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Le contenu du
rapport
Premier chapitre :
les objectifs
1. Former le
tunisien attaché à son identité et aux valeurs essentielles de sa société,
ouvert sur son époque et capable d’utiliser les moyens du progrès.
2. Réaliser une
initiation à la pratique de la liberté et de la responsabilité dès la période
scolaire.
3. Réaliser plus
d'égalité des chances au niveau de la formation et l'acquisition du savoir.
4. Sauvegarder la
qualité de l'enseignement en poursuivant la recherche de moyens pour améliorer
le contenu et les méthodes par la formation du corps enseignant et par
l'amélioration de son niveau professionnel.
5. Garantir une
formation de base minimale qui sera renforcée par une préparation
professionnelle qui permet la poursuite des études ou qui permet d'intégrer la
vie active et de répondre aux besoins du développement.
6. Réaliser
l'ouverture de l'école sur son environnement afin qu'elle interagisse avec lui
et contribue à son changement.
7. Maitriser une
deuxième langue (l'anglais ou le français) afin d'être en harmonie avec tous
les aspects de la civilisation humaine.
En vue de ces objectifs du nouveau système éducatif, le
sixième plan a décidé une réforme de fond de la structure de formation qui
comporte deux entités :
§ Une première entité : c'est l'entité
su système éducatif qui regroupe trois
cycles autonomes c'est-à-dire que chaque cycle est indépendant du cycle qui le
suit. Ces cycles sont :
- l'école de base
de neuf années
- le lycée
secondaire avec ses trois filières : technique, scientifique et générale.
- l'université
§ Une deuxième entité : c'est l'entité de la formation professionnelle qui est
sous la tutelle du ministère des affaires sociales et qui comporte l'initiation
au travail dans les entreprises et dans de petites unités pour des formations
complémentaires de courtes durées dans certaines spécialités précises ou
conjoncturelles.
Il
faut noter que la réforme de fond décidée par le plan a omis deux questions
importantes qui sont :
- La question de
l'enseignement agricole : car
l'agriculture occupe une place extrêmement importante dans la vie du pays et
doit avoir sa place dans le système éducatif aussi bien au niveau de l'école de
base que dans les cycles suivants. La commission propose que l'enseignement
agricole soit intégré à l'école de base et que l'on ajoute un quatrième type de
lycées : les lycées agricoles.
- La question des
élèves aux besoins spécifiques qui ont besoin d'une attention particulière, donc il faudrait prévoir une troisième entité au deux
entités citées plus haut qui comprendrait des institutions adaptées aux besoins
de cette catégories d'élèves avec un personnel spécialisé et des équipements
spécifiques.
Et vu la particularité de la formation de cette population
particulière, il serait bon de confier sa gestion à une structure indépendante
du ministère de l'éducation nationale tout en maintenant des liens entre les
deux pour faciliter le passage des élèves de cette structure vers les
structures de l'éducation nationale et vice versa.
Deuxième Chapitre : le système de l'école de base proposé
Le sixième plan a précisé les grands traits de ce système qui
peuvent être résumés comme suit :
- L'école de base constitue la base du nouveau système
éducatif où les études s'étalent sur neuf années divisées en trois cycles de
trois années chacun. Ces cycles accompagnent la croissance de l'enfant et
développent ses aptitudes innées et le préparent aux étapes suivantes.
- L'école de base n'est pas le substitut de l'école primaire
et du premier cycle de l'enseignement secondaire ou l'enseignement
professionnel dans le système actuel. Elle est une entité scolaire autonome
avec ses propres finalités indépendantes de celles du cycle suivant. Ainsi son
rôle ne se limite pas à préparer l'élève pour l'enseignement secondaire mais
permet à celui qui achève les études d’obtenir le certificat de fin d'études de
base.
- L'école de base
vise à préparer les élèves de la neuvième année soit à poursuivre les
études secondaires par voie de
concours, soit à s'intégrer directement dans la vie professionnelle soit à
travers une institution de formation spécialisée dans le domaine. Le rôle
principal du ministère des affaires sociales et de ses établissements de
formation sera de superviser la formation pour tous les élèves qui ont terminé
l'enseignement de base et qui n'ont pas réussi à passer à l'enseignement
secondaire. Le ministère des affaires sociales doit organiser des sessions de
formations courtes qui répondent à des besoins circonstanciels ou qui donnent
une formation minimale dans certaines spécialités (formation à la demande).
(Document : la Réforme éducative, p. 11 et 12).
-
L'école
de base permet ainsi de garder les élèves dans les structures éducatives
jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge légal du travail. Ainsi elle contribue à
réduire le décrochage et permet à la grande majorité des élèves d'atteindre un
niveau minimal de maîtrise des moyens du savoir. Elle permet également d'élever
le niveau d'éducation et de fixer les savoirs de telle façon qu'elle évite aux
élèves qui quittent l'école à un âge précoce le retour à l'analphabétisme.
L'école de base va permettre d'augmenter les acquis des élèves. Elle
contribuera à améliorer le rendement du système éducatif sur le plan social et
économique, et permet au final de mieux préparer les élèves à l'entrée dans la
vie active en généralisant et en renforçant l'initiation aux travaux manuels et
techniques (Document de réforme de l'éducation, p. 5).
Dans le cadre de cette vision, le plan a
également fixé un certain nombre de mesures pratiques, dont
les plus importantes sont :
- Commencer
la mise en œuvre du nouveau système à partir de la quatrième année du primaire,
les trois premières années faisant alors partie de l’école de base.
- Horaire global du
premier cycle : 25 heures par semaine.
- Horaire global du deuxième et troisième cycle : 30 heures
par semaine.
- S'efforcer
d'avoir une moyenne de 30 élèves par classe.
- Veiller
à consacrer deux heures par semaine aux travaux manuels en cinquième et sixième
années, et quatre heures par semaine au
troisième cycle ( 7, 8 et 9ème année).
Les commissions qui ont préparé ce projet se sont engagées à
respecter ces données, mais elles ont rapidement réalisé que la matérialisation
du projet de l'école de base dépend du choix de la langue d'enseignement.
Cette question - qui est en fait du ressort des choix
nationaux - a fait l'objet de beaucoup d'attention et de discussions. L'opinion
dominante au sein des commissions était que la langue d'enseignement -
c'est-à-dire l'enseignement de toutes les matières, y compris les sciences -
qui répond aux objectifs de l'éducation de base est l'arabe.
Quant à la langue seconde qui répond à l'objectif d'ouverture
sur le monde extérieur, beaucoup de membres ont eu tendance à choisir la langue
anglaise qui est la langue la plus utilisée dans le monde actuel, mais il
semble que ce choix est difficile à appliquer à court terme en raison des liens
civilisationnels et culturels qui nous unissent depuis plus d'un siècle avec la
langue française. Mais cela n'empêche pas d'y songer à moyen ou à long terme,
car il est judicieux que l'on pense
désormais à se préparer pour choisir la langue la plus efficace pour atteindre
nos objectifs.
Compte tenu de cela, il semble inévitable à court terme de
continuer à enseigner le français en tant que langue seconde à l'école de base.
Le début de son enseignement a été reporté à la quatrième année pour que
l'enfant puisse avoir une certaine maîtrise de sa langue nationale, avant
d'entamer l'étude d'une langue étrangère.
À la lumière de tout ce qui précède, il a été envisagé de
présenter le système de l'enseignement de base selon le plan suivant :
I- Les objectifs
II- Les orientations générales du programme
III- L'horaire
IV- Les structures
V- Le cadre
VI- les règlements scolaires .
fin de la deuxième partie , à suivre
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Traduction Mongi
Akrout & abdessalam Bouzid, inspecteurs généraux de l'éducation
Tunis , janvier 2022
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