"Nous devrions commencer par traiter les problématiques
inhérentes à l'enseignement qui impactent tous les autres domaines et en
raison du fait qu’il est le véritable moteur de l'homme et la force par
laquelle il s'élève au-dessus de l'animal, et parce que ce qui est mis dans
l'esprit, est, ce qui donne la véritable orientation à la nation soit vers
l'avant ou vers l'arrière. La
différence entre l'homme et les troupeaux de bétail, c’est ce qui imprègne
l'esprit… » Extrait du discours du président Habib Bourguiba au
collège Sadiki à l'occasion de la
Journée du savoir, le 25 juin 1958. |
L'introduction
Depuis l'annonce de la Présidence de la République en
2019 quant à la création du Conseil supérieur de l'éducation, puis du Conseil
supérieur de l'éducation et de l'enseignement , qui figure dans la Constitution du 25 juillet 2022[1],
on a assisté le 6 février 2023, à l’annonce du projet de texte qui organisera
le Conseil supérieur de l'éducation et de l'enseignement en Tunisie, parallèlement à cela des débats
intensifiés sur cette question ont vu le jour dans la sphère publique et les
questions abondaient sur le statut de ce conseil, son prérogatives et les enjeux auxquels il devrait faire face.
Nous cherchons à travers cet article, à contribuer au
débat autour de ce conseil, en tant
qu'une composante du débat général sur la réforme du système éducatif en
Tunisie[2],
et comme étant une étape essentielle dans le processus de réalisation du
nouveau contrat social pour l'éducation, tel que proposé par l'UNESCO. Rapport
publié le 10 novembre 2021.
Nous commençons par des données historiques sur
l'organisation du Conseil supérieur de l'enseignement en Tunisie, d'abord avec
son émergence pendant l'occupation française puis pendant la période de l’après
1956, avec le régime de Bourguiba (1957-1987) puis avec le régime de Ben Ali.
(1987 à 2011), pour formuler quelques observations générales et tirer certaines
déductions, Nous concluons par un questionnement et des remarques sur les défis
et enjeux majeurs qui se poseront au futur Conseil supérieur de l'éducation et
de l'enseignement.
Premièrement : L’organisation juridique du Conseil
supérieur de l’enseignement en Tunisie avant 1956
On retrouve des traces juridiques du Conseil supérieur de
l’enseignement, depuis les premières années de l'occupation française de la
Tunisie, dans le chapitre trois de la loi de 1888, la première loi sur
l’enseignement, promulguée par décret d'Ali Bey sous l'appellation de conseil
de l’instruction publique,
puis sous différentes autres
appellations comme : le conseil de l'enseignement public (1903) puis de
nouveau au Conseil de l'instruction publique
(1906). Ce conseil avait des prérogatives pédagogiques et
disciplinaires, à l'instar du « Conseil supérieur de l’instruction publique en
France », puisque « les dispositions juridiques qui se décidaient en France, étaient appliquées directement
dans les colonies »[3].
Pour évaluer cette expérience, il serait important de
s’attarder sur la politique française en Tunisie et sur les « fondements de
l’école tunisienne » telle que formulée par l’occupant français, et surtout sur
son impact par rapport aux étapes ultérieures. Nous nous limitons à rappeler le
rôle joué par Louis Machuel, premier directeur de l'instruction publique en
Tunisie (de 1883 à 1908) (il est connu pour être «l'architecte du bilinguisme imposé avec la dominance de la langue
française. »[4] .Dans
son discours prononcé à l'occasion de sa prise de fonction en 1883, il déclarait : « ... je
disais qu'il fallait créer le plus
rapidement possible mais avec discernement
…un réseau d'écoles dans lesquelles les enfants de toutes nationalités
viendront apprendre notre langue et façonner leur cerveau aux idées françaises»[5]
.
On peut conclure, de manière générale, que le conseil de l’instruction publique pendant
la période coloniale était, comme les autres « institutions de modernisation »
et les « réalisations » de cette
période, au service des intérêts et des objectifs du colonisateur, et elles
étaient conçues pour être,
principalement, au service des communautés françaises et européennes qui
vivaient dans notre pays. Quant aux autres conséquences positives possibles au
bénéfice des Tunisiens, elles surviennent de manière accidentelle et
involontaire, en raison du phénomène d'acculturation[6]
qui caractérise les Tunisiens en général.
Deuxièmement : L’organisation juridique du Conseil
supérieur de l’éducation après 1956
Après l'indépendance, et dans le cadre de la création de
l'État national, nous trouvons l'article 38 de la loi (118-1958) sur
l'enseignement, qui insiste sur la création d'un conseil supérieur de
l'éducation nationale, qui "est appelé à donner son avis sur les questions relatives à l'enseignement, et notamment la création
des établissements scolaires, les
programmes des études et des examens, et sur les livres autorisés à être introduits dans les
écoles, ou qui doivent être interdits, notamment ceux qui sont contraires à l'ordre public,
aux lois ou aux bonnes mœurs" . Par la suite, le décret n° 403-1962 a précisé la composition du Conseil et les tâches qui
lui étaient assignées; Cependant, comme
le conclut le chercheur Mokhtar Al-Ayachi, « tout cela est resté « des mots en
l’air », peut-être en raison des circonstances politiques qu'avait traversées l'Etat national lors de sa création (l'opposition
Yousséfiste, puis la tentative de coup
d'État du groupe de Lazhar –Charaiti«
[7]
Par
la suite, le Conseil suprême de l'éducation a été rétabli et sa composition et
ses prérogatives organisés en 1971 ( le ministère de Chadli Ayari), puis en 1977
(le ministre Mohamed Mzali), puis le 15 octobre 1988 (le ministre Mohamed
Al-Hédi Khlil), lorsque le Conseil
consultatif pour l'enseignement supérieur et la recherche scientifique et le
Conseil supérieur de l'éducation ont été fusionnés dans un seul conseil devenu le
Conseil suprême pour l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche
scientifique. Plus tard, ce
conseil a été réorganisé le 30 août 1989
(à l'époque du Ministre Mohamed Charfi(
Nous pouvons constater, à travers les dates et les noms
des différents ministres, « que la création du Conseil supérieur de l'éducation
était liée aux périodes de transition et
de crises qui ont secoué l'espace éducatif… L'enseignement était, chaque fois , appelé par le politique à s'adapter au niveau de la législation, de
l'organisation ou du travail, pour répondre
à un quelconque objectif ou pour
accélérer un changement ou faire face à une crise.
»[8]
Notons également que les conseils, créés après
l'indépendance, ne se sont réunis qu'à deux reprises : la première réunion
avait eu lieu le 9 juillet 1971, sous la direction du Premier ministre Hédi
Nouira, « dans une conjoncture politique
particulière, notamment après la destitution du ministre de l’éducation, Ahmed
Ben Saleh, et l’abandon de la politique des coopératives».[9]
Quant à la deuxième réunion, elle s'est déroulée « le
vendredi 6 janvier 1989, au Palais du Gouvernement de la Kasbah, où s'étaient
réunis les membres du Conseil suprême de l'éducation et de la recherche
scientifique, à l'époque du ministre de l'Éducation, Mohamed Hédi Khlil, et
présidée par le Premier ministre, Hédi Baccouche, la séance a été consacrée à
l'examen de la réforme du système éducatif et de son cadre législatif, sur la
base d'un document préparé par le ministère de l'Éducation nationale. Cette
séance a connu la participation de nombreux membres du gouvernement et de
représentants des syndicats et d'organisations nationales. , dont la Ligue tunisienne de défense des droits de
l'homme, représentée par son président par intérim, Mohamed Charfi, qui a été
le premier à intervenir lors du débat[10].
Quelques mois plus tard, plus précisément le 11 avril 1989, Mohamed Charfi est
nommé ministre de l'Éducation et des Sciences, à savoir suite à la proclamation
des résultats des élections présidentielles et législatives du 2 avril 1989.
Nous pouvons rappeler ici, les conclusions du
regretté chercheur Habib Ayed, dans son étude intitulée « Sur la réforme
éducative de 1991 entre le texte officiel et le texte absent (au-delà de la loi
de l'enseignement) », où il soulignait « la position fragile du conseil
supérieur de l'éducation», et comment « l'état du Conseil supérieur de
l'éducation et son rôle dans deux projets gouvernementaux de réforme de
l'éducation entre les années 1988 et 1989 que nous pouvons considérer comme un exemple significatif sur le degré de dépendance de l'éducation et de
l'enseignement au pouvoir exécutif
représenté par le gouvernement et la présidence... ce qui a fait que le secteur
de l'enseignement a manqué de la stabilité nécessaire qui lui permettrait de se
développer de manière équilibrée, loin de toute polarisation. [11]».
Dans
le même contexte, l’historien Hédi Timoumi considère que « le but non
déclaré de la loi de l’enseignement de 1991 est de couper l’herbe sous les pieds
des islamistes fondamentalistes… » Il considère également que « l’éducation
est passée d’une « pyramide » du temps de Bourguiba à une « tumeur » du temps
du deuxième président, Zine El Abidine Ben Ali », pour plusieurs raisons
qui ont contribué à « corrompre les performances de l’école tunisienne
», dont les multiples manifestations
sont « l’instrumentalisation politique de l’éducation » et la
transformation de l’économie tunisienne en une économie orientée principalement
vers des visées dictées par l’étranger, c’est-à-dire les objectifs du «
néolibéralisme mondialisé », qui a conduit à la mercantilisation de l’école
tunisienne»[12].
En 2000, en s'appuyant sur l'article 2 de la loi de 1991
le Conseil supérieur de l'éducation a été rétabli et le Conseil supérieur de
l'éducation et de l'enseignement supérieur aboli . Le conseil n'a pas survécu
longtemps, il est remplacé, en 2002, par le Conseil supérieur du développement
des ressources humaines[13].
La dernière organisation de ce conseil remonte à 2010,
lorsque plusieurs conseils consultatifs supérieurs ont été réorganisés, et
plusieurs anciens conseils ont été supprimés par le décret 3080-2010,
relatif à la création des conseils
supérieurs consultatifs, qui «se veulent un espace pour l'étude, le dialogue et
la concertation autour des politiques et des programmes nationaux relevant de
leurs compétences, ils s'intéressent également au suivi de leur exécution.»[14]
De manière générale, on peut conclure que ces « conseils
supérieurs » et autres institutions que le régime de Ben Ali tenait à créer
n’ont pas eu un réel effet sur le terrain. Le régime de Ben Ali, comme l’a
confirmé l’une des expertes des affaires tunisiennes: « …n'a cessé de courir
derrière ... la réalisation des
longueurs d'avance tunisiens[15]
», c'est-à-dire la volonté d'être premier en tout, dans la signature des
accords internationaux ou régionaux, dans les performances économiques et
sociales, dans la mise en œuvre de nouvelles réformes, et de nouvelles normes
internationales à la mode. [16]
Cependant, dans la pratique, l'écart se creuse entre ces normes internationales
et les limites de leur mise en œuvre dans la réalité tunisienne. Dans le domaine de l'éducation, il y a un
déficit total dans le suivi des projets de réforme et nombre d’entre eux ont été
abandonnés avant terme.
Troisièmement : Questions sur les défis et les
enjeux les plus importants auxquels sera confronté le prochain Conseil
supérieur de l'éducation et de l'enseignement
1) Des grands défis et enjeux posés au niveau national
• Dans quelle mesure le système éducatif
tunisien a-t-il réussi à se débarrasser des vestiges du colonialisme français
et à revoir « les fondements de l'école tunisienne » tels qu'ils avaient
été formulés par Jules Ferry, « le père
de la politique française en Tunisie », selon Louis Machuel? Ou tels qu'ils
étaient dans le projet de réforme élaboré par M. Jean
Debiesse?[17]
•
Jusqu'à quand va persister le processus de « sélection » et d'imitation
des modèles français dans le secteur de l'éducation et de la formation, sachant
qu'ils ne sont pas les meilleurs au monde ? Nous nous basons , dans notre
jugement, sur nos études précédentes, à savoir qu'il existe de nombreux
indicateurs selon lesquels les décideurs tunisiens cherchent à imiter le modèle
éducatif français à travers le transfert « quasi-automatique » d'un certain
nombre d'approches et de programmes d'innovation tels que les écoles à priorité
éducative, les apprentissages optionnels, la pédagogie du projet, le
décret qui organise la vie scolaire…,
mais nous constatons aussi une absence totale d'autres programmes qu'on semble
ignorer comme « la philosophie pour les enfants », et « l'éducation aux médias
»[18].
• Pourquoi y a-t-il eu de nombreux projets successifs de
réformes et d'innovation dans le domaine de l'éducation et de la formation
professionnelle, au fil des décennies, et des milliards dépensés à chaque
réforme éducative, mais la moisson est restée maigre, au contraire, de
nombreuses études confirment même une baisse des acquis réalisés par le passé ?
·
•
Comment faire face au problème de l'instabilité du secteur éducatif et aux
troubles persistants qu'il vit depuis des décennies ? Comment rompre avec
l’instrumentalisation politique et syndicale de l’éducation en Tunisie ?
Comment pouvons-nous garantir qu’un parti ou un courant idéologique
particulier ne puisse pas monopoliser la
réforme et l’avenir de l’éducation ?
• Comment faire face aux insuffisances structurelles
accumulées auxquelles le système éducatif est confronté depuis des décennies ?
(8 dysfonctionnements majeurs, selon une étude de la Banque mondiale de 2001,
auxquels s'ajoutent ceux apparus après
cette date et qui se sont aggravés ces dernières années (comme les cours
particuliers, la violence et la drogue...)
2) Sur les défis et enjeux posés à l'échelle mondiale :
• Comment faire face aux risques et aux défis mondiaux
produits de la mondialisation, de la révolution de l'information et de la
communication, de l'intelligence artificielle et de l'automatisation ? Ces
défis sont nombreux et gagnent en ampleur tous les jours : changement
climatique, populisme, transformations du monde du travail, fracture numérique…[19]
• Comment pouvons-nous interagir avec les recommandations
internationales dans le domaine éducatif et les utiliser à bon escient pour résoudre
les problèmes actuels et non nous embourber davantage dans l'aliénation, la
dépendance et l’aggravation de la situation ?
• Comment faire la distinction entre les recommandations
internationales qui servent les valeurs du marché et la marchandisation (la
vision utilitariste de la Banque mondiale) et celles qui servent les valeurs de
citoyenneté, de droits de l'homme et de durabilité ? (vision humaniste de
l'Unesco).
• Comment pouvons-nous profiter du rapport de l'Unesco
sur l'avenir de l'éducation à l'horizon 2050 pour formuler et mettre en œuvre
le nouveau contrat social pour l'éducation et l'enseignement requis aujourd'hui
en Tunisie ? (Le rapport propose à toutes les parties à tous les niveaux de
répondre à 3 questions fondamentales, qui étaient présentes lors de la
consultation internationale, le rapport a fait des suggestions pour y répondre
: Que devons-nous conserver des
pratiques éducatives? Que devons-nous abandonner? Et que devons-nous
entièrement réinventer?[20]
3) Les défis et les enjeux de l'organisation du futur
Conseil supérieur de l'éducation et de l'enseignement.
•
Le Conseil va-t-il superviser la réforme à venir par l'intermédiaire de ses
commissions spécialisées et de ses séances plénières ? Ou va-t-il se contenter
de donner son avis sur les résultats du
travail d'autres parties au sein des ministères concernés ou des organismes
politiques, syndicaux, académiques ou autres ?
•
Que le Conseil va-t-il faire face à l'état de grande dispersion ou de
fragmentation qui caractérise les structures de tutelle de l'éducation et de la
formation dans notre pays[21]
? Quels seront ses rapports avec les différents acteurs concernés par la
question éducative, qu’il s’agisse de structures publiques ou de structures
élues, comme la Commission chargée de l’éducation, de la formation, de la
recherche scientifique, de la jeunesse et des sports de l’assemblée des
représentants du peuple, ou des associations et organisations nationales et
internationales ?
• Le Conseil sera-t-il capable d’élaborer une vision globale
et de tracer une politique publique intégrée, capable de rompre avec l'état
d'isolement et de séparation qui caractérisent le fonctionnement des structures
publiques ?
• La composition du futur CSEE, qui a atteint 197 membres lors d'une expérience antérieure,
ne constitue-t-elle pas un obstacle à la résolution des différends et à la
prise de décision sur les questions
soulevées ? Comment le Conseil fera-t-il face au danger de reproduire ce
qu'avait connu la Tunisie avec l'expérience des parlements d'après 2011, comme
controverses idéologiques et identitaires et de faux consensus, au service
d'intérêts personnels et factionnels ?
Propositions finales
- Se doter d'un organe exécutif ou d'une administration
ayant le pouvoir de décision ou de
modification dirigée par un directeur exécutif , des membres élus et des
délégués.
- Recourir aux «
retraités » parmi les experts tunisiens
dans les différents domaines dont le CSEE aurait besoin, que ce soit en tant
que membres du Conseil ou au sein des commissions permanentes ou temporaires
compétentes ou au sein de l'organe exécutif mentionné ci-dessus.
- Editer et publier
des ouvrages et des périodiques, sous la forme papier et
électronique, comme les « Cahiers du Conseil » en Algérie depuis 1996 et
les « Cahiers de l'éducation et de formation »[22]
au Maroc depuis 2009.
- Superviser un processus durable de débat public sur la
réalité de l'éducation et son avenir en Tunisie, à travers des consultations
électroniques, des recherches, des rapports, ou des dialogues dans l'espace public et dans divers médias,
notamment une plateforme électronique permanente, où l'interaction se déroulera
à travers l'évaluation et l'expression d'opinions sur tout le travail accompli
par le Conseil et ses structures, à l'instar de la plateforme de l'Unesco ou
des plateformes nationales dans différents pays du monde, comme la plateforme
marocaine « Notre École ».
- Instituer des prix nationaux et des récompenses pour
les éducateurs innovants et capitaliser les initiatives individuelles et
collectives réussies qui contribuent à incarner les visions et les objectifs
stratégiques que le Conseil fixera dans le cadre du nouveau contrat social pour
l'éducation et l’enseignement en Tunisie à l'horizon 2050.
Dr. Mustapha Chikh Zaouali - chercheur en sciences de
l'éducation.
Tunis, juin 2023.
Traduit par Mongi Akrout & Mustapha
Chikh Zaouali
[1] L'article 135: le conseil supérieur de l'éducation et de l'enseignement donne son avis sur les grands plans nationaux relatifs à l'éducation, l'enseignement, la recherche scientifique, la formation professionnelle et les perspectives de l'emploi. Sa composition , ses prérogatives et son fonctionnement seront fixés par la loi.
[3] H.Bouhouch & M.
Akrout ( 2020) Le blog pédagogique – 23 mars 2020.
https://bouhouchakrout.blogspot.com/2020/01/breve-histoire-du-conseil-superieur-de.html#more
[4] Il est considéré comme
le fondateur des écoles franco-arabes en Tunisie, il était parmi les célèbres
orientalistes qui avait appris le Coran, il a du faire face à une forte
opposition de la part des colons
français qui rejetaient sa politique scolaire ( pour plus d'information, voir
le blog pédagogique
[5] « L’enseignement
public en Tunisie » rédigé Louis Machuel , le
directeur de l'instruction publique 1883-1906, cité dans les pages 197-
202 du livre d’Ahmed chabchoub « Ecole et modernité en Tunisie et dans le monde
arabe. Texte 12 : l’œuvre scolaire de la France en Tunisie » Paris :
L’Harmattan. 2000
[6] Le phénomène d'acculturation est
le passage d'un mode culturel local vers un mode culturel externe, il traduit
l'ouverture des tunisiens et leur adhésion aux idées nouvelles venues de l'est
ou de l'ouest, cette ouverture a caractérisé la Tunisie depuis de longues dates par rapport à la
majeure partie des autres pays arabes et
musulmanes, l'historien Mokhtar Ayachi explique ce phénomène par le fait qu'il s'agit
qu'il lié existentiellement au peuple tunisien qui considère leur pays, depuis
les temps anciens jusqu'à nos jours, comme un carrefour de civilisations, de
langues et de cultures"
[7] H.Bouhouch & M. Akrout ( 2020) Le blog pédagogique – 23 mars 2020 ; brève histoire du conseil supérieur https://bouhouchakrout.blogspot.com/2020/01/breve-histoire-du-conseil-superieur-de.html#more
[8] الحبيب عيّاد( 2016) ، في
الإصلاح التربوي لسنة 1991 بين النص الرسمي والنص الغائب( ما وراء قانون
التعليم) . دراسة ضمن مؤلف جماعي تحت إشراف عادل بلكحلة : في نقد المدرسة التونسية
من خلال تجارب ميدانية .
[9]الهادي بوحوش و المنجي عكروت ( 2020) . أشغال المجلس الأعلى للتربية القوميّة - الدّورة الأولى- 9 جويلية 1971 المدونة البيداغوجية، 23 مارس 2020 .
[10] H.Bouhouch &M.Akrout, (2020) , Contribution de
Mohamed Charfi au débat du Conseil Supérieur de l'Education, de l'enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique
(session du 6 janvier 1989),le blog pédagogique,
https://bouhouchakrout.blogspot.com/2020/06/contribution-de-mohamed-charfi-au-debat.html
[11] H.Ayed , 2016
[12] H.Timoumi ( 2016) , l’enseignement de l’ignorance à l’ère
de la mondialisation et la réforme éducative en Tunisie. Ed.M.Ali
Hammi.2016, p .16.( en arabe)
[13] محمد الحداد : المجلس الأعلى للتربية والتعليم القديم المتجدد مجلّة حروف حرّة، العدد 24، مارس
2023
https://tounesaf.org/wp-content/uploads/2023/03/Hourouf-Horra-24-March-2023.pdf
[14] Décret
n° 2010-3080 du 1er décembre 2010, portant création des conseils supérieurs
consultatifs. http://www.iort.gov.tn/WD120AWP/WD120Awp.exe/CTX_3200-54-UuyMWGyhUU/RechercheTexte/SYNC_1712783078
[15] Le primisme Tunisien
[16] Béatrice Hibou,(sans date) « Tunisie : d’un réformisme à l’autre » FASOPO, Paris p262
https://fasopo.org/sites/default/files/legscolonial_bh_1205.pdf
[17] A propos du rapport entre
le projet de réforme conçu par Debiesse et la réforme de Messaadi , le
chercheur Mahmoud Abdelmoula écrivait
ceci :« « Il est curieux de constater que le Ministre de
l’éducation nationale، M. Lamine Ach-Châbbî، fut
démis de ses fonctions، parce qu’il aurait été
favorable à l’arabisation de l’enseignement، et
néfaste à l’application du «projet de la réforme de l’enseignement en
Tunisie ». Ce fameux projet a été élaboré par M. Jean Debiesse…
Mahmoud Al-Messaadi, directeur de l’enseignement secondaire au Ministère, fut
appelé à la place de Md Lamine Chebbî pour mettre en œuvre le projet de réforme
de M. Debiesse … »Abdelmoula, M. (1971). L’université zaitounienne
et la société tunisienne. Tunis, Tunisie .. ( extrait du blog
pédagogique , Les réformes scolaires depuis l’indépendance :
Deuxième chapitre : la réforme de 1958 ( partie 1)
28 décembre 2015). https://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/12/les-reformes-scolaires-depuis_28.html#more
[18] مصطفى الشيخ الزوالي:"اتجاهات المدرسين إزاء التجديدات
البيداغوجية المؤسساتية في تونس: التعلمات الاختيارية ومادة إنجاز مشروع
نموذجا" أطروحة دكتوراه في علوم التربية بكلية العلوم الإنسانية والاجتماعية .
جامعة تونس. جوان 2015.
[19] Revoir le rapport de la commission mondiale sur l'avenir de l'enseignement à l'horizon 2025 , particulièrement le 2ème chapitre sous le titre " les troubles et les changements naissants qui traite les changements dangereux qui vont apparaitre dans 4 domaines : l'environnement, la technologie, la politique , et l’avenir du travail.
[20] La consultation
nationale sur la réforme du système éducatif en Tunisie comprend 5 axes principaux et un dernier
axe intitulé " ESPACE LIBRE" divisé en 3 sous-espaces sous les titres suivants : Que garder et
améliorer, que faut-il abandonner, que devons- nous créer en rapport avec les
spécificités de la société tunisienne.
[21] Au moins 11 ministères sont concernés : l'éducation, l'enseignement supérieur, la formation professionnelle, la santé, la femme, la culture, la défense nationale, l'intérieur, l'agriculture, le tourisme, les affaires religieuses0
[22] https://www.csefrs.ma/
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