Hédi BOUHOUCH |
J'ai rejoint la direction générale des examens en février 1999, comme directeur des examens scolaires, et je l'ai quittée le premier mai 2011. Au cours des 12 ans et demi que j'ai passés à la direction générale des examens, dont 2 ans et 7 mois en tant que directeur des examens scolaires et 10 ans en tant que directeur général, j'ai vécu la suppression de deux examens nationaux, la fameuse sixième et le diplôme de fin d'études de l'enseignement de base( DFEEB). Un de mes amis me disait en plaisantant après la suppression de ce dernier examen en 2001 : « Si Mongi, à ce rythme, le bac va disparaitre avant ton départ à la retraite…». Heureusement, c'était tout simplement une plaisanterie, l'examen du baccalauréat continue à être là.
Après cette introduction, j'ai voulu
évoquer dans ce billet les contextes de la suppression de ces deux examens
nationaux et leurs conséquences respectives sur l'école tunisienne.
Premièrement : la suppression du concours
d'entrée à l'enseignement secondaire (CEES) était la conséquence de l'adoption
de l'école de base.
Un petit rappel historique
Le sixième ou le concours d'entrée en 1ère
année post primaire est arrivé en Tunisie avec le protectorat français. La
première session s'est tenue à la fin de l'année scolaire 1933-1934. Depuis, il
a joué le rôle de passerelle pour poursuivre les études post primaires jusqu'en
2000.
Le contexte de l'abandon du concours
La réforme de 1991, en instituant l'enseignement
de base de 9 ans, a "condamné" le concours puisque l'école de base
constitue une unité où l'enseignement est obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans.
Mais, la fin du concours s'est faite sur
plusieurs étapes :
- 1992-1995 : le passage de la 6ème
année de l'EB à la 7ème ne se faisait plus sur la base des seuls
résultats du concours. On a commencé à tenir compte des résultats du contrôle
continu de l'année, en réduisant progressivement le poids du concours. Ainsi :
* à la fin de l'année scolaire1992-1993, on
décida d'attribuer au concours le coefficient 4, et le coefficient 1 aux
résultats du contrôle continu.
* à la fin de l'année scolaire1993-1994, le
coefficient du concours est ramené à 3, et le coefficient du contrôle continu
augmente d'un point et devient 2.
* en 1996, le concours
national a cessé d'exister et il a été remplacé par un examen régional auquel
on attribua le même coefficient que les résultats du contrôle continu. Le pays
était divisé en plusieurs régions, chaque région regroupait entre 4 et 5
directions régionales de l'éducation et chaque région avait ses propres sujets.
Remarque : les épreuves
de l'examen régional diffèrent un peu de celles de l'ancien concours. Par
exemple, la dictée française n'est plus présente, la rédaction arabe est
remplacée par l'expression écrite, et de nouvelles matières (matières sociales)
ont fait leur entrée.
* Cette formule a
continué à fonctionner jusqu'en juin 2000 (ma deuxième année à la direction des
examens). Sa fin fut annoncée par le président de la république lors de la célébration
de la journée du savoir. L'examen régional disparait, et le passage des élèves
pour la 7ème année se fera désormais sur la seule base de leur résultat au
cours de l'année scolaire5.
Ainsi, le concours
emblématique qui a accompagné des générations d'élèves disparait du paysage
scolaire, c'était un obstacle très sélectif que plus de la moitié des élèves de
6ème année ne réussissaient pas à franchir.
Les conséquences de cette décision
- Une nette amélioration des
indicateurs quantitatifs de l'école primaire
La suppression du concours a amélioré d'une
manière significative les indicateurs du rendement du 1er degré de
l'enseignement de base (l'école primaire). Au niveau de la 6ème
année le taux de promotion a enregistré un bond extraordinaire passant de 39.2%
en 1989/90 à 98.68% en 2014/2015 c'est-à-dire que presque la totalité des
élèves passent en 7ème année et par conséquent les taux de
redoublement et d'abandon ont connu une importante réduction passant de
37.5% pour le premier et de 23.4% pour le second en 1989/90 à 0.02% et
1.3 % en 2014/2015. (Voir tableau ci-dessous).
année |
1989/90 |
2014/2015 |
2022/2023 |
|||
niveau |
6éme |
Tout le 1° degré |
6éme |
Tout le 1° degré |
6éme |
Tout le 1° degré |
promotion |
39.2 |
72.7 |
98.68 |
98.93 |
95.2 |
93 |
redoublement |
37.4 |
7.0 |
0.02 |
0.03 |
3.5 |
0.7 |
abandon |
23.4 |
20.3 |
1.30 |
1.04 |
1.3 |
6.3 |
Cependant "ces bons résultats au niveau
quantitatif sont contrebalancés par les modestes performances des élèves dans
les domaines-clés des langues et des sciences. Le rapport annuel de suivi du
Projet (PAQSET) parle d'une "baisse du niveau des acquis des élèves qui
accèdent en 7ème année de base avec beaucoup de lacunes en langue et en
sciences", d'où l'explosion des taux de redoublement et d'abandon en
7ème (voir tableau ci-dessous). Ainsi, la suppression du concours
sans être accompagnée de mesures pour améliorer la qualité de l'enseignement à
l'école primaire, n'a fait que déplacer le problème au niveau du 2ème degré de
l'enseignement de base (le collège).
Redoublement et abandon
au niveau de la 7ème année de base
1989/90 |
2014/15 |
2022/23 |
|
Redoublement |
23.9 |
20.1 |
14.1 |
Abandon |
10.8 |
12.9 |
7.9 |
Les appels à un retour du concours
Depuis la suppression du concours d'entrée en
première année de l'enseignement secondaire en 1992, plusieurs voix n'ont cessé
de lier la « baisse de niveau » à l'absence de stations d'évaluation externes
et réclament le retour à ce type d'évaluation.
Les mêmes voix se sont élevées lorsque le
ministère a mis fin à l'examen régional, à la fin de l'année scolaire
2000/2001, et a décidé de recourir à la moyenne annuelle en sixième année
primaire, pour décider du passage de l'élève en septième année ou son
redoublement ou son exclusion
En juillet 2014, le professeur Fathi Jarrai,
ministre de l'éducation, a évoqué la possibilité de rétablir les stations
d'évaluation certificative à la fin de chaque cycle de l'enseignement de base.
Il a précisé que « l'ensemble du système des examens nationaux des différents
niveaux d'enseignement pourrait changer, que le concours de sixième année de l'enseignement
primaire pourrait être rétabli et que le ministère travaille à introduire de
grandes réformes dans le système éducatif en général et dans le système des
examens en particulier, dans l'intérêt de l’élève et du système éducatif».
Puis, lors d'une conférence de presse au Palais du Gouvernement à la Kasbah,
tenue le mercredi 27 août 2014, il a annoncé un certain nombre de mesures
décidées par le Conseil des Ministres, parmi lesquelles : « l'institution d'un
examen national obligatoire à la fin de la 6ème année à partir de l’année
scolaire 2014-2015, et de l’examen de neuvième à partir de l’année scolaire
2014-20158.»
Avec ces décisions, le gouvernement a tranché et
s'est aligné au camp qui réclamait le retour des stations d'évaluation
externes, après avoir constaté l'échec et les lacunes de l'évaluation interne
au cours de ces dernières années, qui lui ont fait perdre sa crédibilité et son
objectivité. De nombreuses études ont montré l'apparition de plusieurs
dérives qui n'auraient pas pu exister si on n'avait pas supprimé
les évaluations externes, comme par exemple le fait de se contenter du minimum
d'efforts pendant les cours et le recours aux cours particuliers qui ont
remplacé le travail en classe.
Mais avec le changement de gouvernement, la décision
n'a pas pu être appliquée. L'idée a été reprise par le nouveau ministre de
l'éducation qui a lancé un chantier pour préparer une grande réforme,
lequel chantier s'est couronné par l'élaboration d'un projet de loi relatif aux
principes de base de l'éducation et l'enseignement. Ce projet a prévu que le
cycle primaire sera sanctionné par un examen national.
A l'opposé de cette position favorable au retour
du concours, l'autre camp estime qu'il est naïf de croire que la mise en place
de stations d'évaluation intérimaires contribuerait nécessairement à élever le
niveau des apprenants et assurerait la qualité du système éducatif. Il se
réfère à ce propos à deux exemples pour consolider leur point de vue :
Le premier est l'absence de station d'évaluation
à la fin du cycle primaire dans la plupart des systèmes éducatifs des pays
européens. Cependant, ces systèmes ne sont pas considérés comme des systèmes
éducatifs défaillants ou peu performants, mais certains d’entre eux sont
devenus un modèle de réussite et font l'objet d'études pour les universitaires
et les spécialistes de l’éducation, comme le modèle finlandais, qui interdit
toute forme de sélection à l'entrée de l'école et tout au long de
l'enseignement de base. Il interdit aussi de soumettre les élèves à tout type
d'examen à la fin de l'enseignement de base.
En 2010, l'un des leaders de la droite
française a proposé le retour à l'examen de sixième, et il a été
vivement critiqué par les associations de parents d'élèves et par nombreux
spécialistes de l'éducation qui considéraient sa proposition comme une simple
nostalgie du passé, car elle ne va pas résoudre le problème de l’école
française et elle est même «contraire aux tendances éducatives actuelles dans
le monde «.
- Le deuxième concerne l'école tunisienne. Le
concours existait bien par le passé, pourtant le niveau des apprenants n'était
pas si brillant.
Enfin, le camp du refus soutient que
l'institution du concours à la fin de la 6ème briserait l'unité de
l'école de base en tant qu'une unité et conduirait automatiquement à
l'exclusion d'un grand nombre d'enfants avant l'âge de l'enseignement
obligatoire, comme ce fut le cas par le passé, ce qui relancera la demande
sur les écoles privées qui joueront le rôle de repêchage, comme nous
l'avons connu dans les années soixante-dix et quatre-vingt du siècle dernier.
Deuxièmement : l'accès à l'enseignement
secondaire n'est plus conditionné par l'obtention du diplôme de fin d'études de
l'enseignement de base (D.F.E.E.B)
Contrairement au destin du concours d'entrée en
1ère année de l'enseignement secondaire, le D.F.E.E.B n'a pas été
supprimé. On lui avait ôté le caractère obligatoire et il n'est plus exigé pour
poursuivre les études secondaires (sauf pour accéder aux lycées pilotes).
Un petit rappel historique
Le D.F.E.E.B est un examen national récent en
comparaison avec le concours d'entrée en 1ère année de
l'enseignement secondaire ou le baccalauréat. Il a été institué par la loi n°
91-65 du 29 juillet 1991 relative au système éducatif. Il s'agit d'un examen
national qui couronne l'enseignement de base. L'article 10 de la loi indique
que : «l'enseignement de base est sanctionné par un examen national. Les admis
à cet examen obtiennent le diplôme de fin d'études de l'enseignement de base».
L'article 11 de la même loi précise la fonction de ce diplôme en indiquant que
l'enseignement secondaire est ouvert à tous les titulaires du diplôme de fin
d'études de l'enseignement de base.
Le décret n° 92-1181 du 22 juin a fixé les
modalités de cet examen : les épreuves, les conditions d'admission … La
première session a eu lieu avec l'arrivée de la première promotion de l'école
de base en juin 1998. Les résultats furent décevants. Seuls 30% des candidats
ont réussi l'examen. Ce fut un choc pour le ministère qui a dû prendre dans
l'urgence les deux mesures suivantes pour booster le taux de réussite :
la première était d'organiser une session de rattrapage au mois de septembre et
la seconde stipule la révision des conditions d'admission par l'institution du
rachat.
Le DFEEB a rempli deux fonctions jusqu'en 2001 :
une fonction principale qui assure le passage pour l'enseignement secondaire et
une fonction secondaire qui permet de sélectionner les élèves qui désirent
rejoindre un lycée pilote.
2002 : Le DFEEB perd son caractère obligatoire
et n'est plus nécessaire pour accéder à l'enseignement secondaire.
Si la réforme de 1991 avait institué cette
station d'évaluation à la fin de l'école de base, la loi d'orientation relative
à l'éducation et à l'enseignement scolaire de 2002 a changé totalement sa
fonction. En effet l'article 25 stipule que «L'enseignement secondaire est
ouvert à tous les élèves de la neuvième année de l'enseignement de base qui, au
vu de leurs résultats au contrôle continu, remplissent les conditions d'accès
requises, ainsi qu'aux élèves titulaires du diplôme de fin de l'enseignement de
base»
C'est-à-dire que le passage à l'enseignement
secondaire ne dépend plus de l'obtention du DFEEB, et au mois de mars 2002 un
nouveau décret a scellé le changement de
la nature de ce diplôme en le rendant un examen facultatif auquel participent
les élèves qui le désirent. Il n'est plus obligatoire que pour l'élève qui
aspire à rejoindre un des lycées pilotes.
Les raisons de ce changement
Après quelques sessions,
il s'est avéré que cet examen représentait un obstacle devant une proportion
importante d'élèves de neuvième malgré les modifications des conditions
d'admission depuis la deuxième session. Les taux de réussite sont restés
en-deçà de « l'objectif de développement du Projet d’amélioration du système
éducatif tunisien (PAQSET) qui était de venir à l’appui des objectifs à
moyen terme de la stratégie gouvernementale, à savoir, en particulier,
l'obtention du diplôme de fin d'études d'enseignement de base [DFEEB] par 80%
des élèves de 9ème année d'ici 2004 en encourageant
l'excellence au niveau de l'enseignement et de l'apprentissage et
en continuant à œuvrer en faveur de l'inclusion de tous les enfants à
tous les niveaux de l'enseignement de base.»
Et
comme il semblait que ce taux de 80 % ne pourrait pas être atteint à court
terme en maintenant l'examen du DFEEB, surtout qu'une proportion d'élèves
était admise en 7ème année sans avoir acquis les compétences qui
leur permettraient de poursuivre leurs études normalement au collège (comme
nous l'avons montré dans la première partie de ce billet). En 1999 le taux de
réussite au diplôme était de 66% . Devant cet état des choses, les autorités
compétentes ont choisi en 2002 la solution de facilité, à savoir ne plus exiger
l'obtention du diplôme pour rejoindre l'enseignement secondaire. L'examen est
donc devenu facultatif sauf pour les élèves qui aspirent à gagner une place
dans l'un des lycées pilotes. |
Les conséquences de la
décision : amélioration des indicateurs quantitatifs de la 9ème, et baisse du
niveau des élèves qui passent en 1ère année du secondaire.
La décision de rendre
l'examen du DFEEB facultatif a eu presque les mêmes effets que celui de la
suppression du concours d'entrée en 1 ère année de
l'enseignement secondaire. En effet, nous avons enregistré :
1- une amélioration des
indicateurs quantitatifs au niveau de la 9ème année : hausse des
taux de passage et recul des taux de redoublement et d'abandon ( voir tableau
suivant).
1999-2000 |
2004-2005 |
2021-2022 |
|
Taux
de passage |
74.2% |
83.5% |
87.5% |
Taux
de redoublement |
16.8% |
9.7% |
9.2% |
Taux
d'abandon |
8.9% |
6.8% |
3.3% |
2- une dégradation des
mêmes indicateurs au niveau de la 1ère année de l'enseignement
secondaire (voir tableau ci-dessous)
1999-2000 |
2004-2005 |
2021-2022 |
|
Taux
de passage |
81.8 |
67.5 |
75.5 |
Taux
de redoublement |
10.9 |
18.0 |
14.4 |
Taux
d'abandon |
7.3 |
14.5 |
10.1 |
La question du
rétablissement du caractère obligatoire du Diplôme
Si les parents et les
élèves avaient applaudi la décision de la suppression du caractère obligatoire
du diplôme de la 9ème, plusieurs voix s'étaient élevées pour la
critiquer surtout dans les rangs des enseignants de l'enseignement secondaire
qui s'inquiétaient des flux d'élèves qu'ils devraient accueillir en 1ère
année dont une proportion importante n'a pas les compétences qui leur
permettraient de poursuivre leurs apprentissages normalement. Ce qui ne
manquerait pas de se répercuter négativement sur le climat général de la classe
(indiscipline, avancement difficile des cours…).
Les appels au
rétablissement du diplôme obligatoire se sont multipliés après 2011 avec les
tentatives de réformes annoncées par les ministres successifs. Ainsi en juillet
2014 (comme nous l'avons vu dans la 1ère partie) le ministre Fathi
Jarray avait évoqué la possibilité de rétablissement des évaluations
certificatives à la fin de chaque cycle de l'enseignement de base. Le 27 août
2014 il a annoncé le retour de l'examen du diplôme obligatoire dès l'année
scolaire 2017-2018, mais avec le changement de gouvernement, la décision fut
remise à plus tard.
La question a été
reprise par le ministre Néji Jalloul qui a décidé, après un dialogue national,
une large participation à une consultation ciblée en faisant participer les
différentes parties concernées par l'école (parents, élèves, enseignants,
inspecteurs et cadres administratifs). L’objectif de cette consultation
était d'instaurer des évaluations nationales obligatoires, dont l'examen de fin
d'études de l'enseignement de base, qui devraient entrer en vigueur à partir de
l'année scolaire 2016-2017. D'ailleurs, le projet de loi relatif aux
principes de base de l'éducation et de l'enseignement, préparé par le ministère
à l'époque de Néji Jalloul et remis au parlement, a institué cet examen dans
l'article 35 qui stipule que le deuxième cycle de l'enseignement de base est
sanctionné par un examen national certificatif qui sert à l'orientation pour
l'obtention du DEEEB. Mais là aussi la décision ne fut pas appliquée et
la question est restée jusqu'à nos jours en suspens en attendant ce que nous
apportera la consultation nationale lancée en septembre 2023 et dont les
résultats ne sont pas encore rendus publics.
Annexe : extrait du rapport
annuel de suivi – juillet 2006 (République tunisienne, ministère de l'éducation
et de la formation - Projet d’amélioration du système éducatif tunisien
Objectifs de développement du projet |
L'objectif de développement du Projet
d’amélioration du système éducatif tunisien (PAQSET) était de venir à l’appui
des objectifs à moyen terme de la stratégie gouvernementale, à savoir
l'obtention du diplôme de fin d'étude d'enseignement de base [DFEEB] par 80 %
des élèves de la classe de 9ème année d'ici 2004,
en : (a) encourageant l'excellence au
niveau de l'enseignement et de l'apprentissage (b) continuant à œuvrer en faveur de
l'inclusion de tous les enfants à tous les niveaux de l'enseignement de
base. |
(a) Indicateurs des
Objectifs de développement |
Indicateur |
Valeur de base |
Cible originelle (à partir des documents
approuvés) |
Valeurs cibles
formellement révisées |
Valeur actuellement atteinte à l'achèvement ou
années cibles |
Indicateur 1
: |
Pourcentage des élèves de 9ème année qui réussissent l'examen du DFEEB |
|||
Valeur |
66
% (juin
1999) |
80
% |
83
% des étudiants de 9ème vont au secondaire |
Cet indicateur ne peut pas être mesuré exactement comme prévu
car l'examen du DFEEB a été éliminé afin d’accélérer la transition au secondaire. |
Date d'atteinte |
30/06/1999 |
30/06/2006 |
30/06/2006 |
La suppression de l'examen
en 9ème année pour le passage au secondaire a également contribué à
accroître les taux de survie et de transition alors que le taux de passage au
secondaire augmentait de 70 pour cent en 2000 (avec le DFEEB) et à 83 pour cent
en 2005 après la suppression de l'examen de fin
d'études.
La révision profonde du
système de certification et d’évaluation par la prise en compte, à partir de
l’année scolaire 2001- 02, des résultats du contrôle continu, de manière
exclusive, lors du passage du 1er au 2ème cycle de
l’enseignement de base et de celui-ci au cycle secondaire
I- Par contraste
avec l’amélioration du rendement du 1er cycle de l’enseignement de
base, on note, dans le second cycle EB, la persistance du phénomène du
redoublement et de l’abandon scolaire, en particulier en 7ème année
où l’on a enregistré, fin 2004-05, 26 % de redoublements et 14,3 % d’abandons.
Une stratégie d’envergure a été arrêtée pour circonscrire ce phénomène au cours
des cinq prochaines années.
II- S’agissant du
rendement des écoles, les bons résultats au niveau quantitatif sont
contrebalancés par les modestes performances des élèves dans les domaines-clés
des langues et des sciences.
Mongi Akrout
& Abdessalam Bouzid, Inspecteurs généraux de l'éducation
Tunis, juin
2024
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