le blog pédagogique publie
cette semaine la troisième partie de la communication sur " l'état de la professionnalisation dans
les métiers de l'éducation " présentée par D.Béchir Mekki Abdellaoui
, l'inspecteur général de l'éducation et le chercheur au centre des études
islamiques à l'occasion de la conférence sur "l'enseignement et la
construction de l'état national" tenu les 2,3 et 4 mai 2018 à Kairouan.
L'auteur de la communication a accepté sa publication par le
blog, qu'il en soit remercié pour sa confiance.( pour revoir la première partie et la deuxième partie , cliquer ICI)
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Introduction
Si le système éducatif en Tunisie a réalisé des résultats positifs
qui se sont traduits par la diffusion de la scolarisation dans la plupart des milieux sociaux, et la formation des ressources
humaines dans diverses spécialités dont le
pays a besoin, les évaluations internes et externes du système éducatif de la
Tunisie ont montré que ce système ne manque pas de lacunes qui ont
fait que son rendement est limité et en
de ça des attentes , et que seuls quelques objectifs fixés par les lois successives
depuis 1958 jusqu'en 2002 ont pu être réalisés.
la plus importante
lacune est peut-être « l'absence de professionnalisme» comme l'a reconnu le ministère de l'éducation dans un rapport
publié sous le titre la « nouvelle réforme de l'éducation: le plan pour l'école
de demain 2002 -2007 ". Qu'entendons-nous par la professionnalisation? Quel est sa situation
dans notre système éducatif? Quelle est son importance? Comment pouvons-nous
l'atteindre dans le domaine de l'éducation?
II. Pourquoi le
professionnalisme?
La justification du professionnalisme peut être classée en deux catégories:
1. . La réalité du système éducatif:
La réalité de
l'éducation dans notre pays après trois réformes celles de 1958 de 1991et
de 2002 est en de ça des espoirs. Et si les écoles normales des instituteurs de la
réforme de 58 étaient à même de former les instituteurs dont le pays avait besoin, la réforme de 91 était terminée après neuf ans par un fiasco, confirmé par l'évaluation réalisée par le ministère de
l'Education, selon le directeur général des programmes qui
l'avait annoncé au cours d'une réunion officielle. Le système était obsédé par le quantitatif dans le processus
enseignement-apprentissage , et il était
marqué par l'absence de professionnalisme et de la culture de l'évaluation. c'est pour cela
que la loi d'orientation fut adoptée en 2002, ses architectes ont tenté
de surmonter tous ces inconvénients en adoptant un système dont le credo est la formation d'une tête bien faite au lieu
d'une tête bien pleine , la maitrise des nouvelles technologies , l'interaction positive avec le milieu , et
l'introduction du professionnalisme dans
le système éducatif[1]
.
Cependant, le nouveau
système, qui pariait sur le succès ne fut pas exempt d'inconvénients, comme l'exemple de l'échec dans la réalisation du passage d'une classe à
l'autre avec le mérite , on a du recourir au passage automatique, et le passage d'un cycle à l'autre sans concours , ce qui a produit un
très grand nombre de diplômés qui sortent des écoles, des instituts et des facultés sans avoir un niveau scientifique réel qui
correspond au diplôme obtenu. Cela a amené certains responsables de l'éducation à penser à une nouvelle réforme depuis 2010. et si tout fut stoppé par
les événements de 2011, les nouveaux responsables du ministère de l'Education ont relancé rapidement
les tentatives de réformes, mais ce fut une
réforme comme une pourriture, qui
a contribué a dégrader encore plus la
vie scolaire dont les répercussions continuent
à se faire sentir aujourd'hui.
Le défaut est dû à
deux raisons principales:
a. Une
raison politique: Le régime en place à l'époque recherchait à travers l'enseignement à embellir son image, ce qui l'a amené à user de tous les moyens pour atteindre cet objectif, y compris les
approches pédagogiques , la pédagogie de réussite, travailler pour la réussite est un principe
louable mais quand la réussite et le passage deviennent un
droit dans l'espace scolaire et non un mérite
et que l'élève ne peine pas pour la
réussite et on la lui offre sur un
plateau, afin d'amplifier les taux de réussite et montrer le développement
positif du système éducatif. Ainsi les slogans de l'équité et de l'école pour tous où chacun à la chance de réussir[2]
sont-ils devenus une entrée pour le passage automatique d'un niveau à l'autre sans examens
ou avec des examens formels , ou encore par l'intervention directe des
directeurs des établissements d'enseignement en changeant les notes. Cela a donné
naissance à une nouvelle culture qui a conduit aux promotions automatiques des instituteurs
, des professeurs et des inspecteurs.
Cette fonctionnalité
est apparue à travers une déformation dans
la compréhension de l'approche par compétences, qui est devenue pour certains responsables
synonyme de l'exclusion des savoirs et des connaissances,
en déformant le sens des mots et des concepts tel que le problème n'est dans
les connaissances celles-ci se trouvent jetées sur la route , il
suffit de se baisser pour la ramasser . Alors que les fondateurs des compétences
insistent sur l’importance du savoir dans
la construction des compétences, l’un d’entre eux, Philippe Perrenoud (1999), ne s'est-il pas demandé: «Construire des compétences, est-ce
tourner le dos aux savoirs? et il a
répondu en disant que :" la plupart
des compétences mobilisent certains savoirs ; développer des compétences
n’amène pas à tourner le dos aux savoirs" [3]
Avec ces deux anomalies
dans la compréhension et d’autres, le passage
sans mérite a dominé la scène et l’analphabétisme culturel s'est propagé ,
malgré le grand nombre de diplômés universitaires. Cela a profondément affecté
le niveau de l'enseignement .Son impact s'est étendu à tous les aspects de la vie, et la chute du régime en 2011 est peut-être le résultat de l'impossibilité
de trouver une place dans le marché du travail pour un grand nombre de
diplômés.
b. la
raison sociale: Le gouvernement a cherché
à résoudre le problème de l'emploi par le recrutement des diplômés
universitaires dans le secteur de l'éducation dans les différentes professions
sans tenir compte des compétences
requises à chaque profession , ce qui a conduit à la dégradation des acquis scientifiques .Le système en effet est entré
dans un cercle vicieux . Les grades grimpent
et les salaires augmentent et les noms
grandissent grâce aux promotions automatiques et accélérées ( c'est ce qu'on a appelé le
glissement ) . Les généraux sont devenus plus nombreux que
les soldats, et de nombreux enseignants ont été
promus avant même qu'ils n'aient été titularisés
. En fin de compte, le gouvernement n’a pas résolu la crise de l’emploi
et n’a pas laissé le système éducatif fonctionner comme il se doit, en
incorporant un grand nombre de diplômés au détriment de la formation et de la
qualification.
2- L'importance du professionnalisme:
L'importance du professionnalisme en soi pour toutes les
professions, y compris les diverses professions de l'éducation, confirme qu'il
n'y a aucun moyen de surmonter la situation actuelle du système éducatif qu'avec
la professionnalisation de toutes les ressources humaines qui y travaillent. Le
Ministère de l'éducation en était conscient depuis belle lurette déjà le
programme pour la mise en œuvre du projet "Ecole de demain"
(2002-2007) avait affirmé qu'«un système éducatif moderne, aux performances
élevées, repose fondamentalement sur la qualité de ses ressources humaines.
Aucune variable, si importante soit-elle, n’a autant d’impact que la compétence
de l’enseignant sur les performances de l’Ecole".[4]
.Il est maintenant convenu par tous les chercheurs dans le
domaine de l'éducation que la réalisation des objectifs de tout système éducatif
dépend de l'existence ou non de ressources humaines très performant. La direction des établissements
d'enseignement et l'organisation des affaires exigent , en plus de
l'enthousiasme pour ce genre de professions, un haut degré de professionnalisme
qui n'est pas actuellement disponible. Par conséquent, faire son devoir professionnel avec les compétences requises,
diffuser l'enseignement à grande échelle
et aussi longtemps que possible, développer le niveau scientifique et pratique des apprenants
et enfin réaliser le progrès
scientifique dans divers domaines dont la
communauté en a besoin , tout cela nécessite que les différents intervenants
dans le secteur de l'éducation comprennent les exigences du professionnalisme.
III.
Comment gagner le pari de la
professionnalisation?
L'enseignant , le
directeur, le surveillant, l'inspecteur à quelque niveau que ça soit, et dans
n'importe quelle spécialité scientifique sont considérés comme des facteurs
essentiels dans l'action éducative , et les piliers importants dans cet édifice
.Mais ces objectifs et ces résultats ne peuvent être atteints que lorsqu'ils sont pas des attributs et des
qualifications précises.
1- les Compétences de l'enseignant
professionnel:
Puisque «l'apprentissage au cours de la première enfance est plus
efficace et constitue la base de tout l'apprentissage qui suivra»[5],
l'absence des compétences professionnelles nécessaires pour l'enseignement
aurait des conséquences désastreuses sur l'avenir des apprenants, et même sur
la société dans son ensemble; Ibn Khaldoun disait "l'enseignement est un métier ( صناعة )
",[6],
il n'y a aucun moyen d'acquérir les compétences liées à ce métier que dans des établissements qualifiés . Il n'est pas également possible de confier la tâche d'enseigner à ceux qui n'ont pas acquis les compétences
professionnelles nécessaires. On entend ici par compétence la capacité d'utiliser les savoirs, des savoirs
faire et les attitudes pour résoudre un
problème qui a du sens dans des
situations que vivent les apprenants ou
qu'ils pourraient vivre.
Le programme pour la mise en œuvre du projet "Ecole de
demain" (2002-2007) a regroupé les
compétences professionnelles des enseignants dans le texte suivant «des
enseignants professionnels cela veut
dire des maitres qui connaissent à la
fois la science et l'art de leur métiers , capables de construire et de mettre
en œuvre un projet pédagogique intégrant les spécificités du contexte où ils
évoluent , capables aussi de planifier , d'évaluer , de gérer des situations
pédagogiques diverses , de donner aux élèves le goût
d'apprendre , de réguler leur
enseignement à la lumière des
diagnostics fréquents qu'ils effectuent " . [7]
si ce texte s'est focalisé sur les compétences qui concernent l'enseignant,
il faudrait former toutes les parties prenantes dans le processus
éducatif et les doter de compétences
horizontales et de compétences spécifiques , parce que le professionnalisme est
un concept systémique qui devrait toucher
toutes les composantes du système
éducatif, et si l'une de ces composantes n'est pas touchée tout le système s'écroulera .C'est pour cela qu'il est
impératif d'assurer une mise à niveau générale qui touchera tous les acteurs du système , et même ceux qui s'y intéressent comme les
professionnels des médias. Ces compétences peuvent être classées en plusieurs
catégories comme suit:
Les compétences
relatives au système éducatif: Tout
acteur du S.E. qu'il soit professeur , directeur , inspecteur ou surveillant, devrait connaitre le système éducatif ( ses
finalités, ses objectifs, et ses composantes de base) , et connaitre tout le
système qui le régit comme les lois, les
décrets, les arrêtés , les notes de service ou le règlement intérieur de l'établissement. Il devrait comprendre les
contenus de ces textes juridiques et s'en référer dans
son travail. les compétences
savantes et pédagogiques: l'enseignant doit maitriser les contenus relatifs à sa spécialité ou les
différentes matières qu'il est chargées d'enseigner , en plus des connaissances relatives à la didactique
de sa matière et de la transposition pédagogique. Il est bien connu que la
maîtrise scientifique et la formation de base constituent l'épine dorsale de l'acte d'enseigner , le
Saint Coran l'a évoquée sur la Bouche de Joseph que la paix soit sur lui, Et [Joseph] dit: «Assigne-moi les dépôts du
territoire: je suis bon gardien et connaisseur». [8] parce que la maitrise du savoir, ne pourrait avoir lieu que si on a la connaissance des principes de ce savoir , de ses règles et de ses différentes questions ce qui permet de déduire les branches à partir de l'origine[9]
C) les
compétences pratiques L'instituteur ou le
professeur doivent être en mesure de stimuler la motivation des élèves à apprendre, ils doivent aussi communiquer avec eux pour
les encourager à exprimer leurs pensées, et surmonter leurs difficultés dans
l'apprentissage.
Pour y parvenir, ils doivent être
capables d'employer différentes
approches pédagogiques, comme la pédagogie de résolution de problèmes , la
pédagogie de l'erreur, la pédagogie du projet , la pédagogie différenciée et la
pédagogie de la réussite. Ils doivent aussi bien utiliser les moyens
didactiques , et diversifier les
techniques d'animation tels que le
travail de groupes afin de développer chez l'apprenant des attitudes
positives telles que la coopération entre les apprenants, parce que
«l'enfant apprend plus d'un autre enfant
, et il s'inspire de lui et aime l'écouter "[10]
L'enseignant doit également être capable d'assurer l'évaluation de ses élèves ( la formulation des questions , et leur diversification étant une partie de
l'apprentissage)0 Il doit être aussi capable
d'analyser les diverses pratiques professionnelles en permanence à la
lumière des résultats des élèves afin de
consolider son expérience professionnelle , de
développer ses compétences pratiques
et d'améliorer son rendement pédagogique , parce que ceci se répercute sur le niveau des élèves . Ce
qui confirme, en effet, que l’enseignant n’est un professionnel que s'il est
capable de remettre en question sa pratique pédagogie comme le fait le chercheur et le théoricien.[11]
a.
Les
compétences de la responsabilité éducative et de l'éthique professionnelle:
le professionnel du secteur de
l'éducation devrait être en mesure de se représenter le sens de l'honnêteté , du
dévouement, de l'organisation, de la discipline, et de l'entraide , il devrait
aussi assumer la responsabilité envers
la société en se mettant à son service en se niant
. Il devrait savoir écouter,
communiquer , respecter les horaires , respecter
ses élèves et les bien traiter, en
tenant compte de leur époque et de leur âge
«parce qu'ils sont nés pour un temps, qui est différent du sien », collaborer avec ses collègues , il devrait aussi
bien présenté, et avoir une personnalité
équilibrée, ce qui fait de lui quelqu'un
de crédible et garant du respect de la loi. Le saint Coran a souligné
l'importance des compétences morales et éthiques dans le choix de la bonne personne,
Dieu a dit sur la bouche de la jeune fille: " L’une d’elles dit: «Ô mon
père, engage-le [à ton service] moyennant salaire, car le meilleur à engager
c’est celui qui est fort et digne de confiance''[12]
Ibn
Sinaa (Avicenne) disait que le « Moueddeb ( le maître) du garçon doit être une personne saine
d'esprit, pieu , connaisseur de la morale, qualifié pour former les
enfants , et respectable, posé, loin de
la légèreté et de la futilité, s'exhiber peu en présence des enfants. Il ne doit
être ni rigide ni méchant,
mais il doit être souple, doux, intelligent,
noble, propre et honnête."[13]
Celui qui travaille
dans l'éducation devrait également bien
connaitre le système des valeurs de sa communauté et les valeurs universelles tels
que les principes des droits de l'homme et les conventions internationales sur
la protection des enfants et les mécanismes de la mise en application des
valeurs de la tolérance, d'ouverture et d'acceptation des différences, et il
doit croire à l'importance de l'autoformation continue dans la consolidation de
l'expérience et des compétences professionnelles.
Mais ce qu'il
faudrait préciser c'est que le professionnalisme ne se décrète pas par
des directives strictes et ne s'acquiert
pas par des modèles prêts sur la façon de faire face à des situations
professionnelles, mais il s'installera par la liberté et l'autonomie couplées à
la responsabilité et la liberté qui développe l'esprit d'innovation et de
créativité, et la responsabilité . Ainsi l'enseignant devient capable de valoriser les
résultats et prêt à faire face aux erreurs qu'il pourrait faire et qui
pourraient avoir des effets néfastes sur ses élèves. Ceci est confirmé par les
chercheurs en éducation quand ils affirmaient que le professionnalisme se
manifeste quand les directives et les règles méthodologiques laissent la place
à l'autonomie guidée par des objectifs clairs et mesurables et par une éthique
qui interdit les pratiques nuisibles aux différentes parties concernées.
Par conséquent, le
professionnalisme basé sur un contrôle rigoureux et précis des programmes, des
livres et des méthodes transforme l'enseignant
en un coopérant dans son propre pays, ou même un mercenaire. d'autre part le fait de
compter uniquement sur l'expérience personnelle et à la bonne foi, le travail éducatif devient anarchie , en particulier avec le manque de
transparence dans le recrutement et la formation
. Donc il est essentiel de trouver la bonne combinaison entre l'expérience personnelle
et la formation organisée dans le cadre d'une stratégie qui relie la rigueur à la libre initiative. Il ne fait aucun doute que cette vision
du professionnalisme exclut les significations négatives qui assimilent le professionnel au mercenaire comme nous
l'avons noté plus haut, parce qu'il met en relief l'humain dans l'homme et le rend capable de choisir et d'assumer
sa responsabilité[14].
1. Comment
acquérir les compétences professionnelles de l'enseignant?
Les différentes
nations n'ont pas été toujours d'accord sur la façon de choisir leurs enseignants, l'histoire
nous rapporte plusieurs modes, chaque mode
s'adapte à son époque et à son environnement intellectuel. L'esprit
humain a conclu qu'il est nécessaire de créer des cadres qui permettent à ceux
qui souhaitent enseigner de suivre une formation spéciale pour développer les compétences
professionnelles requises. L'Etat tunisien a choisi dès le XIXe siècle de
former une génération d'enseignants, professionnels , et à cette fin, il a fondé l'école Alaoui en 1884 qui formait les instituteurs de français,
puis Al medressa Attadibya 1894(1312H) pour
former les instituteurs de langue
arabe, plus tard les deux écoles avaient fusionné pour former des instituteurs
unilingues ( arabe ou français) et des instituteurs bilingues.
Si cette idée avait trouvé sa voie en Tunisie du temps de l'occupation
française comme on l'a déjà vu , après l'indépendance le système éducatif n'avait
pas eu une vision stratégique globale qui devrait aboutir au progrès scientifique et enrichir la
civilisation humaine. Au début , on avait soutenu l'idée de préparer les instituteurs dans les écoles normales d'instituteurs puis dans les instituts supérieurs de formation des maitres, et les
écoles normales supérieures pour former des enseignants au secondaire dans certaines spécialités . Et
malgré les succès de cette approche qui assure à l'école ses besoins en enseignants , et fournit à l'état les ressources humaines dont il avait besoin , l'idée fut abandonnée en raison de la
tourmente qu'avait connu le ministère de
l'Education, et on a supprimé les deux types
d'écoles normales, et pour satisfaire
les besoins en instituteurs et en
professeurs par des personnes mal
préparées à ce domaine.
Aujourd'hui la réalité de l'éducation en Tunisie nous pousse
à insister sur la nécessité d'assurer la
professionnalisation de tous les acteurs
du secteur de l'éducation au moyen d'une
stratégie qui sera conçue par la collectivité nationale à travers ses structures légitimes. Cependant,
il est de notre devoir de réfléchir à cette question publique, étant donné son
impact sur la société dans tous les domaines de la vie. Nous suggérons les
étapes suivantes:
a.
considérer
l'enseignement comme un secteur stratégique et veiller à la mise à niveau de
tous ses acteurs.
b.
Renforcer
la prise de conscience de la nécessité du professionnalisme parce qu'enseigner est un métier comme le
disait Ibn Khaldoun [15]
et tout métier a besoin de compétences particulières.
c.
Réviser
les lois en vertu desquelles on
réexaminerait les modalités de formation
et de recrutement des ressources humaines. Ceci ne pourra se faire sans une
restructuration de tous les cycles de l'enseignement primaire, secondaire et
supérieur, ainsi que la révision du cadre juridique du Conseil supérieur de
l'éducation et son activation [16].
Le ministère avait décidé depuis 2002, de
mettre en place un plan pour renforcer le professionnalisme de tous les membres de la
famille éducative[17],
mais rien de tout cela n'a été réalisé si ce
n'est la formation des inspecteurs qui ne manque pas
d'imperfection, comme nous l'avons mentionné précédemment.
c.
Mettre
en place des institutions spécialisées
et des programmes variés et adaptés à
toutes les ressources humaines dont l'institution éducative a besoin. Ces
institutions formeront les inspecteurs ,
les enseignants, les surveillants et les directeurs . Et si le ministère de l'Education a finalement installé
des institutions pour former les instituteurs,
comme d'habitude, il n'a préparé ni les programmes ni les cadres , ni les mesures nécessaires pour garantir une bonne sélection des candidats. Nous avons vu de la précipitation
, du dynamisme et de l'hésitation , et nous avons constaté une grave pénurie d'
enseignants, et certains cours n'ont pas
pu être assurés, on s'est rabattu sur des enseignants non qualifiés car ils ne sont
pas spécialistes et n'ont aucune formation
pédagogique pour mener à bien cette tâche.
On doit préciser
qu'il ne faudrait pas offrir la
profession de l'enseignement à tous
ceux qui souhaitent devenir enseignant . La plupart des candidats sont poussés
par le besoin de trouver un travail, ou
par une idée erronée que c'est une carrière confortable avec
beaucoup de vacances etc , ce ci dénote la méconnaissance de la profession et le manque de sens de la responsabilité . Afin
d'écarter ces illusions il faudrait constituer des commissions compétentes et soumises à un
contrôle qui se chargent de tester chaque candidat à la profession enseignante
parce ce n'est pas chaque métier que souhaite
un jeune lui est forcément convenable
[18].
Par conséquent l'observateur
note que chacun choisit ce qui lui
convient, celui-ci veut les sciences
mathématiques, et l'autre veut la science de l'ingénierie, et un troisième choisit les science de la médecine, il n'y a
guère de profession et de métier dont la
société a besoin qui ne trouve pas de candidat qui le désire et choisit d'acquérir ses techniques . Mais il
n'est pas donné à tout le monde de réussir le métier qu'ils ont choisi parce que le succès et la réussite ne dépendent pas du désir , mais ils dépendent des capacités propres de la personne. Et Ibn Sinaa voyait que
" pour ces choix et ses opportunités et
problèmes existent des causes obscures
et des causes cachées qui échappent à
l'esprit des humains, …, et seul Dieu le
sait».[19]
nous voyons donc que
la sagesse de Dieu fait que chacun prend
la voie qui lui est tracée pour qu'il accomplisse sa fonction dans la société . Ainsi les efforts se complètent et tous les besoins seront
satisfaits , l'homme étant un être
social par nature, chaque personne a besoin de quelqu'un pour lui rendre un
service .
Et dans ce sens Ibn Sinaa (Avicenne) propose à celui qui veut orienter des jeunes hommes de «
soupeser tout d'abord leur caractère, de
sonder leur talent , et tester leur intelligence, puis il leur choisit un métier en fonction de tout cela , et s'il
leur choisit un métier il doit savoir à quel point il le désire , et à
quel point il le connait, et s'il possède les moyens de le réussir . Après tout
cela il pourra décider . telle est la
bonne voie pour éviter au jeune les désagréments plus tard" [20]
; l' observateur de près de nombreux
travailleurs dans le secteur de l'éducation peut s'apercevoir que leur présence est une erreur , et ils sont les premiers à en subir
les conséquence ainsi que les élèves et le système éducatif.
Peut-être que la
question de l'amélioration de l'enseignement à laquelle nous aspirons, ne pourrait se
réaliser seulement et automatiquement que par la simple création d'institutions pour la formation des instituteurs , mais
cela nécessite la préparation du personnel enseignant ,les
programmes et les méthodes pédagogiques, elle nécessite aussi une bonne qualité d'élèves
qui représentent le sol qui va recevoir les
grains de la science et les différentes compétences afin de les préparer à la
profession d'enseignant.
Il se peut que cela ait besoin d'un ensemble de mesures incitatives,
comme cela a été le cas dans les expériences d' avant et après l'indépendance comme les bourses et
l'intégration des années d'études dans le calcul de l'allocation de
retraite[21], une
prime d'encouragement et une amélioration des salaires des enseignants, et les
possibilités de promotion professionnelle et scientifique , mais une
promotion selon le mérite et l'amélioration des compétences professionnelles et non des promotions automatiques imposées
par les syndicats de nos jours aux
gouvernements successifs.
b.
Renforcer
la formation continue conformément à une
conception moderne, qui la valorise , elle devrait être un facteur
déterminant dans la promotion
professionnelle de l'enseignant , il faudrait
concevoir un système qui permet une actualisation des connaissances dans
la ou les disciplines
et leur didactiques .
Parallèlement à cela, il est nécessaire de s'occuper des anciens enseignants et
leur faire comprendre que leur environnement va changer complètement et qu'ils n'auront d'autre choix que de le prendre en
considération . Par conséquent, on doit s'appuyer sur les esprits ouverts pour les engager dans la réforme, on doit aider les indécis et
les perdus parmi eux à
prendre conscience de leur situation qui
est responsable de la dégradation du niveau de l'enseignement . Dans ce cas ,ils essaieront de changer pour garder le respect de leurs élèves.
E) Renforcer la prise
de conscience de la nécessité de l'analyse des pratiques professionnelles parce que «l'enseignant
ne peut bien exercé que s'il est capable
de remettre en question ses pratiques pédagogiques
et s'interroger comme tout chercheur et théoricien
. [22]
Il est nécessaire de mettre en place des
mécanismes d'évaluation efficaces et créer des observatoires prospectifs qui valorisent les succès et empêchent la
poursuite de l'erreur par un système de
contrôle qui couvre tous les cycles de l'enseignement . Et s'il existe
actuellement un système de contrôle , le
professionnalisme de ses membres a besoin d'un soutien et une extension afin
qu'il touche les différents cycle de
l'éducation, y compris l'enseignement supérieur, qui passe par une situation lamentable sans précédent dans l'histoire de l'enseignement
en Tunisie.
Il n'y a pas d'espoir
dans le développement du système éducatif et l'amélioration de l'efficacité des
établissements scolaires tant qu'il n'y aura pas une prise de conscience que
l'enseignement est un métier (صناعة ) et que c'est à la mesure de «sa qualité et du savoir faire de l'enseignant seront la
réussite de l'apprenant et la qualité de ses compétences"[23]
conclusion
À la fin de cette brève présentation, il convient de noter ce
qui suit:
Le développement du système éducatif ne dépend pas uniquement du
professionnalisme, parce qu'il est attribué
au développement de la société dans tous
les domaines, car le développement de la formation au métier de l'enseignement
est liée au développement de la société comme l'avait bien dit Ibn Khaldoun.[24]
Le professionnalisme n'est pas seulement un processus technique,
parce qu' il nécessite deux principes
fondamentaux:
a)
La
prédisposition naturelle de certaines personnes , ce qui ressemble un peu au
don d'enseigner , les jurys de
recrutement peuvent le vérifier lors des tests des candidats pour le cycle de formation et de
qualification à la profession.
b)
Le
professionnalisme exige un référentiel moral et juridique et un minimum de
conscience civilisationnelle et civique.
3.Le professionnalisme n'a
pas de limite. Il est un processus humain dans le monde du travail, et plus on
progresse dans la carrière, plus on rencontre de nouvelles situations professionnelles,
plus grandes seront son expérience et son professionnalisme, et ce qui est convaincant pour lui ou pour d'autres aujourd'hui, ne le sera plus peut
être demain.
4. Il faudrait réexaminer le cas de ceux qui ont été injectés par l'ancien
régime dans le corps du système éducatif
alors qu'ils n'avaient rien à voir avec
lui , eux même ne le désiraient guère. Seule la recherche d'un emploi explique leur présence à l'école, il faudrait
les reverser dans leur spécialité d'origine respective , c'est mieux pour eux même,
pour l'éducation et l'avenir du pays.
D.Béchir
Mekki Abdellaoui , Inspecteur général de l'éducation et chercheur au centre des
études islamiques.
Traduction
Mongi Akrout , Inspecteur Général de l'éducation retraité& Brahim ben Atig
, professeur Émérite.
Bibliographie
En
langue arabe
o ابن
خلدون، المقدمة. تحقيق محمد محمد تامر. مكتبة الثقافة الدينية، القاهرة. الطبعة
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ابن عاشور محمد الفاضل. الحركة الأدبيّة والفكريّة في تونس. راجعه ووضع فهارسه محمد المختار العبيدي. طبعة بيت الحكمة
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منظور محمد بن مكرم ت711هـ، لسان العرب. دار المعارف - القاهرة.
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نشرته وزارة التربية بتونس.
o الأمر
عدد 1295 لسنة 1989 المؤرخ في 31 أوت 1989 يتعلق بضبط مشمولات المجلس الأعلى
للتربية والتعليم العالي وتركيبته وسير عمله.
o
الأمر عدد 14 لسنة 1961 المؤرخ في 3 جانفي 1961 المتعلق بالتعليم
الابتدائي.
o
الأمر عدد 15 لسنة 1961 المؤرخ في 15 رجب 1380 الموافق لـــ 3
جانفي 1961 المتعلق بالقانون الأساسي الخاص بأعضاء هيئة التعليم الابتدائي.
o الأمر
عدد 2260 لسنة 2000 المؤرخ في 10 أكتوبر 2000 يتعلق بضبط مشمولات المجلس الأعلى
للتربية وتركيبته وسير عمله.
o
الأمر عدد 2494 لسنة 2001 المؤرخ في 31 أكتوبر 2001 يتعلق بتنقيح الأمر عدد 451 لسنة
1997 المؤرخ في 3 مارس 1997 والمتعلق بضبط الإطار العام لنظام الدراسات والتربصات
بدار المعلمين العليا.
o
الأمر عدد 342 لسنة 1963 المؤرخ في 4 رجب 1383 الموافق لـــ 20
نوفمبر 1963 المتعلق بالتعليم الابتدائي.
o
التعليم في تونس. وهو يضم خطبا ومقالات للحبيب بورقيبة ولمحمود
المسعدي كاتب الدولة للتربية القومية. طبع كتابة الدولة للأخبار والإرشاد.
o الحجام
كمال، المتفقد المكون المحترف: أي كفايات وأي استراتيجيات؟ بحث مقدم ضمن ملتقى
"التفقد والاحتراف" الذي نظمته التفقدية العامة للتربية 2003.
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الرائد الرسمي عدد 103، السنة 137، بتاريخ 30 - 31 ديسمبر 1994.
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الرائد الرسمي عدد 18، مؤرخ في 3 مارس 1998.
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الرائد الرسمي عدد 2، السنة 151. الجمعة 26 ذو الحجة 1428هـ - 4
جانفي 2008م.
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الرائد الرسمي عدد 20، السنة 140. الثلاثاء 2 ذو القعدة 1417 – 11
مارس 1997.
o
الرائد الرسمي عدد 26، مؤرخ في 30 مارس 2007.
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الرائد الرسمي عدد 32، السنة 154. المؤرخ في يوم الجمعة 2 جمادي
الثانية 1432هـ - 6 ماي 2011.
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الرائد الرسمي عدد 33 السنة 124. الجمعة 15 ماي 1981.
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الرائد الرسميّ عدد 35، السنة 115، بتاريخ 25 و29 أوت 1972.
o
الرائد الرسمي عدد 37، السنة 148، مؤرخ في الجمعة 2 محرم 1418هـ -
9 ماي 1997.
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مؤرخ في 24 أوت 2007.
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الرائد الرسمي عدد 70 السنة 128. الثلاثاء 8 أكتوبر 1985.
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الرائد الرسمي عدد 74، السنة 102، الثلاثاء 2 ربيع الأول 1378
الموافق لــــ 16 سبتمبر 1958.
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الرائد الرسمي عدد 77 المؤرخ في 25 سبتمبر 2009.
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الرائد الرسمي عدد 83 المؤرخ في 15 أكتوبر 2004.
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الرائد الرسمي عدد 84 السنة 125 المؤرخ في 31 ديسمبر 1982.
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الرائد الرسمي عدد 89، السنة 144. المؤرخ في يوم الثلاثاء 20 شعبان
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الرائد الرسمي عدد 90 السنة 134. الثلاثاء 25 جمادي الثانية 1412
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[1] la
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du projet " école de demain " ( 2002 – 2007 ) Octobre
2002
[2] Philippe Perrenoud, 1999.
Construire des compétences, est-ce tourner le dos aux savoirs ? sur web:
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_1998/1998_34.html
[3]- d'après Hajjem.K. L'inspecteur
formateur professionnel : Quelles compétences et quelles stratégies ? étude présentée au cours du séminaire de
l'inspection générale : l'inspection et la professionnalisation ; 2003, p 66 (
document en arabe)
[4]
La Nouvelle réforme du système éducatif tunisien: programme pour la mise en
oeuvre du projet "Ecole de demain" (2002-2007)P32
[5]
Ibn Khaldoun p 475.
[6] Ibn Khaldoun p 351.
[7] le programme pour
la mise en œuvre du projet "Ecole
de demain" (2002-2007) p 32 et 33
[8] Sourate Youssef ,
55.
[9]
Ibn Khaldoun , p 350
[10] Ibn Sina (Avicenne) 427 Hégire,1038 jc : la
politique, présenté et commentaire Ali Mde Issir, Biniyat pour l'édition , Syrie, 1°
édition 2007 ; p 85.
[11] - Marguerite Altet.
La formation professionnelle des enseignants. Paris, PUF, 1994. Résumé de l'ouvrage sur web:
http://www.unige.ch/fapse/life/archives/livres/alpha/A/Altet_1994_A.html
[12] sourate 28
al-qaṢaṢ (le récit) / 26
[14] Gmati.T. Professionnalisation
et engagement, communication présentation au séminaire de l'inspection générale
de l'éducation : l'inspection et professionnalisation " 2003 , p36 ( en arabe).
[16] -Décret 1295/1989 du 31 août 1989 relatif aux prérogatives du
conseil supérieur de l'éducation et l'enseignement supérieur , sa composition
et son fonctionnement et le décret qui l'a modifié n° 2260/2000 DU 10 octobre
2000 relatif aux prérogatives du conseil supérieur de l'éducation et
l'enseignement supérieur , sa composition et son fonctionnement
[20] Ibn Sinaa ; la politique pp 88 .87
[22] Marguerite Altet.
La formation professionnelle des enseignants. Paris, PUF, 1994. Résumé de l'ouvrage sur web:
http://www.unige.ch/fapse/life/archives/livres/alpha/A/Altet_1994_A.html
[23] Ibn Khaldoun, Muqaddima (les Prolégomènes en français)
, partie 16 à propos des métiers , les
métiers ont besoin de science,p 323 ( version arabe)
[24] Kairouan et Cordoue étaient deux villes du Magreb et de l'Andalousie,qui avaient connu
un développement urbain , elles avaient des marchés prospères pour les sciences et les métiers,
quand elles avaient décliné l'enseignement s'est arrêté au Magreb à l'exception
à l'époque des Almohades et leur capitale Marrakech .Ibn Khaldoun, Muqaddima (les Prolégomènes en français)
, ( version arabe) p 351
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