Hédi Bouhouch |
En
1998, la "Commission de l'école de demain" fut instituée, présidée
par le professeur Rafaa Ben Achour, alors président de l'université de Tunis 2.
Ensuite, le ministère de l’éducation avait organisé un symposium international
sur l’école de demain les 4 et 5 mai 1998 en coopération avec la Banque
mondiale. Les résultats du symposium furent soumis à une consultation
nationale, qui a abouti à des propositions pour la remise à niveau de l'école
tunisienne.
La
réflexion s'est poursuivie par des commissions au niveau du ministère de l'Éducation
pendant plus de 4 ans. Cet énorme effort fut couronné par la production d'un
document très important publié en juin 2002 dans sa version arabe (avant la
publication de la loi d'orientation de 2002) suivie par la version française en
octobre 2002 sous le titre "La nouvelle réforme du système éducatif
tunisien : Programme pour la mise en œuvre du projet " Ecole de demain
" 2002 – 2007.
Compte
tenu de la valeur de ce document fondateur qui a marqué un tournant dans la
pensée éducative dans notre pays, nous avons voulu publier des extraits de ce
travail afin de préserver la mémoire de l'école tunisienne et de rendre hommage
à l'équipe qui avait contribué à sa conception et à sa rédaction. Cette équipe
qui avait travaillé sous la direction du Ministre Moncer Rouissi, était
constituée par feu Abdelmalek Sallami, inspecteur de français, feu Najib Ayed,
ancien directeur de l'Institut national
des sciences de l'éducation, Omrane Boukhari, le directeur général des programmes et
Mustafa Neifar, directeur de la formation.
P.S. Le blog pédagogique présente ses remerciements les plus sincères à M° Omrane Boukhari qui a eu l'amabilité de lire le document avant sa publication.
P.S. Le blog pédagogique présente ses remerciements les plus sincères à M° Omrane Boukhari qui a eu l'amabilité de lire le document avant sa publication.
Le document est constitué de 5 grands
chapitres:
I- Le cadre stratégique de la nouvelle réforme
du système scolaire
II - La place du système scolaire tunisien sur
l’échiquier éducatif mondial
III -Les évaluations réalisées depuis 1992
IV - Les grandes orientations de la nouvelle réforme
V - Le calendrier de la mise en application du plan
relatif aux programmes
Nous allons consacrer le billet de cette semaine à la
publication d'extraits du premier chapitre intitulé " Cadre stratégique
de la nouvelle réforme du système scolaire"
Chapitre I - cadre stratégique de la nouvelle réforme scolaire
I-1. L’éducation aujourd’hui, en Tunisie et dans le monde
"Une école résolument moderne, ouverte à tous les jeunes tunisiens,
sans discrimination d’aucune sorte. Tel est le choix stratégique fait par la Tunisie au lendemain
de son indépendance pour asseoir son développement sur des bases solides et
pour édifier une société évoluée. De ce choix découlent la priorité absolue
accordée à l’éducation depuis 1956 et les sacrifices consentis par la
collectivité nationale qui consacre, bon an mal an, autour de 7% de son PIB à
la formation de sa jeunesse. Cela lui a valu de se distinguer dans sa sphère
géoculturelle, au niveau continental, et même au-delà, sur le plan
international. Cela constitue aussi un
sujet de fierté pour tous les Tunisiens, d’autant que, grâce à l’éducation, le
pays a pu réaliser des progrès remarquables dans tous les domaines de la vie
économique et sociale.
A la fin du 20ème siècle et devant les défis de la mondialisation qui
nécessitent une mise à niveau des mentalités, des institutions et des moyens de
production, on commence à s'intéresser à
l'école et sa mission en fonction des
spécificités de cette nouvelle étape et
pour relever les défis de l'avenir. Ainsi, la réforme de l'éducation fut parmi
les priorités de l'ère du changement[1] vu l'importance stratégique de l'éducation et
de la formation.
Dans ce cadre, la Tunisie a adopté le
projet de l'école de base depuis 1988, dont l'application démarra en septembre
1989. Puis, la loi sur la réforme scolaire et la loi d'orientation de la
formation professionnelle furent adoptées et publiées respectivement en 1991 et
1993 après une large consultation. Plusieurs conseils des ministres furent
consacrés au suivi de la mise en œuvre de la réforme scolaire. Parallèlement la
réflexion au sujet de l'avenir de l'éducation et de la formation se poursuivait
pour asseoir l'école de la réussite dont le pays avait besoin.
Et puisque l'éducation représentait l'une des grandes questions
nationales, le président de la république a appelé le 16 juillet 1995 à ce que
l’on « commence à réfléchir d’une manière méthodique et approfondie sur le
renouvellement de la mission de l’école (...) dans un monde appelé à connaître
de profondes mutations touchant à l’organisation des sociétés, à la structure
de la connaissance, aux méthodes de travail et aux moyens de production, afin
de nous préparer comme il se doit à l’avenir»[2].
Aujourd’hui, il n’est point de place pour un système éducatif
figé, dans un monde en perpétuel changement. De même qu’il n’est point d’avenir
pour une école qui s’enfermerait sur elle-même, choisissant le statu quo et
refusant l’innovation. Les questions que pose une réalité de plus en plus complexe,
où se désagrègent des vérités longtemps considérées comme définitives,
nécessitent une veille éducative vigilante et une réflexion ininterrompue sur
le renouvellement de la mission de l’école et de ses moyens d’action.
Tous les indicateurs montrent qu'on est
entré dans une nouvelle ère. En effet, l'humanité connait aujourd'hui une
révolution scientifique et technologique unique dans l'histoire, par les
caractéristiques de ces changements extraordinaires et la rapidité de la
diffusion de ses réalisations qui touchent tous les aspects la vie sociale et
individuelle. Aucun secteur de l'activité de l'homme n'est capable de rester en
dehors de son influence. Au cours de la dernière décennie, la révolution
informatique a engendré des changements profonds et de plus en plus rapides au
niveau de l'économie et de la société, qui se sont traduits par l'émergence de
nouvelles méthodes d'apprentissage, de travail, de production, d'échanges, de
loisirs, de services et d'échanges d'informations.
Les observateurs qui suivent ces
changements remarquent que les pays qui sont les plus conscients de la nature
de cette évolution historique sont en train de se préparer pour l'affronter et
pour relever les défis à venir en accordant la priorité à l'éducation et à la
formation. Il n'y a pas aujourd'hui de pays qui n'est pas en train d'engager
une révision radicale de son système éducatif.
Dans cette optique, on assiste à la
prolifération des évaluations et des études comparatives de l'efficacité des
systèmes éducatifs dans le monde afin de suivre le meilleur parmi eux.
Cela est d’autant plus vrai que,
entraînées par le rythme effréné de la mondialisation, toutes les nations ont
réalisé, aussi poussé que soit le degré de développement qu’elles ont atteint, qu’elles
demeurent néanmoins des « sociétés en voie de développement» en matière
éducative. Ce qui les met en demeure de concevoir des mécanismes de réforme
permanente à même d’assurer leur adaptation constante aux changements internes
et externes qui affectent leur environnement.
Cette approche est d’autant plus pertinente que tous les
observateurs affirment, sur la base d’indicateurs concordants, que l’avenir de
l’école constituera l’enjeu d’une forte compétition entre les nations qui
ambitionnent d’occuper les premières places dans un monde sans frontières,
porteur de redoutables défis économiques et culturels. Cette course à la
performance créera des disparités profondes entre des systèmes éducatifs qui
étaient, jusqu’à une époque toute récente, relativement proches les uns des
autres, au niveau de leurs objectifs et des stratégies qu’ils mettaient en
œuvre.
Demain, le monde aura
besoin d’hommes capables de faire face à des situations complexes,
d’interpréter des données complexes, voire contradictoires, pour ensuite les
synthétiser et trouver des solutions inédites à des problèmes souvent imprévus
; ce qui exige des compétences et des qualités qui doivent être développées dès
la prime jeunesse et qu’il convient ensuite d’entretenir et de consolider tout
au long de la vie. Il incombe à l’école d’inventer les solutions susceptibles
de lui permettre d’accomplir cette mission car l’apprentissage
n’a de sens que s’il tient compte des exigences de la société.
Dire que l’école ne
saurait anticiper les mutations se déroulant en dehors de sa sphère et qu’elle
est donc incapable d’imaginer les métiers d’avenir, aujourd'hui inconnus,
revient à soulever un faux problème, parce qu’il n’est pas demandé à l’école de
préparer les individus à des tâches bien déterminées, encore moins à des
métiers spécifiques et stables, ni encore de surcharger les élèves de
connaissances.
La tâche de l’école est d’assurer aux élèves la maîtrise des
outils du savoir et de développer les aptitudes qui leur permettront d’acquérir
les compétences, les savoir-faire et les savoir-être indispensables à la vie.
En un mot, sa mission, aujourd’hui et demain, est de former un citoyen qui
apprend à apprendre, à agir, à être et à vivre avec les autres.
L'école
tunisienne est appelée aujourd'hui à remplir sa fonction principale dans le
développement des talents du tunisien et le progrès de la société et de
relever le niveau de performance de l'économie nationale.
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Dans ces conditions, l’école tunisienne est plus que jamais
appelée à s’acquitter de ses fonctions essentielles qui consistent à développer
l’individu, dans la diversité de ses dimensions, à contribuer au progrès
culturel et social du pays, et à être un levier puissant pour l’économie
nationale. Ces impératifs mettent le système éducatif dans l’obligation de
procéder à la mise à niveau de toutes ses composantes : institutionnelles,
pédagogiques, humaines et matérielles. En effet, malgré les grands progrès réalisés depuis
l'indépendance (un taux de scolarisation des filles record aussi important que
celui des garçons, une couverture scolaire de tout le territoire, la formation
de cadres nationaux dans tous les secteurs), le système éducatif tunisien continue à rencontrer plusieurs
difficultés dont les plus graves sont les problèmes du rendement ( des taux d'échec élevés), de
l'efficience ( coût par rapport aux résultats)
et de l'efficacité (qualité des acquis des élèves).
I-2 L’école tunisienne : Les acquis et
les difficultés
I -2-1 Des acquis à consolider : la
Tunisie, une «société éducative»
Les performances réalisées par le
système éducatif tunisien, au cours des quatre décennies écoulées, sont
remarquables, tant au plan quantitatif que qualitatif. «L’éducation pour
tous», à laquelle l’Unesco voudrait que la majorité des pays du monde
accèdent d’ici 2015, est devenue une réalité en Tunisie où, outre la
scolarisation universelle des enfants, des politiques volontaristes d’éducation
et de formation continue pour adultes ont permis de faire régresser
significativement l’analphabétisme et l’illettrisme et de créer un
environnement adéquat pour «l’éducation tout au long de la vie». Parmi
les nombreux acquis à mettre à l’actif du système éducatif, il en est trois qui se distinguent, d’une manière toute
particulière :
a.
La transformation progressive du pays en une véritable
«société éducative» :
après «l’explosion» de l’enseignement primaire dans les années 60 où tout
quartier et tout village voulait avoir «son» école, vint l’expansion de
l’enseignement secondaire qui s’est accélérée au cours de la dernière décennie,
au point qu’il n’est pas une ville, si petite et si reculée soit-elle, qui
n’ait «son» collège et, dans la plupart des cas, «son» lycée. Aujourd’hui,
c’est au tour des institutions de l’enseignement supérieur de proliférer, dans
toutes les régions. Rares sont en effet les gouvernorats où il n’y a pas une
faculté, une école supérieure ou un institut technologique.
L’objectif de scolarisation universelle,
depuis longtemps atteint à l’entrée de l’école primaire, est aujourd’hui en
cours de réalisation pour toute la durée de l’enseignement de base, grâce aux
mesures prises pour assurer la gratuité effective des études et l’application
stricte de l’obligation scolaire de 6 à 16 ans. Diverses actions ont été
entreprises parallèlement pour allonger l’espérance de vie scolaire des élèves.
Le résultat en a été l’amélioration remarquable, au cours des dernières années,
des taux de scolarisation dans le cycle secondaire (71% en 2001-02 contre 50,2%
en 1994-95) et à l’université (22% en 2001-02 contre 12% en 1994-95).
b.
La concrétisation du principe d’égalité absolue entre
les deux sexes,
et en général entre tous les
tunisiens, pour qui l’école est devenue la voie royale pour la promotion
sociale. La parité filles-garçons est une réalité dans tous les cycles de
l’enseignement ; un certain déséquilibre en faveur des filles commence même à
se faire jour dans le cycle secondaire et à l’université. Cette percée majeure
dans l’exercice des droits qu’une législation avant-gardiste a reconnu à la femme au
lendemain de l’indépendance, a eu un impact considérable sur la vie sociale et
familiale et sur le niveau culturel de la population.
c.
La formation de cadres de bon niveau dans tous les
domaines ; ce qui a
permis de répondre à la totalité des besoins du pays en ressources humaines et
de mettre fin, vers la fin des années 70, au recours aux coopérants étrangers.
Mieux encore, de nombreux cadres tunisiens exercent aujourd’hui à titre de
coopérants dans plusieurs pays.
d.
Eduquer les jeunes aux valeurs de la
modernité, de la tolérance, de l'ouverture et des droits de l'homme.
Cependant, pour être pérennes, ces
acquis devraient être constamment entretenus, afin qu’ils constituent une
assise solide pour une mutation qualitative du système scolaire et de la société.
D’autre part, si importants que soient les progrès accomplis, ils ne sauraient
faire perdre de vue les difficultés et les problèmes en suspens, qui sont
d’ailleurs, pour la plupart, la conséquence directe de la croissance rapide du
système éducatif et du phénomène de massification qui en a résulté.
I-2-2 Des problèmes à résoudre
a.
La faiblesse du rendement des institutions éducatives : Malgré l’amélioration
continue des taux de promotion intra et inter-cycles et la baisse consécutive
des taux de redoublement et d’abandon, de nombreux élèves abandonnent encore
les études, surtout au niveau du deuxième cycle de l’enseignement de base, sans
avoir acquis les compétences minimales requises pour s’insérer dans la société.
b.
La prédominance de l’aspect quantitatif dans les
programmes scolaires : Les programmes sont surchargés de matières. On y perçoit une nette
propension à l’encyclopédisme. Les objectifs spécifiques et les contenus
cognitifs sont tellement nombreux qu’on a du mal à distinguer ce qui est fondamental
de ce qui est secondaire ou accessoire. La prédominance de la dimension
quantitative conduit, au niveau des pratiques pédagogiques, à une démarche linéaire où la part
des activités de synthèse est réduite à la portion congrue. Ainsi, les
objectifs partiels s’accumulent et les activités d’apprentissage se multiplient
sans aucune complémentarité. A cela s’ajoutent le cloisonnement des disciplines
et le découpage d’une même discipline en différents domaines d’activité qui
conduisent fatalement au morcellement de l’apprentissage et à l’émiettement des
connaissances. Il ne faut pas s’étonner dès lors que les acquis des élèves
soient bien en deçà de ce que chacun était en droit d’espérer lorsque la
réforme a vu le jour en 1991.
c.
La faiblesse des acquis des élèves : Le caractère sélectif du système
éducatif tunisien ne garantit pas nécessairement une formation de qualité aux élèves qui parviennent à poursuivre leurs
études. La plupart d’entre eux manifestent en effet des faiblesses évidentes
dans le domaine des langues et des mathématiques que traduisent les difficultés
qu’ils éprouvent à communiquer, à rédiger, à résoudre des problèmes. Diverses évaluations internes et externes,
comme on le verra dans les pages qui suivent, ont attiré l’attention sur cet
état de fait qui se manifeste sous plusieurs formes, comme par exemple :
§ Que la plupart des échecs précoces
(redoublement, décrochage) sont dus au fait que ces élèves étaient dès le
départ mis en situation d'échec car ils n'ont pas eu les savoirs et les savoir-faire qui constituent le socle (la lecture, l'écriture
et le calcul) sur lequel se construisent les apprentissages ultérieurs.
§ Que plusieurs élèves qui avaient réussi
leurs études, manifestent une totale incapacité chaque fois qu'ils se trouvent
face à des situations réelles de résolution de problèmes ou de communication
parce qu'ils n'ont pas les compétences nécessaires, ce qui relève indéniablement de la responsabilité de l'école.
§ Qu'enfin, le grand gap entre les
connaissances théoriques et les savoir-faire des élèves est la preuve que notre
enseignement ''du cycle primaire jusqu'au supérieur met l'accent sur ce qui est
secondaire au dépens de l'essentiel (comme la compétence de communication), si
bien que nos élèves n'ont pas à la fin de leur scolarité les savoirs utiles et
des compétences durables.
d. La
centralisation excessive de la gestion du système éducatif : Le centralisme qui caractérise le
système éducatif, héritage d’une double culture administrative (ottomane et
française), a amplifié les prérogatives des instances centrales et réduit, dans
les mêmes proportions, les compétences des administrations régionales et des établissements
scolaires. Le sens de l’initiative a périclité, l’innovation est devenue rare,
le respect des procédures et des instructions est considéré comme une fin en
soi, si bien que la recherche d’alternatives et de solutions pour améliorer
l’existant s’est éteinte.
e.
Le manque de professionnalisme : L’amélioration du rendement du
système éducatif est tributaire de l’existence de ressources humaines hautement
qualifiées, à tous les niveaux : personnel enseignant, personnel de direction,
personnel d’encadrement pédagogique... L’enseignement et la gestion des
établissements scolaires exigent aujourd’hui, outre la motivation, un haut degré
de professionnalisme ; ce qui fait malheureusement défaut à l’heure actuelle :
les éducateurs, toutes catégories confondues, ne bénéficiant pas d’une
formation spécifique adéquate en la matière.
f.
L’absence d’une culture de l’évaluation : Une idée reçue, et fort répandue,
veut que la sélection constitue l’unique garantie de la qualité de
l’enseignement et du maintien du niveau et de la valeur des diplômes. Cela amène nombre d’enseignants à focaliser
leurs efforts sur les «bons» élèves, au détriment de ceux qui ont besoin d’un
surcroît d’encadrement. Ces derniers sont ainsi progressivement marginalisés et
se retrouvent, par ce fait même, circonscrits dans la logique de l’échec et de
l’exclusion.
Pour
un pays comme la Tunisie dont la principale richesse réside dans l’intelligence
et le savoir-faire de ses habitants, et qui a l’ambition de se hisser
rapidement au niveau des nations avancées, productrices de savoir, la
résolution de ces problèmes est à la fois un impératif absolu et un défi.
Un
impératif absolu,
car les enjeux de la mondialisation mettent le pays en demeure de faire évoluer
rapidement son système éducatif afin qu’il forme, non seulement plus de cadres,
mais des cadres imbus de valeurs citoyennes, compétents, créatifs, capables de
s’adapter aux situations nouvelles, souvent imprévisibles, liées aux mutations
rapides de notre société et de son environnement international.
Un
défi, parce qu’il s’agit d’accroître, à
brève échéance et dans les limites des moyens disponibles, le rendement interne
et l’efficience du système éducatif - jusqu’à ce qu’il se conformera aux normes
internationales - en axant tous les efforts sur
une véritable égalité des chances entre les élèves.
Fin du premier extrait ; à suivre Les
nouveaux défis pour l’école tunisienne.
Présentation Mongi Akrout , inspecteur général de
l'éducation
Révision Adessalam Bouzid , inspecteur
général de l'éducation
Tunis ; février 2019
[1] L'ère du changement est une appellation donnée à la période qui
a suivi le limogeage du président H. Bourguiba le 7 novembre 1987 et la prise
du pouvoir par son premier Ministre Zine Abdin Ben Ali
[2]
Discours du 16 Juillet 1995 à l’occasion de la journée du savoir.
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