi Bouhouch & Mongi Akrout
Inspecteurs généraux de l’éducation
Tunis , Mai 2015
Annexe :Tableau 7 : Les matières obligatoires de la section « sport »  et de la section « sciences  informatiques »
la section « sport »
la section « sciences  informatiques »

1 spécialité sportive
2 sciences naturelles
3 Français
4 Anglais
5 Philo
6 Mathématiques
7 sciences physiques
8 Education physique


1 Algorithme et programmation
2 Mathématiques
3 Bases de données
4 Sciences physiques
5 Philo
6 Français
7 Anglais
8 Arabe
9  TIC
10 Education physique


ANNEXE Tableau 8 : les épreuves de la session de contrôle en 1995
Lettres
mathématiques
sciences  expérimentales
Economie  gestion
technique
Arabe
mathématiques
sc physiques
éco et gestion*
technique
philo
sc physiques
sc naturelles
mathématiques
mathématiques
hist géo
sc naturelles
mathématiques
hist géo
sc physiques
français ou anglais
français ou anglais
français ou anglais
français ou anglais
français ou anglais

* dès 1996 à la suite du scindement de l’épreuve d’économie et gestion en deux épreuves séparées, la liste des épreuves de la session de contrôle a été modifiée en conséquence :

Lettres
mathématiques
sciences  expérimentales
Economie  gestion
technique
Arabe
mathématiques
sc physiques
économie
technique
philo
sc physiques
sc naturelles
gestion
mathématiques
histoire géographie
sciences naturelles
mathématiques
hist-géo ou mathématiques
sciences physiques
français
français
français
français
français
anglais
anglais
anglais
anglais
anglais

Annexe  Tableau  10: les matières de la session de contrôle depuis 2008
Lettres
Maths
Sciences
expérimentales
Economie et
gestion
Sciences
techniques
Sciences de
l’informatique
Arabe*
Maths*
Sciences
physiques*
Economie*
Technologie*
Algorithmes et
programmation*
Philosophie*
Sciences
physiques*
Sciences de la vie
et de la terre*
Gestion*
Maths*
Maths*
Histoire et
géographie
Sciences de la vie
et de la terre
Maths
Maths ou histoire
et géographie**
Sciences
physiques
Sciences physiques
ou bases de
données**
Français
Français
Français
Français
Français
Français
Anglais
Anglais
Anglais
Anglais
Anglais
Anglais
Arabe
Arabe
Arabe
Arabe
Arabe


* matière spécifique
* * le candidat, peut, selon son choix, passer l’une des 2 matières

Hédi Bouhouch & Mongi Akrout
Inspecteurs généraux de l’éducation
Tunis, Mai 2015



Notes sur le même thème dans le blog pédagogique















[1] Circulaire  de la direction de l’enseignement secondaire (service des examens) n° 239 du 3 décembre 1975. La circulaire portait la signature du secrétaire d’état M.Hédi Zghal
[2] avant 1976, il ya avait six ( 6)  sections : philo et lettres modernes- philo et lettres classiques - sciences - mathématiques - mathématiques technique - économie , (Arrêté du 14 avril 1970  relatif à l’organisation du baccalauréat)
[3] Renald Legendre : Dictionnaire Actuel De L’Education. Larousse, 1988, p 244
[4] Voir la circulaire 239 du 3décembre 1975, de la direction de l’enseignement secondaire ( service des examens)
[5]  Voir article 10 de l’arrêté du baccalauréat du 16 avril 1981.
[6]  Les inspecteurs des sciences physiques ont à plusieurs reprises demandé de programmer une évaluation pratique au baccalauréat
[7] L’article 13 de l’arrêté déjà cité
[8] L’article 10 de l’arrêté  relatif à l’organisation du 24 juin 1992
[9] L’article 8 de l’arrêté  relatif à l’organisation du 24 juin 1992 «  la note finale attribuée est la moyenne arithmétique de la moyenne annuelle et la note obtenue au test de fin d’année.
[10] En 1988 l’épreuve de philo pour la section  « mathématiques sciences » a changé de nom en s’appelant «  philosophie  des  sciences »
[11]  En 2008 l’épreuve change d’appellation, elle prend le nom de technologie
[12]  Voir annexe des épreuves (durée et coefficients) de l’arrêté du 24 avril 2008 relatif à ‘examen du baccalauréat.
[13] Circulaire 239 du 3 décembre 1975, premier paragraphe  et l’article 17 de l’arrêté du 16 avril 1981.
[14] Voir l’article 17  (nouveau) de l’arrêté d’organisation du 27 août 1988
[15] Voir l’article 16  (nouveau bis) de l’arrêté d’organisation du 23 mars1991
[16]   Voir l’article 16  (nouveau) de l’arrêté d’organisation du 14 février 1995.     
[17] Voir l’article 15  (nouveau) de l’arrêté d’organisation du 2 novembre  2001
[18]  Voir l’article 14 et le tableau le concernant   de l’arrêté d’organisation du 24 avril 2008

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