lundi 19 juin 2017

Question d’actualité : Quoi de neuf au baccalauréat 2017.


Le baccalauréat  2017 va connaitre deux importantes nouveautés, la première concerne le mode de calcul de la moyenne finale de l’examen ; la seconde est relative à la consistance de l’épreuve d’histoire et de géographie.
La première nouveauté : la fin du mécanisme de l’intégration des résultats du contrôle continu dans la moyenne finale du baccalauréat.


 
 
Article 13 (nouveau) -
La moyenne finale de l'examen du baccalauréat pour les élèves des lycées publics, des lycées privés et des candidats à titre individuel est fixée en se basant sur la formule suivante :

  Le total des points des épreuves du baccalauréat. sur  le total des coefficients des épreuves du baccalauréat

Le total des points des épreuves du baccalauréat obtenu par chaque candidat aux épreuves du baccalauréat est égal à la somme des notes attribuées multipliées par leurs coefficients respectifs.
 
La moyenne des épreuves du baccalauréat est égale au quotient obtenu en divisant le total des points obtenus par le total des coefficients des épreuves, en tenant compte des dispositions de l'article 12 de l'arrêté du 24 avril 2008 susvisé. 
Est déclaré admis, tout candidat ayant obtenu une moyenne finale égale au moins à 10 sur 20. 
 Arrêté du ministre de l'éducation du 12 août 2016, modifiant l'arrêté du 24 avril 2008, relatif au régime de l'examen du baccalauréat .

Cette modification visait à abandonner le mécanisme de calcul de la moyenne finale du baccalauréat qui intègre les résultats du contrôle continu dans la proportion de 20%  , ce mécanisme est entré en vigueur depuis la session 2002 , il fut amendé  une première fois en 2014 ( 19 décembre 2014 , voir le blog pédagogique du 26 mai 2015 :  Quoi de neuf à l'examen du baccalauréat

 ce premier amendement avait réduit le poids de la moyenne annuelle dans le calcul de la moyenne finale qui passe de 25% à 20 %  à condition que la différence entre la moyenne annuelle et la moyenne des épreuves du baccalauréat ne dépasse guère trois (3) points , c’était là une étape intermédiaire sur la voie de la suppression totale du mécanisme.

Par cette mesure, le régime du baccalauréat retrouve le système de calcul de la moyenne finale de l’examen du baccalauréat d’avant 2002 , quand la réussite ou l’échec dépendaient  des résultats du candidat aux épreuves du bac seulement, les résultats de l’année n’entrent en jeu que pour les cas de rachat , où la moyenne annuelle supérieure à 10 est une des conditions nécessaires pour profiter de la mesure du rachat.

Ainsi  prend fin le débat sur les 25% qui fait couler beaucoup d’encre , un débat centré sur la responsabilité de cette mesure dans la dévalorisation du diplôme et la perte de son prestige, le Ministre Jalloul n’avait-il pas déclaré le 18 juin 2016 en commentant les résultats de la session principale «  que la session 2016 était une session exceptionnelle sur le plan de l’organisation ( comme furent toutes les sessions ) en dépit de quelques couacs  ce qui a permis à cet examen de retrouver son rayonnement » , et au Directeur général des examen M° Oulbani d’ajouter ceci : «  Trois facteurs expliquent les (bons) résultats dont le changement de mentalités des candidats quant au 20% en comptant davantage sur leurs acquis et en  préparant sérieusement l’examen ce qui permet de développer la culture de l’effort personnel ».


Tableau récapitulatif de l’évolution de la formule de calcul de la moyenne finale du baccalauréat  

Selon l’arrêté d’août 2016
Selon l’arrêté de décembre 2014
Selon l’arrêté d’avril 2008
 Pour tous les candidats  , la moyenne finale est fixée selon la formule suivante :
l’ensemble des points des épreuves du bac / l’ensemble des coefficients.




Pour les élèves des lycées publics et privés , la moyenne finale est fixée en se basant sur la plus élevée des deux moyennes calculées selon l’une des deux formules suivantes :

1° formule :
l’ensemble des points des épreuves du bac / l’ensemble des coefficients.
2° formule :
la moy.des épreuves du bac  multipliée par 3 + la moyenne annuelle en 4ème , la somme est divisé par 4

Pour les candidats à titre individuel, seul la 1° formule sera appliquée
Pour les élèves des lycées publics et privés , la moyenne finale est fixée en se basant sur la plus élevée des deux moyennes calculées selon l’une des deux formules suivantes :

1° formule :
l’ensemble des points des épreuves du bac / l’ensemble des coefficients.
2° formule :
la moy.des épreuves du bac  multipliée par 3 + la moyenne annuelle en 4ème , la somme est divisée par 4.


Pour les candidats à titre individuel, seul la 1° formule sera appliquée



La deuxième nouveauté : de nouvelles consistances pour l’épreuve d’histoire et de géographie

La direction générale des programmes et de la formation continue a publié  le 26 octobre 2016 une circulaire[1] qui a défini les :   « consistances  de l’épreuve d’histoire et de géographie aux baccalauréats  lettres et économie et gestion », ce  document introduit des changements importants sur la conception des épreuves des deux disciplines , parmi ces innovations , on peut citer :
§  L’adoption d’une nouvelle formule qui devrait obliger les candidats à traiter les deux types d’épreuves à savoir la dissertation et l’étude de documents dans l’une ou l’autre matière, cette mesure vise à évaluer les deux compétences essentielles ; celle de la rédaction d’une dissertation et celle de l’étude  de documents historiques et géographiques, car avant cet amendement le candidat avait la possibilité de choisir la dissertation dans les deux disciplines ou les deux sujets d’étude de documents dans les deux matières aussi.
§  Le remplacement de l’épreuve du commentaire de documents[2] par une autre épreuve de nature différente, le candidat n’est plus appelé à commenter mais à étudier les documents, sa réponse n’est plus sous la forme d’un texte structuré puisqu’il lui est permis de répondre à chaque question séparément.


§  La troisième nouveauté concerne l’évaluation du produit des candidats, le document propose une grille d’évaluation qui fixe les champs ; les critères et la répartition des points sur les différents champs.
Nous pensons que ces innovations sont positives et constituent un réel progrès pour les deux disciplines, bien sûr que leur bonne mise en œuvre va demander beaucoup du temps et un effort de formation et d’accompagnement.




Extrait du document publié par la DGPFC
«  l’épreuve d’histoire et de géographie au baccalauréat est composée de deux parties :
§  Une première partie ( 20 points) est constituée de deux dissertations d’histoire ou de géographie , le candidat choisit l’un des deux sujets.
§  Une deuxième partie ( 20 points)  qui se rapporte à la discipline qui n’est pas concernée par la première partie et elle sera constituée de deux sujets au choix :
-         En Histoire : une étude de texte ou de documents
-         En Géographie : une étude de statistiques ou une étude de documents ou l’exécution d’une carte.
-         


Hédi Bouhouch & Mongi Akrout , Inspecteurs Généraux de l’éducation et Brahim Ben Atig , Professeur émérite.
 Tunis , Mai 2017


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[1]    Circulaire 81-10- 2016 du 16 octobre 2016 relatif à la répartition pédagogique , le système du contrôle continu et les consistances des examens de toutes les disciplines au collège et au Lycée . ( en arabe)
http://www.administration.education.gov.tn/2016-10-26/circulaire_81102016.pdf
[2] les consistances des années 1994 et de 2008 parlent   en histoire de «   commentaire d’un texte ou de documents historiques  suivi de questions »  et en géographie  de  « l’exécution d’une carte, ou de l’interprétation de statistiques  ou l’analyse de documents géographiques».

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