"… après la mise en échec de la politique de «coopérativisation»
de M. Ben Salah، et son éloignement forcé de la vie
politique tunisienne، on assiste à
une succession de ministres qui ne sont parvenus، ni à l’application de la politique de M. Ben Salah، ni à l’élaboration d’une nouvelle réforme cohérente، qui eût permis la continuation d’une
politique scolaire à long terme، et en liaison
étroite avec un plan de développement économique et social intégral. Le
renoncement à une politique socialisante, et le retour à une économie de type
libéral et capitaliste, justifient à notre sens, ces revirements, et la notion
de rentabilité est de nouveau mise en avant au détriment de la scolarisation
massive, adoptée jusque-là par la Tunisie."
Noureddine Sraieb[1] ;
I.
Le contexte général
Le contexte général des années soixante
dix est marqué par une dynamique politique nouvelle et par une nouvelle
orientation de la politique économique et sociale.
1.
Sur le plan politique
Le régime politique a traversé, au cours
des années soixante- dix, une épreuve de turbulence qui était la
conséquence d’un grande divergence entre les dirigeants du parti au pouvoir, au
sujet de la question de la démocratisation à l’intérieur du parti particulièrement,
et dans la vie politique du pays en général ; cette question a provoqué
une fracture au sein de la direction du parti, après le congrès
de Monastir, en 1970[2], et la naissance du mouvement
démocratique socialiste par Ahmed Mestiri ( MDS) , puis du mouvement de l’unité
populaire par Ahmed Ben Salah ; tous les deux étaient d’anciens ministres
de Bourguiba[3] et
anciens dirigeants du parti ; cette période a vu aussi la naissance du mouvement islamiste « al
ittijah al islami » , et enfin le
retour du parti communiste à la scène politique, après la levée de son
interdiction, en juillet 1981.
Cette nouvelle dynamique a permis aussi
la fondation de la ligue tunisienne des droits de l’homme, en mai 1977, par un
groupe de militants ; la présidence fut confiée à un éminent médecin,
Saad-Eddine Zmerli , l’un des fondateurs du MDS ; puis, le 29 décembre
1977, paru le journal Er-raï fondé par un ancien ministre de Bourguiba ;
le journal est devenu le porte voix de
l’opposition et porte parole du MDS .
2.
Sur le plan économique et social
Sur le plan économique , la page du
modèle « socialisante » et de l’expérience des coopératives est tournée ;
le pays, sous la direction du nouveau premier ministre, Hédi Nouira, opte pour
une économie libérale ouverte sur les capitaux étrangers, ( la loi 72-38) et
les industries exportatrices ; le gel des salaires et des prix des
produits de base, depuis le début des années quatre- vingt ; cette
politique économique et sociale , rejetée par une partie de la direction syndicale et
par la base syndicale, sera à l’origine
de la crise du 26 janvier 1978 ( grève
générale , état d’urgence et large répression ).
3. Sur le plan
scolaire :
La période des années soixante dix a
connu un essoufflement de la réforme de 1958 , un décalage entre la loi et la
réalité , un coup d’arrêt aux réformes
engagées par Ahmed Ben Salah, et enfin le système éducatif est entré dans une phase de turbulence et d’hésitation.
Pour avoir une idée sur l’essoufflement
et les limites de la réforme de 1958, il faudrait rappeler ses deux
objectifs majeurs :
Le premier était « la généralisation de
l’enseignement et l’intégration sociale et économique du système éducatif dans
le tissu national » ; si au début des années soixante- dix ,
le pays a pu réaliser un bond remarquable au niveau de la généralisation de l’enseignement,
le système mis en place commençait à connaître un certain nombre de problèmes et souffre de
plusieurs disfonctionnements qui se
manifestent par l’inadéquation entre la formation et l’emploi et
notamment les diplômes en sciences exactes, techniques et professionnels, la
relative inadaptation des programmes de formation technique aux exigences de la
profession et l’insuffisance du rendement interne (nombreux abandons, forts
taux redoublements…) entrainant une élévation importante des coûts unitaires de
formation ; [4] d’où « la nécessité de modifier les
programmes, de les adapter et de les compléter pour les rendre plus conformes
aux valeurs nationales, à la civilisation et à la situation du pays ».
Le deuxième objectif était de mettre en place un système
éducatif moderne, qui accorde une bonne place aux langues , aux sciences et
aux techniques, et qui transmet les contenus des programmes scolaires au milieu
social, culturel et spirituel de la nation ; mais cet objectif est resté,
depuis le démarrage de la réforme, un sujet
de discorde et de polémique, et même de tensions entre deux grands
courants de pensée influents sur la scène politique ( les conservateurs et
les modernistes); la réforme de 1958 ne
l’avait tranché que superficiellement ,
tantôt il se manifeste sur la
scène médiatique et politique et tantôt
il se fait discret[5] .
Et si la question de l’arabisation, qui
a été largement débattue avant la promulgation de la loi de 1958, a été,
semble- t- il, tranchée en décidant l’arabisation totale des trois premières
années de l’école primaire et en maintenant l’enseignement de la langue
française à l’école primaire, en tant que langue véhiculaire, et en tant que langue
de formation culturelle
et d’ouverture sur les autres civilisations,
surtout au niveau de l’enseignement du second degré.
Mais, voila que les années soixante- dix
voient resurgir de nouveau la question de l’arabisation ; mais cette
fois-ci l’étendard n’est plus porté que par
les partisans de l’ancien courant réformiste zitounien, mais par une partie du courant réformiste
moderniste qui défendaient l’identité nationale, exploitant l’échec de
l’expérience de développement socialiste des années soixante et la poussée du
courant progressiste de gauche au sein de l’université ( étudiants et
enseignants), les partisans de l’arabisation ont occupé le devant de la
scène pour faire connaitre leur appel , selon le thème
attrayant : authenticité et arabisation.
II.
Les principales réformes des années
soixante-dix
Le ministère de l’éducation nationale
avait connu, au cours de cette période, la
succession de cinq ministres, dont
certains ne sont restés que quelques mois ( voir tableau ci-dessous) ; cela
n’a pas empêché’ certains d’entre eux d’entreprendre plusieurs remaniements dont le
« but était d’obtenir une amélioration de la qualité de
l’enseignement et de la formation, certaines de ces mesures avaient touché les finalités, les objectifs,
les programmes, le régime des études, la méthodologie et la dimension
éducative »[6], ainsi que
l’organisation du ministère au niveau central et régional , la langue
d’enseignement , le système d’évaluation et de passage des élèves et le régime
de l’examen du baccalauréat et d’autres questions.
Annexe 1 : liste des ministres de l’éducation
nationale au cours de la décennie
Le
secrétaire d’état
|
durée
|
La
période
|
Le
ministre
|
Moins
de 6 mois
|
26 /12/69 – 12/6/70
|
Mohamed
Mzali
|
|
Hamed
Zghal et Frej Jabbes
|
Environ
une année et demie
|
Du
12/6/70 au 29 /10/71
|
Chadli
Ayari
|
Moins
d’une année et demi
|
Du
29/1O/71 au 17/3/73
|
Mohamed
Mzali
|
|
Hédi
Zghal
|
Un peu
plus de «trois ans
|
17 mars 73 au 25 avril 76
|
Driss
Guiga
|
Presque
4 années
|
Mai 76
au 25 avril 80
|
Mohamed
Mzali
|
1.
Réorganisation du ministère au niveau
central et régional
Le 29 décembre 1972, à l’époque du
ministre Mzali, quatre décrets[7] fondateurs avaient été publiés définissant la
mission du ministère et son organisation au niveau central et régional, les
emplois fonctionnels correspondants à cette nouvelle organisation[8] .
a.
La mission du ministère d’après le décret de 1972
Dans le cadre de sa mission première,
qui consiste à « permettre aux
enfants et aux jeunes de s’imprégner de la culture nationale, et acquérir des
savoirs scientifiques et techniques », le ministère devrait mettre en
place un système éducatif apte à former les enfants et les jeunes et à les
préparer à jouer le rôle de citoyen ,d’homme et de cadre dans le développement
économique de son pays ; en outre, « le ministère se doit
s’employer à mettre en place un SE
démocratique capable de former des générations saines , aptes à
assurer leur responsabilité et à affronter les problèmes de leur temps »
( chapitre 1er , II)
Pour atteindre ces finalités ; le
MNE se doit :
-
"D’appliquer la politique éducationnelle arrêtée
par le gouvernement،
-
D’élaborer les plans de développement et les plans de
réformes des différents ordres d’enseignement afin que le niveau de cet
enseignement soit conforme aux réalités du pays et aux aspirations de la
collectivité ",
-
" De
veiller à l’exécution et au suivi de ces plans de développement en général et fournir
tout le nécessaire pour leur succès (enseignants, législations,، bâtiments ).
Il semble que le gouvernement insiste
d’une façon plus explicite qu’auparavant sur les liens qui doivent exister
entre les plans de développement en général et le plan de développement de l’éducation
en particulier .
b.
La réorganisation du ministère au niveau
central et régional
Le ministère a connu, au cours de cette période, en plus de la
nomination d’un secrétaire d’état[9] pour aider le ministre
dans la gestion des affaires de l’éducation et de l’enseignement supérieur,[10] une vaste
réorganisation de ses structures au niveau central et au niveau régional, afin
d’assurer une meilleure coordination entre les divers degrés de l’enseignement
et donner plus d’efficacité au système.
§ L’administration centrale comporte
désormais quatre types de directions :
-
Des directions de conception et de gestion :
comme la direction de l’enseignement primaire, la direction de l’enseignement
secondaire, technique et professionnel, la direction de l’enseignement
supérieur et de la recherche scientifique[11]
-
Des directions de mise en œuvre des moyens comme la
direction du personnel, la direction financière, la direction des bâtiments…
-
Des directions de planification et de programmation
comme la direction de planification et des statistiques, la direction de
l’organisation et de l’informatique …
-
des services communs comme la direction de la
coopération internationale, le centre national pédagogique, l’institut national
des sciences de l’éducation, la sous direction de la documentation et des
archives…
-
la création de la direction des programmes d’enseignement
en 1976 « chargée notamment de la réflexion , de la conception
et de la mise au point et de l’évaluation des programmes , horaires d’enseignement
et d’éducation ainsi que l’élaboration des directives et instructions
pédagogiques les concernant » et leur publication et leur diffusion en
coordination avec le centre national pédagogique crée en 1972 , feu Abelaziz
belhassan fut le premier directeur de la direction des programmes .
-
La création de la direction des examens et des
concours en 1980 chargée de l’organisation
des examens et des concours scolaires nationaux et des examens et concours
professionnels, ainsi la fonction de l’évaluation est elle devenue une fonction
indépendante de la fonction de gestion , le premier directeur de cette nouvelle direction fut le professeur
Mohamed El Hédi Khlil.
§ Mise en place de services régionaux dans
le cadre de décentralisation
Le ministère a engagé une politique de
déconcentration qui vise à accorder aux services régionaux des prérogatives de
plus en plus élargies pour la gestion des établissements, des personnels sur
les plans administratif, pédagogique et financier. Cette politique s’est
traduite par :
-
L’implantation de 23[12]. inspections régionales de
l’enseignement primaire[13], réparties sur
tout le territoire[14], dirigées par un
inspecteur régional de l’enseignement primaire, et assisté par les inspecteurs
chefs de circonscription ; ces inspections ont de larges prérogatives et
coordonnent les activités pédagogiques et administratives des écoles de leur région ;
elles sont aussi responsables de l’exécution du plan éducationnel de la région.
-
La création des inspections régionales de
l’enseignement secondaire[15] : après l’expérience entamée en 1968,
avec les 13 directions régionales créées par le secrétaire d’état Ben Salah,
qui a été abandonnée, le ministère a créé en 1973 trois inspections régionales
de l’enseignement secondaire : la première à Béja, pour les gouvernorats
de Béja, Jendouba et Le Kef ; la deuxième à Sousse pour les gouvernorats
de Sousse, Kairouan et Kasserine, et la troisième à Sfax pour les gouvernorats
de Sfax, Gabes , Gafsa et Médenine ; les gouvernorats de Tunis nord et sud
, de Bizerte et de Nabeul sont restés sous la gestion de l’administration
centrale.
La circulaire qui avait institué ces
trois inspections, signée par le ministre de l’époque, Mzali, avait consacré
l’introduction pour présenter les motifs de leur création ( augmentation du nombre de lycées et de
collèges et des effectifs des élèves et des enseignants) ; puis, elle a
précisé les attributions pédagogiques
( préparations des conférences pédagogiques, des stages , études des répartitions
pédagogiques et des emplois du temps des enseignants , la gestion de
l’inspection pédagogique), administratives ( inspections et enquêtes
administratives, encadrement des nouveaux directeurs, gestion des affaires des
élèves, donner leur avis sur les nouvelles créations et les extensions,
contrôle des écoles privées…).
En 1974 – 75 la décentralisation du
secondaire a été consolidée par la création de quatre délégations régionales à Tunis
(pour le nord- est), Béja (nord-ouest), Sousse (le sahel et le centre) et Sfax (pour
le sud). Ces délégations « avaient attributions sur le triple plan
pédagogique, administratif et financier ».
-
Création de 4 annexes de l’Institut national des
sciences de l’éducation, appelés centre régional de documentations pédagogiques
( CRDP) installés à Tunis, Béja, Sousse et Sfax.[16] Ces centres ont présenté
de grands services sur le plan de la documentation et de l’innovation pédagogique,
grâce au dynamisme des premiers directeurs comme Habib Ounalli à Tunis ,Mabrouk Berrich à
Sousse et feu Moncef Abida à Sfax.
Toutes ces structures régionales
répondaient à un besoin réel qui est le résultat de l’expansion de la
scolarisation et l’augmentation du nombre d’établissements scolaires et de
leurs personnels enseignants, administratifs et ouvriers.
§ La promulgation
des statuts des différents corps
enseignants ainsi que celui du corps de l’inspection pédagogique : Au mois de mars 1973[17] le ministère de
l’éducation nationale avait publié 4 décrets qui concernent les statuts des
personnels de l’inspection pédagogiques et des différents personnels
enseignants ( secondaires, primaires) à coté des décrets qui fixent les emplois
fonctionnels dans les établissements secondaires et les écoles normales et les écoles d’application et des écoles
primaires.
Hédi Bouhouch & Mongi Akrout ,
inspecteurs généraux de l’éducation ,
Tunis , octobre 2014.
Articles publiés par le
blog pédagogique sur le même thème
Bennour,
A. « A propos de le réforme éducative : les références
juridiques : première partie ».; Blog pédagogique
Bennour, A : « A propos de le
réforme éducative :les références de la réforme scolaire : deuxième
partie » ; Blog pédagogique
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/11/histoire-des-reformes-educatives-en.html#more
Bouhouch et Akrout . Rapport
de la commission sur l’enseignement secondaire[1] L’Action 18-9-1967, ; Blog pédagogique
Jerbi,A. La
politique éducative ou quelle politique éducative pour quelle réforme de
l'éducation?
Boukhari . O. la
gouvernance du système éducatif tunisien
Bennour, A : Les
références de la réforme scolaire : Deuxième partie
Bouhouch et Akrout. Histoiredes réformes éducatives
en Tunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours :les réformes de la période
précoloniale (1ère partie) . Blog pédagogique
Bouhouch et Akrout.Histoire des réformes éducatives
enTunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours : les réformes de la période
précoloniale(2ème partie) ; Blog pédagogique
Bouhouch et Akrout.Histoire des réformes éducatives en Tunisie
depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours : les réformes de 1958 (1er partie) ; Blog pédagogique
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2015/12/les-reformes-scolaires-depuis_28.html
Bouhouch et Akrout.Histoire des réformes éducatives en Tunisie
depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours : les réformes de 1958 (2ème partie) ; Blog pédagogique
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2016/01/les-reformes-scolaires-depuis.html
Bouhouch et Akrout.Histoire des réformes éducatives en Tunisie
depuis le XIXème siècle jusqu’à no jours : les réformes de 1958 (3ème partie) ; Blog pédagogique
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2016/01/les-reformes-scolaires-depuis_11.html
Bouhouch et
Akrout.Histoire des réformes éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle
jusqu’à no jours 3ème partie : Evaluation de la réforme de 1958 et
les tentatives d’adapter le système à l’évolution continue de la réalité :Les réformes de la période de 1967 à 1969( 1° partie)
Bouhouch et Akrout. Histoire
des réformes éducatives en Tunisie depuis le XIXème siècle jusqu’à nos jours 3ème partie : Évaluation de la réforme de 1958 et les
tentatives d’adapter le système à l’évolution continue de la réalité : Les réformes de la période de 1967 à 1969(2ème partie)
http://bouhouchakrout.blogspot.com/2016/01/lhistoire-des-reformes-scolaires-en_25.html
[1] Centre de
recherches et d’études sur les sociétés méditerranéennes, Introduction
à l’Afrique du Nord contemporaine. Nouvelle édition [en ligne].
Aix-en-Provence : Institut de recherches et d'études
sur le monde arabe et musulman, 1975 (généré le 22 août 2015). Disponible sur
Internet : <http://books.openedition.org/iremam/100>. ISBN :
9782271081247.
[2] Le 11 octobre 1971 s'ouvre à Monastir le VIIIe congrès du PSD ( parti socialiste
destourien) avec à l'ordre du jour le débat du plan de réformes élaboré par la
commission supérieure du parti, et l'élection du comité central ; durant
les travaux préparatoires du congrès, les partisans des réformes et l’aile des conservateurs s’affrontent ; Le 15 octobre,
aux élections du comité central, l'aile dite libérale obtient un grand succès,
en réalisant un fort pourcentage de voix : son chef de file, Mestiri, est élu avec 788 voix sur 950
suffrages exprimés ; en deuxième position derrière, Bahi Ladgham,
alors président du gouvernement ; une série de résolutions sont adoptées
par le congrès en séance plénière dont celles qui consacrent la réforme de la
Constitution, la règle de l'élection à tous les niveaux de l'appareil du parti
(y compris le bureau politique) et la liberté d'expression au sein de ses structures.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmed_Mestiri
[3] En septembre 1969, Ahmed ben Salah
est exclu du Parti socialiste destourien et déchu de son mandat de député.
Accusé d'avoir abusé de la confiance du président …, il est traduit devant
la Haute Cour et condamné le 25 mai1970 à dix ans de
travaux forcés. Il parvient à s'évader de sa prison de
Tunis, le 4 février 1973, et
passe en territoire algérien où il obtient le statut de réfugié politique.
Toutefois, son activité politique se poursuit en exil : il fonde le Mouvement de
l'unité populaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmed_Ben_Salah
[4] Ministère de
l’éducation nationale : rapport sur le mouvement éducatif en Tunisie (
1976-78) présenté à la 37ème
session de la conférence internationale de l’éducation. (Genève/ juillet
1979) p.16
[6] Ministère de
l’éducation nationale : rapport sur le mouvement éducatif en Tunisie 74-
76 présenté à la 36ème session de la conférence
internationale de l’éducation. (Genève/ 1977) p 13 , et le rapport de 1976-78 présenté à la 37ème session
de la conférence internationale de l’éducation. (Genève/ juillet 1979) p.16.
Du décret 72-302 du 29 septembre 1972 relatif à
la définition de la mission et des attribution du ministère de l’éducation nationale ( MEN).
Du décret 72-303 du 29 septembre 1972 portant
organisation de l’administration centrale du ministère de l’éducation nationale ( MEN).
Du décret 72-304 du 29 septembre 1972 portant
définition des emplois fonctionnels de l’administration centrale du
ministère de l’éducation nationale (
MEN).
Du décret 72-305 du 29 septembre 1972 relatif à
la loi cadre du ministère de l’éducation
nationale ( MEN).
Tous ces textes sont parus dans le jort n°41 du 10 – 13
octobre 1972
[8]Il
semble que le décret qui fixe les
prérogatives du ministère est conçu d’après ses auteurs comme une nouvelle loi
de l’enseignement puisque certains
articles ont été inspirés de la loi de
1958 améliorés, c’était là une preuve que les responsables étaient conscient
que la loi de 1958 est dépassée.
[9] Dans
le premier gouvernement de M° Hédi Nouira , on notait la présence de deux
secrétaire d’état : M° Hamed Zghal ( chargé de l’enseignement supérieur) et feu Frej Jabbès chargé de
l’enseignement professionnel et technique( il ne resta pas longtemps en poste).
[10] Ce n’est qu’en 1978
qu’un ministère dédié à l’enseignement
supérieur et la recherche scientifique fut créé.
[11] En 1978 cette direction est promue en un ministère dédié à l’enseignement supérieur et la recherche
scientifique.
[12] Le rapport
sur le mouvement éducatif en Tunisie ( 1976 - 1978) parle de 22
inspections régionales
[14] Le professeur Ahmed
al Aïed qui était le directeur de
l’enseignement primaire à cette époque que les 22 inspections créées étaient
réparties sur 18 gouvernorats , voir le régime éducatif tunisien :ses réalités
et ses évolutions , séminaire organisé entre le 9 et le 11 mai 1985,
Sidi Dhrif, Sidi Bousaid, publié par Dar
Al Aamal , 1985,p 85.
[15] Circulaire n°
31/73 de la direction de l’enseignement secondaire du 26 janvier 1973 au sujet
des inspections régionales de l’enseignement secondaire.
[16] Le
CRDP de Tunis couvre les gouvernorats de Tunis et de Nabeul, celui de Béja les
gouvernorats du nord , celui de Sousse les gouvernorat du Sahel t du centre ,
enfin celui de Sfax couvre les gouvernorats du sud.
[17] Décret N°112 -1973 du 17 mars 1973 portant statut
particulier aux personnels enseignants des établissements secondaires,
techniques et professionnels, et le décret N°1973- 114 du 17 mars 1973 portant statut particulier
aux personnels enseignants de l’enseignement secondaire général, et décret
N°116 -1973 du 17 ars 1973 portant statut particulier aux personnels
enseignants des écoles normales et des écoles d’application et des écoles
primaires, et le décret N°1973- 110 du
17 mars 1973 portant statut particulier des personnels de l’inspection
pédagogique ; il faudrait signaler que tous ces textes furent préparés par
Mohamed Mzali et publiés au temps de
Driss Guiga qui fut nommé le 17 mars
1973.
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