lundi 5 octobre 2015

La politique éducative ou quelle politique éducative pour quelle réforme de l'éducation?


Avant propos
 
Cette semaine ,le blog pédagogique ouvre ses pages  à   notre collègue Abdelaziz Jerbi  , Inspecteur général et  ancien Directeur des programmes et de la formation continue  , pour partager avec nous  une  réflexion sur la réforme éducative,  qu’il a présenté lors d’une conférence  sur le même thème organisée par «  l’association tunisienne pour l’éducation  à la réussite »[1]  au mois de juin 2015.

Monsieur Jerbi avait axé son intervention  sur deux points : le premier est que « toute réforme devrait reposer sur trois piliers fondamentaux  qui sont : la vision, l’idée et l'expérience, … Et par la vision , M° JERBI  entend  la vision globale, des objectifs et des orientations qui en découlent , et en premier,   il y a la globalité et la profondeur  de la réforme,  pour éviter qu’elle ne se transforme en  quelques  ajouts ou en quelques réparations partielles  et ponctuelles;  cela signifie également que la réforme  soit orientée vers l’avenir et non un retour à d’anciennes pratiques  imposées par des  circonstances particulières; et elle doit se fonder sur  des références claires… » ; Le deuxième point  est que  « l’élaboration  de la politique  éducative  est notre affaire à tous , nous devons veiller à y  contribuer  pour  promouvoir notre enseignement ».
Tout en présentant nos chaleureuses félicitations pour notre collègue pour cette contribution, nous attendons qu’il nous livre dans un avenir proche les deux autres piliers,  (l’idée et l'expérience) et nous espérons que d’autres collègues suivent son exemple pour enrichir le débat national sur le devenir de l’école tunisienne, le blog pédagogique attend leurs contributions.
Hédi Bouhouch   & Mongi Akrout  




La politique éducative ou quelle politique éducative pour quelle réforme de l'éducation?

Les gens se sont occupés dans notre pays,  dans l’ambiance de gestation qui  a suivi la révolution de  Décembre-Janvier 2011, de plusieurs dossiers brulants , y compris le dossier de l'éducation qui a soulevé une grande dynamique aussi bien au sein des  institutions de l'Etat qu’au sein  des composantes de la société civile.   
 Dès lors les appels à entamer  la réforme du système éducatif se sont multipliés en raison de  l’importance du secteur et à cause de la situation critique de l’école tunisienne , qui nécessite  une intervention rapide pour lui  trouver  le  traitement approprié. Nous assistons ainsi à un foisonnement   d’idées, chacun y va  de sa thèse et de ses hypothèses quant aux principes qui devraient constituer les bases de cette réforme.

Le cas de la Tunisie dans ce cadre n’est pas une exception puisque la  question de la réforme  du système éducatif est soulevée dans toutes les sociétés  notamment celles qui croient que l'éducation est le moteur du progrès et du développement,  de sorte que certains responsables des systèmes éducatifs les plus avancés ne cessent  d’affirme  que leur système éducatif est  en voie de développement  , car  la dynamique du renouvellement ne s’arrête  pas et  que  la mise à jour des systèmes éducatifs est sans fin .

Généralement, la réforme  des choix éducatifs et  des  différents mécanismes de leur application devient une chose  inévitable si l’une des trois des trois situations suivantes arrive à se présenter:

§  La reconnaissance du retard  de l'école par rapport au progrès du savoir, sur la base des évaluations locales ou sur  la base des évaluations internationales  qui constatent  des défaillances   du système  au niveau de la mission  qui lui a été  confiée par la société.
§  Le constat  de l'échec de l'école dans la formation  des cadres  qui répondent aux objectifs nationaux dans le domaine du développement et  qui permettent aux pays d’occuper la place qu’ils espèrent avoir  dans le concert des nations,  ou l’échec de l’école à  garantir la réalisation du projet de société  voulue.
§  L’engagement du pays à un moment donné dans un nouveau projet de société ayant des  orientations et des objectifs en conflit avec ceux du modèle en place et générant par conséquent un nouveau rôle et une nouvelle mission  pour l’institution éducative.

Il semble que dans le cas de notre pays les trois situations se sont  combinées  , et cela n'a rien de surprenant compte tenu de l’ensemble  des choix et des pratiques en vigueur. Mais nous ne sommes pas les seuls  dans cette situation. Le débat  fait rage dans des pays qui ont  plus de possibilités que les nôtres  et une expérience beaucoup plus longue dans le domaine de l'éducation comme dans bien  d'autres domaines. C’est le cas par exemple de la France, qui s’est trouvée  à la vingt-cinquième place  dans la dernière évaluation de Pisa[2]. C’est aussi le cas des Etats Unis d’Amérique qui se sont classés à la trente-sixième place qui est  une place très en retard si nous nous limitons aux 34 pays  membres de l’OCDE  (L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) ) .
 Mais les raisons et les causes  du problèmes dans notre pays ne sont forcément pas  les raisons  et les causes  dans ces pays, c’est la raison pour laquelle nous devons  analyser  notre situation avec soin, pour diagnostiquer  les sources du mal et déterminer sa nature  et pour  chercher ensuite  le traitement approprié et efficace.
L'éducation est une affaire publique, mais elle est aussi une question  politique par excellence. Cette spécificité  apparait  dans  les différentes dimensions reconnues  par ceux qui se sont intéressés à la question. Elle  se  manifeste  sous la forme d'institutions qui fonctionnent selon des règles fixées par les textes juridiques allant de la loi  et arrivant jusqu’à la note  de service ;  tous ces textes sont produits par les institutions de  l'Etat, (législatives ou exécutives). Ces textes de toutes sortes visent à clarifier  la vision politique  qui  oriente  le processus éducatif et à assurer les conditions nécessaires à sa concrétisation  sur le terrain.
Il n'y a guère  de  système éducatif efficace, qui ne se réfère à  une vision claire et  précise qui identifie avec précision ses objectifs et ses grandes orientations, tant pour les savoirs et les  habiletés et leur utilisation que  pour les  ressources humaines et leur gestion.

Qu’est ce que la politique éducative ? On entend habituellement et simplement  par cela que la société fixe   par les institutions de l'Etat, ce qu'elle  attend du système éducatif  quant au profil des jeunes  et aux compétences qu’ils doivent acquérir selon des plans et des étapes déterminés par les textes.
Notre pays a vécu trois expériences de réformes que nous pouvons réduire à mon avis à deux  seulement car celle de 2002 ne fut qu’une sorte de « coup d'Etat » dirigé contre la réforme de 1991 et qui traduit le désir d'éradiquer le souvenir du Ministre Mohamed charfi même si les défenseurs de cette réforme invoquent le changement de l’approche pédagogique en  remplaçant  l'approche comportementaliste  par  une approche constructiviste, et  l’introduction de  des compétences de base  qui  traduisent une  vision  différente de l’homme  dans le processus d'apprentissage et dans le traitement du savoir. La réalité  montre toutefois que ce passage a échoué lamentablement  pour deux raisons : d'abord, parce qu’il s’est limité à l’école primaire sans toucher  le second degré de l’enseignement de base  et l’enseignement secondaire, ensuite parce que les conditions de la mise en œuvre de ce choix pédagogique n’étaient pas satisfaites  si bien que l’attitude des enseignant  a vite  changé , passant de l'adoption et l’engagement  au  rejet et à la négligence .

Donc, nous parlons de deux réformes qui s’inscrivent  dans le courant  réformiste moderniste qui a commencé avec les pionniers de la réforme au XIXe siècle, la première fut la réforme  de 1958 en vertu de la loi n ° 118 du 4 Novembre 1958 qui s’est fixé deux défis majeurs:
§  Le premier défi était de faire profiter tous les enfants tunisiens des fruits de l'indépendance, qui est le droit à un enseignement gratuit,  après des décennies d'injustice qui les ont privés de ce droit  universel , qui était réservé aux enfants des communautés étrangères, notamment françaises  , d’ailleurs  les statistiques de la fin de la période coloniale indiquent qu’il y avait  26.000 élèves non-Tunisiens scolarisés sur un total de 27 500 enfants en âge de l’être  soit un pourcentage de 94%, tandis que le nombre d'enfants tunisiens  scolarisés ne dépassait pas  95000 sur un total  de 775 000 enfants  en âge  de scolarisation, ce qui ne représentait que  12%.
§  Le deuxième défi  était de préparer  les jeunes tunisiens à s’intégrer  efficacement dans la nouvelle société et la formation des compétences nécessaires et des cadres capables  d’assurer le développement dans les différents domaines.
C’est à la lumière de ces deux défis  que furent arrêtés des orientations et  de mesures qui  régissent l'activité éducative tant au niveau de  sa structure que de son contenu et de ses ressources humaines. Aujourd'hui, même  si  les évaluations de cette première réforme divergent, il  y a un consensus qu’elle a laissé une empreinte évidente dans la société tunisienne, malgré les remous et les crises  qui avaient marqué le système éducatif tout au long des trois décennies.  

La deuxième réforme  est  celle  établie  par la loi 65 de l'an 1991 promulguée le 29 Juillet 1991, à la lumière des évaluations et de dialogues auxquels avaient pris part  plusieurs  composantes  de la société tunisienne. Le changement est survenu à un moment historique particulier pendant lequel   la plupart des Tunisiens pensaient  que le pays était  sur le point d’aborder une nouvelle ère de son histoire  marquée par  des aspirations politiques , économiques et sociales , qui auraient , si elles s’étaient réalisées, développé le sens  civique, consacré la citoyenneté fondée sur l’indissociabilité entre les droits  et la responsabilité,  immunisé le pays et le placé dans le concert des pays avancés à une époque où la concurrence internationale s’est intensifiée  et  où les dangers  qui menaçaient  les pays qui ne peuvent pas réformer leur système éducatif se sont accrus. 

A  mon avis, la loi 80-2002  dite  loi d'orientation pour l'éducation et l’enseignement  en date du 23 Juillet 2002  a essayé  de développer et promouvoir  les principaux points contenus dans la loi en 1991 afin de les mettre  en phase avec ce qui prévalait dans les systèmes éducatifs, qui  étaient considérés comme  des systèmes pionniers à l’époque et  pour respecter les engagements internationaux de la Tunisie sur « les objectifs de l'éducation pour  tous » qu’on espérait atteindre en 2015[3] au plus tard.


Mais dans tous les cas, les différents indices significatifs relatifs à cette deuxième réforme ne font pas l’unanimité. certains reprochent à nos élèves  leur faible niveau en langues et en science et leur manque de culture , et  se sont mis à avoir de la nostalgique pour un passé qu’ils glorifient avec  beaucoup d’enthousiasme et peu de lucidité ; alors que d’autres personnes dénoncent  les résultats de nos élèves dans les évaluations internationales, mais en se limitant  à mentionner le classement  en omettant de parler de la spécificité de ces évaluations et de leurs circonstances. Un troisième groupe de personnes font référence aux taux désastreux de décrochage scolaire volontaire ou imposé.
Pour ces raisons et pour d'autres la réforme  du système  éducatif est devenue inévitable, a fortiori suite à une révolution populaire a  ouvert  les portes de l'optimisme pour passer à une société véritablement démocratique  qui incarnerait la volonté du peuple et réaliserait son espoir  dans le développement , la prospérité et la justice sociale. Mais quelle réforme cherchons-nous? Et quelle  vision politique attendons-nous?

Mon opinion sur la question  est que la prochaine réforme repose sur trois piliers fondamentaux  qui sont : la vision, l’idée et l'expérience, et je me limiterai dans le cadre de ma présentation à développer  le premier pilier, ( la vision)  et  j’aurai peut être l’occasion  d’évoquer les  deux autres au cours de la discussion.
La vision :je veux parler ici de  la vision globale, des objectifs et des orientations qui en découlent . En premier   il y a la globalité et la profondeur  de la réforme,  pour éviter qu’elle ne se transforme en  quelques  ajouts ou en quelques réparations partielles  et ponctuelles.  La vision signifie également que la réforme  soit orientée vers l’avenir et non un retour à d’anciennes pratiques  imposées par des  circonstances particulières. Elle doit se fonder sur  des références claires,  et en premier lieu la  Constitution de la  République, car contrairement aux deux précédentes réformes, la Constitution de la  deuxième République a inséré le droit à l’enseignement (article 39) [4] .
La constitution a consacré le caractère obligatoire de l’instruction   et a imposé à  l'État  sa gratuité à tous ses niveaux. Celui-ci   doit « veiller  à mettre les moyens nécessaires au service d’une éducation, d’un enseignement et d’une formation de qualité ». Normalement, la vision de la prochaine politique éducative devrait se construire sur la base de cet article et de l’article qui le suit directement qui parle du droit au travail pour tous les citoyens et les citoyennes où il est mentionné que l’état se doit de « prendre les mesures nécessaires afin de le garantir sur la base du mérite et de l’équité » [5]. Or le facteur mérite est indissociable de la qualité de la formation acquise par le demandeur d’emploi.


La conception d’une  bonne politique éducative  , capable de  respecter les droits inscrits dans la constitution et de répondre aux aspirations du peuple ( après une analyse   intelligente et parfaite  de ces aspirations qui va au-delà des phénomènes occasionnels qui caractérisent la vie sociale et politique dans les quatre dernières années et  qui perdurent encore à ce jour) , nécessite une approche prospective  de la société tunisienne pour la prochaine génération au moins. Il faudrait  travailler dans  la perspective de  2030 et au-delà. C’est cette perspective qui est aujourd’hui adoptée par la plupart des pays dans leur planification puisque cette échéance  a été retenue aussi par le forum mondial de l’éducation pour l’élaboration de la feuille de route mondiale de l’éducation.
Les traits  de la future politique officielle de l'éducation en Tunisie ne pourraient se préciser que si  nous répondions à un certain nombre de questions, notamment:

§  Vers quel type  de société s’oriente la  Tunisie, et quelles  sont les valeurs que nous devons inculquer  à nos les enfants?
§  Quelle place voulons-nous pour notre pays dans sa région et dans le monde  et de quel type d’expertise et de compétences aurons-nous besoin?
§  Quel est le modèle de développement que nous allons adopter?
§  Sur quels grands domaines économiques allons-nous miser   et quelles  connaissances et compétences  nécessitent ils ?
§  Quel type  d’organisation du travail éducatif allons- nous suivre , surtout   que l'article XIV de la Constitution, à recommandé  le renforcement  de la décentralisation et sa mise «  en œuvre sur l’ensemble du territoire national, dans le cadre de l’unité de l’État » [6]. Allons nous poursuivre la prédominance  de la  supervision de l’administration centrale ou allons vers plus d’autonomie pour les régions au niveau des choix et de l’exécution ?
§  Quel rôle doit avoir la famille dans le processus éducatif et comment peut-on appliquer l’article quarante sept de la Constitution, qui stipule que « l’éducation et l’instruction constituent des droits garantis à l’enfant par son père et sa mère et par l’État »[7].

§  Quel rôle est réservé au secteur privé, et peut-il se  libérer  de la tutelle du ministère en charge de l'éducation pour devenir un secteur entièrement indépendant?


La multiplicité des questions posées traduit  la diversité des éléments  qui interviennent dans la conception d'une vision politique éducative  à même de réaliser une réforme globale, et ces éléments sont:
-         L’élément Intellectuel et  philosophique représenté dans les règles qui sous-tendent les relations entre les individus.

-         L’élément idéologique représenté dans l'orientation politique du  système qui gouverne le pays

-         L'élément moral qui repose sur les «  valeurs » dont une partie provient  du patrimoine national et une autre provient du système universel des droits de l’homme (toutes les générations de ces droits)

-         L'élément économique représenté  par le modèle développement, les paris économiques et les  ressources financières.
-         L'élément démographique représenté par les changements actuels et à venir dans la structure de la société et leur  impact sur la croissance démographique ainsi leur conséquence sur la planification de l'éducation.
-         L'élément scientifique représenté par les savoirs relatifs au rythme   de  l'apprentissage et les modes du fonctionnement de l'esprit, de la mémoire et les autres éléments qui interviennent dans l'apprentissage.
-         L'élément technologique incarné par les nouvelles technologies et les moyens de communication avancés et les autres médias qui peuvent être utilisés dans les processus d'enseignement et d'apprentissage
-         L'élément juridique représenté par les lois en rapport avec le  processus éducatif.

L’énumération que nous venons de faire nous amène  à dire que l’élaboration d’une  politique éducative future    nécessite la mobilisations  des efforts de tous les enseignants , ainsi que les efforts  d’autres personnes  travaillant dans les  domaines politiques, économiques, intellectuels et sociaux, et des associations de la société civile et sans oublier le rôle des savants  du pays dans toutes les disciplines  qui  doivent occuper une place de choix pour profiter de leur capacité dans la  prospective et la  planification. 


L’élaboration  de la politique  éducative  est notre affaire à tous , nous devons veiller à y  contribuer  pour  promouvoir notre enseignement  parce que - comme le disait  le regretté Mohammed Charfi dans son livre :  Mon combat  pour les lumières - le développement  dans le contexte d'une économie mondialisée, ne pourrait se faire que par  l'éducation et la formation professionnelle ,par   la persévérance dans  l'effort et par  la qualité du travail accompli par tous les citoyens ».  Faisons donc la preuve  de notre amour pour la Tunisie et notre intérêt pour son avenir. Que Dieu nous aide pour le bien du pays et de l'éducation.

M. Abdelaziz jerbi, Inspecteur général de l'Education
Tunis le 13 juin 2015
Traduction Hédi bouhouch et Mongi Akout, validée par l’auteur

Articles  publiés  par le blog pédagogique sur le même thème


Les axes de la future réforme de l’éducation aux yeux dunouveau ministre de l’éducation tunisien


A propos de la réforme du systèmeéducatif








[1] L’association tunisienne pour l’éducation à la réussite, Fondée  le 12 juin 2012 pour accompagner et soutenir les enfants et les jeunes dans leurs projets éducatifs et professionnels pour réussir dans la vie
[2] « Le programme PISA (acronyme pour « Program for International Student Assessment » en anglais, « Programme international pour le suivi des acquis des élèves » en français) est un ensemble d'études menées par l'OCDE et visant à la mesure des performances des systèmes éducatifs des pays membres et non membres. Leur publication est triennale. La première étude fut menée en 2000 ». Wikipédia

[3] Les six objectifs clés en matière d’éducation qui visent à répondre aux besoins d’apprentissage de tous les enfants, jeunes et adultes en 2015 au plus tard.
Objectif 1
Développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l’éducation de la petite enfance, et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés.
Objectif 2
Faire en sorte que d’ici 2015 tous les enfants, notamment les filles, les enfants en difficulté et ceux appartenant à des minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu’à son terme.
Objectif 3
Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances ainsi que de compétences nécessaires dans la vie courante.
Objectif 4
Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, d’ici à 2015, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente.
Objectif 5
Eliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire d’ici 2005 et instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015 en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite.
Objectif 6
Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables - notamment en
vie courante.


[4] Art. 39 – L’instruction est obligatoire jusqu’à l’âge de seize ans.
L’État garantit le droit à l’enseignement public et gratuit à tous ses niveaux. Il veille à mettre les moyens nécessaires au service d’une éducation, d’un enseignement et d’une formation de qualité. L’État veille également à l’enracinement des jeunes générations dans leur identité arabe et islamique et leur appartenance nationale. Il veille à la consolidation de la langue arabe, sa promotion et sa généralisation. Il encourage l’ouverture sur les langues étrangères et les civilisations. Il veille à la diffusion de la culture des droits de l’Homme.
[5] Art. 40 – Tout citoyen et toute citoyenne a droit au travail. L’État prend les mesures nécessaires afin de le garantir sur la base du mérite et de l’équité. Tout citoyen et toute citoyenne a droit au travail dans des conditions favorables et avec un salaire équitable.

[6] Art. 14 – L’État s’engage à renforcer la décentralisation et à la mettre en œuvre sur l’ensemble du territoire national, dans le cadre de l’unité de l’État.

[7] Art. 47 – La dignité, la santé, les soins, l’éducation et l’instruction constituent des droits garantis à l’enfant par son père et sa mère et par l’État. L’État doit assurer aux enfants toutes les formes de protection sans discrimination et conformément à l’intérêt supérieur de l’enfant.

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