lundi 23 septembre 2019

Le programme de "compétences de base": Une nouvelle approche de l'apprentissage et de l'évaluation ( parie1)

Feu Abdelmalak Sallami et son sourire

Voilà sept années déjà, que nous avions accompagné le corps de Si Abdelmalek Sallami à sa dernière demeure dans le cimetière de sa ville natale  Thibar , il pleuvait beaucoup ce 12 septembre 2012 .

Abelamalek Sallami  fut l’un des piliers de l’inspection pédagogique  de Français et  l’un des acteurs de la réforme de 2002 en compagnie  d’une équipe exceptionnelle  qui comptait parmi ses membre feu Nejib Ayed  , Hédi Bouhouch, Omrane Boukhari  …
 Sallami  fut aussi l’un des pionniers du projet de l’approche par les compétences (APC), il fut pendant plusieurs années le pilote du programme visant l’introduction de cette approche dans l’enseignement scolaire, il y a assuré des activités  de conception, d’expérimentation, avant la  généralisation puis l’évaluation de tout le processus.
Sallami était sur plusieurs fronts à la fois. Il a contribué activement à plusieurs autres programmes  éducatifs novateurs en particulier le Programme des Ecoles d’Education Prioritaire (PEP).
On lui doit aussi d’avoir conduit une réflexion portant, d’une part sur le renouvellement  des missions de l’inspecteur pédagogique dans un contexte de réforme systémique, et d’autre part sur la vie scolaire. Ce travail de réflexion a abouti  à la publication de deux décrets parmi les plus consistants dans l’arsenal législatif induit par la Réforme de 2002.
 Abelamalek Sallami  a commencé sa carrière comme professeur  de Français dans les lycées, il deviendra inspecteur en 1982 après avoir passé avec succès le concours, il termina sa carrière  en tant qu’inspecteur général de l’éducation.
En outre il  travailla au cabinet du ministre avant d’être nommé Directeur général chargé de la coordination entre les directions régionales de l’enseignement et de la formation (en 2005) , puis Directeur général du Centre national de formation et d’ingénierie de la formation  (CENAFIF) en 2007 , poste qu’il occupa jusqu’à la date de sa retraite en Juillet 2009.
Le blog pédagogique a  voulu commémorer sa mémoire  publiant le texte d'une communication qu'il  a donnée  au cours des journées d'étude sur l'école de demain  tenues à Tunis les 4&5 mai 1998 intitulée: le programme de "compétences de base": Une nouvelle approche de l'apprentissage et de l'évaluation

Qu’il repose en paix.   
Le blog pédagogique  septembre  2019.
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Le programme de "compétences de base": Une nouvelle approche de l'apprentissage et de l'évaluation
Le programme de "compétences de base" fait partie intégrante du dispositif que le Ministère est en train de mettre en place pour construire une école rénovée, à la mesure des ambitions de notre pays et des défis de l'époque.
Prenant appui sur les finalités du système éducatif qui consacrent les valeurs essentielles , à caractère universel, comme l'égalité des chances et le droit de tous à une éducation de qualité , et s'inspirant d'autre part de l'expérience de pays évolués qui tentent, souvent avec succès, de concilier l'excellence avec la réussite du plus grand nombre, ce programme vise à promouvoir une nouvelle approche de l'apprentissage et de l'évaluation  qui permettent à la fois d'améliorer la qualité des acquis des élèves et d'accroitre, d'une manière significative, le rendement de nos institutions éducatives.
                  I.                       Rappel du cadre de référence du programme
A.  Le constat.
La priorité absolue accordée par l'Etat tunisien au développement des ressources humaines a permis à notre pays de faire , en peu de temps, des progrès considérables dans tous les domaines. Dans le domaine de l'éducation nous pouvons citer , parmi les principaux  acquis:
·              Le recul très net de l'illettrisme dans le pays , et en corollaire , l'évolution remarquable du niveau culturel de la population;
·              L'accroissement continu du taux de scolarisation, qui est actuellement de l'ordre de 99% pour l'ensemble des enfants scolarisables. Pour les filles , ce taux est également de 99% . Cela constitue en soi un indicateur de développement étant donné l'impact de l'instruction des filles sur la société en général et la famille en particulier( hygiène et santé, soutien aux enfants  dans leurs études, planification familiale, etc…);

·              La capacité accrue du système éducatif à former des cadres dans la quasi-totalité des domaines ( agriculture, santé, industrie, etc);
·              La mise en place d'une législation appropriée qui régit, d'une main rigoureuse, le fonctionnement du système éducatif et en explique les finalités (Loi de 1958 , corrigée et complétée par la loi de 1991 qui institue entre autre l'enseignement obligatoire);
·              L'élaboration de programmes et de manuels scolaires 100% tunisiens  qui couvrent l'ensemble des disciplines et tous les niveaux d'enseignement .
Malgré tous ces acquis, de nombreux problèmes, liés pour la plupart à l'expansion rapide du système éducatif , ont commencé, depuis un certain nombre d'années, à   se  poser avec de plus en plus d'acuité. Ces problèmes peuvent  être classés sommairement en cinq catégories:
1.           des problèmes de rendement
Compte tenu des efforts  fournis par la collectivité nationale, le rendement du système éducatif est nettement insuffisant. Les taux d'échec, de redoublement , d'abandon ,  sont élevés.
2.           des problèmes d'efficience
Les coûts de l'éducation sont très élevés au regard des résultats obtenus. Les statistiques montrent que pour une scolarité normale de 13 ans , la durée moyenne , effective, des études est de 15 à 17 ans . Et il n'est guère évident que les redoublements successifs , fort onéreux, de nombreux élèves ,  contribuent à l'amélioration de leurs performances scolaires.
3.    des problèmes  d'équité
Les disparités entre les régions  et souvent entre les écoles d'une même région , en matière de la qualité de l'enseignement, de conditions d'étude, et partant , de résultats scolaires, ne cessent de s'accroitre.
4.    des problèmes d'efficacité en termes de qualités des acquis scolaires des élèves
Citons à ce propos quelques exemples significatifs:
 Le premier exemple
Dans le cadre du programme des compétences de base , des tests ont été administrés , en octobre 1996 dans un certain nombres de classe du 1er cycle de l'enseignement de base pour s'assurer de la maîtrise  par les élèves de certaines compétences fondamentales en arabe, en français et en Mathématiques. voici un échantillon des résultats obtenus:
- En arabe, la compétence" être capable d'écrire , en utilisant les bonnes graphies, une phrase d'au moins trois mots dictés par l'enseignant" est censée être acquise à la fin de la première année 34% seulement des élèves ont prouvé qu'ils la maîtrisent au début de la deuxième année.
-En mathématiques , la compétence "être capable d'additionner, sans retenue, deux nombres  inférieurs à 100" est censée  également être acquise à la fin de la première année 8.4 % seulement des élèves ont prouvé qu'ils la maîtrisent au début de la deuxième année.
- En français , la compétence" être capable de produire un énoncé simple pour rendre compte d'un évènement  de la vie quotidienne ou  caractériser un objet , un animal ou une personne"  est censée être acquise à la fin de la troisième  année 39.9 % seulement des élèves ont prouvé qu'ils la maîtrisent au début de la quatrième année.
  -  

Exemple 2 ( cas courants)
M… un élève studieux, il sait additionner , soustraire, multiplier et diviser quand on lui donne des opérations à effectuer .En classe , il fait de nombreux exercices , et ses camarades s'étonne qu'il ne commette jamais une erreur de calcul. Un jour, il est allé au marché avec ses parents qui lui ont dit:" Puisque tu sais si bien calculer , c'est toi qui va choisir les meilleurs prix et payer les marchands" . M… a dû reconnaitre que  sans l'aide de sa mère , il aurait été incapable de faire ce qui lui était demandé.
F… est également une bonne élève; elle termine sa sixième année avec d'excellentes notes dans toutes les disciplines . Sa mère lui suggère de faire une surprise à son oncle en France en lui écrivant une lettre pour lui donner des nouvelles de la famille  et lui dire combien elle est heureuse d'avoir de bons résultats à l'école .F… est fière d'écrire " sa"  lettre   qu'elle poste elle-même le lendemain matin. Deux semaines plus tard, l'oncle de France répond en signalant qu'il n' a pas compris grand-chose à la lettre de F…

Exemple 3 ( tiré d'un test en français en 8ème année de l'E.B)
Question 1: Identifiez les constituants de la phrase suivante:
"Le jeune Christophe aimait passionnément la musique"
Réponse d'un élève: GN déterminant + adjectif + nom propre+GV(= verbe +adverbe+GN)
Question 2: Construisez une phrase selon le schéma suivant:
GN( = déterminant + nom+ G.V(=verbe à la voix passive + complément d'agent)
Réponse de l'élève: La rue est traversée par l'enfant.


Analysons brièvement ces exemples:

           L'exemple 1 montre que beaucoup d'élèves sont placés dès le départ en situation d'échec, parce qu'on ne leur fait pas acquérir les savoirs et les savoir-faire essentiels sur lesquels reposent les apprentissages ultérieurs. Pour de multiples raisons, beaucoup de maîtres semblent, hélas, ne pas accorder aux apprentissages fondamentaux (lire, écrire, calculer) l'intérêts requis. Or , il est prouvé que si un élève ne maîtrise pas ces compétences fondamentales dès les premières années de sa scolarité, son avenir à l'école est irrémédiablement compromis.
L'exemple 2 nous éclaire sur une question fondamentale: beaucoup d'élèves font preuve, hors cadre des exercices scolaires traditionnels, d'un manque de compétence inquiétant. Même s'ils ont toutes les connaissances requises et qu'ils possèdent les techniques appropriées, ils ne savent pas toujours les utiliser dans des situations concrètes de résolutions de problèmes et/ou de production langagière  . On ne  peut pas leur reprocher: sans doute n'ont-ils pas mis souvent , à l'école, en situation d'apprendre à résoudre de vrais problèmes  et à produire de vrais textes adressés à un destinataire précis dans un contexte de communication bien déterminé.
Les exemples 3 et 4 nous font prendre conscience d'une dérive assez grave de notre enseignement ; du deuxième cycle de l'enseignement de base jusqu'à l'Université: l'essentiel est occulté ( dans ce cas de figure , il s'agit de la maîtrise de la langue ) alors que l'accessoire voire le superflu, devient l'objet premier de l'enseignement . Résultat: les élèves acquièrent quantités de savoirs, souvent inutiles , dans de très nombreuses disciplines , qu'ils arrivent à restituer plus ou moins correctement dans des épreuves centrées sur le contrôle des connaissances , mais dont ils ne savent pas s'en servir quand ils sont appelés à produire un texte ,à faire une synthèse, à résoudre un problème, à exprimer et à justifier un point de vue, etc. Et parce qu'ils ne sont pas utilisés , ces savoirs finissent par être oubliés. La situation qui en résulte est assez paradoxale : de très nombreux élèves ont des  "têtes qui ne sont ni bien pleines , ni bien faites".
5.    des problèmes d'ordre axiologique[1]
Les valeurs exprimées dans les finalités du système éducatif ne sont ni opérationnalisées dans les programmes et les documents didactiques, ni traduites en comportements concrets dans les classes. Les enseignants, toutes catégories confondues, occultent l'une de leurs  missions principales : l'éducation  , qui consiste à ancrer des valeurs, des savoir être dans les conceptions le comportement des élèves.
B.  Un défi à relever
Pour un pays comme le nôtre dont la principale richesse  réside dans l'intelligence et le savoir de ses habitants , et qui a l'ambition de se hisser rapidement au niveau des nation avancées , productrice de savoir ; la résolution de ces problèmes est à la fois un impératif absolu et un défi :
Ø    un impératif absolu car les enjeux de la mondialisation nous mettent en demeure de faire évoluer très rapidement notre système éducatif afin qu'il forme, non seulement plus de cadres , mais des cadres imbus de valeurs citoyennes, compétents  créatifs , capables de s'adapter aux situations nouvelles , souvent imprévisibles , liés aux mutations rapides de notre société et de son environnement international.
Ø    Un défi parce qu'il s'agit d'accroitre , à brève échéance et dans les limites de nos moyens, le rendement interne et l'efficience[2] du système éducatif jusqu'à se conformer au moins jusqu'aux normes internationales actuelles- en axant tous nos efforts sur l'amélioration de la qualité des apprentissages  et sur l'instauration d'une véritable égalité des chances entre les élèves aussi bien à l'entrée - ce qui est déjà acquis dans le 1° cycle - qu'à la sortie.
C.  une réponse au défi: la pédagogie de la réussite
L'amélioration des performances des élèves - de la majorité d'entre eux , dans toutes les régions , et , consécutivement, la réduction des taux d'échec , passent en priorité par la modification , en profondeur, des pratiques pédagogiques dans les classes. Il s'agit là d'une variable essentielle du rendement du système éducatif sur laquelle il est possible d'agir efficacement en mettant en œuvre une pédagogie  autre, fondée sur une nouvelle apprentissage de l'apprentissage et de l'évaluation. C'est une approche que préconise le programme "Compétence de base"
   II.            Les principaux axes du programme.
Le programme "Compétence de base" repose sur trois idées forces:
La première est que l'échec n'est pas une fatalité , et que l'on peut, par des mesures pédagogiques  appropriées le contrer efficacement . Ainsi il est parfaitement possible de réduire , dans des délais très courts, les échecs , très nombreux , résultant d'une évaluation inadéquate du travail des élèves .Il suffit pour cela:
* que l'on forme les enseignants comme il se doit, à la conception d'outils d'évaluation de bonne qualité.
* Que l'on détermine, d'une manière très rigoureuse , des niveaux d'exigence réalistes ( en termes de performances attendues) auxquels chacun est tenu de se conformer.
* Que personne ne déroge à la règle pédagogique et éthique élémentaire mais fondamentale , qui veut qu'il y ait une totale adéquation entre ce que les élèves apprennent effectivement en classe et ce sur quoi ils sont évalués.
Parallèlement d'une manière progressive, il convient d'implanter puis de généraliser l'évaluation formative, dont la principale fonction est de , par des diagnostics fréquents, de déceler les lacunes des élèves et de procéder, permettre à temps, aux remédiations  nécessaires.
*En mettant ainsi l'évaluation au service de l'apprentissage , on institue en classe un véritable service de prévention de l'échec puisque , par un travail de dépistage systématique, l'enseignant pourra identifier les difficultés des élèves puis les aider ,avant qu'il ne soit trop tard, à les surmonter.
En promouvant ainsi une approche constructive et des pratiques nouvelles en matière d'évaluation , il ne fait pas de doute que nous parviendrons dans des délais raisonnables à "faire échec à l'échec". Partant ;le rendement de notre système sera meilleur et son efficience ( c'est-à-dire le rapport coût/résultats) s'accroitra  notablement du fait de la nette diminution-  prévisible - du taux de redoublement qui engendre , comme chacun le sait , un surcoût des études.
La seconde idée force du programme "compétence de base " est qu'un enseignement de qualité suppose qu'on bannisse l'encyclopédisme et que l'on axe les apprentissages - non pas-sur l'accumulation des savoirs et de connaissances  rapidement oubliés et dont on ne peut d'ailleurs déterminer la nature et le volume sans quelques arbitraire - mais sur des compétences durables  qui , au fil des années d'études s'intègreront à d'autres compétences plus complexes permettant de faire face à des situations ou à des problèmes de même nature que ceux auxquels on est confronté dans la vie courante ou professionnelle . par exemple " argumenter pour soutenir un point de vue qu'un interlocuteur potentiel ( à l'oral) ou un destinataire( à l'écrit) ne partage pas à priori " constitue pour un élève de 9ème année de l'E.B  une compétence qui lui permet de faire face à des situations extrêmement variées, tant dans la vie scolaire que familiale, sociale et plus tard professionnelle.

Viser ce type de compétence dans le cours d'arabe ou de français permet , d'une part , de donner du sens à des apprentissages dont les élèves ne perçoivent pas toujours l'utilité , et d'autre part, d'assurer la transformation des savoirs grammaticaux et autres , une fois intégrés, en acquis durables qui ne seront pas oubliés au lendemain des tests ou des devoirs conçus pour les évaluer.

La troisième idée force est à l'intersection des deux premières. Pour jouer son rôle de régulateur du processus de l'apprentissage, l'évaluation , qu'elle soit formative ou certificative ne saurait porter  sur un ensemble pléthorique d'objectifs épars et encore moins sur une masse hétérogène de connaissances. De son coté, l'apprentissage pour être performant et efficace et de bonne qualité , devrait être axé sur l'essentiel , c'est-à-dire sur les savoirs et les savoir faire fondamentaux sur lesquels reposent les apprentissages ultérieurs ( comme par exemple , la lecture et l'écriture dans les premières années de l'E.B.).
Une lecture attentive des programmes permet d'identifier aisément ces savoirs et savoir faire fondamentaux , en les distinguant de ceux dont l'acquisition ne  revêt pas un caractère urgent. Il s'agit de là de la première tâche à laquelle se sont attelées les équipes de recherches constituées au cours de la phase de lancement du programme "compétences de base".
Leur seconde tâche a consisté en la définition d'un nombre limité de compétences regroupant, ou plus précisément intégrant , les savoirs et les savoirs faire fondamentaux identifiés . Ces compétences ont été appelées "compétences de base"  parce qu'elles constituent , de fait; le socle sur lequel reposent les apprentissages devant être effectués ultérieurement. C'est ainsi que pour chaque niveau du premier cycle de l'enseignement de base , des listes réduites de compétences en mathématiques, en arabe et en français ont été établies.
Après leur validation , ces compétences de base , regroupées et hiérarchisées dans des ordinogrammes , ont fait l'objet d'une expérimentation dans un certain nombre de classes , à partir de la rentrée 1995/96.
Récapitulons
Le programme des compétences de base s'articule autour de cinq grands axes:
* Le renforcement des apprentissages fondamentaux (lecture, écriture, calcul) dans le premier degré de l'enseignement de base, par l'orientation du travail en classe , non pas vers l'accumulation des connaissances mais vers l'acquisition des compétences de base sur lesquelles reposent les apprentissages ultérieurs.
* L'intégration des apprentissages dans la même discipline , de manière que les savoirs acquis se transforment en savoir faire  durable permettant aux élèves de faire face à des situations ou à des problèmes de plus en plus complexes qui nécessitent la mobilisation simultanée et l'utilisation réfléchie des connaissances acquises.
* La fonctionnalisation des savoirs dispensés à l'école par la prise en compte de la dimension du sens dans l'apprentissage : les compétences de bases s'exercent obligatoirement sur des situations significatives pour l'enfant, et non pas sur les supports factices servant de prétexte à la restitution de connaissances mémorisées.
* La consolidation continue des acquis des élèves par le recours à l'évaluation formative dont la fonction est de permettre , par des diagnostics fréquents d'intervenir à temps pour corriger les erreurs et combler les lacunes constatées et sur un autre plan pour réguler le processus même d'enseignement.
*La détermination des niveaux d'exigence minima communs à toutes les classes , en matières d'évaluation de contrôle et/ou de certification . Ces niveaux d'exigence correspondent à un degré de maîtrise préalablement défini des compétences de base au cours d'un cycle donné [3] et l'objectif terminal d'intégration (O.T.I.) à la fin de ce cycle.

Fin de la première partie , A suivre

Sallami abdelmalek
Source: journées d'étude sur l'école de demain  tenues à Tunis les 4&5 mai 1998.

Publié par le ministère de l'éducation tunisienne et la banque mondiale ( secteurs sociaux, moyen orient et Afrique du nord). pp ,161 - 171



[1] L'axiologie (du grec : axia ou axios, valeur, qualité) peut définir, soit la science des valeurs morales, soit, en philosophie, à la fois une théorie des valeurs (axios) ou une branche de la philosophie s'intéressant au domaine des valeurs..
[2] L'efficience est un composant important de la mesure de la performance. C'est l'optimisation de la consommation des ressources utilisées dans la production d'un résultat. On parle parfois d'efficience matérielle Elle se mesure à partir de rapports entre les résultats obtenus et les ressources utilisées. Wikipédia
efficience :Capacité d'un individu ou d'un système de travail d'obtenir de bonnes performances dans un type de tâches données ; efficacité : Donner la preuve de son efficience.


[3] par cycle il faut entendre ici les couples 1er et 2ème années/3ème et 4 ème années/5ème et 6ème années

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