dimanche 28 janvier 2024

L’avenir de l’école dans le contexte des changements sociaux et de la communication

 


 

 

Hédi Bouhouch

Le blog pédagogique vous propose  cette semaine, le texte d'une communication  présentée par M° Abdessalam Bouzid, l'inspecteur général de l'éduction et notre fidèle collaborateur depuis des années, lors d'une rencontre organisée par l'association philosophique en 2010.


Bien que faite, il ya de cela 14 années, la communication est encore d'actualité puisqu'elle nous parle des défis que rencontre l'école tunisienne mais pas qu'elle, dans un monde qui change à un rythme de plus en plus accéléré, et face à ce que M° Abdessalam appelle le marathon civilisationnel en posant  la question existentielle  suivante : Pourquoi l’école et quel est son avenir dans un monde en perpétuel changement ?

Le  blog pédagogique a tenu à partager avec ses lecteurs et ses lectrices les réflexions très intéressantes de notre ami que nous remercions pour sa confiance.

 

 

Par un heureux hasard, est apparue dans la collection "le monde du savoir" (Alem al Maarifaa) la traduction d’un livre qui traite de la science, intitulé : Pourquoi la science ? De James Trefil. Shawqi Jalal écrit dans l’introduction de sa traduction du livre : « Dans quel but nous travaillons dans notre vie? Avons-nous l’audace de revenir avec un esprit méthodique et pratique et un examen critique sur le rôle de l’action et de la pensée dans l’histoire et dans la réalité d'aujourd'hui, dans la perspective d’un avenir quelconque ? Quels sont les indicateurs dans nos vies qui sont assez crédibles, qui confirment ou indiquent de loin, que nous assimilons l’esprit du temps, qui est la science ? Et que nous sommes sur la voie d’un avenir déterminé par notre volonté?  

Socialement, quel esprit et quelle action nous garantissent la compétition et le défi dans le marathon civilisationnel, surtout quand le temps et l'espace se sont rétrécis sous l'effet de la révolution des communications et quand le monde entier court et lutte, armé par la science et la technologie dans un champ limité et ouvert comme un village, après avoir été, durant des siècles, un monde spacieux et illimité, qui regroupe des peuples qui ne se connaissent pas. Dans ce grand petit monde, l’homme fait son chemin entre l’existence et la survie, entre la volonté basée sur la pensée et l’action, et la durée homogène dans un espace sans temps où rien ne change.

En réfléchissant aux entrées et aux idées pour cette intervention, mon attention fut attirée par la conclusion d’un programme scientifique sur l’histoire de la terre, les changements climatiques successifs et la dernière  grande éruption volcanique qui a provoqué l’apparition de très grandes  quantités de fumée contenant des gouttelettes d’acide sulfurique qui ont caché les rayons du soleil et ont provoqué une chute des températures qui a causé la mort de beaucoup de terriens à cause de la difficulté d'une adaptation rapide à la nouvelle situation.

La conclusion à laquelle voulait arriver le programme était que la planète terre est exposée à de telles catastrophes, qui auraient de très mauvaises répercussions sur l'homme contemporain, le savant qui a de très hautes compétences parce qu'il est de plus en plus spécialisé. Cela veut dire que nous connaissons mieux les lois de la vie et celles qui commandent la nature et que nous sommes plus compétents, avec plus de savoir-faire. Mais cela ne nous servira pas beaucoup parce que ce qui gouverne actuellement l’homme est la spécialisation dans tous les aspects de la vie. L'homme moderne qui profite du bien-être ne peut pas faire face aux changements climatiques profonds dans son milieu naturel. Cela rend chacun de nous plus faible et moins capable de s’adapter à ces changements que l'homme de l'ère des glaciations précédentes.

Sur ce sujet de la capacité d’adaptation à tous les aléas de la vie, l’école se retrouve à la croisée des chemins. Cela est tout à fait naturel, car les sociétés l'ont chargée de la mission d'enseigner, de former, d’éduquer et de préparer pour l’avenir. Cependant, le contenu qui devait être inclus dans les programmes de tous les niveaux scolaires est plus complexe et plus grand que la capacité d'assimilation de l’esprit humain. N’est-ce pas là l’un des plus importants paradoxes que vit l’institution chargée de l’enseignement et de l’éducation à la fois ?

A l’instar du titre de l'ouvrage susmentionné, et en s'inspirant des conclusions auxquelles j'ai fait allusion, je peux me demander pourquoi l’école et quel est son avenir dans un monde en perpétuel changement ? Tout le monde sait que la masse de connaissances et de techniques découvertes depuis le milieu du XXe siècle dépasse de beaucoup ce que l’humanité avait découvert depuis son apparition. Par conséquent, nous considérons l'institution éducative comme l’une des institutions sociales les plus importantes car elle a la responsabilité de former l'homme et de lui apprendre les sciences et les techniques qu’il peut comprendre et appliquer et parce qu’à un moment donné, elle accueille (du moins théoriquement) chaque être humain, quel qu'il soit et où qu’il soit. Telle est sa mission et c’est là son problème.

L’école est aujourd'hui dans le doute, et elle est l'objet de critiques. Beaucoup voient qu’elle ne remplit plus sa mission de la meilleure manière. Je me risque de dire que ses détracteurs sont beaucoup plus nombreux que ceux qui sont satisfaits de son rendement. Cette institution se trouve aujourd’hui devant deux options. La plupart des théoriciens de l’éducation et de la prospection voient que l’école n’a que deux alternatives : le changement ou l'innovation.

Le conservatisme ne signifie que calcification. "Celui qui ne progresse pas régresse". Nous pouvons dire cela à propos de toutes les institutions sans exception. Telle est la destinée humaine. Cela nous amène à nous demander quelle signification et quelle orientation devrait avoir l’école aujourd'hui ?

Cette recherche de sens, nous amène à poser les questions suivantes : 

1 -  Où allons-nous ou quel est le destin de l’école  ?

2 - Que faisons-nous maintenant de l’école? Que se passe-t-il à l’école ?

 3- Les apprenants ressentent-ils le plaisir de comprendre, de découvrir le sens? Ressentent-ils le plaisir de la bonne destination de l’école et le plaisir d’y être ?

De nos jours, le sentiment dominant  est que ce sens est faible pour ne pas dire qu'il est totalement absent, en particulier chez ceux qui devraient en être les bénéficiaires, c'est-à-dire les élèves et les étudiants depuis les années 1960 et les enseignants depuis deux décennies. L’une des thèses, adoptée par Philippe Meirieu, dit qu'il faudrait repenser l’orientation de l’école et le sens que l'école pourrait porter.  En d’autres termes, il pense qu’il faut réfléchir sérieusement à la fonction de l'école ou plutôt à la nouvelle fonction de l’école. XXXXXXXXX

Quels sont les nouveaux défis pour l’école sachant qu'elle a trois fonctions principales  

1.    Transmettre le savoir et la science.

2.    Former le citoyen qui coexiste avec l’autre en paix.

3.    Préparer à la vie productive et professionnelle.

Il n’y a pas de désaccord au sujet de la première fonction, c’est ce que la société et les familles attendent de l'école. Pour la deuxième et la troisième fonction, les avis divergent parce qu’il n’y a pas de consensus sur le contenu qu’on veut que l’école transmette.

 

L’école, en tant qu’institution sociale est très prudente. Elle préfère temporiser, elle n'aime ni la précipitation, ni l'aventure. Elle a en quelque sorte raison. Tout enseignant qui se sent responsable vis-à-vis des générations qui passent entre ses mains a peur de l’inconnu et admet, sans résistance, que les finalités, le contenu, les méthodes suivies, la transposition didactique et tout ce que lui disent les théoriciens ne sont pas de son ressort. Il se considère simplement comme un lien entre les fondements de l’acte éducatif et l’enfant ou l’apprenant en général. Mais paradoxalement, cet enseignant prudent et engagé ne se hausse pas au niveau de la créativité. L'institution scolaire a des constantes et des marques que la sociologie de l’éducation appelle "la Culture de l'institution" avec ses avantages et ses inconvénients. Cette institution sait, ou croit savoir, le point de départ : l’enfant (la psychologie de l’enfant), les programmes (curricula), les méthodes pédagogiques les plus efficaces ... et le point d’arrivée : l’homme citoyen qu’elle veut former dans ses trois dimensions : individuelle, sociale et humaine.

 

Quand on constate, dans la pratique, que les deux côtés de l'équation sont loin d'être clairs, quand on constate la méconnaissance des particularités de l'apprenant dans son individualité et sa particularité et la méconnaissance totale des caractéristiques d'un être humain compétent qui s'adapte à sa société et à son humanité, quand nous mettons cela sur la table de discussion, c'est-à-dire que lorsque nous remettons en question la clarté de ce qui était considéré comme évident, la confusion apparaît. Ce qui justifie peut-être mon opinion sur l’aspect répétitif et reproducteur qui caractérise l'action éducative. Chaque enseignant a intériorisé des pratiques pédagogiques qu’il «apprécie» et veut les reproduire avec ses élèves. N'est-il pas l'exemple, pour ne pas dire le modèle, pour les disciples qui sont assis devant lui ? Narcissisme, prétention ou ignorance ? Même les apprenants répètent des connaissances qu'ils n'ont pas produites, ou plutôt qu'ils n'ont pas redécouvertes, ou qu'ils n'ont pas participé à redécouvrir.

 

 

Donc, en pratique, l'école avance, mais ses yeux sont fixés sur le rétroviseur. Sa principale préoccupation est le passé et non l’avenir. Dans son livre " La discussion en éducation et en formation – un nouveau champ de recherche. 2004, Michel Tozzi (didacticien de la philosophie) qualifie cette école de sourde-muette face aux changements intervenus (qui sont très nombreux) et surtout à ceux qui surviendront (qui, selon nous, seront encore plus nombreux et plus rapides).

Les études prospectives confirment qu'il est difficile de connaître clairement les caractéristiques de la société de demain en raison du changement rapide que l'on observe dans notre monde contemporain, sachant que tous les indicateurs suggèrent que le rythme de ce changement est en constante accélération.

L'avenir de l'école et sa pérennité sont liés à sa capacité de devenir un espace et un sujet de débat, voire de controverse, un débat auquel doivent participer tous les acteurs sociaux, y compris les apprenants, car ils en sont les bénéficiaires directs, sur ce qui existe et ce qui est désiré. Il n’est plus compatible avec l’air du temps que l’école adopte la politique de l’autruche en ignorant ce qui se passe en son sein, comme par exemple :  

·       La prétendue faiblesse des résultats

·       Le manque d'intérêt des élèves et des enseignants

·       La violence des élèves à l'intérieur et à l'extérieur de l'école

·       Le mauvais rapport des élèves et même des étudiants au savoir et à la science (le déchirement des cahiers et des manuels en fin d'année en est un indicateur)

·       La concurrence des autres médias pour transmettre les connaissances

·       L’absentéisme des élèves et des étudiants.

  La liste n'est pas exhaustive... XXX

Dans leur ouvrage «Le travail enseignant au quotidien. Expérience, interactions humaines et dilemmes professionnels. 1999 », Maurice Tardif et Claude Lessard voient que le véritable changement ne peut s'opérer qu'à partir du cœur battant de la machine éducative qu'est la classe. La classe dans laquelle les connaissances sont transmises de manière verticale n'est plus compatible avec aucune des composantes scolaires et sociales. L’idée de l’éducation par le projet et sa méthodologie semblent capables de changer la donne positivement, mais sa mise en œuvre se heurte à de nombreux obstacles :

1-   Dans les classes et même dans les circonscriptions d'inspection, il n'y a pas de vision unique des projets.

2-   La relation avec l'administration n'est pas facile car le projet demande de l'activité et de la vitalité à l'intérieur et à l'extérieur de l'école

3-   La présence d'un programme détaillé jusqu'à la répartition annuelle et la mise en œuvre quotidienne des activités de la classe, sous prétexte d’assurer le SMIG pédagogique et de lutter contre les grandes disparités entre les écoles et les régions, sont considérées comme un obstacle majeur à toute initiative visant la réalisation de projets capables de pousser les apprenants à fournir plus d’efforts et à s’intéresser plus à leurs activités et à leurs apprentissages. Ce rêve pédagogique n'est pas né aujourd'hui, mais ses racines se trouvent plutôt dans les travaux de beaucoup de ceux que nous appelons les apôtres et les précurseurs de la pédagogie moderne, comme Makarenko en Russie après la révolution bolchevique, Dewey en Amérique et Freinet en France.

 

L’école n’est plus le lieu unique, ni même le plus important, de transfert des savoirs, ni même le seul lieu de s’approprier le savoir ou de le produire. L'école est restée fermée sur elle-même dans un monde qui a connu une formidable explosion en termes de production de connaissances et de modes de leur transmission. Dans cette situation, l’école se trouve dans un état de faiblesse et d’auto-défense, ce qui accentue son renfermement sur elle-même.

Au XXIème siècle, où se produisent de profonds changements sociaux et économiques, l'école peut-elle maintenir le rôle qu'elle a joué depuis sa création, qu'on pourrait résumer  dans la garde des enfants pendant que les parents sont à leur travail et dans la sélection des meilleurs d'entre eux pour occuper les fonctions et pousser la société vers l'avant ? Dans ce monde qui change, l’école jouera-t-elle un rôle de frein ou de moteur ?

 

 

 

 

 

Les conditions de complémentarité et d'interaction pour passer d'une civilisation de la masse à une société du savoir.

La civilisation de la masse est ce que Shawqi Jalal appelle la civilisation de la survie, caractérisée par la consommation de ce que les autres produisent en général. Quant à la société instruite, c'est la société de l'existence consciente et productrice de savoirs et des nécessités de la vie dans un monde qui change à vue d’œil.

Ce rapport aborde la relation entre l'école, comme une pression exercée par le passé sur l'avenir, et les transformations du XXIème siècle. Puisque l’école œuvre résolument dans le sens de la survie et de la continuité, elle est considérée comme un obstacle devant le passage à la société du savoir, en raison de sa contradiction systématique avec au moins trois capacités fondamentales de l’homme moderne, qui sont :

·       L’autonomie

·       L’expérimentation et réflexion

·       La capacité à faire face aux surprises

 

L’école apparaît comme le nageur qui nage à contre-courant. Pour justifier cela, il faut parler de ce qu'on appelle les paradoxes de l'éducation.

  Dans son livre «L'envers du tableau p.270 Philippe Meirieu dit qu'au cœur de la pédagogie il y a toujours deux projets :

1- inculquer des connaissances et éveiller une liberté,

2- intégrer à une société ou à un groupe et permettre de s’en émanciper,

3- instrumenter les intelligences et interpeller les consciences,

4- évaluer les résultats que l’on obtient en termes de conformité à des critères tout en sachant que la véritable réussite se joue finalement ailleurs en termes de désobéissance et de rupture.

 

A ces paradoxes relativement évidents, on peut ajouter  :

1-   L'éducation qui aspire à atteindre des finalités fonctionne dans le domaine du fini et de l'inachevé.

2-   L'éducation est basée sur la communication, mais il n'est pas possible d'être sûr de ce qui reste dans la tête de l'élève avant de l'écouter car on sait que ce qui reste dans la tête de l'élève ne dépasse pas le cinquième de ce que le professeur a décidé de lui transmettre.

3-   Le projet (ouvert) est peu compatible avec les programmes (fermés).

4-   Le discours transmis par l'éducation ne devient pas nécessairement un héritage intégré à l'esprit et au travail du destinataire.

5-   La communication se fait par des signes, mais on transmet aussi des symboles et des valeurs (cela explique relativement l'anxiété de la société lorsqu'elle sent et voit que le discours est porteur des valeurs ne passe pas )

6-   Le transfert n'est efficace que s'il est incomplet pour que le destinataire soit capable de  se l'approprier et de l'intégrer dans sa structure, c'est-à-dire de le reconsidérer.

7-   Les résultats souhaités ne sont jamais atteints

8-   L'approche pédagogique verticale, où le maître est actant principal, et le constructivisme dans toutes ses variantes, où l’apprenant apprend à apprendre, sont tous les deux nécessaires à l'apprentissage

9-   Les cours et la pédagogie active

10-                      La séparation des matières et leur intégration ;

11-                       S'attacher au passé et construire l'avenir

12-                       Former l'homme autonome et l'éducation à la coopération et l'entraide.

            

  Au terme de l'évocation des paradoxes, nous pouvons conclure que l'institution éducative à laquelle nous confions la mission de transmettre l'héritage, avec ce qu'il comporte d'acceptation et de changement, est minée de l'intérieur lorsqu'elle enferme le destinataire dans un système rigide et prêt à penser à la manière du prêt à porter, au lieu de libérer son discours pour devenir un élément actif et influent.

  Le concept de rupture dont parle Mérieu est au cœur des études prospectives liées aux changements du siècle actuel. La rupture contemporaine la plus importante s’est produite à la fin du siècle dernier, lorsque les moyens de communication ont explosé et que l’usage d’Internet s’est démocratisé, marquant ainsi le passage de la société industrielle à ce qu’il a été convenu d’appeler la « société du savoir «.

            

Dans ce contexte, Michel Develay distingue trois concepts : l'information, les connaissances et le savoir.

1-    L'information est externe à l'apprenant et elle fait référence à divers phénomènes que nous pouvons stocker.

2-    La connaissance est liée au soi et elle est personnelle, elle est également le produit d'une reconstruction par l'apprenant, en fonction de son histoire, du cadre général et des informations recueillies. La connaissance est quelque chose que nous avons apprise et qu'on s'est appropriée.

3-    Le savoir est un concept plus global. Il s’agit d’un corpus de savoirs structurés et fondés sur un cadre théorique. C'est une construction qui s'appuie sur des savoirs qu'elle modifie pour formuler et utiliser les théories.

            

Dans l'école de demain, les technologies de l'information et de la communication (TIC/TICE) ne sont pas une fin en soi : leur utilisation ne suffit pas pour s'engager dans l'éducation du XXIème siècle car elles permettent seulement d'obtenir et de traiter les informations, mais elles ne peuvent faciliter l'accès au savoir que dans le cadre d’un processus enseignement/apprentissage. C'est pour cela que ces techniques ne pourront pas se passer de l’enseignant, mais elles l’obligeront à s’adapter à elles au sens constructiviste du terme. Dans son rapport de l'année 2001, intitulé «L'école de demain, quel est l'avenir de nos écoles ?», l'Organisation de Commerce et de Développement Economique (OCDE) a tenté d'apporter des réponses à ces problèmes qui se posent à l'école et à concevoir 6 scénarios possibles. Nous allons nous limiter à les énumérer

 

 

          a : Consacrer le fait accompli

            Scénario 1 : Un système scolaire et bureaucratique fort : des institutions fortes et une grande confiance dans l'école.

            Scénario 2 : Le modèle de marché s'étend et la concurrence se développe : à l'insatisfaction par rapport à l'école, succède le développement du marché de la formation.

            b : Retour à l’école et à la confiance en elle

            Scénario 3 : L'école retrouve sa place centrale dans le groupe

            Scénario 4 : L'école est une institution d'apprentissage et d'enseignement

            c : Refus de l'école pour cause d’insatisfaction

            Scénario 5 : L’émergence de réseaux pour les apprenants

            Scénario 6 : l'émigration des enseignants et le démantèlement des écoles

            Pour que cela n'arrive pas, l'école doit bouger et se débarrasser de la poussière qui s'est accumulée sur elle, la privant de lumière et d'air frais et la liant avec une force terrible au passé. L’école se trouve alors face à deux choix possibles comme nous l’avons mentionné plus tôt : soit changer et s’adapter rapidement à tout événement qui se présente, ou bien c’est l’extinction, comme c’est le cas pour le reste des êtres vivants.

 

Abdessalam Bouzid, inspecteur général de l'éducation.

Sfax , 2010

Traduction Mongi Akrout & Abdessalam Bouzid, inspecteurs généraux de l'éducation

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