lundi 8 février 2016

L’histoire des réformes scolaires en Tunisie depuis l’indépendance : CHAPITRE 4 : Les réformes des années soixante- dix et le début des années quatre-vingt ( partie 1)



"… après la mise en échec de la politique de «coopérativisation» de M. Ben Salah، et son éloignement forcé de la vie politique tunisienne، on assiste à une succession de ministres qui ne sont parvenus، ni à l’application de la politique de M. Ben Salah، ni à l’élaboration d’une nouvelle réforme cohérente، qui eût permis la continuation d’une politique scolaire à long terme، et en liaison étroite avec un plan de développement économique et social intégral. Le renoncement à une politique socialisante, et le retour à une économie de type libéral et capitaliste, justifient à notre sens, ces revirements, et la notion de rentabilité est de nouveau mise en avant au détriment de la scolarisation massive, adoptée jusque-là par la Tunisie."
Noureddine Sraieb[1] ;


I.            Le contexte général
Le contexte général des années soixante dix est marqué par une dynamique politique nouvelle et par une nouvelle orientation de la politique économique et sociale.
1.    Sur le plan politique 
Le régime politique a traversé, au cours des années soixante- dix, une épreuve de turbulence  qui était la conséquence d’un grande divergence entre les dirigeants du parti au pouvoir, au sujet de la question de la démocratisation à l’intérieur du parti particulièrement, et dans la vie politique du pays en général ; cette question a provoqué une fracture au sein de la direction du parti, après le  congrès  de Monastir, en 1970[2], et la naissance du mouvement démocratique socialiste par Ahmed Mestiri  ( MDS) , puis du mouvement de l’unité populaire par Ahmed Ben Salah ; tous les deux étaient d’anciens ministres de Bourguiba[3] et anciens dirigeants du parti ; cette période a vu aussi  la naissance du mouvement islamiste «  al ittijah al islami » , et enfin  le retour du parti communiste à la scène politique, après la levée de son interdiction, en juillet 1981.
Cette nouvelle dynamique a permis aussi la fondation de la ligue tunisienne des droits de l’homme, en mai 1977, par un groupe de militants ; la présidence fut confiée à un éminent médecin, Saad-Eddine Zmerli , l’un des fondateurs du MDS ; puis, le 29 décembre 1977, paru le journal Er-raï fondé par un ancien ministre de Bourguiba ; le journal est devenu le porte voix  de l’opposition et porte parole du MDS .

2.    Sur le plan économique et social
Sur le plan économique , la page du modèle « socialisante » et de l’expérience des coopératives est tournée ; le pays, sous la direction du nouveau premier ministre, Hédi Nouira, opte pour une économie libérale ouverte sur les capitaux étrangers, ( la loi 72-38) et les industries exportatrices ; le gel des salaires et des prix des produits de base, depuis le début des années quatre- vingt ; cette politique économique et sociale , rejetée par une partie de la direction syndicale et par la base syndicale,  sera à l’origine de la crise du 26 janvier 1978  ( grève générale , état d’urgence et large répression ).
3.      Sur le plan scolaire :
La période des années soixante dix a connu un essoufflement de la réforme de 1958 , un décalage entre la loi et la réalité , un coup d’arrêt  aux réformes engagées par Ahmed Ben Salah, et enfin le système éducatif est entré dans  une phase de turbulence et d’hésitation.
Pour avoir une idée sur l’essoufflement et les limites de la réforme de 1958, il faudrait rappeler ses deux objectifs majeurs :
Le premier était « la généralisation de l’enseignement et l’intégration sociale et économique du système éducatif dans le tissu national » ; si au début des années soixante- dix , le pays a pu réaliser un bond remarquable au niveau de la généralisation de l’enseignement, le système mis en place commençait à connaître  un certain nombre de problèmes et souffre de plusieurs  disfonctionnements qui se manifestent par  l’inadéquation entre la formation et l’emploi et notamment les diplômes en sciences exactes, techniques et professionnels, la relative inadaptation des programmes de formation technique aux exigences de la profession et l’insuffisance du rendement interne (nombreux abandons, forts taux redoublements…) entrainant une élévation importante des coûts unitaires de formation ; [4] d’où « la nécessité de modifier les programmes, de les adapter et de les compléter pour les rendre plus conformes aux valeurs nationales, à la civilisation et à la situation du pays ».
Le deuxième objectif était de mettre en place un système éducatif moderne, qui accorde une bonne place aux langues , aux sciences et aux techniques, et qui transmet les contenus des programmes scolaires au milieu social, culturel et spirituel de la nation ; mais cet objectif est resté, depuis le démarrage de la réforme, un sujet  de discorde et de polémique, et même de tensions entre deux grands courants de pensée influents sur la scène politique ( les conservateurs et les modernistes); la réforme  de 1958 ne l’avait tranché que superficiellement ,    tantôt il se manifeste sur la scène médiatique et politique  et tantôt il se fait discret[5] .
Et si la question de l’arabisation, qui a été largement débattue avant la promulgation de la loi de 1958, a été, semble- t- il, tranchée en décidant l’arabisation totale des trois premières années de l’école primaire et en maintenant l’enseignement de la langue française à l’école primaire, en tant que langue véhiculaire, et en tant que langue de formation culturelle  et d’ouverture sur les autres civilisations, surtout au niveau de l’enseignement du second degré.
Mais, voila que les années soixante- dix voient resurgir de nouveau la question de l’arabisation ; mais cette fois-ci l’étendard n’est plus  porté que par les  partisans de l’ancien  courant réformiste zitounien,  mais par une partie du courant réformiste moderniste qui défendaient l’identité nationale, exploitant l’échec de l’expérience de développement socialiste des années soixante et la poussée du courant progressiste de gauche au sein de l’université ( étudiants et enseignants), les partisans de l’arabisation ont occupé le devant de la scène  pour faire connaitre leur appel , selon le thème attrayant : authenticité et arabisation.

II.            Les principales réformes des années soixante-dix

Le ministère de l’éducation nationale avait connu, au cours de cette période,  la succession  de cinq ministres, dont certains ne sont restés que quelques mois ( voir tableau ci-dessous) ; cela n’a pas empêché’ certains d’entre eux d’entreprendre plusieurs remaniements  dont le   «  but était d’obtenir une amélioration de la qualité de l’enseignement et de la formation, certaines de ces mesures  avaient touché les finalités, les objectifs, les programmes, le régime des études, la méthodologie et la dimension éducative »[6], ainsi que l’organisation du ministère au niveau central et régional , la langue d’enseignement , le système d’évaluation et de passage des élèves et le régime de l’examen du baccalauréat et d’autres questions.

Annexe 1 : liste des ministres de l’éducation nationale au cours de la décennie
Le secrétaire d’état
durée
La période
Le ministre

Moins de 6 mois
26 /12/69 – 12/6/70
Mohamed Mzali
Hamed Zghal et Frej Jabbes
Environ une année et demie
Du 12/6/70 au 29 /10/71
Chadli Ayari

Moins d’une année et demi
Du 29/1O/71 au 17/3/73
Mohamed Mzali
Hédi Zghal
Un peu plus de «trois ans
17 mars 73 au 25 avril 76
Driss Guiga

Presque 4 années
Mai 76 au 25 avril 80
Mohamed Mzali

1.     Réorganisation du ministère au niveau central et régional
Le 29 décembre 1972, à l’époque du ministre Mzali, quatre décrets[7]  fondateurs avaient été publiés définissant la mission du ministère et son organisation au niveau central et régional, les emplois fonctionnels correspondants à cette nouvelle organisation[8] .        
a.    La mission du ministère d’après le décret de 1972
Dans le cadre de sa mission première, qui consiste à « permettre  aux enfants et aux jeunes de s’imprégner de la culture nationale, et acquérir des savoirs scientifiques et techniques », le ministère devrait mettre en place un système éducatif apte à former les enfants et les jeunes et à les préparer à jouer le rôle de citoyen ,d’homme et de cadre dans le développement économique de son pays ; en outre, « le ministère se doit s’employer à mettre en place un SE  démocratique capable de former des générations saines , aptes à assurer leur responsabilité et à affronter les problèmes de leur temps » ( chapitre 1er , II)
Pour atteindre ces finalités ; le MNE se doit :
-         "D’appliquer la politique éducationnelle arrêtée par le gouvernement،
-         D’élaborer les plans de développement et les plans de réformes des différents ordres d’enseignement afin que le niveau de cet enseignement soit conforme aux réalités du pays et aux aspirations de la collectivité ",
-         " De veiller à l’exécution et au suivi de ces plans de développement en général et fournir tout le nécessaire pour leur succès (enseignants, législations,، bâtiments ).
Il semble que le gouvernement insiste d’une façon plus explicite qu’auparavant sur les liens qui doivent exister entre les plans de développement en général et le plan de développement de l’éducation en particulier  .
b.    La réorganisation du ministère au niveau central et régional
Le ministère a connu, au cours de cette période, en plus de la nomination d’un secrétaire d’état[9] pour aider le ministre dans la gestion des affaires de l’éducation et de l’enseignement supérieur,[10]  une vaste réorganisation de ses structures au niveau central et au niveau régional, afin d’assurer une meilleure coordination entre les divers degrés de l’enseignement et donner plus d’efficacité au système.
§  L’administration centrale comporte désormais quatre types de directions :
-         Des directions de conception et de gestion : comme la direction de l’enseignement primaire, la direction de l’enseignement secondaire, technique et professionnel, la direction de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique[11]
-         Des directions de mise en œuvre des moyens comme la direction du personnel, la direction financière, la direction des bâtiments…
-         Des directions de planification et de programmation comme la direction de planification et des statistiques, la direction de l’organisation et de l’informatique …
  
-         des services communs comme la direction de la coopération internationale, le centre national pédagogique, l’institut national des sciences de l’éducation, la sous direction de la documentation et des archives…
-         la création de la direction des programmes d’enseignement  en 1976 «  chargée  notamment de la réflexion , de la conception et de la mise au point et de l’évaluation des programmes , horaires d’enseignement et d’éducation ainsi que l’élaboration des directives et instructions pédagogiques les concernant » et leur publication et leur diffusion en coordination avec le centre national pédagogique crée en 1972 , feu Abelaziz belhassan fut le premier directeur de la direction des programmes .
-         La création de la direction des examens et des concours en 1980  chargée de l’organisation des examens et des concours scolaires nationaux et des examens et concours professionnels, ainsi la fonction de l’évaluation est elle devenue une fonction indépendante de la fonction de gestion , le premier directeur  de cette nouvelle direction fut le professeur Mohamed El Hédi Khlil. 

§  Mise en place de services régionaux dans le cadre de décentralisation
Le ministère a engagé une politique de déconcentration qui vise à accorder aux services régionaux des prérogatives de plus en plus élargies pour la gestion des établissements, des personnels sur les plans administratif, pédagogique et financier. Cette politique s’est traduite par :
-         L’implantation de 23[12]. inspections régionales de l’enseignement primaire[13], réparties sur tout le territoire[14], dirigées par un inspecteur régional de l’enseignement primaire, et assisté par les inspecteurs chefs de circonscription ; ces inspections ont de larges prérogatives et coordonnent les activités pédagogiques et administratives des écoles de leur région ; elles sont aussi responsables de l’exécution du plan éducationnel de la région.
-         La création des inspections régionales de l’enseignement secondaire[15] : après l’expérience entamée en 1968, avec les 13 directions régionales créées par le secrétaire d’état Ben Salah, qui a été abandonnée, le ministère a créé en 1973 trois inspections régionales de l’enseignement secondaire : la première à Béja, pour les gouvernorats de Béja, Jendouba et Le Kef ; la deuxième à Sousse pour les gouvernorats de Sousse, Kairouan et Kasserine, et la troisième à Sfax pour les gouvernorats de Sfax, Gabes , Gafsa et Médenine ; les gouvernorats de Tunis nord et sud , de Bizerte et de Nabeul sont restés sous la gestion de l’administration centrale.
La circulaire qui avait institué ces trois inspections, signée par le ministre de l’époque, Mzali, avait consacré l’introduction pour présenter les motifs de leur création  ( augmentation du nombre de lycées et de collèges et des effectifs des élèves et des enseignants) ; puis, elle a précisé les attributions pédagogiques
( préparations des conférences pédagogiques, des stages , études des répartitions pédagogiques et des emplois du temps des enseignants , la gestion de l’inspection pédagogique), administratives ( inspections et enquêtes administratives, encadrement des nouveaux directeurs, gestion des affaires des élèves, donner leur avis sur les nouvelles créations et les extensions, contrôle des écoles privées…).
En 1974 – 75 la décentralisation du secondaire a été consolidée par la création de quatre délégations régionales à Tunis (pour le nord- est), Béja (nord-ouest), Sousse (le sahel et le centre) et Sfax (pour le sud). Ces délégations « avaient attributions sur le triple plan pédagogique, administratif et financier ».
-         Création de 4 annexes de l’Institut national des sciences de l’éducation, appelés centre régional de documentations pédagogiques ( CRDP) installés à Tunis, Béja, Sousse et Sfax.[16] Ces centres ont présenté de grands services sur le plan de la documentation et de l’innovation pédagogique, grâce au dynamisme des premiers directeurs  comme Habib Ounalli à Tunis ,Mabrouk Berrich à Sousse et feu Moncef Abida à Sfax.
Toutes ces structures régionales répondaient à un besoin réel qui est le résultat de l’expansion de la scolarisation et l’augmentation du nombre d’établissements scolaires et de leurs personnels enseignants, administratifs et ouvriers.

§  La promulgation  des statuts des différents corps enseignants ainsi que celui du corps de l’inspection pédagogique : Au mois de mars 1973[17] le ministère de l’éducation nationale avait publié 4 décrets qui concernent les statuts des personnels de l’inspection pédagogiques et des différents personnels enseignants ( secondaires, primaires) à coté des décrets qui fixent les emplois fonctionnels dans les établissements secondaires et les écoles normales  et les écoles d’application et des écoles primaires.


Hédi Bouhouch & Mongi Akrout , inspecteurs généraux de l’éducation ,
Tunis , octobre 2014.



Articles publiés par le blog pédagogique sur le même thème
Bennour, A.  « A propos de le réforme éducative : les références juridiques : première partie ».; Blog pédagogique

Bennour, A :  « A propos de le réforme éducative :les références de la réforme scolaire : deuxième partie » ; Blog pédagogique 

http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/11/histoire-des-reformes-educatives-en.html#more
Bouhouch et Akrout . Rapport de la commission sur l’enseignement secondaire[1] L’Action 18-9-1967, ; Blog pédagogique

Jerbi,A.  La politique éducative ou quelle politique éducative pour quelle réforme de l'éducation?
Boukhari . O.  la gouvernance du système éducatif tunisien
Bennour, A :  Les références de la réforme scolaire : Deuxième partie

Bouhouch et Akrout.  Histoiredes réformes éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours :les réformes de la période précoloniale (1ère partie) . Blog pédagogique

Bouhouch et Akrout.Histoire des réformes éducatives enTunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours : les réformes de la période précoloniale(2ème partie) ; Blog pédagogique

Bouhouch et Akrout.Histoire des réformes éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours : les réformes   de 1958 (1er partie) ;  Blog pédagogique

http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/12/les-reformes-scolaires-depuis_28.html

Bouhouch et Akrout.Histoire des réformes éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours : les réformes   de 1958 (2ème partie) ;  Blog pédagogique

http://bouhouchakrout.blogspot.com/2016/01/les-reformes-scolaires-depuis.html

Bouhouch et Akrout.Histoire des réformes éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours : les réformes   de 1958 (3ème partie) ;  Blog pédagogique

http://bouhouchakrout.blogspot.com/2016/01/les-reformes-scolaires-depuis_11.html
Bouhouch et Akrout.Histoire des réformes éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours 3ème partie : Evaluation de la réforme de 1958 et les tentatives d’adapter le système à l’évolution continue de la réalité :Les réformes de la période de 1967 à 1969( 1° partie)

Bouhouch et Akrout. Histoire des réformes éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à nos jours 3ème partie : Évaluation de la réforme de 1958 et les tentatives d’adapter le système à l’évolution continue de la réalité : Les réformes de la période de 1967 à 1969(2ème partie)
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2016/01/lhistoire-des-reformes-scolaires-en_25.html
  




[1] Centre de recherches et d’études sur les sociétés méditerranéennes, Introduction à l’Afrique du Nord contemporaine. Nouvelle édition [en ligne].
Aix-en-Provence : Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman, 1975 (généré le 22 août 2015). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/iremam/100>. ISBN : 9782271081247.
[2] Le 11 octobre 1971 s'ouvre à Monastir le VIIIe congrès du PSD ( parti socialiste destourien) avec à l'ordre du jour le débat du plan de réformes élaboré par la commission supérieure du parti, et l'élection du comité central ; durant les travaux préparatoires du congrès, les partisans des réformes  et l’aile des conservateurs  s’affrontent ; Le 15 octobre, aux élections du comité central, l'aile dite libérale obtient un grand succès, en réalisant un fort pourcentage de voix : son chef de file,  Mestiri, est élu avec 788 voix sur 950 suffrages exprimés ; en deuxième position derrière, Bahi Ladgham, alors président du gouvernement ; une série de résolutions sont adoptées par le congrès en séance plénière dont celles qui consacrent la réforme de la Constitution, la règle de l'élection à tous les niveaux de l'appareil du parti (y compris le bureau politique) et la liberté d'expression au sein de ses structures.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmed_Mestiri
[3]  En septembre 1969, Ahmed ben Salah est exclu du Parti socialiste destourien et déchu de son mandat de député. Accusé d'avoir abusé de la confiance du président …, il est traduit devant la Haute Cour et condamné le 25 mai1970 à dix ans de travaux forcés.  Il parvient à s'évader de sa prison de Tunis, le 4 février 1973, et passe en territoire algérien où il obtient le statut de réfugié politique. Toutefois, son activité politique se poursuit en exil : il fonde le Mouvement de l'unité populaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmed_Ben_Salah
[4] Ministère de l’éducation nationale : rapport sur le mouvement éducatif en Tunisie ( 1976-78)  présenté à la 37ème session de la conférence internationale de l’éducation. (Genève/ juillet 1979) p.16
[5] Michel Lelong : Resurgissement de la culture nationale en Tunisie, 15-4 1968

[6] Ministère de l’éducation nationale : rapport sur le mouvement éducatif  en Tunisie 74- 76 présenté à la 36ème session de la conférence internationale de l’éducation. (Genève/ 1977)   p 13 ,  et le rapport de  1976-78 présenté à la 37ème session de la conférence internationale de l’éducation. (Genève/ juillet 1979) p.16.

[7]  Il s’agit :
Du  décret 72-302 du 29 septembre 1972 relatif à la définition de la  mission  et des attribution du ministère  de l’éducation nationale ( MEN).
Du  décret 72-303 du 29 septembre 1972 portant organisation de l’administration centrale du ministère  de l’éducation nationale ( MEN).
Du  décret 72-304 du 29 septembre 1972 portant définition des emplois fonctionnels de l’administration centrale du ministère  de l’éducation nationale ( MEN).
Du  décret 72-305 du 29 septembre 1972 relatif à la loi cadre du ministère  de l’éducation nationale ( MEN).
Tous ces textes sont parus dans le jort n°41 du 10 – 13 octobre 1972
[8]Il semble  que le décret qui fixe les prérogatives du ministère est conçu d’après ses auteurs comme une nouvelle loi de l’enseignement  puisque certains articles ont été inspirés  de la loi de 1958 améliorés, c’était là une preuve que les responsables étaient conscient que la loi de 1958 est  dépassée.
[9]  Dans le premier gouvernement de M° Hédi Nouira , on notait la présence de deux secrétaire d’état : M° Hamed Zghal ( chargé de l’enseignement supérieur)  et  feu  Frej Jabbès chargé de l’enseignement professionnel et technique( il ne resta pas longtemps en poste).
[10]  Ce n’est qu’en 1978 qu’un ministère dédié à  l’enseignement supérieur et la recherche scientifique fut créé.
[11] En 1978  cette direction est promue  en un ministère dédié à  l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.
[12]  Le rapport  sur le mouvement éducatif en Tunisie ( 1976 - 1978) parle de 22 inspections régionales

[14] Le professeur Ahmed al Aïed  qui était le directeur de l’enseignement primaire à cette époque que les 22 inspections créées étaient réparties sur 18 gouvernorats , voir le régime éducatif tunisien :ses  réalités  et ses évolutions , séminaire organisé entre le 9 et le 11 mai 1985, Sidi Dhrif, Sidi Bousaid, publié par  Dar Al Aamal , 1985,p 85.
[15]  Circulaire n° 31/73 de la direction de l’enseignement secondaire du 26 janvier 1973 au sujet des inspections régionales de l’enseignement secondaire.

[16] Le CRDP de Tunis couvre les gouvernorats de Tunis et de Nabeul, celui de Béja les gouvernorats du nord , celui de Sousse les gouvernorat du Sahel t du centre , enfin celui de Sfax couvre les gouvernorats du sud.
[17] Décret N°112 -1973 du 17 mars 1973 portant statut particulier aux personnels enseignants des établissements secondaires, techniques et professionnels, et le décret N°1973- 114  du 17 mars 1973 portant statut particulier aux personnels enseignants de l’enseignement secondaire général, et décret N°116 -1973 du 17 ars 1973 portant statut particulier aux personnels enseignants des écoles normales et des écoles d’application et des écoles primaires, et le décret N°1973- 110  du 17 mars 1973 portant statut particulier des personnels de l’inspection pédagogique ; il faudrait signaler que tous ces textes furent préparés par Mohamed Mzali  et publiés au temps de Driss  Guiga qui fut nommé le 17 mars 1973.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire